Un peu d'humour après des élections qui laissent un goût amer
- "C'est dingue de voir des gens qui votent pour des fantômes parce qu'il y a une nana à Paris qui fait le guignol" (Odette Duriez, difficile vainqueur du PS dans le canton de Douvrin).
- " Marine va être contente de nous. C'est exceptionnel. D'ici un an ou deux, aux prochaines municipales, on prendra la mairie de Beuvry". Un candidat battu du FN, dans le canton de Beuvry. Marine sera très contente de savoir qu'un de ses candidats ne sait pas que les prochaines municipales, c'est dans 5 ans...
- " Nous ne voulons pas voir des élus FN venir dans nos collèges, eux qui ne sauraient pas dire ce qu'est un CDI ! Notez bien qu'il faudrait qu'ils aillent y faire un tour, quand on voit leur expression...". Le président sortant du Conseil général, réélu dans le canton de Noeux-les-Mines. Le maire de Barlin, à mon avis, avant son élection au conseil général, devait penser que les CDI étaient des contrats à durée indéterminée plutôt que des centres de documentation et d'information...
Du même Dagbert : "On va pas laisser entrer des administrateurs FN au collège, hein !" , lance-t-il à son neveu. " C'est tonton qui ira !". Et d'ajouter, à propos de la percée du FN "avec des candidats inconnus" : Au premier tour, ils auraient mis un lapin et une poule, ils passaient quand même". C'est tout dire de la performance du président Dagbert, à égalité, presque, au premier tour, avec "le lapin et la poule". A noter que "la poule" s'appelle, cela ne s'invente pas... (Maïté) Lecat (le chat, en patois)!
- " Entre les 2 tours, les candidats avaient une profession de foi où ils ne parlaient à aucun moment du canton de Bruay". Bernard Cailliau, élu, parlant de ses adversaires frontistes. Cela devait être, à peu près partout, la même chose...
- A Beuvry, où Emmanuelle Leveugle est adjointe et vient de gagner, avec le PS, le canton, l'extrême-droite a failli être majoritaire, dans la ville-centre. La liste PS, en effet, y est arrivée en tête pour… une voix devant le FN. La maire Nadine Lefebvre s’accordait à dire que c’était " incompréhensible" au vu de son élection confortable aux municipales. Peut-être que des électeurs ont changé d'avis depuis votre élection, Madame Lefebvre... En effet, un an après, il y a des questions que, au PS, on ne se pose pas souvent.
- Hughes Sion, élu d'opposition à Lens, est un des 2 élus du FN dans le canton de Lens. Le Sion précédent, socialiste et opposé à Pétain, doit se retourner dans sa tombe (s'il en a une). Voici sa biographie (Wikipedia) :
Paul Sion est un homme politique français né le 14 mars 1886 à Marquillies (Nord) et décédé le 13 mars 1959 à Lille (Nord)
Mineur dès l'âge de treize ans, il se lance dans le syndicalisme dès 1906, où il occupe rapidement des responsabilités qu'il exercera jusqu'en 1936. En 1925, il devient conseiller municipal de Lens, et conseiller général en 1928.
En 1936, il est élu député SFIO du Pas-de-Calais, dans la circonscription de Béthune. Le 10 juillet 1940, il ne prend pas part au vote des pleins pouvoirs au maréchal Pétain.
À la Libération, il préside la délégation municipale provisoire de Lens. Il échoue aux cantonales, mais est réélu député dès la première assemblée constituante. Il conserve ce mandat jusqu'en 1955. S'intéressant aux questions économiques et au sort des mineurs, il est président de la commission de la production industrielle de 1946 à 1949 et en est vice-président de 1949 à 1955. Il retrouve brièvement son siège de conseiller général de 1949 à 1951.
- Imaginez que, citoyen de Compiègne, ayant voté socialiste au premier tour des départementales, vous ayez au second tour à choisir entre le FN et... Christine Boutin ! C'est ce dilemme auquel fut confrontée une jeune femme (et d'autres électeurs) et qu'elle raconte fort bien dans :