Je me rends bien compte du privilège qui fut le mien que d'avoir eu cet entretien exclusif avec François M. Le Président m'a paru en grande forme, guilleret et surtout heureux de l'hommage que vient de lui rendre Jacques Chirac dans ses Mémoires...
Vous trouverez, ci-dessous l'essentiel de notre entretien, exceptées certaines paroles personnelles que je préfère garder pour moi (avec l'accord de François M) et de quelques censures que j'ai effectuées afin de ne pas subir, une nouvelle fois, le reproche d'injures, si facilement brandi, actuellement (le sujet...ne "valant pas tripette", comme le dit Mitterand, François, bien sûr!).
AA: En ces temps de commémoration de la chute du Mur de Berlin, on a rappelé vos réticences quant à la réunification...
FM: Je ris doucement quand je lis ou entends les commentaires de ceux qui se trouvaient, soi-disant, à Berlin, le 9 novembre...Bref! Avec Margaret, George et Helmut, on s'étaient concertés, c'était notre responsabilité, pour contrôler la situation. Je dis bien contrôler et non pas canaliser, ni juguler cet évènement...Nous étions attentifs aux réactions est-allemandes, Mikhaël nous ayant avertis des risques...Je pense que si tout s'est bien passé, sans aucun excès, ni dérapage, nous y fûmes pour quelque chose...
AA: Puisque nous sommes dans l'actualité comment voyez-vous le débat suscité par le gouvernement sur l'identité nationale?
FM: 3 points, comme aurait dit mon ami, Charles Hernu:
- le sot Eric Besson apparait comme le porte-flingue d'une majorité qui a peur de perdre, lors des futures régionales, les voix qu'elle avait siphonées au FN. D'où le recentrage de sa politique sur la sécurité: la délinquance à outrance, les "étrangers" au pilori, bref du Sarko dans ses oeuvres
- lors de la synthèse du 4 février (5 semaines avant les élections régionales...) on résumera le débat par un vibrant "la France, toute la France, rien que la France" suivie d'une Marseillaise retentissante, dans un décor "bleu, blanc, rouge"pour ceux qui n'auraient pas compris...
- j'enrage de l'image que nous laissons de la France, à tous ceux qui de Bagdad à Lima, d'Alger à Luanda, ont toujours vu la France comme une "Terre d'asile", le pays où les "damnés de la Terre" avaient une chance de pouvoir continuer le combat contre la faim et l'injustice! Que le pays de Montesquieu, de Hugo et de l'Abbé Pierre expulse à tour de bras ceux qui ne sont pas conformes à l'image que se fait E.Besson de l'identité nationale, en dit long sur le déclin de la France des Droits de l'Homme, depuis une quinzaine d'années!
AA: Venons-en au Parti Socialiste...D'une manière générale, pensez-vous que Martine Aubry ait une chance de sauver le Parti de Jaurès, Blum et...Mitterand?
FM: Je pense qu'elle en a les capacités, en tous les cas...Elle est désintéressée, c'est une vraie socialiste et elle est à l'écoute. Saura-t-elle concilier les ambitions démesurées de S.Royal, le retour du Messie, Strauss-Kahn, l'ambition effrayante de M.Valls, sans parler des Moscovici et Fabius, persuadés depuis toujours qu'ils incarnent, chacun, celui que toute la France attend...?
Je ne suis pas sûr que Martine veuille vraiment ce combat...Et puis, il y a ce sidérant aveuglement du Parti à l'égard de l'écologie. Je sais que vous étiez revenu au PS, en espèrant que le Parti allait prendre ce sujet à bras-le-corps...Mais le conservatisme et surtout l'immobilisme du Parti sont effrayants...
AA: Justement, quel est votre sentiment vis à vis de la puissante Fédération socialiste du 62?
FM: Voilà l'exemple même de la sclérose du Parti! Les mêmes hommes aux commandes depuis des dizaines d'années, régimentant tout, faisant et défaisant, régulièrement, les uns et les autres, lors des votes importants. Quand on pense que, en 2007, la Fédération du 62 a fait gagner Ségolène, pour la candidature aux Présidentielles, et qu'un an après, comme un seul homme (c'est le cas de le dire!) elle l'a délaissée, lors du Congrès de Reims, au profit de Martine, on ne peut qu'être stupéfait de l'emprise de D.Percheron, par ailleurs homme visionnaire, en tant que Président du Conseil Régional...
AA: D'où vous êtes, vous avez, certainement, entendu parler d'Hénin-Beaumont, symbôle de la faillite du PS...
FM: Faillite, je ne sais pas, mais la somme d'erreurs commises par la Fédération du 62 sur ce dossier est effarante! Si j'ai bien compris, en 10 ans, elle a favorisé puis soutenu un incompétent notoire, avant de l'adouber, au moment où tout le monde parlait d'escroquerie, pour finalement ne le lâcher que quelques semaines avant que l'Etat ne se décide à en terminer! Que Percheron, Janquin, Kucheida et le député du coin (je ne sais plus son nom: ah oui, Faucon, non Facon) ait soutenu ce type soulève, bien sûr, un tas de questions sur ce qui a pu motiver de telles faveurs...Certes l'habituelle soumission à l'autorité ne se dément pas, mais...
Alors je sais, que vous êtes entrés, à quelques-uns, en lutte contre ce système: vous avez tout mon soutien, mais ce ne sera pas facile. En tous les cas, je vous félicite de ne pas vous être porté candidat à la candidature lors des prochaines Régionales, bien que je sais que vous aviez été sollicité pour faire barrage au poulain de Facon (vous voyez j'ai retenu son nom à ce...censuré), mais comme de toutes les façons le choix final sera celui de Percheron, vous n'aviez aucune chance...mais vous êtes resté cohérent, dans votre démarche...
AA: Auriez-vous un conseil à me donner?
FM: Priez Dieu...
AA: Mais c'est que... je n'y crois pas tellement...
FM: Je plaisantais: je voulais dire, appelez-moi de temps en temps, nous en parlerons...
Vous trouverez, ci-dessous l'essentiel de notre entretien, exceptées certaines paroles personnelles que je préfère garder pour moi (avec l'accord de François M) et de quelques censures que j'ai effectuées afin de ne pas subir, une nouvelle fois, le reproche d'injures, si facilement brandi, actuellement (le sujet...ne "valant pas tripette", comme le dit Mitterand, François, bien sûr!).
AA: En ces temps de commémoration de la chute du Mur de Berlin, on a rappelé vos réticences quant à la réunification...
FM: Je ris doucement quand je lis ou entends les commentaires de ceux qui se trouvaient, soi-disant, à Berlin, le 9 novembre...Bref! Avec Margaret, George et Helmut, on s'étaient concertés, c'était notre responsabilité, pour contrôler la situation. Je dis bien contrôler et non pas canaliser, ni juguler cet évènement...Nous étions attentifs aux réactions est-allemandes, Mikhaël nous ayant avertis des risques...Je pense que si tout s'est bien passé, sans aucun excès, ni dérapage, nous y fûmes pour quelque chose...
AA: Puisque nous sommes dans l'actualité comment voyez-vous le débat suscité par le gouvernement sur l'identité nationale?
FM: 3 points, comme aurait dit mon ami, Charles Hernu:
- le sot Eric Besson apparait comme le porte-flingue d'une majorité qui a peur de perdre, lors des futures régionales, les voix qu'elle avait siphonées au FN. D'où le recentrage de sa politique sur la sécurité: la délinquance à outrance, les "étrangers" au pilori, bref du Sarko dans ses oeuvres
- lors de la synthèse du 4 février (5 semaines avant les élections régionales...) on résumera le débat par un vibrant "la France, toute la France, rien que la France" suivie d'une Marseillaise retentissante, dans un décor "bleu, blanc, rouge"pour ceux qui n'auraient pas compris...
- j'enrage de l'image que nous laissons de la France, à tous ceux qui de Bagdad à Lima, d'Alger à Luanda, ont toujours vu la France comme une "Terre d'asile", le pays où les "damnés de la Terre" avaient une chance de pouvoir continuer le combat contre la faim et l'injustice! Que le pays de Montesquieu, de Hugo et de l'Abbé Pierre expulse à tour de bras ceux qui ne sont pas conformes à l'image que se fait E.Besson de l'identité nationale, en dit long sur le déclin de la France des Droits de l'Homme, depuis une quinzaine d'années!
AA: Venons-en au Parti Socialiste...D'une manière générale, pensez-vous que Martine Aubry ait une chance de sauver le Parti de Jaurès, Blum et...Mitterand?
FM: Je pense qu'elle en a les capacités, en tous les cas...Elle est désintéressée, c'est une vraie socialiste et elle est à l'écoute. Saura-t-elle concilier les ambitions démesurées de S.Royal, le retour du Messie, Strauss-Kahn, l'ambition effrayante de M.Valls, sans parler des Moscovici et Fabius, persuadés depuis toujours qu'ils incarnent, chacun, celui que toute la France attend...?
Je ne suis pas sûr que Martine veuille vraiment ce combat...Et puis, il y a ce sidérant aveuglement du Parti à l'égard de l'écologie. Je sais que vous étiez revenu au PS, en espèrant que le Parti allait prendre ce sujet à bras-le-corps...Mais le conservatisme et surtout l'immobilisme du Parti sont effrayants...
AA: Justement, quel est votre sentiment vis à vis de la puissante Fédération socialiste du 62?
FM: Voilà l'exemple même de la sclérose du Parti! Les mêmes hommes aux commandes depuis des dizaines d'années, régimentant tout, faisant et défaisant, régulièrement, les uns et les autres, lors des votes importants. Quand on pense que, en 2007, la Fédération du 62 a fait gagner Ségolène, pour la candidature aux Présidentielles, et qu'un an après, comme un seul homme (c'est le cas de le dire!) elle l'a délaissée, lors du Congrès de Reims, au profit de Martine, on ne peut qu'être stupéfait de l'emprise de D.Percheron, par ailleurs homme visionnaire, en tant que Président du Conseil Régional...
AA: D'où vous êtes, vous avez, certainement, entendu parler d'Hénin-Beaumont, symbôle de la faillite du PS...
FM: Faillite, je ne sais pas, mais la somme d'erreurs commises par la Fédération du 62 sur ce dossier est effarante! Si j'ai bien compris, en 10 ans, elle a favorisé puis soutenu un incompétent notoire, avant de l'adouber, au moment où tout le monde parlait d'escroquerie, pour finalement ne le lâcher que quelques semaines avant que l'Etat ne se décide à en terminer! Que Percheron, Janquin, Kucheida et le député du coin (je ne sais plus son nom: ah oui, Faucon, non Facon) ait soutenu ce type soulève, bien sûr, un tas de questions sur ce qui a pu motiver de telles faveurs...Certes l'habituelle soumission à l'autorité ne se dément pas, mais...
Alors je sais, que vous êtes entrés, à quelques-uns, en lutte contre ce système: vous avez tout mon soutien, mais ce ne sera pas facile. En tous les cas, je vous félicite de ne pas vous être porté candidat à la candidature lors des prochaines Régionales, bien que je sais que vous aviez été sollicité pour faire barrage au poulain de Facon (vous voyez j'ai retenu son nom à ce...censuré), mais comme de toutes les façons le choix final sera celui de Percheron, vous n'aviez aucune chance...mais vous êtes resté cohérent, dans votre démarche...
AA: Auriez-vous un conseil à me donner?
FM: Priez Dieu...
AA: Mais c'est que... je n'y crois pas tellement...
FM: Je plaisantais: je voulais dire, appelez-moi de temps en temps, nous en parlerons...
j'aime!!!!!!!!!!
RépondreSupprimerMoi je suis perplexe, Alain,
RépondreSupprimerJe me demande si, au nom de la dérision, tu ne vas pas dialoguer, demain ou après demain, avec Charles De Gaulle, Napoléon, Louis VIV ou encore François 1er. Avec tout le respect que je dois à ton imagination et à ta qualité littérale, je trouve "délicat" de faire parler des acteurs de la vie politique ou sociale que ne sont plus. Je ne suis pas sûr que François M. ait répondu de la sorte à ton dialogue ... C'était un personnage tellement énigmatique.
Un lecteur assidu mais néanmoins critique (dans le bon sens du terme) de ton blog .
A Anonyme de 22H06
RépondreSupprimerMais bien sûr que FM n'aurait pas répondu comme cela!
Je trouve 2 avantages à ce genre de dialogue:
- je peux faire dire au personnage ce que j'ai envie de dire et que pour différentes raisons je ne peux pas dire;
- ce type de dialogue est beaucoup plus agréable à lire qu'une longue tirade sur un sujet sociétal. Par exemple, cela fait plusieurs jours que je veux écrire quelque chose sur l'identité nationale. Bien que je fourmille d'idées sur le sujet, je ne me vois pas écrire une énième réflexion, alors que l'on est submergé par des tas de commentaires à ce propos...Je pense avoir trouvé un angle d'attaque plus original, mais qui sera encore une fois sous forme d'échanges.
A contrario, je n'ai pas trouvé de forme interessante pour parler de la chute du mur de Berlin, un des événements historiques du XXème siècle!
Enfin, je prends beaucoup de plaisir à écrire ces conversations, parce que l'on peut assez facilement y mêler de l'humour, et, ce, à différents degrés.
Je ne suis pas sûr de pouvoir dialoguer avec Napoléon, De Gaulle et les autres.Sauf à traiter un sujet en rapport avec la personne. Par exemple la laïcité positive avec Benoit XVI ou le racisme avec Obama...
D'accord Alain,
RépondreSupprimerJe comprends bien mieux ta démarche et la partage plutôt. Mais quand même, pourquoi, quand même, ne pas t'essayer au dialogue avec Charles De Gaulle sur l'identité française ou sur l'Europe, avec François 1er, sur le beau et l'importance de la promotion des arts et de la culture. Etc ...
Quitte à se livrer à cet exercice, c'est vrai, fort agréable, pourquoi ne pas dialoguer avec des interlocuteurs plus divers ??? plus éloigné de nos convictions ? Voilà une belle source d'enrichissement intellectuel ? Du moins il me semble, ...
Mr ALPERN
RépondreSupprimerEn cette date historique du 11 novembre,pourriez vous juste sonner l armistice "politique"?et souhaiter un bon anniversaire a notre cher depute A FACON ,ne le 11 novembre 1943 a VICHY et qui fete aujourdhui son 66 eme anniversaire...
quel bel age pour prendre sa retraite non?
habitante de beaumont
ces conversations sont un intérêt de ce blog qui annonce la couleur puisqu'il est précisé que toutes formes de communication peut être utilisées.
RépondreSupprimert et m
En ce 11 novembre 2009 permets moi de te rappeler de ne pas oublier de souhaiter un bon anniversaire au député né à Vichy le 11 novembre 1943. Si je compte bien il a 66 ans?
RépondreSupprimerApparemment il n'a pas besoin de prendre sa retraite car il n'a jamais été épuisé par le travail comme les ouvriers qu'il est censé défendre.
UN GENERAL PEUT EN CACHER UN AUTRE
RépondreSupprimerUne petite souris m'a dit, que l'on pouvé roulé en belle mégane rouge quand on été Président du S.D.I.S. ... C'est vrai????
RépondreSupprimerQu'est ce que je peu faire pour demander le même cadeau au petit papa noël?
Car moi pauvre Rmist je dois prendre le bus (ou le train) et c'est pas facile de circuler dans la région.
Vous M Alpern conseiller régional chargé du TER que me conseillerez vous????
Converser avec FM ?
RépondreSupprimerRemercions le d'avoir amener l'alternance,point barre!
Pas socialiste pour un sou mais certes visionnaire et ,surtout homme de pouvoir. Le "putcshisme" qu'il a objecté à De Gaulle: il l'a mis en pratique au sein du PS.
A mettre en relation avec la fédé PS 62 et, avec Guy Mollet à l'origine de la fondation du CERES, de la prise de pouvoir de F M au sein du PS .
F M avait-il construit un parti sociale-démocrate ?
Si les socialistes occidentaux avaient suivi Mikhaïl Gorbachev en 89, la Sociale-Démocratie aurait pris une véritable posture européenne,voire mondiale.
Jean-Eric
A Anonyme de 22H43: c'est exactement ce que je vais faire!
RépondreSupprimerAux Anonymes de 9H11 et 10H47
J'ai déjà du mal à me souvenir des anniversaires de ceux qui me sont chers...
A Anonyme de 11H06
2 petits conseils:
- continuez à prendre le train et le bus: c'est bon pour votre santé et celle des autres, pour votre portefeuille, pour penser ou vous cultiver, et c'est aussi bon pour la planète
- n'enviez surtout pas les autres...et spécialement ceux qui ont une Mégane rouge!
Jean-Eric, tu pourrais développer cette idée sur le socialisme selon Gorbatchev?
RépondreSupprimerje disais sur le blog nouvel elan
RépondreSupprimerles 2 premiers de la photos ont
participés à l'augmentation des impots aujourd'hui ils nous d
emandent d'aller manisfester
sur le blog nouvel élan on ne manque pas de culot on nous demande d'aller manifester mais les 2 premieres personnes sur la photo ont participé aux votes de nous enfoncer
Rose
allez! un bon anniversaire a notre depute! a la "tontons flingueurs"!!
RépondreSupprimerhappy birthday TOO YOUUU!(et bing!)
happy birthday TOO YOUUU!(et paf!)