vendredi 26 septembre 2008

Le Louvre-Lens (1ère partie)


J’espère qu’aujourd’hui, personne n’ignore que le Louvre, le plus grand musée du monde, vient s’installer à Lens et devrait ouvrir ses portes en 2011.

Le Conseil Régional y a consacré une journée de travail, le 24 septembre, en tenant séance commune avec le CESR (Conseil Economique et Social).

La journée s’est déroulée en 3 temps et j’y consacrerai autant de parties.

1- Présentation générale du projet. La Voix du Nord dans son édition du 25/9 a bien repris cette présentation et vous la trouverez en cliquant sur le lien suivant : http://www.lavoixdunord.fr/journal/VDN/2008/09/25/REGION/ART1323051.phtml
Vous pouvez également profiter du site : http://www.louvrelens.fr/, et pointer sur " le projet culturel "

2- Le Louvre et le Territoire : je reprendrai en détail ce qui s’est dit, tant cela représente bien les difficultés auxquelles nous nous heurtons : la concurrence des territoires aboutit à un sur-place inquiétant. Mais vous pourrez admirer le savoir-faire du Président de Région, Daniel Percheron…

3- Enfin, quelle dynamique régionale ?



1- Le Louvre-Lens (LL), une ambition partagée

Comme indiqué plus haut, les enjeux du Louvre-Lens et les projets culturels et architecturaux étant bien exposés sur les sites précités, je ne reprendrai que les grandes lignes, en essayant de ne pas doublonner.

A- Monsieur Loyrette, Président-Directeur du Louvre a présenté les enjeux du LL, qui sont au cœur des enjeux du Louvre.
Le Louvre, premier musée du monde (8,5 millions de visiteurs, alors que le second est à 3 millions !) est une nécessité : " Les gens ont besoin du Louvre ; il figure le dialogue des civilisations " Et " le Musée est à l’aise dans son époque " (Zola). D’ailleurs 40% des visiteurs ont moins de 26 ans, et " le Louvre va sans cesse de l’avant ". Comme dans les expositions temporaires à Québec, à Abou-Dhabi, ou à Atlanta, le regard est transversal, il en sera de même au Louvre-Lens, qui, lui, sera pérenne ; par exemple, la première exposition sera consacrée à la Renaissance.

L’apprentissage du regard est au cœur du projet de Lens par la pédagogie et la médiation. Il s’agit également de rendre le Louvre accessible et Daniel Percheron de dire : " Le LL ne doit pas être uniquement accessible aux initiés ".

A la suite d’une question que j’ai posée sur l’appropriation du LL par les habitants dès 2008, sans attendre 2011, il me fut répondu que le public pourrait suivre l’évolution du chantier, dans une " Maison du Projet ", et que, en outre, des cours d’initiation à l’art avait déjà débuté depuis 2 ans. J’y ai d’ailleurs assisté, c’est remarquable, mais c’est largement insuffisant : pour attirer un public de proximité (cas unique en France : sur un territoire de 400 000 habitants, il n’y a pas un seul musée des Beaux-Arts), et les scolaires, il faut repenser l’approche : je pense que c’est au niveau des collectivités locales et des écoles, que la rencontre avec l’art doit se faire. J’engage les maires à se saisir immédiatement du dossier ; l’équipe du Louvre est prête à se lancer, j’en suis sûr, dans cette extraordinaire aventure !

B- Concernant le projet scientifique et culturel, je citerai simplement l’introduction de Jean-Marc Legrand, Directeur du projet du LL : " la philosophie du projet, c’est le Louvre qui vient à Lens, mais un autre Louvre " ; il s’agit de " mettre le public au centre du musée ", et j’ajouterai que pour cela, il faut que le public s’approprie l’art.
On prévoit la première année 450 à 550 000 visiteurs (ce qui en ferait le premier musée de province), et 400 000 les années suivantes (je trouve ces chiffres sous-évalués…) : 50% provenant de la Région, 30% d’étrangers et 20% d’autres régions françaises.

Vous verrez, sur les sites précités, qu’il y aura 3 bâtiments d’exposition :
- La Galerie du Temps : regroupant sur 5 ans, des œuvres par ordre chronologique.
- Le Pavillon de Verre, qui approfondira un sujet de la Galerie.
- Le Bâtiment des expositions temporaires : 2 par an ; les 6 premières : la Renaissance, l’Europe de Rubens, le Monde d’Homère, les Virtuoses de l’Art, Champollion, une histoire du Paysage.

C- Concernant le projet architectural : voir sur le site du LL, images et vidéos

D- Les coûts et les financements :
Budget d’investissement : 127 millions d’euros
Financement de l’investissement :
- Région Nord–Pas de Calais : 60 %
- Union européenne : 20 %
- Département du Pas-de-Calais : 10 %
- Communauté d’agglomération Lens-Liévin et Ville de Lens : 10 %
Budget de fonctionnement : 12 millions d’euros
Nombre d’agents : entre 120 et 150
A suivre

4 commentaires:

  1. Budget d'investissement (pour l'instant) : 127 millions d'euros.

    Qui est le mandataire de la région Nord-Pas-De-Calais dans ce projet(notamment pour la gestion des appels d'offres) ?

    Réponse : la SEM Artois Développement (qui a notamment pour actionnaire la CAHC).

    RépondreSupprimer
  2. Schuuut...
    Il ne faut rien dire les affaires et Artois Développement.
    Pour les non-initiés c'est diaporama !

    RépondreSupprimer
  3. On ne va pas se faire avoir par ses élus qui veulent nous en mettre plein les yeux avec de vieilles croûtes...

    On sait comment ça marche les appels d'offres...

    RépondreSupprimer
  4. L'argent n'a pas d'odeur...

    Connaissez-vous l'histoire du tour de table où une Société d'Economie Mixte recherche des capitaux privés pour la construction d'un complexe ?

    RépondreSupprimer