samedi 10 janvier 2009

Réflexions sur un conflit qui nous préoccupe tous




Parmi les situations politiques les plus complexes à analyser, figure celle du conflit au Proche-Orient, et plus particulièrement, ce qui se passe actuellement à Gaza.

En fonction de son histoire personnelle, de ses préjugés, de l'information que l'on reçoit, chacun défend une opinion, souvent empreinte de passion, et c'est bien son droit: il est vrai également que ce sujet fait l'actualité depuis si longtemps...

En ce qui me concerne, je ne comprends toujours pas comment on ne peut concilier le droit à l'existence et à la sécurité d'Israël avec les droits des Palestiniens à vivre dans un Etat viable. Bien sûr, je ne suis pas naïf, et je connais bien ce qui s'oppose à la solution de ce hiatus. Sans entrer dans les détails, je résumerai en écrivant que ce sont les extrémistes des 2 camps qui dressent des barrières à la paix: la focalisation sur le grand Israël biblique pour les ultra-orthodoxes juifs, l'application de la Charia intégrale (antisémite, mais également anti-chrétienne, en tout les cas, anti-laïque) des islamistes. Ce raccourci brutal a pour mérite de mettre en avant le rôle des religions, disons surtout des ultras, dont l'influence politique ruine les espoirs de résolution de ce conflit.

J'ai entendu, ce main, à 8H45, sur France-Info, s'exprimer Leïla Shahid, la déléguée de l'autorité palestinienne auprès de l'Union Européenne, que nous avons bien connue en France, et je dois dire combien je me suis senti en phase avec une grande partie de ses propos, à savoir:
- les 2 peuples ont droit à l'existence;
-Israël doit arrêter immédiatement cette guerre, dans laquelle, quelles que soient ses justifications, meurent autant de civils, mais le Hamas doit cesser ses tirs de roquettes sur la population civile israélienne des environs de Gaza.
- ce conflit ne doit donner lieu en Europe, et, en particulier, en France, à aucun débordement religieux, car des affrontements communautaires justifieraient les positions des ultras.

C'est pourquoi, bien sûr, un cessez-le-feu immédiat est la seule solution pour faire entendre raison à chacun des belligérants. En effet, c'est, ensuite, autour d'une table que tous ceux qui sont impliqués dans ce conflit, soit parce qu'ils soutiennent plutôt les Israëliens (UE, USA surtout), soit parce qu'ils ont toujours couvert les extrêmistes palestiniens ( je pense surtout à l'Iran et la Syrie), peuvent exercer leur influence pour mener des discussions afin d'aboutir à la paix.

Cela dit, tant de choses compliquent ce processus raisonnable: la guerre civile larvée entre les Palestiniens modérés (maintenant acquis à l'idée de l'existence d'Israël) et le Hamas, la folie nucléaire iranienne, mais aussi la "fixation" d'Israël sur Jérusalem (bien que dans le pays beaucoup soient très ouverts sur le sujet, et notamment l'excellent site israëlien: Shalom Arshav http://www.lapaixmaintenant.org/) et sur certaines portions des territoires occupés.

Je me prends, souvent, à rêver des bienfaits, pour cette partie du monde, que serait la coexistence pacifique de ces peuples qui ont déjà fait la preuve, dans leur histoire séculaire, de vivre ensemble et d'apporter au monde entier leur culture partagée (ceux qui sont allés, par exemple, au Maroc ou en Andalousie, peuvent en témoigner...).

8 commentaires:

  1. La situation est grave. Les leçons de la poudrère que furent les balkans avent la première guerre mondiale n'ont visiblement pas été prises.
    Je ne peux m'empécher d'évoquer la crise financière, la crise économique, bientôt la crise sociale et...depuis un certain temps la crise morale régnant plus proche de nous... Tout cela fait un dangereux mélange qui peut déboucher sur une guerre dont les plus exposés et les victimes seront une fois de plus les plus humbles.

    Cimares

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  2. J'ajouterai: crise écologique.

    Et rien ne dit que quelqu'un ne fera pas joujou avec l'arme atomique (Iran, Israël, Inde, Pakistan...), déclenchant des ripostes immédiates et incontrôlables: tout cela dans un monde complètement fou ...

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  3. Je ne savais pas qu'il y avait autant de palestiniens en France. Par ex, 10000 manifestants hier à Lille.

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  4. N'oublions pas non plus qu'une machine économique déréglée se reconstitue par "l'effort de guerre". La famille Bush en sait quelque chose, elle qui s'est servie de la présidence des Etats-Unis.
    N'oublions pas non plus les effets de la crise de 1929.
    Puissent les hommes au pouvoir aujourd'hui être suffisamment sages et respectueux de leurs semblables. Qu'ils usent de leur pouvoirs en comprenant les leçons du passé et qu'ils ne les utilisent pas pour resservir le même menu.

    Cimares

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  5. Quant à moi, j'espère juste qu'Israël ira jusqu'au bout dans sa lutte contre ses ennemis.

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  6. Non, nous ne sommes pas tous des enfants de Gaza, des outils du Hamas.

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  7. Ce conflit nous dépasse complètement ...A votre modeste niveau, vous n'y pouvez malheureusement rien, hèlas ... Aussi revenez à des sujets sur lesquels vous pouvez agir : par exemple la situation à Henin-Beaumont et à la CAHC.
    Le reste, malgré vos beaux sentiments, ne sont que des incantations.

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  8. Hénin-Beaumont n'est pas le nombril du monde. Alors que Jérusalem...

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