samedi 2 août 2014

C'était du temps du gouvernement Ayrault...

Vincent PeillonShare on twitterShare on emaiShare Sharing
AA : 
- l'expression est plus ou moins adoubée par l'Académie française : "L’essentiel est de n’en pas abuser, mais en elle-même, cette tournure n’est pas incorrecte."
- J'ai entendu cette expression, pour la première fois, puis, à de nombreuses reprises, en Belgique, dans les années 80. L'aurait-on importée ? 
- Il est temps également de bannir :
* "pas de soucis"
* "le problème, c'est que..."
* il est "gentil"
* "grave"
* "trop beau"
etc, etc

La France envisage d’encadrer l’usage de l’expression « au jour d’aujourd’hui »


Des années que les Français attendaient son interdiction. Elle faisait partie des expressions les plus détestées de l’Hexagone. Et pourtant, elle continuait de sévir ici et là. Elle, c’est la fameuse locution « au jour d’aujourd’hui » qui en a agacé plus d’un depuis des années. Popularisée grâce à la télévision, des dizaines de milliers de personnes réclamaient sa suppression totale et immédiate depuis des années. Des pétitions pour demander son interdiction ont circulé, des associations en opposition à son usage ont même été créées. Et ce travail semble finalement avoir porté ses fruits aujourd’hui, puisque le gouvernement a annoncé l’encadrement prochain de ces quelques mots qui ont fait tant de mal.
En finir avec l’absurdité
La décision aurait été prise directement à l’Elysée, selon des sources contradictoires, mais elle reste officiellement portée par les ministères de la Culture et de l’Éducation nationale. A l’occasion d’une conférence de presse commune, les deux ministres concernés, Aurélie Filippetti et Vincent Peillon ont fait preuve de pédagogie : « Il fallait mettre fin à cette aberration de la langue française. C’est une tautologie doublement redondante qui ne sert à rien et allonge considérablement le temps des conversations des citoyens français. Le gouvernement a donc décidé de réduire progressivement l’usage « d’au jour d’aujourd’hui » pour à terme éradiquer totalement cette expression nocive. »
Cette annonce devrait soulager une large partie des Français épuisés d’entendre régulièrement l’expression, mais il en est un qui se dit « particulièrement heureux » d’une telle décision. Lui c’est Bernard Pivot, l’ancien présentateur télé et amoureux des belles lettres exprimait sa joie sur son compte Twitter : « C’est le dénouement de 30 années de combat contre l’ignominie. Aujourd’hui je suis heureux et les grands auteurs de la langue français le sont probablement aussi. » Un message retweeté plus de 30 000 fois en deux heures à l’image de la liesse générale qui GAGNE la France à la suite de cette nouvelle.
La restriction d’« au jour d’aujourd’hui »  devrait donc se faire par paliers comme l’ont détaillé Aurélie Filippetti et Vincent Peillon : « Tout d’abord nous imposerons aux différents médias, que ce soit dans leurs programmes d’information ou de divertissement, l’utilisation de cette expression trois fois par mois maximum. Au bout de six mois nous passerons à une seule utilisation mensuelle. L’idéal étant d’atteindre une absence totale de recours à cette fâcheuse expression d’ici un an. »
Quant aux sanctions pour ceux qui ne respecteraient pas ce cadre, les deux ministres se sont montrées plus flous : « Nous ne voulons pas stigmatiser les Français. C’est une habitude orale profondément ancrée dont il est difficile de se débarrasser et nous en avons conscience. Mais s’il y a des fraudeurs, il est possible que ces derniers reçoivent une amende. Cette amende serait évidemment assez basse et essentiellement symbolique. »
La colère des producteurs de télé-réalité
Parmi les rares personnes à critiquer cette mesure du gouvernement, les sociétés de production de programmes de télé-réalité ont été les premières : « C’est tout simplement la perspective du chômage technique qui se profile pour nous à l’horizon. On va probablement devoir annuler plusieurs concepts qui étaient dans les tuyaux. Des gens vont se retrouver sur le carreau. C’est une attitude irresponsable de la part de François Hollande en ces temps où le chômage explose », s’indigne Alexia-Laroche Joubert, productrice chez Banijay de divers émissions comme Popstars ou Les Ch’tis.
Mais cette levée de bouclier ne devrait pas peser bien lourd face à la détermination de Jean-Marc Ayrault et de ses ministres qui s’appuient sur le soutien massif des Français. Lors de leur conférence de presse, Vincent Peillon et Aurélie Filippetti ont d’ailleurs été interrogés sur une possible suppression d’autres expressions dévastatricescomme « C’est que du bonheur » « C’est une véritable aventure humaine » ou encore « Brainstormer » et «Impacter ». Les deux ministres se sont contentés de répondre sans trop s’avancer : « Chaque chose en son temps. Mais effectivement ce sont d’autres dossiers que nous gardons en tête pour le futur. »
Le Gorafi. 1/8/2013
La Rédaction
Illustration: Flickr / Parti socialiste

8 commentaires:


  1. la famille Le Pen...







    Mary1 août 2014 11:29

    Que savez vous de moi et de mon amour de l'art? Rien. Aucune municipalité n'a osé à ce jour repeindre une oeuvre d'art à son "goût''. Désolée, vous mentez.

    Sauf Duquenne la première chose ça a été de peindre la barbe du geant en gris clair, elle était noire et ca ressemblait trop à dalongeville

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  2. Rires, le géant est une oeuvre d'art? Où est elle à présent cette oeuvre d'art?

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  3. Au Salon des Indépendants de 1910 fut exposée une peinture nommée "Coucher de soleil sur l'Adriatique" du peintre Boronali. Certaines critiques s'enthousiasmèrent devant l'abstraction de cette oeuvre sans savoir qu'elle n'était que le résultat des mouvements d'un pinceau accroché à la queue d'un âne, à qui on avait donné des feuilles de tabac et des carottes pour lui faire remuer la queue.
    Aliboron était le nom de l'artiste, un âne, qui comme bien d'autres, je m'y emploierais, ne mettra jamais un sabot dans mon champ de betterave.

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    1. J'avais prévenu : les attaques contre Mary n'ont rien à faire ici... Je n'ai pas validé 3 commentaires... inutiles.

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    2. "Un célèbre critique d'art,qui a évoqué l'affaire ( en fait un canular) dans ses mémoires, dit ne pas avoir le souvenir « d'articles enthousiastes, du délire de la critique mettant au premier plan le peintre Boronali » (André Salmon, Souvenirs sans fin.). On notera aussi que Guillaume Apollinaire, bon témoin de la vie artistique de l'époque, prétend que la « farce dite de Boronali ne mystifia personne », contrairement au canular d'Hégésippe Simon (dans sa chronique des Échos du Mercure de France) . Apollinaire a lui-même aussitôt repris ce paragraphe dans un chapitre du Flâneur des deux rives."

      Quand à ceux, souvent incultes, qui veulent ridiculiser les artistes, je leur suggère de tenter eux mêmes deux ou trois coups de pinceaux sur une toile et d'essayer.... puisqu'ils ont la prétention "d"en faire autant"!

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    3. C'est bien vrai 10h12, mais je m'interroge sur le commentaire de 16h41. Ce géant était-il une œuvre d'art ? Je connais personnellement le prof qui l'a conçu et réalisé avec ses élèves. Je lui poserai la question.GB

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    4. Dans la série j'écris un commentaire (10:12) et je brosse le poil. (10:46)

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