Dès que nous connûmes les dates des élections, la machine se mit en route. Une liste "gauche plurielle", menée par Bernard Seux, se constitua contre Lagache. Elle comprenait :
- les socialistes dissidents : Bernard Seux, Jean Vanrullen, Henri Boulet (élu maire, parallèlement, de la commune associée, Verquigneul, qui allait également défusionner quelques années plus tard !)
- le PCF : Henri Tobo, Bertrand Péricaud (aujourd'hui président de la commission "développement économique" au Conseil régional)...
- Agir pour Béthune : Bruno Dubout, Paul-Marie Queste, Daniel Dorfin...
- Les Verts : AA, Gérard Szarzinski, Gérard Dhondt (ces 2 derniers étant passés par Agir)
- des personnalités de la société civile : Francis Finet...
La campagne ne fut pas exempte d'invectives... Nous l'emportâmes au second tour. Les Mellickiens furent représentés dans l'opposition par Daniel Boys et le RPR par Jacques Pomart.
Je fus investi de la délégation "Environnement, Relations internationales, Tourisme, démocratie participative". J'avais insisté pour bénéficier de ces compétences: l'environnement, par évidence, l'international pour l'implication de mon père dans le jumelage avec la ville allemande de Schwerte, le tourisme (ma première décision fut de transférer l'office de tourisme au rez-de-chaussée du beffroi) et la démocratie participative parce que j'avais plein d'idées sur ces sujets.
L'ambiance au sein de la majorité était excellente, une réelle amitié nous liant. Seuls mes rapports avec Bernard Seux souffrant de l'incompréhension du maire pour tout ce qui était écologie. C'était, dans le fond, un réflexe d'un ancien militant socialiste imperméable à toute idée nouvelle. 3 exemples illustrent cette rigidité :
- peu de temps après l'élection, le responsable des Verts locaux que j'étais, entendait maintenir son opposition au projet d'une déviation routière passant dans une des rares zones vertes restantes à Béthune, travaux nécessitant la destruction d'un théâtre de verdure, au bord du canal Aire-La Bassée, construit 8 ans auparavant et financé par des fonds européens et régionaux,.. Bernard Seux disait avoir poussé le conseil général (aujourd'hui départemental) à financer les travaux de cette route et ne comprenait pas les solutions alternatives que je lui proposais. J'étais bien décidé à me faire entendre et j'avais averti le maire que j'avais décidé de m'enchaîner sur les lieux et que j'avais invité la presse pour l'informer. Stéphane Saint-André, directeur de cabinet de Bernard Seux (qui fut maire de Béthune de 2008 à 2014 et est actuellement député de la circonscription) vint me prévenir que le maire me retirerait mes délégations si je maintenais mon rendez-vous avec la presse. Bien sûr, je n'obtempérai pas (je savais que le maire ne pouvait se permettre une crise quelques semaines après les élections). Le projet fut gelé pendant de nombreuses années et constitue, aujourd'hui qu'il a été réalisé, un gâchis financier (argent public dilapidé) et écologique...
- j'avais organisé une "journée sans voiture" ("En ville, sans ma voiture") et nous avions ainsi fait partie de la première fournée européenne de cette manifestation collective annuelle. La place du Beffroi sans voiture, à Béthune, c'est devenu une habitude maintenant. Bernard Seux, le 22 septembre, me conduisit sur le balcon du premier étage (salle du conseil et des cérémonies) de la mairie qui surplombait la place du Beffroi et me lança furieux (un peu éméché, il faut dire) : "cette place est silencieuse, personne ne s'y promène et les commerçants-riverains sont furieux. Voilà où nous mènent tes idées saugrenues !" Nous continuâmes les années suivantes et je suis sûr que cela contribua aux décisions pour une Grand Place piétonne (avec quelques remises en cause en fonction des maires successifs : aujourd'hui elle est semi-piétonne). Mais mes rapports avec Bernard en prirent un nouveau coup...
- avec une association de réinsertion, nous avions monté des jardins ouvriers dans un quartier dit difficile (cité Bristol). Le travail fut excellemment entrepris par ces personnes en grande difficulté et je leur rendais visite tous les jours : ils étaient fiers de ce qu'ils faisaient et savaient qu'ils jouiraient des fruits de ce travail. Bernard Seux me prédit toutes les difficultés à venir : les jardins en construction seraient pillés, les riverains mécontents, etc. Il n'en fut rien : aucune dégradation et des habitants séduits. Les uns (les ouvriers) et les autres (les riverains) s'entendirent à merveille, les seconds se voyant offrir des légumes des jardins. Il y eut également une grande fête... Mais je ne pus créer un second jardin ouvrier, les riverains concernés ayant manifesté leur opposition...
- bref, un jour de retour de Hastings, ville jumelée avec Béthune, alors que je venais d'annoncer que je constituais une liste Verte pour les municipales de 2001, n'ayant pu me mettre d'accord avec les partenaires, je ne pus pénétrer dans mon bureau. Personne n'était au courant de ce qui se passait : Michel Rodriguez, le DGS (qui fut maire de Leforest de 2001 à 2008) et Stéphane Saint-André me jurèrent leurs grands dieux que l'on n'avait pas changé les serrures, comme je le soupçonnais... Je dus menacer d'une conférence de presse, séance tenante, pour que, par miracle, on me fournisse de nouvelles clefs...
A suivre
Lu sur alter echo:
RépondreSupprimerCar pour s'épargner"un rassemblement à tout prix",encore faut-il s'en donner les moyens, et donc, à la lumière de ces derniers, s'inscrire sur le double registre de la mutualisation et d'un continuum de réflexions mais aussi d'actions communes.
Faudra t-il une nouvelle déconvenue l'hiver prochain pour sortir enfin des fâcheuses habitudes que sont venues façonnées sur notre territoire notamment tant et trop d'années de non remise en cause voire d'acquis ?
Alors il y a un service développement économique place de la république ? La VDN doit jubiler . TIC TAC BOUM
RépondreSupprimerdans la vdn ce matin. Une reconstitution judiciaire annulée par crainte de la population dans le quartier populaire de l'Alma à Roubaix. Encore un recul d'une république qui n'en n'a plus que le nom.
RépondreSupprimer+1
SupprimerDes voitures ont brûlé dans un quartier dit difficile. Des étrangers encore... Non des élus FN racailles.Et combien d'autres incendies, dégradations dus en fait à l'extrême droite et jamais découverts Encore une attaque contre la république par l'extrême droite qui prétend gouverner le pays! L'insécurité c'est elle aussi.
SupprimerQu'en pensez vous 13H12 et 16H39?
l attentat de charlie pas de fn allez voir ds les quartiers chaud 9H49 vs verrez de vs mêmes qui brûlent nos voitures sans compter les casseurs qui s introduisent ds les manifs dsl pour vs ils ne sont pas FN
Supprimerdésolé, ils sont aussi fn et souvent condamnés! L'insécurité c'est eux aussi.
Supprimerdes élus fn ont brûlé des voitures... combien d'autres affaires ?
SupprimerBeaucoup moins que de gens qui n'aiment pas la France.
Supprimerles feneux ne sont pas français et nuisent à la France en effet 14H16! Quand on est élu et qu'on brûle des voitures, on fait pas la leçon aux autres. On la ferme!
SupprimerCes gens là sont dangereux!
Supprimer100000 personnes contre le FN (cliquez ici)
2 h ·
Amis antifascistes.
Nos ennuis avec des pages de fasciste continuent. L'une d'entre elle a franchi un pas irréversible: ne se contentant pas d'insultes, elle s'attaque à nos enfants en les menaçant.
Bien sûr plainte à été déposée il y a déjà des mois, mais la justice est longue.
Devant le sentiment d'impunité qui règne chez ces gens, nous allons des ce lundi lancer une série d'actions multiples !
Et nous aurons besoin de vous, que vous habitiez non loin de chez eux (aucune action violente ne sera engagée) mais aussi loin de chez eux.
Nous appelons à votre entraide afin de les faire tomber! Et il ne s'agira pas que de faire tomber leurs pages et leurs profils!
Nous vous demandons dans un premier temps de vous mobiliser.
Des lundi nous vous informerons de notre première action et ce que vous pouvez faire.
Merci à vous tous
Un service développement économique. Pour faire quoi.. et la CAHC ?
RépondreSupprimerOUI ça me rappelle la maison de l'emploi . Compétence qui n'a rien à voir avec une ville. De même il est honteux que la ville supporte la quasi totalité de l'antenne de justice. Corbisez a honteusement accepté de payer des miettes.
RépondreSupprimercorbisiez n est ce pas le candidat battu au départementale un ami de bibi
RépondreSupprimerIl fait pire que balkany dans sa ville
RépondreSupprimerUnion Antifasciste Toulousaine via 100% anti-fn. Unis contre l'extrême-droite et ses alliés.
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Lâché par un nouvel adjoint, menacé par une nouvelle affaire, Fabien Engelmann est de plus en plus affaibli à la tête de la mairie mosellane.
Un été, un premier adjoint. A Hayange, ville tenue depuis 2014 par le Front National, Damien Bourgois a jeté l’éponge jeudi. L’été dernier c’était Marie Da Silva, suivi par deux autres élus de la majorité. Les uns après les autres, ils se désolidarisent de leur maire, Fabien Engelmann. Privés de leurs délégations, ils siègent toujours, votent. Et c’est ainsi que les rangs des dissidents du FN gonflent ; que la majorité dont dispose Engelmann s’étiole. Sur les 19 fidèles qu’il lui reste parmi les 33 membres du conseil, une poignée encore est tentée de faire un pas de côté. S’ils n’obéissaient plus, la ville pourrait être bloquée.
Amine né à hénin est aussi français que robert né à Oran. Tahar Ben Jelloum qui écrit en français parfait sur le France est plus français que 'l'élu" fn décérébré menteur et dangereux qui brûle des voitures, tague des bâtiments ou des terrasses à Lyon et menace des enseignants et des écoliers. De loin, plus français . Etre français c'est pas la couleur de la peau ou la cochonaille que l'on bouffe!
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