La majorité plurielle béthunoise eût à se battre, pendant son court mandat de 4 ans (1997-2001), contre Jacques Mellick qui dirigeait, en sous-main, ses hommes siégeant sur les bancs de l'opposition.
Ainsi, concernant les affaires immobilières de la SCI JMB Pharm, contrôlée par les deux fils pharmaciens (Jacques et Miguel) et l'épouse de Jacques Mellick, dans une zone d'aménagement concertée (ZAC) béthunoise. Une ZAC, censée désenclaver le quartier de Catorive, qui, selon Stéphane Saint-André, futur maire, mais à ce moment-là, directeur de cabinet de B. Seux, «a surtout servi à mener une opération personnelle pour le maire» de l'époque.
Au début des années 1990, la société d'économie mixte Sepac, alors présidée par Jean-Pierre Kucheida, député-maire PS de Liévin et proche de Jacques Mellick, rachète plusieurs logements de part et d'autre de la toute nouvelle pharmacie de Miguel Mellick, pour réaliser un rond-point et une nouvelle voie dans ce quartier isolé. La Sepac (il y aurait beaucoup à dire de cette société) rachète notamment trois biens immobiliers à la Ville de Béthune. Sur deux de ces parcelles, la Sepac donne en décembre 1989 un droit d'occupation gratuit à la SCI JMB Pharm. Officiellement en échange de l'entretien des bâtiments et en attendant les travaux du rond-point qui doivent détruire la pharmacie (l'expropriation prononcée en 1998 ne sera jamais menée à bien).
Sauf que le rond-point ne se fera jamais : en 1997, dès notre arrivée, nous mettons un terme à ces procédures qui ont spolié les Béthunois. Et, au début des années 2000, la Sepac revend sept des parcelles à la SCI JMB Pharm pour un prix inférieur de plus de 8000 euros à celui de l'achat une dizaine d'années plus tôt.
C'est-à-dire que la SCI JMB Pharma a bénéficié pendant une dizaine d'années d'un droit d'occupation gratuit de deux bâtiments, et que trois bâtiments, propriétés de la Ville de Béthune en 1989, se sont retrouvés dix ans plus tard rachetés à un prix modique par cette SCI contrôlée par la famille Mellick. Voir mon post du 18 juin 2011 sur le blog (et les autres articles de Médiapart sur les déballages de l'après-Mellick, hors de la période que je raconte...).
C'est-à-dire que la SCI JMB Pharma a bénéficié pendant une dizaine d'années d'un droit d'occupation gratuit de deux bâtiments, et que trois bâtiments, propriétés de la Ville de Béthune en 1989, se sont retrouvés dix ans plus tard rachetés à un prix modique par cette SCI contrôlée par la famille Mellick. Voir mon post du 18 juin 2011 sur le blog (et les autres articles de Médiapart sur les déballages de l'après-Mellick, hors de la période que je raconte...).
Miguel Mellick, contrairement à son aîné, Jacques, dit Jacques 2 (pour ne pas le confondre avec Jacques 1 et Jacques 3 qui termine ses études de pharmacie en... Roumanie) ne s'est pas intéressé à la politique. Certes, il profitait des réseaux de papa (il avait ainsi obtenu, de façon légale, j'espère... le renouvellement du marché de matériel médical de l'hôpital de la Timone à Marseille !), mais je confirme que c'était un excellent homme d'affaires, malgré quelques déboires judiciaires suite, notamment, à une affaire de fausses vignettes apposées sur des médicaments provenant de Belgique (voir un article de Libération, à ce sujet, du 27 octobre 1997). Nous étions presque voisins, pendant un certain temps, et je croisais souvent sa compagne, Evelyne Leclerc ("Tournez manège") : leurs amours faisaient alors la une des magazines people...
Daniel Boys, intelligent et éloquent, était la voix de l'opposition. Sa mauvaise foi était toujours très présente, mais ses pirouettes, pour se justifier, valaient toujours leur pesant d'or. Aujourd'hui, cet ex-premier adjoint de Mellick, est devenu un opposant à son ancien mentor, comme le fut Bernard Seux (ex-premier adjoint aussi de JM) à partir des années 1990 jusqu'à très récemment où il est retourné à ses premières amours mellickiennes. Un jour, en plein conseil municipal, Daniel Boys, contrairement à son habitude, lit une déclaration écrite. Son voisin, Jacques Pomart, RPR, opposant depuis 20 ans, est frappé d'une véritable crise d'apoplexie : "mais je reconnais cette écriture", crie-t-il en regardant les notes de Boys, "c'est celle de Mellick" ! B. Dubout, mon voisin, adjoint à la culture, de s'exclamer immédiatement, avec sa vivacité d'esprit habituelle : "La voix de son maître"... D. Boys eut du mal, ensuite, à restaurer sa crédibilité car l'histoire fit le tour de la ville... La séance municipale suivante, D. Boys changea de siège pour ne plus se trouver à côté de J. Pomart qui connaissait trop bien l'ex-maire de Béthune !
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