lundi 6 juin 2016

A l'étranger...

- Le premier tour des élections municipales, dimanche 5 juin, dans 1 342 communes – dont Rome, Milan, Turin et Naples – a résonné comme un signal d’alarme pour le Parti démocrate (PD, centre gauche) dirigé par le premier ministre, Matteo Renzi, selon les résultats toujours provisoires disponibles lundi 6 juin. En revanche, le Mouvement 5 étoiles (Movimento 5 Stelle ou Cinque Stelle – M5S), créé par Beppe Grillo, qui place sa candidate à Rome, Virginia Raggi, largement en tête (35,6 %) des suffrages, pouvait déjà se projeter vers une victoire à l’issue du second tour qui aura lieu le 19 juin. Il en va de même pour l’indépendant Luigi de Magistris, le maire sortant de Naples, très critique envers le gouvernement qui, avec 42,1 % des voix, paraît assuré de conserver son fauteuil (Le Monde)
La candidate anti-partis en tête à Rome : tiens, tiens...

 - «Ne nous quittez pas»: à deux semaines du référendum prévu outre-Manche, le 23 juin, sur le maintien dans l'UE, les Européens se montrent clairement favorables à ce que les Britanniques demeurent au sein du «club» des Vingt-Huit (sondage réalisé par TNS durant la deuxième quinzaine de mai dans neuf pays de l'UE (auprès d'un échantillon d'environ 1000 personnes de 18 ans et plus). Le Figaro. Par contre, à Bruxelles, on prépare déjà le divorce : 
Que faudra-t-il concrètement séparer, ou partager ? Des centaines, des milliers de législations communes. Les règlements de l’UE, d’application immédiate dans les pays membres, vont être annulés au Royaume-Uni, qui devra les remplacer par d’autres textes, nationaux, pour éviter les vides juridiques. Les 28 devront aussi négocier les modalités de la fin de la participation des Britanniques au budget de l’UE, le partage des propriétés communes (les bâtiments du Conseil, de la Commission, à Bruxelles et ailleurs).
Des milliers de détails devront être réglés, surtout par Londres : combler le manque à gagner pour les agriculteurs britanniques, les laboratoires de recherche, etc., une fois l’argent de l’UE tari, se doter d’agences de régulation nationales, le pays n’étant plus soumis aux décisions de la trentaine d’agences exécutives agissant au nom de la Commission (l’autorité européenne de sécurité des aliments, etc.).
Les négociations entre Bruxelles et Londres prendront des années, quatre à six ans au moins, et mobiliseront des dizaines, voire des centaines de spécialistes, surtout à Londres. S’il veut encore bénéficier des dizaines d’accords signés entre l’UE et des Etats d’Asie, d’Amérique latine ou d’Afrique (baisse des droits de douane, coopérations judiciaires, etc.), le Royaume-Uni devra également les renégocier, en bilatéral. (Le Monde)

- En Allemagne, de nombreux réfugiés musulmans se convertissent au protestantisme. Malgré la sincérité de ces conversions (quelques centaines ?), un soupçon plane sur ces convertis. Ne se feraient-ils pas baptiser uniquement pour rendre leur retour dans leur pays dangereux, et ainsi contraindre l’Allemagne à leur accorder un titre de séjour ? Pour éviter un tel phénomène, l’Eglise catholique allemande affirme qu’un baptême demande « un an de préparation ». De son côté, le ministère de l’intérieur répète que les conversions ne garantissent pas l’obtention du droit d’asile. (Le Monde)


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