dimanche 12 juin 2016

Je ne sais si vous avez lu cela (2/2)

Suite de ces articles du Monde du 10 juin, que je tiens à votre disposition, dans leur intégralité, car il s'agit, ici d'extraits...
- Corbyn fait le service minimum pour le " in ". Alors que deux tiers des travaillistes sont contre la sortie de l'UE, leur leader se mobilise peu pour le référendum.

Quarante-cinq pour cent de nos exportations partent dans l'Union européenne ! La France est même le premier débouché du whisky écossais ! Vous ne croyez pas que cela a du sens de coopérer avec ces gens-là ? " Sur l'estrade du principal amphithéâtre de la London School of Economics, mardi 7  juin, Gordon Brown plaide avec emphase contre le " Brexit " devant les étudiants. L'intérêt économique, bien sûr, mais aussi la paix, une protection commune des droits des travailleurs contre le dumping social, et la coopération contre le terrorisme.
Gordon Brown, l'ex-premier ministre travailliste, est l'une des rares figures du Labour à s'enthousiasmer pour l'Europe. A deux semaines du référendum sur le maintien (" in ") ou la sortie (" out ") de l'UE, le Parti travailliste reste quasi inaudible dans une campagne largement dominée par la guerre entre les deux camps rivaux des conservateurs : celui pro-UE conduit par le premier ministre, David Cameron, et celui qui milite pour le " Brexit ", sous la houlette de l'ex-maire de Londres, Boris Johnson.
Contraint de participer à un référendum qu'il ne souhaitait pas, le Labour apparaît piégé. Pour ne pas s'aliéner les voix de gauche, M.  Cameron a renoncé à demander à Bruxelles une exemption sur la réglementation européenne limitant le temps de travail qu'il avait appelée de ses vœux. Il a même renoncé à son projet de loi destiné à asphyxier financièrement les syndicats et le Labour. Mais les hostilités pourraient reprendre dès le lendemain du référendum.

- Une espèce humaine lilliputienne peuplait une île d'Indonésie il y a 700 000 ans. La présence ancienne du hobbit sur l'île de Flores confirme la thèse du nanisme insulaire. C'est une belle victoire, posthume, pour le paléoanthropologue australien Michael Morwood, mort en  2013: l'homme de Flores, alias " le Hobbit ", qu'il avait découvert en  2003 dans une grotte de cette île indonésienne, n'était pas un Homo sapiens nain, atteint de microcéphalie ou d'autres pathologies pouvant expliquer la taille réduite de son crâne. Ce petit homme d'à peine plus d'un mètre de haut appartenait bien, comme il en était persuadé, à une espèce à part entière. Elle a subsisté sur l'île pendant plusieurs centaines de milliers d'années – jusqu'à sa disparition il y a environ 50 000 ans.Si le Hobbit a engendré tant de scepticisme de la part d'une frange de la communauté scientifique, qui a voulu à toute force voir en lui une anomalie médicale plutôt qu'une nouvelle espèce, c'est aussi pour des raisons culturelles, analyse Antoine Balzeau : " Imaginer qu'un homme récent ait pu à ce point être influencé par son environnement était contraire à notre vision d'Homo sapiens comme maître du monde. L'idée que la taille du cerveau conditionne l'intelligence a aussi joué, certains jugeant impossible que - l'homme de Flores - ait pu fabriquer des outils. "
Avertissement AA : le sujet suivant n'a absolument rien à voir avec le précédent...
Sarkozy renoue avec " l'identité nationale ". En meeting dans le Nord, l'ex-président a dénoncé le " renoncement des élites " face à la " tyrannie des minorités ". Seules 800 personnes avaient fait le déplacement – au lieu des 1 500 prévues – et l'assistance, dont ne se dégageait aucune effervescence, s'est montrée assez apathique. Si le camp Sarkozy misait beaucoup sur ce meeting – censé être " fondateur " – pour faire évoluer le rapport de force à droite, rien n'indique que l'opération portera ses fruits. Car en entonnant le refrain de l'identité nationale, l'ancien chef de l'Etat a joué une partition déjà entendue, ne donnant pas l'impression de se renouveler.

1 commentaire:

  1. Sarkozy a quitté le match avant le but de Payet vendredi: il est à contre courant.
    Hollande doit se dire que c'est du bonheur d'avoir des adversaires comme Sarkozy avec son obsession de l'identité nationale. Il va servir épouvantail et Hollande pourra avec l'euro ressortir la rengaine black-blanc-beur.
    C'est comme la loi El Connerie : le sénat de droite en a fait un autre épouvantail social.
    Ne sous-estimez jamais celui qui nous sert de Président!

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