29/07/2012 La Voix du Nord
Les noms d’oiseau volent bas pendant les législatives, entre Hénin-Beaumont et Courrières.
Passé le nouveau camouflet de la candidature Dalongeville aux législatives, les passes d'armes continuent de plus belle au sein du PS héninois désormais scindé en deux factions se regardant en chiens de faïence, les Darchicourtiens et les Albertistes... Une guéguerre qui finira mal, comme bien souvent.
La Poste peut remercier René Albert et Micheline Rudi, qui, depuis l'automne 2001, multiplient les courriers aux caciques du parti de manière exponentielle. Leur souhait : qu'une section-bis du parti, dégagée de l'influence (néfaste selon eux) de Pierre Darchicourt voit le jour à Hénin. AA: quand on voit la difficulté que P. Ferrari et moi-même, depuis 2009, rencontrons pour obtenir la création d'une section, dans laquelle nous aurions immédiatement près de 150 adhérents, on se dit que créer une seconde section en 2001 était impossible. A l'époque, le PS ne savait pas quel cheval enfourcher: Darchicourt ou Dalongeville, même s'il avait parié sur le second aux municipales. Mais les velléités de ce dernier de se rapprocher du MDC faisaient qu'il fallait ménager la chèvre et le chou...Redoutable indécision qui allait peser sur l'avenir, avec un député incapable d'assumer la responsabilité de la gestion de la circonscription. On retrouvera les 2 phénomènes (indécision du PS et irresponsabilité du député) dans les épisodes suivants: refus de laisser à D. Duquenne la section existante, en 2007, création d'une section radicale socialiste, en 2008, dissolution de cette dernière, en 2009, non création d'une nouvelle section depuis...Le PS est bien responsable de sa propre perdition sur HB (pour ceux qui ne voient pas l'intérêt de revenir sur le passé, voici un parfait exemple de comment le passé peut expliquer le présent).
Un voeu pieux qui floppe quelque peu puisque, courrier après courrier, les réponses des instances fédérale ou nationale (AA: on suppose que les réponses ne viennent pas...). En avril 2002, les deux sécessionnistes écrivent une nouvelle fois à François Hollande. Tout d'abord pour expliquer combien eux et leurs camarades ont été écartés du meeting lensois de Lionel Jospin qui fut un échec retentissant (la faute à « l'immobilisme de certains de nos élus et dirigeants locaux », tempête le duo pointant en filigrane le patron de la « circo », Albert Facon). Et les mots ne sont pas plus tendres pour caractériser l'immobilisme du secrétaire fédéral, Serge Janquin, et « son inertie quant à l'arbitrage du bien-fondé de la reconnaissance de notre section dissidente ». AA: à ce sujet, il est significatif que Serge Janquin et Albert Facon aient été aussi incapables de prendre des décisions. Manifestement, ils recevaient des ordres...Cette incapacité s'est retrouvée dans les atermoiements pour choisir entre Dupilet et Lengagne sur Boulogne, et entre Mellick et Seux sur Béthune...J'ai déjà raconté comment Serge Janquin, à plusieurs reprises, s'est exclamé devant moi: "Tant que je serai 1er Secrétaire, Dalongeville ne reviendra pas au PS". Il n'avait pas digéré l'épisode MRC de 2002. Par contre, Daniel Percheron, le véritable patron, souhaitait ramener la brebis égaré (le mouton noir?) au bercail...C'est ce qu'il réussit à faire en 2008 avec les conséquences que l'on connait!
Du côté de Monsieur Gérard ? Eh bien les hostilités sont franchement lancées avec un Albert Facon épargné jusqu'alors et que le maire taxe désormais d'homme au « comportement immature », d'un député usant et abusant de « la récupération politique ». « Mais on n'est pas à un spectacle de claquettes ! Il faut arrêter de faire battage dans la cour des usines mais travailler en amont et se serrer les coudes... », s'offusque ou fait semblant de s'offusquer celui qui a gagné la réputation de « pugnace barbu ». AA: ben, il n'avait pas complètement tort le barbu!
Le 21 avril passera par là pour attiser la rancoeur... À Hénin, dans le contexte que l'on connaît d'un FN trouble-fête, le PS sort vainqueur de son duel avec le MRC chevènementiste (17,5 % contre 11 %). Avantage Facon ? Pas si sûr puisque, dans les jours suivants, Dalongeville tire la couverture à lui en jouant les chevaliers blancs anti-FN avec un calicot apposé au fronton de l'hôtel de ville (dont le préfet exigera le retrait) et une manif anti-FN dans le centre-ville.
« Ils ont osé ! »
À un mois des législatives, c'est l'offensive anti- PS qui se muscle lors d'une conférence de presse où Gérard Dalongeville et son suppléant, le Leforestois Michel Rodriguès (ancien collaborateur (AA: DGS) de Jacques Mellick) dénoncent en Albert Facon un « PS arrogant... donneur de leçons » et « dénué d'autocritique » qui se coupe progressivement de la population.
Pas en reste, Albert Facon ne se gênera pas alors pour sortir la grosse artillerie contre celui qui, 5 ans plus tôt, lui avait été précieux : « Dalongeville ? Ce n'est qu'un petit caporal spécialiste des inaugurations de plaques d'égout ! » Le maire d'Hénin et son compère leforestois sont montrés du doigt pour avoir osé déposer une gerbe en souvenir du 10 mai 1981 : « Je les connaissais menteurs, affabulateurs et avec un ego énorme, mais je ne les connaissais pas imposteurs... Ils ont osé ! C'est une honte pour tous les socialistes ! » Une attaque conclue par une ultime salve signée Jean-Pierre Corbisez : « Pour tuer la gauche, ces deux-là sont aujourd'hui prêts à tout ! » (AA: en tous les cas, les 2, voire les 3, y sont finalement parvenus...) Et pour l'un d'entre eux, ça ne fait même que commencer !
Il faut suivre. La situation, même très décrite dans ce 7ème épisode de la saga, devient complexe. Il faut connaître un peu les protagonistes, leur psychologie, leur trajectoire politique, leur posture de l'époque pour bien cerner les contours de la situation. La situation politique de Leforest mériterait, à elle-seule, un chapitre. C'est dire ...
RépondreSupprimerEn tout cas, la saga est passionnante à lire.
quel beau ramassis de voleurs,d'incompétents et de truands,qui offrent la mairie au F.N.,sans oublier les dégats permanents des bouffons apolitiques de l'A.R.
RépondreSupprimerj'espere que wallart nous parlera de ces collaborateurs politiques,qui ont trahi ,et leurs engagements pré-électoraux,et leurs électeurs.
les héninois avaient voté pour une liste qui avait combattu cette maffia,mais qui une fois élue,a rejoint ces 2 partis responsables et coupables :le P.S.ripoux et son complice le M.R.C.
honteux et scandaleux,ces élus sont indignes.
et dire que binaisse à rejoint cette mafia
RépondreSupprimerla vérification des comptes du P.S.62 quand A.F. était trésorier départemental serait intéressant.
RépondreSupprimery a-t-il prescription,mr alpern
A 16H57: oui, bien sûr. De toutes les façons, vous voyez AF gérer la trésorerie? En fait, c'est la trésorerie du PS62 aujourd'hui irréprochable, vous vous doutez bien!
RépondreSupprimerEnfin, nous parlons d'un sujet bien plus intéressant que M. Darchicourt. Oui, oui je sais c'était lassant à force. Même lui, à force doit en avoir par dessus la tête. Enfin, nous revenons sur l'épopée de GD avec tous ses ennemis et ses amis j'espère. Soit dit en passant, tout en étant fourbe, on ne peut nier que le pugnace barbu était doté de quelques qualités notamment dans la répartie et pour toujours avoir un coup d'avance jusqu'au jour ou...
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