François Hollande "bouge" beaucoup et ses voyages à New York (l'ONU) et à Florange font partie des dernières cartes qu'il abat pour ne pas tomber encore plus bas dans les sondages. Il a véritablement joué un coup de poker en affirmant que la courbe du chômage s'inverserait avant fin 2013. On peut comprendre que, après avoir décidé de mesures impopulaires, il lui fallait fixer un horizon aux Français. Certes, quelques "frissons" peuvent faire penser qu'il pourrait réussir son pari : une croissance très légère et une "mystérieuse" baisse du chômage en août demandent à être confirmées dans les 4 prochains mois.
1- Admettons qu'il réussisse à inverser les courbes : au-delà des récriminations de l'opposition sur des manipulations statistiques ou sur des affirmations que toute l'Europe est dans le même tempo, quel pourrait être l'impact d'une telle évolution favorable ?
- il est certain que les municipales annoncées comme une catastrophe pourraient se révéler moins traumatisantes. Et cela, d'autant plus que l'UMP est divisée, pour ne pas dire en voie d'extinction, et que l'alliance BB (Borloo/Bayrou) semble décoller...
- dans ce cas-là, également, serait remis en question l'accord brinquebalant entre le PC et le PG au sein d'un Front de Gauche qui masquerait encore moins les divergences entre les 2 partis sur l'opportunité de soutenir le PS. Le PC voudra profiter d'un PS recouvrant sa santé et le PG devra constater l'échec de sa stratégie...
- mais au-delà des municipales et des Européennes (élections où le PS pourrait se maintenir également), quelles conséquences pourraient s'ensuivre d'un mieux de la France, pour F. Hollande ? Ce dernier aurait alors 3 ans sans élection pour regagner la confiance des électeurs qu'il a perdu en 18 mois... Des politiques plus ciblées envers les classes moyennes sont alors probables, un accent sur les politiques écologiques satisferait, au-delà de l'électorat d' EELV, ceux qui sont sensibles aux problèmes environnementaux...
- coupé du PG, raffermi dans ses options social-démocrates, F. Hollande ne serait-il pas enclin alors à se rapprocher de ce centre, avec lequel il a beaucoup d'idées en commun (le social, l'Europe, le libéralisme économique, l'écologie, la lutte contre le FN...) ? Cela plairait à F. Bayrou qui verrait là un moyen de ne pas se laisser manger par Borloo...
2- Hypothèse opposée à la précédente : la France continue à dépérir et l'échec de F. Hollande est alors patent... 2 hypothèses peuvent être alors envisagées :
- dès janvier, constatant qu'il n'a aucun argument crédible, il dissout l'Assemblée nationale... prérogative discrétionnaire du président de la République... L'article 12 de la constitution de 1958 stipule : « Le Président de la République peut, après consultation du Premier
ministre et des Présidents des assemblées, prononcer la dissolution de
l'Assemblée nationale. Les élections générales ont lieu vingt jours au moins et quarante jours au plus après la dissolution..."
- ou alors il "traîne" et attend les résultats des municipales et des européennes, espérant une "divine surprise" ou une amélioration de la situation économique... Et en cas d'échecs renouvelés, il dissout dès les européennes passées (25 mai) pour des élections législatives en juin...
Dans les 2 cas, le PS ne s'en sortira pas tout seul. Ses alliés, déjà faibles, pâtiraient également des échecs.
Deux possibilités s'offrent au PS :
- laisser une droite, pourtant mal en point, rassemblant les anti-Le Pen, gagner les élections législatives, pour amorcer une nouvelle cohabitation;
- s'allier avec le centre... à condition de laisser le leadership aux BB, avec, à la clef, une cohabitation, également, mais plus soft que celle que je viens d'évoquer...
En conclusion, quels que soient les scénarios, une recomposition politique est fort envisageable...
Pourquoi devrait il dissoudre l'assemblée ? NS ne l'a jamais fait alors qu'il a perdu toutes les élections intermédiaires ....
RépondreSupprimerje pense que Hollande réussira son pari...on lui souhaite.
RépondreSupprimeril ne peut faire pire que Joe Dalton.
Pour essayer de rétablir une certaine légitimité ou pour répondre au désaveu populaire...
RépondreSupprimerSarko ne l'a pas fait, mais De Gaulle et Chirac y ont procédé...
" C'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches ". Baisse d'un milliard de l'ISF, 20 milliards distribués aveuglément par le Président Patron à Mme de Bettencourt comme à Mittal, aux cabinets d'affaires comme à Auchan, baisses des impôts pour les entreprises transposées en augmentation vers les ménages sous les applaudissements du MEDEF. Entre 2000 et 2010, les baisses essentiellement consenties, globalement, pour les plus aisés (120 milliards) et sans aucun effet sur la croissance, sont ratrappées aujourd'hui mais par matraquage des salariés, retraités et familles pauvres. Le malade va guérir en mourant : les socialistes comme toi ne le comprennent-ils pas lorsqu'ils nous rebattent les oreilles "des efforts nécessaires" ? Tu es meilleur pour la traque de la pourriture au sein de ton Parti, mais tu continues à te nourrir de cette pourriture-là.
RépondreSupprimer"les socialistes comme toi" : il y a quelques années que je ne suis plus au PS... (adhérent de juin 2008 à fin 2009).
Supprimer"tu continues à te nourrir de cette pourriture-là" : je me nourris de tout, et pas seulement des excès et outrances des uns et des autres...
Je fais mienne la formule de Talleyrand : "tout ce qui est excessif est insignifiant"
@10h51....des dragées FUCAS sa va te faire du bien...c'est idéal pour aller au latrines...mais j'ai comme l'impression que chez toi çà sort par la bouche...car ton verbe ressemble plutôt a cette mixture....
SupprimerDire que le système est pourri par la complicité Etat - grandes entreprises - agents des partis dominants dans l'organisation du vol des richesses de ce pays, ce serait être excessif ? Soit... mais alors, c'est toi qui est insignifiant lorsque, chevalier blanc de la lutte contre la corruption du PS dans le 62, tu prétends maintenant en exonérer les acteurs majeurs pour ne pas nuire à la thèse austéritaire des "efforts nécessaires".
Supprimer" mesures impopulaires"...cinquante milliards de fraude et 50.000 agents des finances en moins depuis 2002 : est-ce que parmi les "mesures impopulaires" dont tu parles, il ne conviendrait pas de recruter aux impôts pour aller débusquer ces fraudeurs (Cahuzac and C°) ? Cela paierait largement les mplois de fonctionnaires à rétablir...et 50 milliards, il y en aurait assez pour ne pas démolir le système des retraites et les retraités...sans parler des paradis fiscaux où les grandes entreprises organisent leur "insolvabilité".
RépondreSupprimertout a fait d'accord avec toi 12 h 31.double avantage :créer des emplois et récupérer les sommes planquées par les fraudeurs,assorties d'amende colossales.l'argent caché n'appartient pas aux chômeurs,aux rsa,aux erémistes , aux smicards et aux bas salaire.ces catégories étant celles des exploités.
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