Les municipales dans la Région.

- Le maire de Fouquières Michel Bouchez (PS) trouvera face à lui, aux municipales, une opposition inédite, incarnée par l'alliance Parti de Gauche, Parti communiste et Europe-Ecologie - Les Verts. La jeune tête de liste Guillaume Fournier (PG) a officialisé hier après-midi sa candidature, sous les yeux de son leader Jean-Luc Mélenchon, venu dans le bassin minier encourager ce mélange «rouge et vert», configuration très rare en France. Revenant sur «la belle campagne» d'Eva Joly à la Présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a rendu hommage au «courage» des militants écologistes d'avoir pris cette position. «Il faut maintenant interpeller les dissidents socialistes» a-t-il déclaré.

On notera que JL Mélenchon n'a pas eu le temps de pousser jusque Hénin-Beaumont, pourtant proche de quelques minutes, afin de soutenir la liste Front de gauche menée par David Noël. Partie remise ?

 - Conseiller municipal d’opposition sortant, Jean-Yves Herbeuval figurera bien sur la liste de «Maubeuge toujours!», emmenée par le socialiste Rémi Pauvros, député et maire sortant. Et pourtant, le maire n'avait pas besoin de ce ralliement pour être grand favori.

- Le PS arrageois a entériné sa participation, pour la première fois, à une liste d'union de la gauche qu'il ne mènerait pas. Comme le dit joliment La Voix du Nord "Laissons donc la main, verte, à l'eurodéputée Hélène Flautre, selon les désirs d’Harlem, en croisant les doigts pour que la nouvelle jardinière soit en mesure de refaire éclore une rose, fut elle bio, au pied d'un beffroi que la gauche a laissé en jachère depuis 1995".

« On a décidé de tendre la main à Hélène Flautre, et de discuter avec elle des conditions dans lesquelles on va pouvoir proposer une majorité alternative aux Arrageois », assure Antoine Détourné, le jeune socialiste qui avait été désigné comme tête de liste par la section. Il n'y aura même pas de liste dissidente  et des négociations seraient toujours en cours avec les communistes de René Chevalier, afin qu'il consente à intégrer lui aussi, de même que ses camarades, une liste gauche plurielle. Il n'en faudra pas moins pour espérer battre le maire sortant, Frédéric Leturque, grandissime favori

- Quid des dépenses électorales ?
À Hénin-Beaumont et Béthune (j'ai pris comme base une population identique de 27 000 habitants pour les 2 villes; il semblerait, d'ailleurs, que HB vienne de dépasser Béthune en nombre d'habitants), dans le cadre des municipales, les dépenses liées à la campagne électorale seront plafonnées à 38 300 €, environ, par candidat pour le premier tour et 53 400 € pour le second. Sur les frais engagés, les candidats crédités d’au moins 5 % des suffrages exprimés le premier dimanche seront au maximum remboursés de 19 150 €, et de 26 700 € pour ceux ayant pris part au deuxième tour. 
A Lens (37 000 habitants), les maximums sont respectivement de 46 950 et 65 340 euros environ et les remboursements ne pourront dépasser 23 500 et 32 600 euros
Pour Arras, ces chiffres sont respectivement de 55 000 € et 76 000 € (plafonds des dépenses) Remboursement maximum de 26 000 €, et de 36 000 € pour ceux ayant pris part au deuxième round.

Pour les autres communes, vous pouvez calculer vous-mêmes de la façon suivante :
* sur la fraction jusque 15 000 habitants : 1,22€  (1,68 si la liste est présente au second tour) par habitant et vous ajoutez 1,07 par habitant (1,52 pour le 2ème tour) jusqu'à 30 000 habitant.
* le total obtenu est à affecter d'un coefficient d'actualisation de 1,23.

Ceci ne concerne pas les frais de campagne officielle qui comprennent :
*l’impression des bulletins de vote

*l’impression des affiches à apposer devant les bureaux de vote

*l’impression des professions de foi

*les frais d’affichage.