« Théorie » ou études de genre, le grand malentendu
LE MONDE | 01.02.2014
La notion de genre est une nouvelle fois au cœur d'une polémique, et
le malentendu sur le sens de ce terme réapparaît. Les personnes qui
s'apprêtent à manifester dimanche 2 février reprochent au gouvernement
de vouloir introduire une supposée « théorie du genre » à l'école. En
réalité, nulle théorie ni idéologie de genre, qui aurait pour objectif
de « convertir » au transsexualisme ou à l'homosexualité, n'existent.
Les homosexuels et transsexuels témoignent d'ailleurs que, même si elles
peuvent être pleinement assumées, ces orientations s'imposent à eux et
ne relèvent pas d'un choix.
Les études de genre ont pour objectif de mettre en évidence tout ce
qui, dans le masculin et le féminin, est construit historiquement,
culturellement et socialement. Le terme est né dans les années 1950 aux
Etats-Unis. Les premiers à effectuer la distinction entre sexe et genre
ont été des médecins américains qui travaillaient sur les intersexuels
(ou hermaphrodites) et les transsexuels, qui affirmaient que leur
identité de genre ne correspondait pas à leur sexe biologique. Le terme a
été utilisé ensuite par le mouvement féministe, qui s'en est servi pour
contester les rôles et les tâches traditionnellement assignés aux
femmes.
DIVISION DES RÔLES
Les études de genre sont donc utilisées pour mettre en évidence les
stéréotypes sexués qui se mettent en place dès le plus jeune âge. Dès la
crèche, les qualités attribuées aux filles ou attendues d'elles
(jolies, douces) ne sont pas les mêmes que celles des garçons (forts,
courageux…). Les premières sont encouragées à pratiquer des loisirs
sages, qui reproduisent des comportements dits « féminins » (poupée,
dînette), tandis qu'il est admis que les garçons courent, crient,
occupent plus d'espace ou jouent aux petites voitures.
Cela peut avoir un impact significatif sur leur assurance au cours de
leur scolarité et dans leur carrière future. De fait, en dépit de
résultats scolaires meilleurs que ceux des garçons, les jeunes filles
délaissent les filières les plus sélectives et arrivent sur le marché du
travail dans des secteurs moins prestigieux. Près de la moitié des
femmes sur le marché de l'emploi se concentrent dans une dizaine de
métiers peu rémunérés (infirmières, aides à domicile, agents
d'entretien, secrétaires…).
Ces études permettent également de remettre en cause la division des
rôles dans la sphère domestique, où les tâches sont effectuées
essentiellement par les femmes (4 heures par jour en moyenne, contre 2 h
13 pour les hommes). Les études de genre ne nient pas la différence
entre les sexes, et n'encouragent pas à en changer. En revanche, elles
remettent en cause le caractère naturel de comportements communément
jugés comme tels. Les opposants y voient une menace contre un ordre où
les rôles sociaux correspondent au sexe biologique, où ces sexes sont
complémentaires, et où chacun occupe sa place traditionnelle dans la
famille.
Gégé j irai sur ton blog quand tu m auras remboursé tous les improts que je paye a cause de toi!
RépondreSupprimerdemande à binaisse ! et à darchicourt aussi!
SupprimerIls ont pas de blog !!!! Apprends a lire au lieu de faire ton kékeé
SupprimerA l'entrée en 6ème, on constate des difficultés à l'écrit, à la lecture. On a un nombre incroyable de gamins qui sortent de l'école sans diplôme. Je ne parle même pas des enquêtes de comparaison internationale. Il n'y a pas assez de problèmes en français, math, géographie, histoire, sciences ? Il faut en rajouter encore davantage, avec l'extrême pointe de la recherche sociologique? C'est important, urgent, essentiel?
RépondreSupprimerLe problème ce n'est pas la recherche scientifique : elle est entièrement libre. Mais son usage idéologique qu'on veut imposer à l'école.
Mais au dela de la pertinence pédagogique. Le masculin et le féminin ne reposent pas que sur le sexe ( ce qu'on sait depuis... la Grèce antique?) ,il y a de la construction sociale, historique et même économique, oui et puis? Après ce constat descriptif, on fait quoi? Quel rapport avec l'instruction?
Enfin, les garçons n'ont pas attendu les socialistes pour jouer avec des poupées, et les filles pour jouer avec des voitures.
Merci de ce message. Pour ma part, je ne sais pas comment discuter sans que ce soit avec beaucoup de mots et d'explications. Les messages brefs sont réducteurs.
SupprimerJ'ajouterai cependant que les "études de genres" sont aujourd'hui instrumentalisées par les LGBT, minorité qui, financée par de l'argent public, va pouvoir agir à l'école : nous n'avons pas confiance.
De plus, l'idée de "déconstruire des stéréotypes", ou "d'arracher les enfants à leurs déterminismes... familiaux entr'autres", promet d'être une pédagogie désastreuse, dressant l'école contre la famille. Après la pédagogie constructiviste dont le succès n'est pas évident, voici le déconstructivisme.
Mes garçons ont tous eu des poupées, ma fille raconte fièrement l'histoire de certaines cicatrices datant de sa période "géronimo" à vélo. Bref nous ne sommes pas si stéréotypés que ça, nous sommes encore et à nouveau caricaturés.
Enfin, je suis désolé, mais le matériel pédagogique qui apparait dans les manuel scolaires va systématiquement dans le sens d'inciter les garçons à se voir en filles et vice versa, dès l'école primaire.