Dans l'affaire Tapie, l'annulation de l'arbitrage et des centaines de millions versées par les contribuables à B. Tapie est en bonne voie. Restera à suivre le cours normal de la justice pour évaluer l'éventuel préjudice de Tapie et le volet pénal de cette affaire, puisque tricherie il y a eu. Restera à mesure l'implication de Sarkozy, en se rappelant que c'est Mitterrand qui a mis l'homme d'affaires sur le devant de la scène politique.
Tout cela prend beaucoup de temps et les affaires s'embourbent. Je citerai encore 2 cas d'une justice au fonctionnement critiquable, affaires dont on n'entend plus parler et pour lesquelles je relance les autorités compétentes :
- les enquêtes concernant JP Kucheida sont closes depuis 3 ans et rien ne bouge.
- le procureur de Béthune m'avait, il y a un an, informé qu'il attendait que la Cour d'appel de Douai lui confirme le désistement d'appel de G. Dalongeville afin d'examiner les modalités d'application de la peine prononcée en première instance (3 ans ferme plus les condamnations financières).
Tout cela traîne... et devient suspect !
La Cour de cassation valide
l’annulation de l’arbitrage Tapie
Le Monde.fr avec
AFP | 30.06.2016
La Cour de cassation a validé jeudi 30 juin
l’annulation de l’arbitrage Tapie qui avait octroyé 404 millions d’euros à
l’homme d’affaires pour régler son litige avec le Crédit lyonnais. Un nouveau
revers pour l’homme d’affaires dans le feuilleton politico-judiciaire qui
occupe les prétoires depuis plus de vingt ans.
Le 17 février 2015, la cour d’appel de Paris
avait estimé que la sentence arbitrale prononcée en juillet 2008 en faveur
de l’ancien patron de l’Olympique de Marseille était entachée de « fraude ».
Les « liens anciens, étroits et répétés » entre l’un
des trois juges arbitres, Pierre Estoup, l’homme d’affaires et son avocat
Maurice Lantourne remettaient en question l’impartialité de cette décision,
selon les magistrats. Dans leur arrêt, les magistrats ont ordonné la
rétractation du jugement arbitral.
Le ministre des finances, Michel Sapin, avait « pris
acte avec satisfaction » de l’arrêt de la cour : « [Il] marque
un tournant : en reconnaissant l’existence d’une fraude, la justice
confirme le bien-fondé du choix d’attaquer cette sentence arbitrale, dans
l’intérêt des contribuables », avait écrit M. Sapin dans un
communiqué.
François Bayrou, président du MoDem, avait estimé
que « la cour d’appel de Paris [donnait] raison
sur toute la ligne à ceux qui, depuis des années, [avaient] alerté
l’opinion publique sur le caractère insupportable pour un Etat de droit de
l’arbitrage rendu dans l’affaire Tapie en 2008 ».
Le couple Tapie s’était pourvu en cassation, jugeant
l’argumentation de la cour d’appel de Paris « tirée par les
cheveux pour satisfaire à une volonté purement politique », selon une
source proche du dossier.
« Dissimulation »
Deux questions se posaient : la cour d’appel
a-t-elle démontré la fraude et était-elle compétente pour juger cette
affaire ?
Lors de l’audience, le 22 juin, devant la haute
juridiction, l’avocat général a préconisé le rejet de l’ensemble des pourvois
formés par l’ancien ministre de François Mitterrand et par ses sociétés. Selon
l’avocat général, la cour d’appel a démontré « parfaitement la
dissimulation » des liens entre Pierre Estoup et le clan Tapie,
ce qui fait penser à un arbitrage « décidé, organisé et conduit
dans le seul but, par fraude, d’obtenir le résultat escompté ».
La défense de Bernard Tapie est à plusieurs reprises
montée au créneau, qualifiant l’arrêt de « scandaleux » et
de « révoltant ». La cour d’appel s’est appuyée sur
des pièces provenant d’une enquête pénale « qui n’a pour le moment
débouché sur aucune poursuite », a déploré l’un de ses avocats, Me Frédéric
Thiriez.
Arbitrage « international » ou
« interne »
La Cour de cassation est appelée à trancher une autre
question : l’arbitrage de 2008 doit-il être considéré comme « international »,
ce qui rendrait caduque la compétence de la cour d’appel de Paris et donc son
arrêt du 17 février, ou « interne » ? Sur ce
point, la cour d’appel s’était déjà déclarée compétente.
La décision de la Cour de cassation aura en tout cas
des conséquences importantes dans le volet civil de l’affaire.
Quant au volet pénal, après près de quatre ans
d’enquête, les juges d’instruction ont notifié le 23 juin la fin de leurs
investigations à l’issue desquelles six personnes, dont Bernard Tapie, Maurice
Lantourne, et Pierre Estoup, sont mises en examen pour escroquerie en bande
organisée.
Interrogations sur le rôle de l’exécutif à l’époque
Avec des interrogations sur le rôle joué par
l’exécutif à l’époque, car la décision de tourner le dos à la justice ordinaire
et de choisir la voie arbitrale avait les faveurs de l’Elysée, occupée par
Nicolas Sarkozy.
Autre étape importante cette semaine, la Cour de
cassation examinera, vendredi, le recours formé par l’ancienne ministre de
l’économie de M. Sarkozy (2007-2011) et actuelle directrice générale du Fonds
monétaire international (FMI), Christine Lagarde, afin d’éviter son renvoi
pour « négligence dans la gestion de fonds publics » devant
la Cour de justice de la République (CJR), seule instance habilitée à juger des
délits commis par des membres du gouvernement dans l’exercice de leur fonction.
Dans l'affaire Tapie, l'annulation de l'arbitrage et des centaines de millions versées par les contribuables à B. Tapie est en bonne voie. Restera à suivre le cours normal de la justice pour évaluer l'éventuel préjudice de Tapie et le volet pénal de cette affaire, puisque tricherie il y a eu. Restera à mesure l'implication de Sarkozy, en se rappelant que c'est Mitterrand qui a mis l'homme d'affaires sur le devant de la scène politique.
Tout cela prend beaucoup de temps et les affaires s'embourbent. Je citerai encore 2 cas d'une justice au fonctionnement critiquable, affaires dont on n'entend plus parler et pour lesquelles je relance les autorités compétentes :
- les enquêtes concernant JP Kucheida sont closes depuis 3 ans et rien ne bouge.
- le procureur de Béthune m'avait, il y a un an, informé qu'il attendait que la Cour d'appel de Douai lui confirme le désistement d'appel de G. Dalongeville afin d'examiner les modalités d'application de la peine prononcée en première instance (3 ans ferme plus les condamnations financières).
Tout cela traîne... et devient suspect !
La Cour de cassation valide
l’annulation de l’arbitrage Tapie
Le Monde.fr avec
AFP | 30.06.2016
La Cour de cassation a validé jeudi 30 juin
l’annulation de l’arbitrage Tapie qui avait octroyé 404 millions d’euros à
l’homme d’affaires pour régler son litige avec le Crédit lyonnais. Un nouveau
revers pour l’homme d’affaires dans le feuilleton politico-judiciaire qui
occupe les prétoires depuis plus de vingt ans.
Le 17 février 2015, la cour d’appel de Paris
avait estimé que la sentence arbitrale prononcée en juillet 2008 en faveur
de l’ancien patron de l’Olympique de Marseille était entachée de « fraude ».
Les « liens anciens, étroits et répétés » entre l’un
des trois juges arbitres, Pierre Estoup, l’homme d’affaires et son avocat
Maurice Lantourne remettaient en question l’impartialité de cette décision,
selon les magistrats. Dans leur arrêt, les magistrats ont ordonné la
rétractation du jugement arbitral.
Le ministre des finances, Michel Sapin, avait « pris
acte avec satisfaction » de l’arrêt de la cour : « [Il] marque
un tournant : en reconnaissant l’existence d’une fraude, la justice
confirme le bien-fondé du choix d’attaquer cette sentence arbitrale, dans
l’intérêt des contribuables », avait écrit M. Sapin dans un
communiqué.
François Bayrou, président du MoDem, avait estimé
que « la cour d’appel de Paris [donnait] raison
sur toute la ligne à ceux qui, depuis des années, [avaient] alerté
l’opinion publique sur le caractère insupportable pour un Etat de droit de
l’arbitrage rendu dans l’affaire Tapie en 2008 ».
Le couple Tapie s’était pourvu en cassation, jugeant
l’argumentation de la cour d’appel de Paris « tirée par les
cheveux pour satisfaire à une volonté purement politique », selon une
source proche du dossier.
« Dissimulation »
Deux questions se posaient : la cour d’appel
a-t-elle démontré la fraude et était-elle compétente pour juger cette
affaire ?
Lors de l’audience, le 22 juin, devant la haute
juridiction, l’avocat général a préconisé le rejet de l’ensemble des pourvois
formés par l’ancien ministre de François Mitterrand et par ses sociétés. Selon
l’avocat général, la cour d’appel a démontré « parfaitement la
dissimulation » des liens entre Pierre Estoup et le clan Tapie,
ce qui fait penser à un arbitrage « décidé, organisé et conduit
dans le seul but, par fraude, d’obtenir le résultat escompté ».
La défense de Bernard Tapie est à plusieurs reprises
montée au créneau, qualifiant l’arrêt de « scandaleux » et
de « révoltant ». La cour d’appel s’est appuyée sur
des pièces provenant d’une enquête pénale « qui n’a pour le moment
débouché sur aucune poursuite », a déploré l’un de ses avocats, Me Frédéric
Thiriez.
Arbitrage « international » ou
« interne »
La Cour de cassation est appelée à trancher une autre
question : l’arbitrage de 2008 doit-il être considéré comme « international »,
ce qui rendrait caduque la compétence de la cour d’appel de Paris et donc son
arrêt du 17 février, ou « interne » ? Sur ce
point, la cour d’appel s’était déjà déclarée compétente.
La décision de la Cour de cassation aura en tout cas
des conséquences importantes dans le volet civil de l’affaire.
Quant au volet pénal, après près de quatre ans
d’enquête, les juges d’instruction ont notifié le 23 juin la fin de leurs
investigations à l’issue desquelles six personnes, dont Bernard Tapie, Maurice
Lantourne, et Pierre Estoup, sont mises en examen pour escroquerie en bande
organisée.
Interrogations sur le rôle de l’exécutif à l’époque
Avec des interrogations sur le rôle joué par
l’exécutif à l’époque, car la décision de tourner le dos à la justice ordinaire
et de choisir la voie arbitrale avait les faveurs de l’Elysée, occupée par
Nicolas Sarkozy.
Autre étape importante cette semaine, la Cour de
cassation examinera, vendredi, le recours formé par l’ancienne ministre de
l’économie de M. Sarkozy (2007-2011) et actuelle directrice générale du Fonds
monétaire international (FMI), Christine Lagarde, afin d’éviter son renvoi
pour « négligence dans la gestion de fonds publics » devant
la Cour de justice de la République (CJR), seule instance habilitée à juger des
délits commis par des membres du gouvernement dans l’exercice de leur fonction.
On va encore dire, dans les "milieux autorisés du PS 62" que tu es aigri, Alain.... Dès que l'on évoque les turpitudes de membres du Clan PS 62, les professionnels de la politique, ou leurs salariés -les moins de 35 ans compris- rétorquent qu'il ne s'est rien passé, puisque la justice n'a pas tranché. Mais lorsqu'elle a tranché, ils accusent Dalongeville et les Inrockuptibles... Pour le reste, tu es -nous sommes- desservis par un noir dessin contre un parti et ses élus qui ont tant donné au Nord Pas de calais. Observant aussi le reste du territoire national, je ne crois pas que notre région ait bénéficié d'une politique plus sociale que d'autres; je suis même persuadé du contraire. Par contre, elle a été à l'avant garde pour ce qui concerne les abus de pouvoirs et quelques enrichissements sans cause du côté de ses inamovibles politiciens. Evidemment, le fait d'oser dire cela ne plait guère à la gente politicienne toujours en place dans ce département a pour seule réponse toujours la même: tu es un aigri et nous sommes des aigris... Incapables de se réformer, incapables de s'autoanalyser, incapables de s'interroger sur la progression de l'extrême droite, ils continuent de régner de la même façon sur un territoire de plus en plus restreint. Mais ce qui m'effraie le plus, c'est que des jeunes -peu nombreux certes et salariés du système- mais disposant d'un cerveau, puissent ainsi continuer à transmettre ce message d'une autre époque visant à faire prendre des vessies pour des lanternes.
RépondreSupprimerS'agissant de la Justice, j'en ai toujours eu une vision semblable à celle des autres institutions: elle subit elle aussi le sillon culturel... Et j'imagine assez bien que ses acteurs ne soient pas empressés d'assurer leur mission. C'est tellement plus simple de l'assurer à l'égard du citoyen ordinaire, "au nom du peuple français", cela va de soi...
Les "jeunes" en question sont à l'agglo. Bien dans le moule.
SupprimerIl n'y a pas qu'à l'agglo, il y a aussi ceux dont les salaires sont financés par le parti ou les traitements de nos parlementaires...
SupprimerRien à ajouter, 12:47...
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