Bloc-notes

Ne soyons pas les dindons de la farce (de cheval...)!

L'Europe découvre avec stupéfaction qu'une viande de cheval roumain, vendue par des négociants chypriote et néerlandais, se change en boeuf entre Bucarest et les supermarchés de Londres, Oslo et Paris - qui croyaient naïvement vendre des lasagnes " pur boeuf ". Voilà l'effet de la mondialisation : le business n'a pas de frontières...Vouloir revenir en arrière n'est pas sérieux et, quand certains prônent de fermer les frontières nationales, on ne peut qu'en être consterné, chaque pays vivant de ses exportations comme de ses importations, et brimer ces dernières expose à des mesures de rétorsion. Quoiqu'on en pense, l'Europe semble avoir accompli son travail au niveau d'une réglementation transnationale empêchant les fraudes. Ce qui paraît être en cause, ce sont les erreurs ou les failles dans les contrôles exercés par les états. On ne peut pas, d'un côté, critiquer une Europe bureaucratique et technocratique, et d'un autre côté, fustiger l'absence de contrôle centralisé de sa part! 

Pourtant, les pays européens ont tout l'arsenal juridique et technique pour repérer les arnaques. Quand le propriétaire de Findus se défend en disant que c'est lui qui a averti les autorités, il oublie d'expliquer pourquoi il ne s'est pas alarmé plus tôt. Une nouvelle fois les consommateurs seront les dindons de la farce car aucune information véritable ne lui est fournie, l'étiquettage des produits étant largement insuffisant...