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Gaz de schiste : un rapport parlementaire plaide pour une exploration expérimentale
Le Monde.fr avec AFP |
Des parlementaires ont rouvert, mercredi 27 novembre, le dossier
polémique du gaz de schiste, en publiant un rapport favorable à
l'exploration expérimentale de cette ressource énergétique. Un travail
vivement critiqué pour son « parti pris idéologique ».
Pour évaluer les ressources françaises en gaz et en pétrole de schiste, les deux co-rapporteurs du texte plaident pour « quelques dizaines de forages expérimentaux » en France, afin de tester « la fracturation hydraulique améliorée ou des techniques alternatives ».
« Nous constatons que le dossier du gaz de schiste a été diabolisé en France »,
déplore le sénateur UMP de l'Orne Jean-Claude Lenoir, qui a dirigé le
rapport avec le député socialiste du Nord, Christian Bataille. « Nous
ne disons pas qu'il faut consommer plus d'hydrocarbures. Nous disons
qu'il faut consommer moins d'hydrocarbures progressivement, mais que les
hydrocarbures que nous consommons doivent en priorité venir de notre
sous- sol si ces ressources sont avérées », a-t-il ajouté.
Selon une estimation récente de l'Agence américaine d'information
énergétique, la France dispose potentiellement de 3 900 milliards de
mètres cubes de gaz non conventionnel techniquement récupérable, et 5
milliards de barils de pétrole de schiste, notamment dans le Sud-Est et
le bassin parisien.
« OBSCURANTISME »
Les deux parlementaires avaient été chargés d'étudier les « techniques alternatives »
à la fracturation hydraulique par l'Office parlementaire d'évaluation
des choix scientifiques et technologiques, qui rassemble des élus de
tous bords. La fracturation hydraulique, très controversée en raison des
risques qu'elle fait peser sur l'environnement, a été interdite par une
loi de juillet 2011, validée en octobre dernier par le Conseil
constitutionnel.
Mais depuis l'adoption de cette loi, M. Lenoir estime que les
recherches sur cette technologie et d'autres techniques ont évolué « très rapidement ». « La
fracturation hydraulique est aujourd'hui la méthode la plus employée,
mais ce n'est pas la seule technique disponible et on peut envisager
d'autres techniques », comme la fracturation au propane, déjà opérationnelle. « Malheureusement, la recherche se développe partout sauf en France », ajoute-t-il.
Les auteurs du rapport ont fait remarquer que la loi de 2011
prévoyait également des expérimentations scientifiques, et ont réclamé
qu'elle soit « pleinement » appliquée. « S'opposer à la recherche, c'est de l'obscurantisme », s'insurge Christian Bataille.
« IL FAUT SE MÉFIER DES VRP DES HYDOCARBURES »
Sur la fracturation hydraulique, qui consiste à injecter à haute
pression dans la roche d'énormes quantités d'eau additionnées de sable
et d'additifs chimiques pour libérer le gaz ou le pétrole, le document
conclut que cette technique « ancienne et bien connue de l'industrie » comporte « des risques maîtrisables ». Elle a d'ailleurs été « utilisée à 45 reprises en France », sans dommage, jusqu'à son interdiction, affirme M. Bataille, estimant qu'elle peut être pratiquée « sans destructions environnementales ».
Ces conclusions ont suscité de vives critiques. « Cette conviction relève, au fil de la lecture du rapport, d'un acte de foi et non de la moindre preuve scientifique »,
a critiqué Jean-Paul Chanteguet, le président PS de la commission du
développement durable de l'Assemblée nationale. Ce rapport s'appuie sur
« un parti pris idéologique minimisant les impacts environnementaux et économiques », ont dénoncé le vice-président de l'Assemblée, Denis Baupin, et la sénatrice Corinne Bouchoux.
Interrogé sur ce rapport dans Le Parisien/Aujourd'hui en France, jeudi matin, le ministre de l'écologie Philippe Martin appelle, lui, à « se méfier des VRP des hydrocarbures fossiles » rappelant que « même le PDG de Shell estime que le modèle d'exploitation de ces gaz n'est pas rentable ».
« Plus de 80 % des personnes auditionnées sont favorables aux gaz
de schiste et l'on peine à trouver la présence d'experts critiques »,
notent également les deux élus écologistes, qui rappellent que la
France vise une réduction de 30 % sa consommation d'énergies fossiles à
l'horizon 2030. Le gouvernement, par la voix de sa porte-parole Najat
Vallaud-Belkacem, a rappelé mercredi la stricte interdiction de la
fracturation hydraulique en France « et, par conséquent, l'exploitation des gaz et des huiles de schiste sur tout le territoire national ».
AA :
- La France s'est engagée à réduire ses émissions carbone de 50% en 2050. On a l'impression que tout le monde s'en fiche...
- Il a toujours été dit que, pour éventuellement exploiter le gaz de schiste, il fallait utiliser une technique autre que la fragmentation hydraulique (dont les produits chimiques injectés menacent la nappe phréatique). Aucune technique alternative n'a été proposée jusqu'ici.
- Gaz de schiste : premiers déclins aux États-Unis (http://petrole.blog.lemonde.fr/2013/10/01/gaz-de-schiste-premiers-declins-aux-etats-unis)
- Gaz de schiste : premiers déclins aux États-Unis (http://petrole.blog.lemonde.fr/2013/10/01/gaz-de-schiste-premiers-declins-aux-etats-unis)
"la production d'un puits d'hydrocarbures de schiste atteint en général sa production record dès son ouverture, et décline ensuite très rapidement, souvent dès les premiers mois d'exploitation.
Pour maintenir une production élevée, il est nécessaire de forer sans
cesse de nouveaux puits, de dix à cent fois plus que pour du pétrole
conventionnel, d'après la direction du groupe Total."
- Les 2 rapporteurs étaient connus pour leur choix et l'on peut s'étonner que l'on ait pas désigné des parlementaires plus impartiaux. On rappellera que Christian Bataille est le "monsieur nucléaire du PS" et a toujours été un anti-écologie déclaré...
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RépondreSupprimerAlain Alpern2 décembre 2013 09:07
SupprimerLe commentaire supprimé indiquait un lien demandant ce que l'on en pensait.
Le site indiqué est un site notoirement et ouvertement d'extrême droite.
Soit le commentateur est un grand naïf, soit, mais plus sûrement, il s'agit d'un nouvel essai de déstabilisation...
il existe dejé je pense des ste qui exploitent et font des test sur AVION et DIVION,
RépondreSupprimerdans ce cas du gaz de couche...quel différence?
cliquez sur Gaz ou copier le lien ci dessous
http://www.lavenirdelartois.fr/actualite/Pays_d_Artois/Bruaysis/2013/11/25/article_petites_querelles_entre_elus_autour_de_l.shtml
Il s'agit là de gaz de houille...
SupprimerNon, gaz de couche. Le gaz de houille c'est autre chose.
SupprimerLes gaz de couche font partie des gaz de houille. Les gaz de couche sont issus de charbon non exploité.
Supprimerje crois que de toute facon que cela va pas résorber le chômage. Dans le cas du gaz de houille, je suppose que ces ste verse des droits a la région pour exploiter.
RépondreSupprimerNon, pas à la Région, mais, je pense, à l'Etat. Les réserves sont limitées ainsi que les emplois...
SupprimerJe crois qu'il ne faut pas aller chercher des problèmes là où il n'y en a pas. Nous devons réduire nos émissions de carbone ; soit. Mais réduire n'est pas supprimer. Et en attendant, et même après 2050, il vaut mieux utiliser une ressource de notre territoire. Parce que c'est moins cher, parce que ça fait du travail, parce qu'on arrête de piller les ressources des autres, parce qu'on économise, de toute façon, le coût financier et carbone du transport.
RépondreSupprimerL'article ne présente pas ce rapport comme favorable à la fracturation hydraulique : il propose d'autoriser par une autre méthode l'exploitation, ou alors par de l'hydraulique défait de ses risques.
Bref ; quel est le problème? Pour ceux qui veulent du tout éolien, on va y arriver, du calme ! Mais en attendant, il faut allumer sa voiture et son chauffage. Trop d'idéologie dans ce débat.