Le Canard "déchaîné"... contre Sarko

Ce mercredi, le Canard a particulièrement visé Nicolas Sarkozy. Faut dire que c'est particulièrement mérité, comme on le lira...

Dans sa page une, on en avait déjà pour son argent (1,20€ !):

- Bons baisers de Bulgarie. 

 "Sarkozy est un homme très changeant, comme chacun le sait. Il vient de le confirmer sur la question des réfugiés. Un changement ébouriffant ! Souvenirs, souvenirs...

 Le 29 avril 2007, à quelques jours de son élection à l'Elysée, Sarko se lance dans une bouleversante tirade sur les infirmières bulgares détenues en Libye par l'ignoble Kadhafi, qui deviendra plus tard son ami. Des trémolos dans la voix, le candidat UMP pousse ce cri planétaire : "Chaque fois qu'une femme ou un otage est martyrisé dans le monde, je veux que la France se porte à ses côtés." On connait la suite : à peine élu, le nouveau chef de l'Etat met le paquet pour aller libérer les infirmières...

 Le 5 septembre 2015, université d'été de LR, discours de La Baule du chef de l'opposition, Sarkozy Nicolas. Ça démarre plutôt bien : "J'ai eu honte en écoutant Mme Le Pen, son inhumanité (...). On peut penser ce qu'on veut sur l'immigration, mais on ne peut pas oublier qu'il s'agit d'êtres humains (...). Ces enfants qui auraient pu être les nôtres, ces femmes, ces jeunes, ces personnes sont nos frères dans l'espèce humaine..."

 Et puis, patatras : " Je propose que, désormais, alors qu'on sait bien qu'il y a 90% des demandeurs qui doivent être refusés, les centres de rétention administrative soient installés, sous contrôle de l'Europe, (...) dans les pays d'Afrique du Nord qui le voudraient, ou dans des pays comme la Serbie ou la Bulgarie." Moralité : le programme de 2007 de Sarkozy était "Accueillons les Bulgares de tous les pays !". Mais, celui de 2017, c'est "Bulgarie, terre d'accueil !"."

AA : Pál Sárközy de Nagy-Bocsa, immigré hongrois passé par l'Allemagne et l'Autriche (tiens, tiens...), en 1944, puis accueilli en France et devenu alors Paul Étienne Ernest Sarkozy de Nagy-Bocsa, eut parmi ses enfants un dénommé  Nicolas Paul Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa qui devint président de la république française : c'est celui-là qui, aujourd'hui, voudrait "parquer" les réfugiés syriens, passés par l'Allemagne et l'Autriche, en Afrique du Nord...

- Lapsus à l'ennemi

" Enfin une parole originale sur la crise des réfugiés ! Renouant avec son sens inné du discours- et de la syntaxe-, Sarko a frappé plus fort que Merkel, dimanche 6 septembre à La Baule, avec sa grande tirade sur la générosité de la France :

 "Dans cette identité française, il y a quelque chose auquel je suis très attaché : c'est que, de toute éternité, la France a toujours été du côté des opprimés, et toujours été du côté des dictateurs."

 Pauvre Sarko... Il aurait pu balancer un second lapsus : la France a toujours été du coté des agriculteurs. Des coiffeurs. Des chômeurs- quoique, dans la bouche de Sarko... Mais non, il a fallu qu'il lâche une bourde atomique. Avec un peu de bol, le lapsus aurait pu passer inaperçu : la dépêche AFP relatant son discours n'en a aimablement pas soufflé mot... Mais d'autres journalistes s'en sont gaussés et de lâches internautes ont fait tourner sur les réseaux sociaux les photos de Sarko avec Kadhafi, Ben Ali ou El Assad. Halte à l’hallali : la France doit être au côté de l'opprimé Sarko !"

AA : "La France du côté des dictateurs"! Celui qui a rédigé le discours va se faire tirer les oreilles par Sarkozy-zy (voir le post d'hier "Morano-Dati")...

Page deux de l'hebdo satirique (La célèbre Mare aux canards), c'est le véritable hallali...

- Les migrants de l'ex

 A la tribune de La Baule, le président des "Rep" a affirmé avoir eu "honte" en entendant Marine Le Pen parler des migrants avec "inhumanité"... Tout en proposant de stocker les réfugiés des pays du Maghreb en Serbie ou en Bulgarie.

 En privé, Sarko a poursuivi en se lançant dans un cours d'histoire : "On n'a jamais connu une vague migratoire aussi importante. Jamais." Oubliant, de façon surprenante, les millions de réfugiés des années 40, parmi lesquels son propre père, Pal, qui a fui la Hongrie, devenue communiste, pour trouver asile en France !

Commentaire de l'ancien président de l'UMP Jean-François Copé, devant quelques intimes :

" Sarko, dont le grand-père maternel était juif, oublie vraiment d'où il vient... Ce n'est pas digne."

Il appelle, lui, à accueillir les réfugiés syriens, qu'il compare aux boat people d'Asie du Sud-Est.

Copé devrait en parler à la porte-parole des Rep, qui voulait arrêter Schengen et verrouiller les frontières.

AA comble de malheur, la maman de Sarko est une fille d'immigrés de Salonique (Empire Ottoman). Notre ZyZy national ne devrait-il pas faire une analyse ? Son inconscient devrait révéler pourquoi il veut "parquer" les immigrés, lui fils et petit-fils d'immigrés... Qu'en penserait ce cher Zygmunt ?

- Le coûteux périple de Sarko

 "La photo de têtes Sarko-Fillon-Juppé, censée symboliser l'union chez les Républicains, a bien failli

ne jamais se faire. Car Sarkozy est arrivé à La Baule à 16h15, soit avec 15 minutes de retard, et Juppé comme Fillon étaient pressés de prendre un train. Résultat : les trois hommes n'ont pas passé plus de dix minutes ensemble, le temps d'un cliché. "Heureusement; avec le numérique, ça va vite", a ironisé le maire de Bordeaux.

 C'est donc en l'absence des intéressés, qui étaient déjà repartis, que Sarko a commencé son discours. "Je vous dois des excuses pour mon retard, a-t-il déclaré, et pour le départ de mes amis, qui prenaient le train à 16h45. J'ai commencé ma journée à l'est et je la termine à l'ouest."

 Sarko s'est bien gardé de dire aux militants comment il était si vite passé d'est en ouest. Et pour cause : lui n'a pas pris le train, mais son moyen de transport favori, un jet de huit places. Il fallait bien ça pour aller dans le haut Doubs rencontrer des militants et essayer de réconcilier les frères ennemis Joyandet et Sauvadet, puis se pointer à La Baule pour faire risette avec Fillon et Juppé, avant de rentrer dîner à Paris. Coût de la journée : 25 000 euros, selon les sociétés de location d'avions privés, jointes par "Le Canard".

 A ce prix-là; il aurait pu, au moins, ramener Juppé et Fillon..."

AA : Mais qui a pris place, aux côtés de Sarko, dans ce jet de 8 places ?

- Le Baule d'air

"Après La Baule, Sarkozy a plastronné : "La photo a été faite autour de moi", a-t-il commenté devant ses proches. "Les deux Zozos (Juppé et Fillon) ne s'en rendent pas compte, mais ils m'ont fait tout le week-end une pub formidable. De La Baule on n'a retenu que mon discours. Juppé, au "Grand Jury" (sur Europe1 et iTélé, le lendemain), a été obligé, une fois de plus, de se positionner par rapport à moi. Donc séquence gagnée."

Et chevilles enflées encore un peu plus..."

AA : les 2 zozos et le zyzy...

Toujours page 2 dans la non-moins fameuse rubrique "minimares", il est toujours question du même Sarko ZyZy.

- "Ce message de Sarko, publié sur son compte "Facebook" (le "JDD" 6/9), à propos de la primaire des Républicains : "Les Français ne comprendraient pas que nous leur donnions le sentiment d'être obsédés trop tôt par cette échéance". L'obsession électorale ? Pas le genre de la maison !"

AA : Seule Morano pense à cette primaire...

-"Du même Sarko, à propos de la politique migratoire (le "JDD" 6/9) : "le débat n'est pas entre les permissifs généreux et les sans-coeur fermes, il est entre les hommes d'Etat et le... n'importe quoi." Et qui c'est, l'homme d'Etat ? 

AA : Et qui c'est le "n'importe quoi", mon cher Canard ?