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7 juillet 2010 |
Le chef de l'Etat réfléchit à une intervention télévisée sur l'affaire Woerth-Bettencourt.
Confronté à une accumulation chaque jour croissante d'accusations, de révélations et de soupçons dans le sillage de l'affaire Woerth-Bettencourt, le président de la République est pressé, par la droite comme par la gauche, de s'exprimer pour lever le doute. Ce doute pénètre maintenant jusque les rangs de la majorité. Jean-François Copé, le chef de file des députés UMP, a estimé nécessaire, mardi 6 juillet, que Nicolas Sarkozy " parle aux Français ", afin de " remettre les choses en perspective ". Certains, à droite, jugeraient opportun un remaniement gouvernemental au-delà des démissions d'Alain Joyandet et de Christian Blanc.L'Elysée a démenti les dernières révélations, publiées par le site Mediapart, qui visent directement le chef de l'Etat. Selon l'ancienne comptable de l'héritière de L'Oréal, Liliane Bettencourt, le ministre du travail, Eric Woerth, aurait reçu, en tant que trésorier de l'UMP, 150 000 euros en liquide pour financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy au printemps 2007. Ce don, s'il était confirmé, serait illégal, puisque le montant maximal autorisé par la loi est de 7 500 euros pour un parti et de 4 600 euros pour un candidat. De son côté, la première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, interrogée par Le Monde, estime que le pays est " confronté à une crise de confiance majeure ". Elle demande au président de la République de " s'expliquer " et réitère sa demande de création immédiate d'une commission d'enquête parlementaire. |
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