Promesses tenues et brisées : le bilan 2013 de François Hollande
Vous pouvez voir également un tableau complet de toutes les promesses sur : http://luipresident.blog.lemonde.fr/2014/01/02/promesses-tenues-et-brisees-le-bilan-2013-de-francois-hollande/ en fin d'article
A noter que ce bilan ne tient pas compte des promesses en cours de réalisation (droit de mourir). Mais il tient compte d'annonces faites en cours de mandat (exemple : l'intervention au Mali)
Quelques remarques préalables :
- une promesse c’est un souhait. Cela pose le problème de la crédibilité d'un programme politique...
- pire que les promesses non tenues, ce sont les reculades...
- il est plus facile de faire des réformes sociétales que de structures.
- ceci n'est qu'un tableau des promesses après 18 mois de mandat. Il reste 3 ans et demi. Mais on sait déjà que certains engagements sont déjà abandonnés. Exemples : la protection médicalement assistée, le droit de vote des étrangers non communautaires...
- bien sûr, on peut critiquer l'addition des promesses et des objectifs (inversion de la courbe du chômage)... mais lexercice est intéressant. Dommage qu'il n'ait pas été fait avec le président précédent...
Les promesses tenues
- 1 - Le mariage et l’adoption pour tous
La promesse n° 31 de François Hollande a été votée au printemps, à l’issue
d’un long et houleux débat parlementaire. La loi Taubira ouvre le mariage et
l’adoption aux couples homosexuels, mais a laissé de côté l’épineuse question de
la procréation médicalement assistée (PMA). Egalement lancée
pendant la campagne, cette promesse dépend désormais du Comité national
consultatif d’éthique (CNCE), qui doit organiser un débat autour de la question
début 2014.
Le dispositif annoncé dans le programme de François Hollande a été étoffé
après l’affaire Cahuzac. Il a pris la forme d’un projet de loi, définitivement
voté à l’automne. Le texte prévoit notamment des sanctions plus lourdes contre
les fraudeurs, des moyens renforcés pour la police, la création d’un parquet financier spécialisé dans les délits financiers et
l’établissement d’une liste officielle des paradis fiscaux. Reste en suspens la
question de l’échange automatique de données fiscales, que le G20 s’est engagé à mettre en place en 2015.
Nicolas Sarkozy avait choisi de nommer lui-même les présidents de France
Télévisions et autres groupes de médias publics ; François Hollande a rendu
cette prérogative au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), comme il l’avait
promis. La loi, adoptée en octobre, devrait notamment s’appliquer pour le
remplacement de Jean-Luc Hees à la tête de Radio France, en avril.
Autre rupture vis-à-vis du quinquennat précédent : la création à la rentrée
2013 des écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE), qui
viennent remplacer les IUFM, trois ans après leur dilution dans les universités.
Nicolas Sarkozy avait mis en place la réforme de la « masterisation », qui
permettait de recruter des professeurs à niveau bac + 5, en réduisant le volet
pratique de leur formation.
Avare en détails au cours de la campagne, François Hollande s’était contenté
de promettre « un nouveau système de retraite solidaire » à l’issue
d’une « négociation globale avec les partenaires sociaux ». Avec un an
de retard, la réforme a finalement été votée en décembre. Elle prévoit notamment
un passage progressif à quarante-trois annuités de cotisation d’ici à 2035 et la
création d’un compte pénibilité en 2015.
Les promesses partiellement tenues
François Hollande avait-il anticipé toutes les implications en promettant une
séparation « entre les activités bancaires utiles à l’investissement et à
l’emploi, et les opérations spéculatives » ? Le résultat final est loin de
la promesse initiale : les activités dites spéculatives ne seront pas séparées,
mais isolées dans une filiale de la même entité bancaire. Surtout, la liste de
ces activités est très réduite : seul le trading haute fréquence « taxable » sera prohibé, ce qui ne
concernerait que 10 à 20 % de ces activités spéculatives, selon La Tribune.
L’engagement phare de la campagne de François Hollande a connu un parcours
sinueux avant d’aboutir, fin 2013, à une mesure en décalage vis-à-vis de son
ambition originelle. Devenue provisoire (« le temps du redressement »),
la mesure a été censurée par le Conseil constitutionnel en 2012. Un an plus
tard, sa seconde mouture vise non plus les particuliers, mais les entreprises
rémunérant leurs employés au-delà d’un million d’euros. Confrontée notamment à
la menace d’une grève brandie par les clubs de football, la majorité a tenu bon.
Mais pour préserver les sensibilités, la taxe a été plafonnée à 5 % du chiffre
d'affaires de l'entreprise.
Pour lutter contre le délit de faciès, Manuel Valls s’en est remis à un code
de déontologie commun à la police et à la gendarmerie. Entré en vigueur le
1er janvier 2014, il interdit le recours à des critères physiques
pour le choix des contrôles et impose le vouvoiement. Il prévoit également le
retour d’un matricule pour identifier les forces de l’ordre qui procèdent à ces
contrôles. Le gouvernement a donc abandonné deux pistes auparavant évoquées :
une circulaire sur les bonnes pratiques et la délivrance d’un récépissé lors des
contrôles.
A la lettre, François Hollande a rompu avec l’appétence de Nicolas Sarkozy
pour les sondages d’opinion. Pas un euro n’a été dépensé par l’Elysée sur ce
poste depuis le début du quinquennat, selon la Cour des comptes. Pourtant, comme
l’a révélé L’Express en juillet, la réalité est plus complexe : la
présidence utilise en réalité les sondages commandés par le Service
d’information du gouvernement (SIG). Au total, ce service rattaché à Matignon a
dépensé en enquêtes d’opinion 1,7 million d’euros en 2013.
Pour renforcer l’indépendance du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), le
candidat Hollande avait promis qu’aucun de ses membres ne serait nommé
directement par l’Elysée. A cause du retard pris par la réforme, François
Hollande a pourtant nommé en janvier 2013 le nouveau patron de l’institution,
Olivier Schrameck, en vertu des anciennes règles. Un dévoiement de sa promesse
qui n’a pas été corrigé dans la réforme adoptée en octobre : si elle renforce le
rôle de l’Assemblée nationale et du Sénat – qui nomment chacun trois des sept
membres du collège –, c’est toujours le président de la République qui nomme le
président du CSA.
Les promesses brisées
François Hollande l’avait promis sur le plateau du 20 heures de TF1, le 9
septembre 2012 : « la courbe du chômage s’inversera d’ici un an ». Si
le président a depuis discrètement repoussé le délai de trois mois (« d’ici
à la fin 2013 »), la courbe ne s’est pas encore inversée, malgré les
espoirs placés par le gouvernement dans les chiffres de décembre 2013, qui
seront publiés fin janvier 2014.
L’engagement, qui avait été lancé il y a quinze mois par l’ancien ministre du
budget Jérôme Cahuzac, a été repris par François Hollande en août 2013 sous le
nom de « pause fiscale ». A l’issue d’une cacophonie gouvernementale, la « pause » a finalement été
reportée à 2015, et 3 milliards d’euros d’impôts supplémentaires ont été votés
dans le budget 2014. Après la stabilisation en 2015, le gouvernement a même
promis que les impôts baisseraient à partir de 2016.
Un an avant une preuve valide de l’utilisation d’armes chimiques en Syrie, le
ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, avait pris un engagement : si l’utilisation d’armes chimiques,
interdite par le protocole de Genève, était confirmée, « la réaction de la
France » serait « immédiate et fulgurante ». Mais François
Hollande s’est heurté au refus de la communauté internationale qui, Etats-Unis
en tête, a renoncé à une intervention militaire, lui préférant un accord de
désarmement chimique.
Ces mesures de régulation, annoncées lors de la conférence sociale de juillet
2012, devaient être intégrées dans une grande loi sur l’organisation des
entreprises privées. Le gouvernement a finalement renoncé à légiférer, au profit
d’un code de bonne gouvernance établi par le patronat, comme l’avait fait l’équipe Fillon avant lui. Celui-ci encadre
les stock-options, mais ne prévoit rien pour les bonus, et se cantonne à un
dispositif non contraignant pour les salaires : le « say on pay », qui prévoit
la consultation des actionnaires.
Le gouvernement n’a pas réussi à établir « un pacte de confiance et de
solidarité entre l'Etat et les collectivités locales ». En février, il a
indiqué que les dotations de ces dernières baisseraient de 3 milliards d’euros
en deux ans, pour financer le nouveau crédit d’impôt compétitivité emploi
(CICE). Or, François Hollande avait promis de les garantir à leur niveau actuel.
En contrepartie, Jean-Marc Ayrault a toutefois annoncé le déblocage de 20
milliards d’euros sur cinq ans pour des prêts à long terme aux
collectivités.
Je ne suis pas tout à fait d’accord avec ta définition du terme promesse, Alain. En politique une promesse est bien plus q’un souhait, c’est un engagement moral vis à vis des électeurs. Ceux-ci espèrent que cette promesse soit le fruit d’une réflexion, d’une analyse de la part de quelqu’un qui sait de quoi il parle. Il y a derrière cette idée de promesse électorale l’idée d’une confiance demandée par l’homme politique à accorder par l’électeur.
RépondreSupprimerTrès bonne année 2014.
La liste MRC dévoilée demain ? Oh oui, vivement demain alors !!
RépondreSupprimerle gourou-manipulateur va encore empapaouter 34 crédules naîfs.
Supprimerle bilan du "mou du genou ",sur 22 mois et non pas 18 mois ,nous sommes en janvier 2014.soit au tiers de son mandat.
Supprimer- 5 promesses tenues sur 60.
- 5 promesses partiellement tenues
- 5 promesses brisées.
j'appelle cela un bien triste bilan .son slogan " le changement c'est maintenant " est devenu le " changement c'est plus tard " ou " le changement,c'est après 2017".
toutes les promesses fortes qui m'on fait voter pour lui au deuxième tour ont été jeté à la poubelle.
-non cumul des mandats
-mon ennemi ,c'est la finance,
- redresser la France
-rétablir la justice
-redonner l'espoir aux nouvelles générations
-une république exemplaire (comme Cahuzac sans doute )
- la baisse du chômage
etc,etc,
quand un homme soi-disant de gauche est louangé par le M.E.D.E.F. et le C.A.C 40.
j'appelle cela du gros foutage de gueule.
vivement les municipales et les européennes qu'on puisse se débarrasser de ces hypnotiseurs
10H59 :Le gourouempapaouteur? Mr le DGS, sans aucun doute...
SupprimerTête de liste CB ça fait deux mois que nous sommes au courant
SupprimerMR Huyghe , sali par le Maire et son dgs , lavé de tous soupçons par la justice
RépondreSupprimer( voir blog de GB )
MR Thibaut qui se retrouve dans la meme situation que MR Huyghe il y a 4 mois
( voir blog de GB )
Tout ceci serai sans doute passé inaperçu si GB n' avait pas pris le recul que l' on sait vis à vis de EB et son équipe
j' attend avec impatience demain pour connaitre la position que va adopter GB pour les prochaines municipales de mars prochain
D2X ramery masquelier chaude rentree avant mise en examen
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