Vous trouverez, en fin de texte, le lien sur la chronique de Stéphane Guillon, sur le crash de l'avion de Sarkozy.
Et dire que j'ai eu l'idée de le faire, je n'ai pas osé.publier mon texte, que j'ai trouvé indécent. Mais Stéphane Guillon a du talent et finalement, cela passe bien...
L'humoriste est-t-il méchant, comme le pensent certains? C'est vrai que je ne l'aimais pas quand il passait chez Ruquier. Là, je dois dire qu'il a trouvé la bonne voie (voix?). Certes, ses chroniques sont inégales, mais elles touchent souvent juste.
Et dire que certains veulent l'interdire: heureusement qu'il y a des impertinents comme lui. Mais jusqu'où ne pas aller trop loin? Faut-il vraiment se poser la question?
En fait j'avais commis mon texte sur le crash de Sarkozy, parce que j'étais très gêné par la ferveur régnant en Pologne à l'occasion de la mort d'un personnage fortement décrié là-bas et à l'étranger. Bien sûr, nous sommes tous égaux devant la mort, mais je me demandais (je me demande toujours) pourquoi adore-t-on ce que l'on a brûlé? Aurions-nous pensé à enterrer Sarko au Panthéon? Certes, un deuil national, à juste titre, aurait été décrété. Certes, nous aurions compati à la douleur de la famille naturelle et probablement politique.
Nous aurions très certainement déploré et glosé sur le fait qu'une partie de la classe politique française était décimée. Nous aurions débattu sur la façon dont il fallait remplacer les hauts fonctionnaires décédés.
Faut-il mettre l'ampleur de la désolation.polonaise sur le dos de la ferveur religieuse? Peut-être...Mais l'Italie catholique aurait-elle eu la même réaction si Berlusconi avait été la victime?
Il est vrai que la douleur extrême manifestée par les Polonais a à voir avec le symbole de Katyn, traumatisme compréhensible pour le pays. Non seulement la mort du Président a eu lieu à l'occasion de la commémoration du crime stalinien, que les Russes ont finalement admis, mais il a eu lieu sur le sol de la Russie, nation abhorrée par la Pologne, non seulement à cause de Katyn, mais aussi par une Histoire où souvent le dépeçage de la Pologne s'est fait au profit du "Grand Frère"(!).
Bon visionnage!
http://www.dailymotion.com/video/xcxf5v_le-crash-de-nicolas-sarkozy_fun
Je crois que, comme le disait Audiard, Nicolas Sarkosy préfère s'en aller la tête basse que les pieds devant.
RépondreSupprimerJean-Eric
D'origine polonaise, je suis gêné par tant de "ferveur" quant au décès du président polonais. C'était un homme qui, aux côtés de Walesa, a combattu pour la démocratie, mais qui, ensuite, a durci son propos. C'était un homme de Droite, homophobe et ultra-nationaliste. Je pense en effet que la douleur du peuple polonais provient surtout du fait de Katyn. Pour ce qui est de relever la tête, aucune crainte, la Pologne s'est toujours relevée.
RépondreSupprimerAnonyme 9H 08
RépondreSupprimerC'est exactement ce que ressens.
Mais outre le phénomène Katyn, ne pensez-vous pas que la forte imprégnation religieuse dans la vie polonaise puisse avoir joué: communion des gens, ferveur mystique, etc?
Peut-on penser que si, à la place du Président, ce fût le 1er ministre qui meure dans l'avion, la ferveur eût été la même?
Y a les "pour S.Guillon" et les contre ...
RépondreSupprimerPersonnellement je n'apprecie pas ...
GV
JEAN ERIC A HENIN NOUS EN AVONS DE BIEN CROUSTILLANTS RIEN A ENVIER A SARKO.
RépondreSupprimerà Alain alpern:
RépondreSupprimeroui je pense que la forte imprégnation religieuse y est pour beaucoup ... Mais je vous rejoins sur le cas de l'Italie qui est très religieuse aussi et qui n'aurait pas réagi ainsi en cas de décès brutal de Berlusconi.
Je pense qu'il fait voir, dans cette imprégnation religieuse polonaise à outrance, le fait que pendant des décennies, la seule chose qui a permis au peuple polonais de "résister", c'est la religion. Résister à l'Empire soviétique, résister à la misère qu'a entraîné le régime communiste stalinien.
Toujours, les Polonais se sont réfugiés dans la religion et l'Abbé Popieluszko, tout comme Jean Paul II sont des exemples de cette résistance.
Voilà ce que j'en pense, ayant encore une nombreuse famille en Pologne, je crois ne pas être loin de la réalité, compte-tenu des échanges récents.
Je me souviens avoir entendu et chanté l'hymne polonais bien avant la Marseillaise.
RépondreSupprimer"Jeszcze Polska nie zginęła,
Póki my żyjemy"
Ce que je traduisais par: "Tant que nous vivrons, la Pologne ne mourra pas".
Les enfants de quatre ne conceptualisent pas la mort.
autant j'aime bien S. Guillon, autant là ... Mais bon c'est un avis personnel... J'avoue que j'ai beaucoup plus ri à la chronique de Guillon lors de la venue de DSK à France-Inter.... Mais là aussi c'est une affaire de goût et de sensibilité....
RépondreSupprimerL'humour offre une palette pour tous. Tant qu'il n'y a pas de censure, chacun reste libre d'apprécier.
LB
NB : Je partage ton avis sur l'expo Frida Khalo.
A LB
RépondreSupprimerEst-ce vraiment une affaire de goût ou plutôt de sensibilité politique?
Un homme de droite peut apprécier que l'on se moque de Sarko comme un homme de gauche peut sourire quand S.Kahn est caricaturé...
2 LB ?
RépondreSupprimerMa mère a été scolarisée juste avant la seconde guerre mondiale et encore pendant la guerre à l'école primaire polonaise Bruno de Dourges et elle chantait comme tous les autres élèves l'hymne polonais tous les matins en arrivant avant de commencer les cours.
RépondreSupprimerOn devrait faire de même dans nos écoles de la République Française.
suite...
RépondreSupprimerMa mère était d'origine française, mais elle allait dans cette école parce qu'à l'époque c'était une école catholique.
Dans cette école et à son époque elles n'étaient que 4 filles françaises dans sa classe.
A anonyme de 12h02
RépondreSupprimerMoi,cela ce passait, bien après la guerre, les années 60.
Aujourd'hui, je pense que cette identité revendiquée(au travers de cet hymne) n'était pas que nationale: elle était internationaliste.
Le Peuple Polonais est riche (martyr aussi) dans son histoire et dans celle de sa diaspora.
Jean-Eric
Alain,
RépondreSupprimerCe n'est, je crois, nullement une affaire de sensibilité politique.
J'avoue avoir simplement beaucoup de mal à rire sur le thème de la mort, sans doute mon éducation judéo-chrétienne, même en prenant les choses au 2e ou au 3e ou, comme on dit de nos jours au 12e degré (Je ne sais plus d('ailleurs ce que cela veux dire). En outre, je trouve facile et bas l'humour qui cible, brocarde les personnes, notamment ceux qui tiennent le devant de la scène. Quant à l'humour sur le physique des gens ... sans commentaire...
Je préfère me délecter des pensées d'Alphonse Allais, de Pierre Dac ou des recueils des "Brèves de Comptoirs". C'est drôle, souvent subtil et surtout sans aucune attaque personnelle sur quiconque.
Mais ... j'arrête là... Mon propos n'était pas de disserter sur l'humour .... A chaque fois, je m'emporte...
LB