Les automobilistes ne sont pas les seuls à souffrir des travaux : à Hénin-Beaumont, les commerçants trinquent aussi
samedi 27.08.2011 La Voix du Nord    
 Le chantier de l'Avenue des déportés aura fait couler beaucoup de salive du côté des commerçants...
 			 Le chantier de l'Avenue des déportés aura fait couler beaucoup de salive du côté des commerçants...			      		En été, les travaux de voirie sont aussi incontournables que le barbecue ou la crème solaire. 		...   
   Mais  cette année, force est de constater qu'une véritable frénésie de  chantiers s'est emparée de l'agglo. Chaussées éventrées et routes  barrées se sont multipliées à Carvin, Rouvroy, Montigny-en-Gohelle,  Hénin-Beaumont... Dans cette dernière ville, l'avenue des Déportés et la  route de Montigny furent assurément le secteur où l'on a enregistré le  plus de désagréments. Rappelons qu'il s'agit de travaux  d'assainissement, entamés au mois de juin, et qui devraient s'achever  fin septembre.
 En dehors des automobilistes qui attendent avec impatience le retour  à la normale et la disparition des déviations, les rares commerçants du  secteur, aussi, ont hâte que ça se termine. « Les travaux, il faut en  faire, il n'y a aucune discussion là-dessus, avance Jean-Marc Sanson,  qui tient le bar-tabac de la rue de l'Abbaye depuis trois ans. En plus  l'été, normalement ça gêne moins. Le problème, c'est que ni la CAHC ni  la mairie d'Hénin-Beaumont ne nous ont prévenus. Aucun courrier, ni  affiche dans la rue ! » Résultat : selon lui, la clientèle dite  occasionnelle a boudé le quartier. Le nez plongé dans son écran  d'ordinateur, le débitant de tabac a fait les comptes. « On tournait à 3  000 E de tabac par jour il y a un an à la même époque, et aujourd'hui  je suis à 2 200 E. Si j'avais été prévenu, j'aurais modifié mes  vacances. Au lieu de prendre quinze jours, je n'aurais pris qu'une  semaine, ou je les aurais décalées. »  
« Prévenir la veille »
Tonalité identique à la  boulangerie Jacek, où on a vécu cet été au gré de la pose des barrières  bloquant l'accès à l'avenue des Déportés. Et où l'on estime, là aussi,  avoir pâti d'un manque de communication... « Ce n'est pas si difficile  de nous prévenir la veille que l'avenue va être bloquée à telle heure,  peste la boulangère. Ça nous aurait permis de savoir si on fabriquait  dix ou quinze baguettes en plus ou en moins ... » Estimant avoir subi  une perte d'exploitation « de l'ordre de 40 % », le couple a demandé à  la CAHC de lui fournir une attestation permettant de justifier d'un  chiffre d'affaires en berne auprès de son banquier. Sans succès, pour  l'heure.  •  H.N.

 
 
12h
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