Le bilan de la mandature municipal (1997-2001) fut, en ce qui me concerne, mitigé. Certes, nous avions réalisé certains projets et un groupe local Verts était né à Béthune. Mais, comme pour tous les hommes politiques de gauche et de droite, l'écologie était un gadget à la mode. Peu avaient conscience des enjeux (à part Mellick et Flajolet, le futur député UMP de la circonscription). Je pense que si le PS avait, à l"époque, incorporé les idées écologistes dans son corpus idéologique pour en faire un programme social-écologie, sa situation actuelle aurait été bien différente.
De ce fait, nous étions bien décidés, avec mes colistiers de 2001, à ne pas servir de faire-valoir lors des élections municipales. Nous avons réalisé près de 8% au premier tour et notre apport pour la liste d'union au second tour contre J. Mellick semblait nécessaire. Mais aucun accord ne put être conclu, nos amis jugeant que nous étions trop gourmands quant au nombre de sièges (nous proposions 3 adjoints et 3 conseillers) parce que nous voulions, par cette demande, imposer des projets ambitieux. Nous ne participâmes pas au second tour, faute d'entente, et Bernard Seux l'emporta de 60 voix, écart si peu important que le Conseil d'état annula quelques mois plus tard l'élection, du fait d'un tract distribué par le maire élu et qui mettait en cause un colistier de Jacques Mellick. Dans ce tract électoral B. Seux avait fait mention du nom d'un colistier de J. Mellick accusé d'avoir participé à l'agression d'un de ses colleurs d'affiches. Or, le sus-dit colistier n'a pas été poursuivi devant le tribunal correctionnel, qui a condamné deux autres colleurs d'affiches de l'ancien ministre pour cette agression.
Beaucoup ont pensé que, si nous avions figuré dans la liste qui l'emporta, l'écart eût été beaucoup plus important et le juge n'aurait pas annulé l'élection...
Lors de la nouvelle élection du 15 septembre 2002, Mellick fut réélu dès le premier tour avec 51,37% des voix et une abstention de 42% qui explique en partie cette victoire, de l'avis même de l'ex-ministre... Bernard Seux, devenu MDC (Chevènement), avait rassemblé large (sauf les Verts, comme l'année précédente) au point d'inclure des UDF (dont Jean-Pierre Deruelle, suppléant du candidat RPR aux législatives, André Flajolet), ceci expliquant également la rogne de militants de gauche: le maire sortant ne réalisa que 33,41 % . Une droite à moins de 10% et nous, avec 2 points de moins que l'année précédente, complétèrent le désastre...
Bernard Seux, qui avait constitué une liste TSM ("tout sauf Mellick"), avait rejoint les rangs du MDC dont le patron départemental, Jean-Marie Alexandre, draguait beaucoup parmi les parias du PS. Ainsi, en 2001, il avait accueilli dans ses rangs, le maire élu à Hénin-Beaumont, Gérard Dalongeville, qui avait battu le maire socialiste sortant, Pierre Darchicourt, lâché, sous le manteau, par la Fédé du Pas-de-Calais...
Je me souviens que Bernard Seux, lors de l'inauguration d'un salon de la Gastronomie, du patrimoine et du tourisme (Gaspatour) que j'avais initié, alors qu'il était attablé avec JM Alexandre, me demanda ce que je pensais de son idée d'adhérer au MDC (futur MRC). Le patron local du parti de JP Chévènement, exemple même de l'élu politique complètement imperméable à l'écologie, savait ce que je pensais de cette initiative et ne fut pas étonné de ma moue dubitative... Ce n'était qu'un avant-goût des rapports que nous entretînmes 3 ans plus tard au Conseil régional, JMA étant vice-président chargé de l'agriculture alors que j'étais en charge de l'environnement...
Alors que les communistes sont généralement enclin à défendre immigrés et précaires, le maire de la Courneuve doit plier devant la nécessité de démanteler le bidonville situé en marge de l'A86. Il faut dire que ce sera le passage obligé des futurs invités du COP 21 en fin d'année, événement stratégique du quinquennat de François Hollande
RépondreSupprimer. En faisant intervenir les CRS dans sa commune, ce membre d'EELV devient complice d'un système répressif qui envoie cinq personnes en centre de rétention administrative. Il prend en charge une cinquantaine de personnes par les services de la commune dont il est l'élu mais, 90 sont prises en charge par l’État : il déplace le problème ou les responsabilités hors du territoire qu'il administre. Et quid des réquisitions de logements vacants dans sa commune ? A quand des élus verts à ND des landes ou ailleurs ?
19:24 Le maire de la Courneuve est communiste et non EELV !
RépondreSupprimerExcellente remarque , voilà ce qui advient de ne pas se relire!
RépondreSupprimerBah, ça fait pas une énorme différence, un vassal du ps et un autre, franchement.
Supprimeroui genre sénateur en costard avec l'étiquette verte qui taille la bavette avec valls. pfff c'est bon, c'est du kif kif
SupprimerAutant pour moi excellente remarque , voilá ce qui advient de ne pas se relire!
RépondreSupprimer