Citation du jour: "Il vaut mieux être cocu que ministre...Ça dure plus longtemps et on n'est pas obligé d'assister aux séances"
Léo Campion (Chansonnier et caricaturiste français; 1905-1992)
LE MONDE Article paru dans l'édition du 12.01.10
Dans l'impopularité qui touche actuellement le chef de l'Etat, la crise économique et ses effets pèsent bien sûr beaucoup. Mais il s'y ajoute un mécontentement sur la façon de présider le pays. L'un des fondamentaux du sarkozysme est d'avoir un président qui s'expose, assume la politique menée et ouvre en permanence des lignes de front et de clivage. En agissant ainsi, Nicolas Sarkozy délaisse la posture classique des présidents de la Ve République soucieux de rassembler les Français, même s'il y avait une part d'hypocrisie. Il considère qu'il maintient ainsi sa capacité d'action, alors que la recherche de la popularité se payait souvent du prix de l'immobilisme. Et il se juge capable de réactiver à volonté la mobilisation de son électorat.
Fort de ses pouvoirs et du soutien de sa majorité, M. Sarkozy estime que, malgré l'impopularité, il peut continuer de réformer. Mieux, il pense manifestement que la violence des propos tenus sur sa personne détourne de la mobilisation contre sa politique, aidé par le sentiment diffus que les réformes menées sont désagréables mais nécessaires.
2010 dira si cette façon de voir reste valable. Le premier risque pour le chef de l'Etat est que le mécontentement sur sa façon de présider dépasse ses adversaires naturels pour toucher une part de la droite qui, pour cette raison, s'abstiendrait aux élections régionales des 14 et 21 mars. Le second risque est d'avoir beaucoup de mal à rebondir en cas de lourde défaite au scrutin de mars. Ses prédécesseurs pouvaient montrer leur écoute des urnes en changeant de premier ministre. Un tel message n'aurait pas aujourd'hui la même force puisque, au vu et au su de tous, le président concentre les pouvoirs. Pire, il pourrait même passer pour une fuite de ses propres responsabilités. Enfin, le rendez-vous de la réforme des retraites dira ce qu'il en est de la capacité d'action intacte.
La crise a largement brisé l'une des clés de la victoire de 2007, le fameux "Travailler plus pour gagner plus". Mais elle a aussi offert au président une échappatoire à cette promesse bien difficile à tenir. Pour conserver la cohérence de son quinquennat, M. Sarkozy met en avant un autre de ses fondamentaux : "Je n'ai pas été élu pour augmenter les impôts." Il espère que, d'ici à la fin de son quinquennat, les réformes réalisées et la reprise économique lui permettront de tenir cette ligne. Elle est bien sûr fortement contestée par l'opposition, qui cite comme symboles d'injustice le bouclier fiscal et les taxes préférées à l'impôt progressif.
Mais pour M. Sarkozy, un clivage opposant ceux qui veulent augmenter les impôts à lui qui s'y refuse le plus possible a tout son intérêt. Plus préoccupante à ses yeux est l'inquiétude qui s'accroît dans l'électorat de droite devant la montée de la dette et des déficits. Le refus d'endosser les habits de la rigueur, qui appellerait l'équité dans la répartition des efforts, pourrait se révéler contre-productif dans l'opinion si la crise économique, loin de s'estomper comme il semble, s'aggrave. Le 31 décembre 2009, le décalage était saisissant entre M. Sarkozy déclarant qu'en 2010 "les efforts vont porter leurs fruits", et Angela Merkel qui, il est vrai, vient d'être réélue, annonçant aux Allemands une année très difficile.
Sur le plan politique, un des fondamentaux de Nicolas Sarkozy consiste à penser qu'une UMP nettement en tête au premier tour des régionales disposera alors d'une dynamique permettant de l'emporter au second. Dans ce raisonnement, le souvenir de l'élection présidentielle victorieuse compte beaucoup : 31 % au premier tour et 53 % au second.
A ses yeux, l'autre condition de la victoire, qu'il a explicitée devant le conseil national de l'UMP, réside dans "l'ouverture aux thèmes". Avec le débat sur l'identité nationale, dont la fonction politique trop évidente est de garder les électeurs conquis sur le Front national en 2007. Avec la mise en avant de thèmes écologiques et, mordicus, de la taxe carbone pour, espère-t-il, bénéficier en mars du report au second tour d'une fraction importante de l'électorat écologiste, idéologiquement très hétérogène.
Les élections régionales vont mettre à l'épreuve ces raisonnements. Que le Front national, cantonné depuis 2007 entre 4 % et 7 % des voix, dépasse dans le pays la barre des 10 %, et la conclusion évidente sera que le débat sur l'identité nationale lui a redonné de l'élan perdu. Qu'après un premier tour, où elle arrive en tête, l'UMP se trouve incapable de trouver les renforts pour l'emporter au second, et l'idée de dynamique aura du plomb dans l'aile.
Des forces centrifuges pourraient alors se développer dans la majorité. Hervé Morin, président du Nouveau Centre, ne vient-il pas de lâcher une phrase assassine sur l'UMP, qualifiée de "RPR d'hier" ? D'autres schémas sont possibles, avec la création d'une force centriste-radicale et d'un parti écologiste proche de la majorité, comme jadis les conseillers de François Mitterrand lancèrent Génération Ecologie, le mouvement de Brice Lalonde et de Jean-Louis Borloo, pour réduire l'impact des Verts.
Une lourde défaite aux régionales mettrait en question l'architecture politique du sarkozysme.
Jérôme Jaffré, éditorialiste associé et ancien vice-président de l’institut de sondage Sofres, aujourd'hui directeur du Centre d'études et de connaissance sur l'opinion publique (Cecop).
la crise n'est t'elle pas en définitive une aubaine pour Mr Sarkozy ? Il a toute l'attitude pour y puiser des explications à l'échec de sa politique et même de défendre que grâce à cette dernière la france s'en sort plutôt mieux que d'autres pays...
RépondreSupprimerGeorges Bouquillon a connu Jean-Marie Alexandre au collège ... hé oui , dans la cour de récréation , Jean-Marie Alexandre lui apprenait à tricher lorsqu'ils jouaient aux billes et lui apprenait aussi à ne pas se faire prendre quand il faisait ses coups en douce !!!
RépondreSupprimerdemain debat sur france 2 avec marine le pen tous devant notre poste faisons monter l audimate
RépondreSupprimererreur c est jeudi
RépondreSupprimerde source bien informée, on apprend qu'un conseil municipal exceptionnel aura lieu samedi matin, suite à la démission de Daniel Duquenne
RépondreSupprimerSamedi 10H: CM exceptionnel, effectivement...
RépondreSupprimerA anonyme de 18 H 28 :
RépondreSupprimerInfo ou Intox?.
A Alain Alpern :
Si conseil ce samedi 16, nous sommes le 12 et même déjà le 13 et à 3 jours de ce conseil, aucune information sur le site de la ville, aucune information sur le site de l'ar, aucune information dans la presse.Et la communication pour les héninois?.
Si la démission de D. Duquenne est confirmée, c'est très bien joué de la part de l'AR.
RépondreSupprimerProbablement que le Préfet a donné son accord, à la démission, dans la foulée, pour empêcher que la liste FN ne démissionne et que le CM ne soit pas au complet pour élire le nouveau maire et provoquer ainsi des élections municipales!
A vérifier la réalité de cette démission...
A l'anonyme de 18h29
RépondreSupprimerSi nous tenons compte de votre assertion, préparons -nous à de nouvelles élections municipales.
Il suffit que les élus FN démissionnent.
Jean-Eric
oui, mais depuis toute à l'heure, j'ai su que le CM de samedi était prévu, et qu'il a un ordre du jour dans lequel n'est pas mentionnée la démission du maire...
RépondreSupprimerLe FN peut donc encore démissionner sans que ce soit considéré comme une manoeuvre politique par le préfet!
Si la réélection n'est pas à l'ordre du jour, il reste au FN 3jours pour démissionner et ainsi rendre le CM incomplet!
Anonyme de 18h29
Si cette démission est réelle, le fn est sans doute déjà au courant et si il ne démissionne pas samedi, faut il en tirer des conséquences ?
RépondreSupprimerEffectivement s'il n'y a rien d'indiquer dans l'ordre du jour...Anonyme de 19H55 a tout à fait raison!
RépondreSupprimerMais avouez quun CM exceptionnel sans ordre du jour, c'est bizarre...
Juste une question toute simple, pourquoi DD aurait il démissionné surtout après l'article de Georges Bouquillon dans la vdn.
RépondreSupprimerUn CM extraordinaire sans ordre du jour c'est bizarre, en + un samedi matin......
RépondreSupprimerAttention: méfiance sur l'info concernant la démission du Maire...Cette rumeur n'est pour l'instant qu'une rumeur... Intox?
RépondreSupprimerTu as raison.
RépondreSupprimerQui peut profiter de l'intox?
Troll?
Jean-Eric
Dans la voix du nord : le monde de Bisounours. Bouquillon et Alexandre, l'amour depuis 50 ans; Bouquillon et Binaisse une amitié inalterable. Bouquillon et le fn l amitié. La trahison d Alexandre qui l'a jete du MRC , une simple peripétie. tout va bien, dans le meilleur des mondes
RépondreSupprimerc est une intox dd ne va pas demissionner
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