lundi 14 juin 2010

Italie/Paraguay: 1-1


Les 20 premières minutes de ce match donnèrent l'impression que l'Italie n'allait faire qu'une bouchée du Paraguay: bonne occupation du terrain, expertise technique, vitesse d'exécution...Puis le Paraguay reprit du poil de la bête et à la stupéfaction générale, sur sa seule action dangereuse de cette première mi-temps, sur un coup franc non justifié, une reprise de la tête d'Alcaraz (39ème) permit aux Paraguay d'ouvrir le score. Les Italiens accusaient le coup et les grands ballons envoyés devant la cage adverse ne trouvaient personne. Talent certes, mais inefficacité totale des Transalpins. Heureusement pour eux, le gardien sud-américain se troua sur un corner et De Rossi reprit victorieusement cette balle inespérée, à la 63ème minute.

La fin de match, malgré les changements italiens (à noter que le fameux gardien Buffon, considéré comme le meilleur au monde à son poste, ne revint pas en seconde mi-temps, blessé qu'il était, semble-t-il), pour rééquilibrer l'attaque, et grâce au grand réalisme paraguayen, le score en resta là. 

Mauvais début pour les Champions du Monde en titre: Jean-Michel Larqué (auteur comme d'habitude d'un excellent match) rappelait que l'Italie avait été championne du monde en 1982, après avoir réalisé 3 matchs nuls en poule (contre la Pologne, le Chili et le Cameroun, si j'ai bien retenu).
Excellente performance du Paraguay dont l'un des joueurs, Vera, fut le meilleur des 22 acteurs (plus les remplaçants entrés...): cette équipe a toutes les chances d'accompagner, au tour suivant, leur adversaire de ce soir, les 2 autres équipes de ce groupe F, Slovaquie et Nouvelle Zélande, étant réputées nettement moins bonnes. On devrait en avoir confirmation, lors de leur confrontation de ce mardi.

Donc pas trop de soucis pour l'Italie, à qui faisait défaut Pirlo, son meilleur joueur, mais qui reviendra très rapidement. Certes la comparaison avec l'Allemagne et à un degré moindre, l'Argentine, ne plaide pas en la faveur de nos amis italiens. Mais ces derniers nous ont tellement habitués à leur réalisme qu'il ne faut jurer de rien...

AA



 
Enfin une opposition de style plaisante dans cette Coupe du Monde ! Alors, mettons-nous d’accord, ce ne fut pas un très grand match, disons un bon match ! Malgré les conditions climatiques (pluie battante et persistante) inédites en ce début de Mondial, le niveau technique a été, paradoxalement, bien plus élevé que lors des matchs précédents.

Opposition de style, disais-je en introduction de ce commentaire, oui, il y eut ! Entre une équipe italienne parfois séduisante avec ce jeu collectif rapide et une équipe paraguayenne bien campée sur ses arrières et à la construction plus lente. Les Italiens, tenants du titre, sont entrés « vuvuzela battant » dans la partie en dominant de belle manière les vingt premières minutes. Mais ce qui arrive souvent en football arriva : première action dans la surface italienne et premier but pour le Paraguay inscrit de la tête par l’excellent défenseur central, Antolin Alcaraz (39ème).Un peu sonnés, les hommes de Marcello Lippi mirent un certain temps à retrouver leurs automatismes en deuxième mi-temps. Ils égalisèrent logiquement à la 63ème par le Romain De Rossi suite à un nouveau coup de pied arrêté.

Le match, plutôt intéressant à suivre jusque-là, devient vraiment indécis avec des Italiens qui poussèrent pour faire la décision et des Paraguayens assez sereins défensivement qui guettaient la moindre ouverture. Mais le tableau d’affichage n’évoluera plus malgré de franches occasions italiennes. Moins offensifs et moins dangereux dans ce match, les Paraguayens ont néanmoins offert une copie satisfaisante avec un bon Vera sur le côté droit, notamment. N’oublions pas qu’ils se sont qualifiés tranquillement pour l’Afrique du Sud dans la zone « Amsud » en terminant devant l’Argentine et l’Uruguay. Pays footballistiquement méconnu pour les non-initiés, le Paraguay n’est certainement pas une petite équipe !

La Squadra Azzura, elle, nous a fait découvrir une génération rajeunie accompagnée de quelques « grognards » champions du monde en Allemagne (2006), tels le capitaine Cannavaro, le gardien Buffon (sorti à la mi-temps), Zambrotta, De Rossi ou Gilardino. Un savant mélange concocté par Marcello Lippi qui paraît consistant pour briller en Afrique du Sud. Ce nul inaugural n’a rien d’inquiétant car les Italiens nous ont historiquement habitués à démarrer lentement leurs compétitions internationales. Comme on dit là-bas, « chi va piano, va lontano »… Ce proverbe se concrétisera-t-il une nouvelle fois ?

PL

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