Avant de voir comment ce mot revient fréquemment dans la bouche des hommes politiques et donc de la presse, revoyons l'évolution du mot. Clivage venant de cliver dont l'origine se situe dans le verbe néerlandais klieven (fendre), repris également en anglais (To cleave). Terme beaucoup utilisé dans les centres diamantaires hollandais et à Anvers. Le mot cliveur se retrouve dans les parlers judéophones du début du Moyen-Âge, du fait d'un grand nombre de Juifs travaillant dans le diamant (travail et négoce). Le cliveur est l'ouvrier qui clive, c'est-à-dire:
fend un diamant ou une pierre suivant ses joints naturels au lieu de le scier
Au sens figuré (il s'agit d'un néologisme): créer un clivage, diviser. séparer, disjoindre, fendre, désunir, dissocier, divorcer, démembrer.
Le clivage du moi, en psychanalyse, signifie: coexistence au sein du moi de deux potentialités contradictoires, l'une prédisposant à tenir compte de la réalité, l'autre déniant cette réalité.
Le mot clivage n'est pas nouveau: il a beaucoup été utilisé pour parler du clivage droite/gauche, en politique. Mais, certains en ont fait une utilisation étendu, par exemple la création d'un Parti socialiste européen, en 1992, avait "pour but de dépasser les clivages nationaux" (tiré du site de linternaute: http://www.linternaute.com/histoire/categorie/evenement/64/1/a/52591/premisses_d_un_parti_socialiste_europeen.shtml
Mais depuis, et particulièrement ces dernières semaines, tout le monde s'y met. Quelques exemples:
Le 20 janvier dernier, Marianne2 écrivait :
DIALOGUE ( s il existe encore) ENTRE LE PREMIER ADJOINT ET BINAISSE: " il faut que nous clivions davantage" IL NE PARLAIT PAS DU FN EVIDEMMENT.
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