Au sujet du livre de Gérard Dalongeville

L'ancien maire d'Hénin-Beaumont, déchu et révoqué, a commis un livre récemment, livre abondamment commenté sans avoir toujours été lu. Je considère que cet écrit n'a, au fond, pas beaucoup d'intérêt, sauf qu'il éclaire sur les intentions de son auteur: se blanchir, quitte à salir les autres et à mentir volontairement ou par omission, afin de préparer son retour en politique, à Hénin-Beaumont. J'espère que les nombreuses personnes diffamées porteront plainte afin de faire justice de ce qui apparait comme un lynchage public de certains et un blanchiment d'évènements et de personnes, ne laissant aucun doute sur les véritables objectifs de GD.

Ce qui précède est une synthèse de ma lecture de ce livre. Pour l'examiner plus en détails, j'aborderai successivement les points suivants:

- G. Dalongeville est gonflé (ou: ne manque pas d'air, titre d'un article, sur le présent blog, datant d'il y a quelques jours): ses oublis, ses a-peu-près, ses tropismes;

- il a commis des erreurs involontaires, mais graves et révélatrices;

- il a fait le tri entre les "bons" et les "mauvais" élèves;

- il ne nous a pratiquement rien appris.

En guise d'introduction, je citerai quelques lignes stupéfiantes de ce livre, pour ceux qui connaissent un peu l'histoire du bonhomme...

Lui qui, assurément, n'a aucun complexe, se prend pour Emile Zola en entamant dans un chapitre intitulé "Le socialisme municipal dévoyé" un "J'accuse" sidérant de la part de quelqu'un qui a participé activement, et plus que d'autres, au système dénoncé par beaucoup et avant lui...On lit pages 256 et 257:

" J'accuse ces élus [ceux du PS du Pas-de-Calais] d'avoir donné de la politique une image de corruption et de dévoiement, au point que, dans le bassin minier, nombreux sont ceux qui pensent que les affaires du PS sont tenues en main par quelques-uns, des élus de la Nation et des patrons qui ressemblent davantage à des margoulins qu'à des hommes respectables, qui se comportent comme des hommes de peu de morale et de peu de foi, que les scrupules n'étouffent pas et qui ont fait de la violation de la loi une pratique courante, une habitude. Des hommes qui auraient davantage leur place dans un tribunal pour y répondre aux questions de la justice, que dans une assemblée d'élus, un conseil municipal ou au Parlement, ou qu'à la tête d'une entreprise".

Vous rendez-vous compte que c'est Gérard Dalonville qui écrit cela, lui qui a été déchu et révoqué de ses fonctions de maire, lui qui est mis en examen pour détournements de fonds publics, faux et usage de faux, favoritisme et corruption passive, lui qui a été incarcéré pendant 8 mois et dont on attend un procès dans lequel son rôle sera particulièrement examiné, c'est ce Gérard Dalongeville qui porte ce "J'accuse"! Ce n'est, bien sûr, pas le fond que je réprouve, mais bien le fait que ce soit lui qui l'ait prononcé. C'est, toutes propotions gardées, comme si Hitler avait, avant un procès, en 1945, pourfendu ceux qui avaient lancé l'Allemagne dans une guerre mondiale, tancé ceux qui avaient mis en place l'extermination des Juifs et des Tsiganes, et réclamé la tête de ceux qui avaient vanté la supériorité des aryens, etc. Il n'aurait pas été plus crédible que ne l'est aujourd'hui Dalongeville quand il prononce sa diatribe contre le PS 62....

A suivre