Au moment où j'écris ces quelques mots, le drame n'est pas encore dénoué à Toulouse. N'empêche, depuis 2 jours, j'essaye, seul ou avec des amis, de réfléchir sur ce qui s'est passé (se passe).
J'ai l'impression d'avoir été manipulé et si je l'ai été, il doit bien y en avoir d'autres...
La surmédiatisation pose, une nouvelle fois, question. Je veux bien que la course à l'audience, l'intérêt économique de "fixer" les gens devant leur poste TV, leur radio ou leurs terminaux informatiques aient à voir avec cet affolement médiatique. Cela constitue bien une manipulation, un lavage de cerveau pour faire grimper l'Audimat et, en conséquence, le prix demandé aux annonceurs...On sait tous que le but des médias est de faire de l'audience pour augmenter les tarifs publicitaires.
Ceci entendu, j'ai surtout eu l'impression de me faire manipuler par le pouvoir politique. Qui a demandé la suspension de la campagne pour, finalement, se retrouver en boucle sur toutes les chaînes de télévision, sur toutes les radios et sur tous les sites Internet, se recueillant devant les victimes, fréquentant les synagogues de Toulouse et Paris, recevant les familles des victimes, rendant visite aux mêmes, allant dans des écoles, à Paris et à Toulouse, accueillant les autorités religieuses juives et musulmanes...? Sarkozy, le Président, a été omniprésent, mais nous ne doutons pas qu'il avait également revêtu ses habits de candidat, très discrètement. Qui peut imaginer qu'en dehors de toute période électorale, il aurait agi ainsi? Qui peut penser qu'il aurait laissé Guéant en résidence à Toulouse pour qu'il passe ses journées devant les journalistes? Je le dis haut et fort, N.Sarkozy a profité de cet évènement pour faire campagne, profitant de l'émotion légitime des Français.
Que voulez-vous que les autres candidats fassent dans cette situation? Deux seulement ont pris conscience qu'il s'agissait d'une basse manoeuvre: JL Mélenchon et F. Bayrou ont voulu continuer à faire campagne pour ne pas se laisser avaler par la pieuvre médiatique manipulatrice, mais aussi manipulée par le pouvoir politique. Cette lucidité a manqué aux autres. F. Hollande est apparu à la remorque d'un Président qui a tout fait pour démontrer qu'il avait, lui, la stature d'un Homme d'Etat. D'autres ont couru après ce même Président pour figurer sur les photos et les images. Un petit nombre a hésité et ne s'est pas déplacé à Toulouse, prenant, probablement conscience du piège qui leur était tendu...Quant à Marion Le Pen, elle a dû trembler tant qu'on n'a pas su qui était l'assassin...Soulagement quand elle a appris que ce n'était pas quelqu'un de l'extrême-droite (skinheads comme à Carpentras, néo-nazis ou tout autre groupuscule galvanisé par les diatribes racistes et xénophobes de la famille Le Pen), mais, coup de chance, c'était un islamiste! Nul doute que nous allons entendre à longueur de journée les "je vous l'avais bien dit" pour ostraciser davantage les musulmans (la campagne anti-halal n'était qu'une mise en bouche, si je peux dire...) et ceux qui ne nous ressemblent pas, en règle générale.
Les Français se laisseront-ils duper par l'image qu'a voulu laisser N. Sarkozy, pendant ces évènements? A savoir: le sang-froid, la compassion, la cohérence nationale, la dignité (comme l'a dit E. Joly!), la maitrise des évènements, sa réussite en matière de sécurité, l'efficacité de "sa" police...
Prendront-ils concience que l'on a essayé de les manipuler par les sentiments? Se rendront-ils compte que, pendant ce temps-là, on a relégué au second plan des évènements qui, en d'autres temps, auraient fait "la une" des médias: le bain de sang syrien, le calvaire grec, le chômage croissant et les fermetures d'usines, le drame F. Cassez, l'augmentation des prix et la baisse du pouvoir d'achat, etc. Dès que le terrifiant meurtrier aura été arrêté, mort ou vif, on ne parlera plus, du jour au lendemain, de cet évènement...On n'en parlera plus en tant que drame, mais on analysera ses conséquences...électorales: Sarkozy en aura-t-il profité? Le Pen surfera-t-elle sur ses slogans anti-musulmans? Hollande apparaitra-t-il comme un mou ou bien un sage? Mélenchon et Bayrou tireront-ils avantage de leur courage et leur lucidité?
Réponses dans les jours prochains, peut-être, mais certainement les 22 avril et 6 mai...
La porte-parole de François HOLLANDE refuse de quitter son logement social
RépondreSupprimerC'est le site internet du Monde qui a lancé cette information. Selon le quotidien, Delphine Batho, âgée de 38 ans, refuse de quitter ce logement du parc social situé dans le XIXe arrondissement. Un pied-à-terre d'une superficie de 108 m2 et loué 1.524 euros par mois, soit environ 30% au-dessous des prix du marché. Dès 2009, la porte-parole de François Hollande s'était vu notifier par la RIVP une invitation « par déontologie et exemplarité » à quitter son appartement, étant donné l'importance de son mandat. Une lettre qui avait aussi été envoyée à Jean-Pierre Chevènement et à l'ex-ministre de la ville Fadela Amara. « La lettre avait été envoyée à l'automne 2009 et depuis les trois impétrants nous ont répondu qu'ils ne quitteraient pas leur logement », a expliqué la RIVP.
Installée depuis 2001
Mais Delphine Batho n'a pas manqué de réagir à cette information. Elle affirme qu'il y a un « amalgame injustifié car je ne suis pas locataire d'un logement social, j'occupe un logement intermédiaire (PLI) qui ne relève pas de la loi SRU ». « J'habite un quartier populaire et je n'ai pas de patrimoine. Je respecte la loi et c'est à mon initiative que je paye un surloyer alors que rien ne l'exige », poursuit-elle. La porte-parole du candidat socialiste à la présidentielle a aussi rappelé qu'elle touche une indemnité parlementaire de 5.275,18 euros net mensuels, et qu'après son élection comme députée en 2007, elle avait demandé à payer ce surloyer, ce qu'a confirmé la RIVP. Le Monde indique de son côté que son mandat de députée lui assure une indemnité de 7.100 euros brut mensuels, auxquels s'ajoutent 6.412 euros brut de frais de représentation et 9.138 euros pour rémunérer ses collaborateurs
Cependant, si elle postulait à ce jour à un tel logement du parc social, « elle n'y serait sûrement pas éligible », ont affirmé plusieurs sources à la RIVP, à cause des plafonds de ressources qu'elle dépasse. De son côté la mairie de Paris a seulement indiqué qu'elle « assume la position de la RIVP à ce sujet », en allusion à la lettre de 2009. L'élue PS s'était installée dans ce logement en 2001, lorsqu'elle était salariée de la région, par le biais du 1% patronal. Elle est depuis restée dans cet appartement qui appartenait à la SAGI avant d'être transféré à la RIVP. Et malgré la polémique elle ne compte toujours pas déménager.
Bel exemple de moral n'est-ce pas ?
RIVP: Régie Immobilière de la Ville de Paris
RépondreSupprimerc'est scandaleux,mais rien ne peut la forcer a partir de ce logement( dixit la loi sur le logement social) si vous saviez dans le nord pas de calais le nombre d'élus socialistes y compris des deputés conseillers regionaux et genéraux qui louent des logements sociaux rachétés et loués a des personnes en nécessité, et également par leur holding des rachats et amménagment de terrains ou l'on construit des logements cherhez bien du coté de la commune ou GD a été maire!!!!!!!!!!!!lo
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