Au sujet du livre de Gérard Dalongeville (suite)

1-2 Ses "à-peu-près"

- s'il fait allusion à l'affaire des avions-taxis, c'est encore pour démontrer qu'il est la victime d'une affaire dont il n'a pas eu connaissance (voir pages 124 et suivantes). Il s'agit pourtant d'une gestion de fait dans laquelle il a été condamné avec ses comparses: il a écopé de la plus forte amende pour "extraction irrégulière de deniers publics" de plus de 100 000 euros pour des voyages en avions-taxis dont il a signé les bons de commande! Mais, parait-il, il n'était pas au courant de ces voyages de son premier-adjoint qu'il accuse d'être allé au Luxembourg déposer de l'argent pour le Parti socialiste au lieu de se rendre dans le sud-ouest de la France comme GD le pensait. La CRC n'a pas été dupe, bien sûr, mais GD pousse le culot jusqu'à dire qu'il était d'accord avec la magistrate pour admettre qu'en ces temps de restrictions budgétaires, il aurait mieux valu utiliser des moyens de transport moins onéreux! Encore une fois, le lecteur peu averti compatira avec l'ex-maire qui s'est fait roulé dans la farine et qui, en toute humilité, avoue qu'il aurait du être un peu plus strict avec les finances communales (plus de 12 millions de déficit, connus à ce moment-là!).

- "système pourri", dit-il au sujet du fonctionnement du PS. Il n'en revient pas de ce qui a pu être organisé derrière son dos. Non seulement, il ne savait pas que l'on (des militants socialistes) déposait, à son insu, de l'argent liquide dans le coffre de son bureau (sic!), mais il met en cause, pages 112 et 119, ses adjoints Chopin et Duberger (organisateurs de la levée d'argent "occulte" pour le PS), et pages 112,114, 115 et 119, Demarquilly (pour des achats/revente de terrains après modification du plan local d'urbanisme!), alors que c'est lui qui les a nommés adjoints et qu'il ne pouvait pas ne pas être au courant des agissements qu'il leur reproche. Alors, aujourd'hui, dire que le PS est responsable et agissait par devers lui, c'est encore une fois gonflé! J'espère pour GD qu'il n'a pas utilisé ce moyen de défense devant la justice, car celle-ci ne l'aurait pas cru... De plus, C. Chopin  a dû, très certainement, démontrer la complicité de son ex-maire... On peut penser que la mise en cause de l'ex-premier adjoint laisse la porte ouverte à une procédure judiciaire en matière de diffamation, sinon...De la même façon, dire que Guy Mollet agissait de façon indépendante (page 135) et que, lui, GD, n'était pas au courant, ne peut faire que sourire les Héninois: où, en effet, passait l'argent des encarts publicitaires des entreprises qui travaillaient avec la ville? Uniquement dans la poche de G. Mollet et de son Journal du Pays ? Il est évident que les autorités judiciaires ont éventé ce système de pompe à fric, système bien connu ailleurs...

- dans la même veine, GD est peu loquace sur le système d'intermédiation mis en place avec Jean-Marc Bouche pour la fourniture de matériel les plus divers pour la ville...Bien connu, également, dans le personnel de la mairie et de... la Brigade financière, le nombre de travaux commandés et non exécutés, les surfacturations démentielles de travaux et fournitures. Tout cela couvert par la hiérarchie, encore en place aujourd'hui: on comprendra ainsi l'incompréhension du personnel communal devant l'impunité (provisoire?) de cadres toujours en place... Bien sûr, GD ne parle pas de tout cela mais je pense que lors du procès nous connaitrons tout ce qui ne nous a pas été dit  ou tout simplement comment GD a déformé la réalité des faits et dénié son absence de responsabilité...

- 2 autres exemples de la soi-disant "candeur" du maire déchu et révoqué: l'Affronteur (cette feuille électorale diffamatoire mettant en cause Daniel Duquenne, tête d'une liste concurrente, et futur maire provisoire, l'année suivante), page 158, ce n'est pas lui, mais son directeur de campagne, JP Chruszez...

Le summum de l'à-peu-près est atteint page 145, quand il explique comment Chopin et Daniel Boczkowski (employé chez Dalkia et l'homme des "relations publiques" du PS) se seraient mis d'accord sur un marché de chauffage urbain de plusieurs millions d'euros, au profit de Dalkia et qui alimenterait les caisses du PS...Avant chaque élection le dénommé Boczko négocierait avec les candidats investis par le PS qui, une fois élus renverraient l'ascenseur en choisissant Dalkia. Pourquoi pas? Sauf que GD n'a pas été investi par le PS en 2001 d'une part, et d'autre part, on ne voit pas bien comment GD n'aurait pas été au courant d'un marché "arrangé", alors que Dalkia, ex-Générale de Chauffe, surnommée "la Générale de Fauche", est connue depuis longtemps pour sa proximité avec les maires PS (un ex-concurrent de la Générale, racheté par cette dernière, m'avait décrit les mécanismes de passation de marché dès 1996-97).  

- enfin, comment Dalongeville peut-il expliquer à la fois que le financement qu'il qualifie d'"occulte" du PS, c'était Chopin et pas lui qui n'était pas adhérent de ce parti, et que, page 145, c'est "un système dont on ne peut pas sortir"? Que ce "système a commencé avec Jacques Piette, s'est développé avec P.Darchicourt , tout en prenant davantage une orientation personnelle (AA:!!!), s'est poursuivi avec moi, et continua encore après moi, à partir de juillet 2009, avec Daniel Duquenne".  Le moins que l'on puisse dire c'est que c'est contradictoire! Je ne suis au courant de rien: ce n'est pas moi, c'est le PS. Manque pas d'air, celui qui a omis de préciser qu'il est revenu au PS en juin 2008, après sa réélection...Tout cela sera éventé lors du procès, mais point besoin d'être grand clerc pour savoir que GD ment sur le sujet! Et certainement que P. Darchicourt et D. Duquenne porteront plainte contre ces accusations...

A suivre

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