Recueil (probablement) définitif des binaissades (4)

Quelques binaissades désespérantes (publiés le 3/5/2013):

* après les discours du 1er mai, dans les salons de l'Hôtel de ville, le maire invite le public à prendre le verre de l'amitié. Se dirigeant vers le bar, il avise un groupe de personnes discutant entre elles et leur lance un " Venez boire un verre, c'est le contribuable qui paye" du plus mauvais effet...

* lors de la ducasse de la ZAC (quartier d'Hénin), un citoyen salue M. Binaisse (maire de la ville) par un "bonjour, Monsieur" que l'édile rectifie par un "on dit : "Monsieur le Maire". Cela fait longtemps, dis-je ce jour-là, en écrivant cette admonestation,  que l'on me rapporte cette remarque habituelle, empreinte de vanité : je ne l'ai jamais reprise, maiS, cette fois, j'estime que trop, c'est trop... 

E. Binaisse au cours du conseil municipal du 25/6/2013 (pas toujours des binaissades, d'ailleurs...) :

- "La presse étant là, nous pouvons commencer..."

-  A S. Briois : "Vous êtes un rigolo". Quelques minutes plus tard, il fustigeait (à juste titre, certes) Briois pour "ses calomnies et son manque de respect".

- "Il y a quand même de jolis moments dans la majorité" alors que cette majorité était en pleine bisbille !

- "Je vous remercie de votre confiance, M. Bouquillon" . Ce n'était pas ironique et le maire s'aperçu de l'ambiguïté de ses propos quand survint un éclat de rire généralisé... En effet, le second nommé, membre de la majorité, venait d'entrer en dissidence avec 11 colistiers.

- "Je suis fier d'avoir été professeur, très fier". 

A l'occasion d'une réception des enseignants, à l'hôtel de ville, le maire s'est fendu de quelques "binaissades", à  faire rire, sourire, ou même grimacer...

- A la fin du discours de Madame Slaviero, adjointe aux affaires scolaires, le maire, plein de tact, lui adressa un : "Merci, Madame Slaviero, je vois que vous avez fait des progrès dans vos discours"...

- Alors qu'il demandait à la salle, au moment de la remise des médailles, si quelqu'un avait été oublié, un enseignant leva la main et le maire s'enquit : "Votre nom?" Réponse : "Martin". Le maire, qui n'en loupe pas une : "Comme l'âne ?"

- L'inspecteur de circonscription, M. Facon (non, non, pas l'ex-député de Courrières) remercie le maire d'avoir prêté une salle pour assurer la formation des enseignants aux tableaux blancs interactifs. Le maire lui répond : "Je vous remercie de m'en avoir informé, car je n'étais pas au courant"... L'inspecteur : "Vous êtes forcément au courant puisque c'est vous qui avez signé la lettre nous accordant la salle". On peut supposer qu'on lui expliqua, ensuite, qu'à Hénin...

Au cours du conseil municipal du 2/10/2013, il y eut peu de binaissades et les deux suivantes sont indignes de passer à la postérité :

* "Je demande à Monsieur Germe (adjoint chargé de la sécurité) de prévoir une verbalisation des chiens qui laisseraient leur crotte sur la voie publique... Monsieur Bouquillon  pourrait s'en occuper..."

* Suite à une délibération lue par G. Bouquillon : "Merci, M. Cogo. Ah oui! Merci, Monsieur Georges".

Le maire, agacé peut-être qu'elles soient reprises ici-même, devint avare de "binaissades" en public, les derniers mois de sa mandature. Mais en petit comité,  il se lâchait : "pour distribuer des tracts rue La Fontaine, il nous faudrait un homme affable". Avouons que c'est une des plus fines "binaissades" entendues (elles sont généralement oiseuses).

Pour son dernier conseil municipal (6/3/2014) : 

- à Briois qui cachait à peine sa certitude d'être le prochain maire, il répliqua par un "vous ne vous appelez pas Madame Irma"... Je sais, cela fait "café du commerce"...

- à G. Bouquillon qui l'interrogeait sur la Fédération nationale des accidentés du travail qui ne recevait pas de subvention, il rétorqua qu'il avait l'habitude de se rendre aux réunions des associations patriotiques et n'avaient pas entendu de telles récriminations... Désespéré, GB lui fit remarquer que la FNATH n'était pas une association patriotique...

Maintenant qu'il est conseiller municipal d'opposition, il a moins l'occasion de délivrer des binaissades. Mais quand même, il en a lâché une, il n'y a pas longtemps, lors d'une manifestation  :

On lui présente une dame, mère de douze enfants: "Mais Madame... Vous passez donc votre vie au lit !"

Enfin, j'en ai inventé une. J'ai imaginé (en 2013 probablement) qu'il terminait sa déclaration de non-candidature pour les municipales de 2014 par une de ses "binaissades" légendaires : "Après moi ce ne sera pas le déluge, mais ma fille" (elle-même élue municipale). 

FIN