Le départ de Taubira, ou l’arroseur arrosé
LE MONDE |
Editorial du « Monde » C’est
l’histoire d’un président de la République qui, en recourant à l’arme de la
déchéance de nationalité sous prétexte de lutte contre le terrorisme, croyait
jouer un bon tour. Il pensait piéger la droite, en l’obligeant à voter une
mesure qu’elle réclamait, et il a réussi à dynamiter son camp. François
Hollande est dans la situation de l’arroseur arrosé. La faute qu’il a commise
au regard des valeurs de la République est une bombe à déflagrations
successives. Elle a déchiré sa majorité, mis en ébullition le Parti socialiste,
indisposé jusqu’à ses propres fidèles. Et, dernière étape, elle provoque la
démission de Christiane Taubira, qui incarnait, de manière de plus en plus
subliminale, la gauche au sein de l’équipe de Manuel Valls.
Le départ de la garde des sceaux, ministre de la
justice, était prévisible et inévitable. Avant même que le chef de l’Etat
confirme, le 23 décembre 2015, après avoir tergiversé, sa décision
d’inclure la déchéance de nationalité dans la révision constitutionnelle,
Mme Taubira avait fait état du « désaccord politique
majeur », celui-là même qu’elle a mis en avant,
mercredi 27 janvier, en démissionnant. La logique politique et la « cohérence nécessaire » de
l’action gouvernementale, rappelée par M. Hollande, auraient dû entraîner, dès
la fin de l’année, le départ de la ministre. En restant, Mme Taubira
aurait été l’actrice d’un sketch politique surréaliste et pitoyable, en
tenant le rôle d’un témoin muet quand le premier ministre aurait défendu une
révision constitutionnelle dont elle ne pensait que du mal.
La démission de Mme Taubira a été présentée comme
une sorte de rupture conventionnelle où les deux parties se seraient séparées
d’un commun accord. Les mots tweetés par l’icône de la gauche – « parfois
résister c’est rester, parfois résister, c’est partir » –
plaident plutôt pour une vraie rupture, qui affaiblit un peu plus à gauche M.
Hollande. Après la sortie des écologistes en 2014, puis le renvoi d’Arnaud
Montebourg, suivi par Benoît Hamon et Aurélie Filippetti, il se retrouve
flanqué d’un gouvernement – qui n’est plus paritaire et où aucune femme ne
détient un poste régalien – certes désormais plus homogène et cohérent, mais de
plus en plus « vallsiste ». A l’exception de Ségolène Royal et
d’Emmanuel Macron, qui continueront à faire entendre leur musique singulière, plus
aucune tête ne sortira des rangs. Avec la nomination d’un très proche,
Jean-Jacques Urvoas, au ministère de la justice, et en attendant un
hypothétique remaniement, M. Valls a les coudées franches… mais une
majorité de plus en plus rétrécie.
Cette crise politique rend encore plus délicate
l’équation que devra résoudre M. Hollande s’il veut se représenter
en 2017. Si, grâce à un habile tour de passe-passe sur les mots, il fait
voter sa révision constitutionnelle, il n’en tirera aucun profit électoral à
droite, ni même au centre, et il aura brisé sa gauche. Le président a lié sa
candidature à une inversion de la courbe du chômage. Les mauvais chiffres
publiés mercredi – même si elle est deux fois moindre qu’en 2014, la
hausse atteint 90 000 chômeurs en un an – montrent que la partie est loin
d’être gagnée. La décomposition de la gauche, entretenue par les déçus du
hollandisme, fait renaître l’envie d’une primaire où certains rêvent de convier
Mme Taubira. Il faudra plus que de l’habileté à M. Hollande pour se
sortir de la mauvaise passe dans laquelle il s’est mis.
Un élu FN dérape au Conseil Régional. Etonnant, non? Nous ne répèterons pas sa saillie idiote et raciste de peur de nous rabaisser au niveau des feneux.
RépondreSupprimerMais et c'est important, il y aura des suites judiciaires.
Peu avant 23 heures, Gérald Darmanin, vice-président LR, annonce qu'il sera donné une suite juridique à cette déclaration, au vocabulaire "infâme et insupportable", au "relent colonial".
Il faut vraiment se débarrasser du FN. PAR TOUS LES MOYENS.
Pas une déclaration,un mot 10h05;il n'y aura pas condamnation si il y a des poursuites;encore beaucoup de bruit pour pas grand chose.
SupprimerCes fafs seront arrêtés un jour pou l'autre pour meurtres... on vous aura prévenus!
SupprimerCette gauche prépare le lit du fn.
RépondreSupprimerOn nous a bassiné avec Taubira et son refus de la déchéance de nationalité ,d'un futur remaniement,etc....
RépondreSupprimerAlors qu'il y tellement d'urgence en France: Emploi,santé,pouvoir d'achat,retraite,sécurité,migrants,
etc.....
L'enfumage permanent des gouvernants et des pouvoirs d'argent
fonctionne plein pot.
Bertrand,Bouchart deux nains en politique;ils disent tout et son contraire;Bertrand pas "calé",Bouchart "bien le bonjours Mme Bertrand";ces tristes personnages n'ont rien à envier à leurs prédécesseurs roses "caca" vu la merde laissée au CR,endettement et cadavres dans les tiroirs.
RépondreSupprimerLa décomposition a depuis longtemps commencé,ça commence à puer pour grand nombre de ces socialos planqués;les bobos gauchos ont du souci à se faire.
RépondreSupprimerAh ça ira,Hollande à la "lanterne" !
Un président incompétent qui voudrait du rab. Affligeant.
RépondreSupprimerAlertés il y a trois ans par l'association française UFAL et plusieurs députés qui réclamaient que l’officine catholique d’extrême droite ne soit plus autorisée à percevoir des fonds publics au titre de l’intérêt général, l’administration fiscale vient enfin de décider de priver Civitas, qui propage la haine et l'intolérance partout en France, de cette possibilité d’émettre des reçus permettant à ses donateurs une déduction partielle de leurs impôts, réservée aux associations d’intérêt général, ou d’utilité publique.
RépondreSupprimerUne mesure avec effet rétroactif, annonce d’ailleurs Alain Escada, président du groupuscule, sur un site d'intégristes, déplorant que l'Institut, victime d’un « complot républico-maçonnique », soit également menacé d'un redressement fiscal de 55000€ :
« Voilà un long moment que des organisations laïcistes associées au lobby LGBT, aux loges maçonniques et à des mouvements politiques de gauche et d’extrême gauche exigeaient de l’Etat que les dons faits à Civitas ne puissent plus être partiellement déductibles des impôts, déductibilité pourtant pratiquée par de très nombreuses associations de tous bords. Soulignons que les plaignants représentent des organisations qui, elles, ne bénéficient pas simplement de la déductibilité fiscale mais aussi et surtout de larges subventions prélevées sur l’argent versé par le contribuable sans le consentement de celui-ci.... L’Etat ne s’est pas contenté de donner gain de cause à ces organisations de l’anti-France, il veut nous serrer à la gorge et nous étrangler financièrement. Les 55.000 euros qu’il nous réclame vont mettre nos caisses à plat et nous dépouiller de nos moyens de fonctionnement. »
Aucun complot derrière cette victoire, assure l'Union des Familles Laïques, seulement le résultat d’une pétition qui alertait les services fiscaux et qui aboutit au respect des règles fiscales dont s’affranchissait en toute connaissance de cause Civitas. Il ne s’agit nullement d’une victoire de la « République maçonnique », mais de la République tout court, et des citoyens. L’UFAL se réjouit par conséquent de cette décision et salue le travail de l’administration fiscale. Nous avions lancé une pétition pour faire cesser cette forfaiture, Civitas ayant pour seul objet la lutte, parfois violente, contre la République.
Tout à fait d'accord avec l'UFAL !
SupprimerEt les dons aux mosquées,ainsi que les aides publiques!
SupprimerDe même pour le denier du culte qui est déductible !
SupprimerVous ne le dites pas, monsieur Alpern, mais je suppose que, dans votre esprit et sans arrière-pensée ( :-) " Votre phrase "De même pour le denier du culte qui est déductible", se complète par " et les dons aux Eglises protestantes et évangéliques, et à l'Eglise orthodoxe, et aux synagogues, et à l'Union bouddhiste de France " ?
SupprimerPar ailleurs, les cotisations syndicales donnent droit également à réduction d'impôt.
Et puis, les dons à la Fondation de France,à la Croix-Rouge et à bien d'autres organismes.
Tout cela est-il normal ?
Quand on donne, on donne ! sans espoir de réduction d'impôt, non ?
Bien sûr pour les dons à tous les cultes...
SupprimerPar contre, si l'Etat veut favoriser certains organismes au nom de l'intérêt général (la recherche notamment), la défiscalisation peut être une façon d'attirer de l'argent. Il est évident que l'on "donnera" plus si il y a possibilité fiscale.