mercredi 15.06.2011, 05:15 - La Voix du Nord
L'ambiance de l'interrogatoire a changé depuis que Guy Mollet a pris de plein fouet les attaques d'un Gérard Dalongeville qu'il protégeait obstinément depuis la veille. Groggy sur le coup, celui qui aura beaucoup fait pour l'image de Gérard Dalongeville au fil des pages de son Journal du pays devient rapidement remonté comme un coucou. Et lâche le morceau : « Pour ATS, je vais vous dire clairement les choses. En une ligne tout sera dit. Dalongeville m'a dit qu'il fallait vendre à tout prix et que je pouvais y aller, que je pouvais voyager, sous-entendant que la mairie couvrirait tous les voyages... Dalongeville m'avait ouvert les robinets ! » Et de défendre dans le même temps Claude Chopin « qui n'est qu'un fusible... qui agissait sous la pression de Dalongeville... Quand Dalongeville a senti le vent tourner, il a décidé d'utiliser l'âge avancé de M. Chopin pour se couvrir en lui faisant contre-signer des bons de commandes et des factures litigieuses ». Concernant Le Journal du pays et l'intermédiaire Sequoia, jouant l'interface entre G2M et les imprimeries, là aussi Guy Mollet affirme que Gérard Dalongeville avait un rôle actif : « C'est M. Dalongeville qui négociait tout. J'ai encore vu le mec de Sequoia sortir de son bureau il y a une semaine et demi. Dalongeville s'est bien foutu d'eux. La mairie a une dette très importante envers Sequoia, des impayés d'environ 40 000 E » Et de confirmer que le maire avait été également très impliqué dans les relations avec DIPI, une société belge d'impression dont les propriétaires sont les mêmes que Sequoia. Une société à laquelle la Ville d'Hénin-Beaumont s'est apparemment substituée à G2M pour régler une facture de 123 854,25 E de frais d'impression : « Encore une fois M. Dalongeville voulait conserver le journal qui constituait un superbe outil de communication. Pour cette raison, et de la même façon que pour Sequoia auparavant, Dalongeville a décidé de prendre à sa charge ce que G2M presse devait à DIPI. Je précise que c'est un proche du maire qui devait être parachuté à la tête du journal à la place de ma fille... »
Là où Guy Mollet est moins à l'aise, c'est à l'évocation d'une apparente extorsion de fonds au détriment d'un agent immobilier héninois qui a expliqué aux enquêteurs avoir été, à de nombreuses reprises, contraint de régler à Guy Mollet des sommes qui ne lui étaient pas dues, sur des projets immobiliers. « Devant vos pressions incessantes il a dû parfois vous faire des dons personnels à partir de son compte bancaire familial à l'aide de chèques dont le bénéficiaire était en blanc. C'est une somme d'environ plus de 45 000 E sur les années 2007 et 2008 que vous lui auriez extorquée ! » affirme l'officier de police.
« Pas de l'extorsion ! »
Sans troubler pour autant un Guy Mollet ne lâchant, cette fois-ci, pas le morceau : « Il me devait 40 000 E de commissions sur les ventes qu'il a réalisées et pour lesquelles j'avais amené les clients. Je lui ai demandé de payer ces commissions qu'il me devait. Ce n'était pas de l'extorsion. Je n'ai jamais fait pression sur lui. D'ailleurs je l'ai rencontré il y quinze jours et il voulait que je lui prête de l'argent ! » 5000 E provenant de cet agent immobilier héninois ont été repérés sur le compte luxembourgeois de M. Mollet et 30 000 E ont fini entre les mains d'un ami de Guy Mollet, concessionnaire automobile.
Là, l'Héninois se mélange les pinceaux, expliquant que l'agent immobilier avait acheté une voiture et que lui n'avait joué que les intermédiaires. Avant d'expliquer finalement qu'il devait de l'argent au concessionnaire que les 30 000E de l'agent immobilier ont servi à rembourser. Vous avez dit nébuleux?
PASCAL WALLART
À suivre
je profite de cette fin d'article -qui me remémore un peu plus ces années terribles qui ne s'effaceront jamais- pour remercier ceux qui m'ont fait confiance à juste titre, le très peu de personnes qui m'ont témoigné de leurs regrets d'avoir employé un certain langage ou eu certains agissements à mon égard.(ils se reconnaitront..)
RépondreSupprimerj'ai été, et par ricochet ma famille, trainé dans la boue, mon honneur a été volontairement sali, on a également sciemment porté atteinte à mon intégrité professionnelle : tout cela laisse énormément de traces, les plaies sont encore grandes ouvertes... j'informe certains d'entre vous qu'ils peuvent être fiers de leurs propos orduriers: victime de faits graves, je traine le poids de leur calomnie tous les jours.
leurs actions m'ont valu par exemple audits d'entreprise(rapports bons),contrôles fiscaux(nickel), commissions rogatoires(r a s bien sûr!)etc etc, en sus de mes témoignages et apports de documents variés en original...
je ne pense pas trahir le secret de la procédure à laquelle j'ai accès en intégralité en tant que partie civile, en disant que les plaignants dans ces affaires héninoises ne se comptent même pas sur les 5 doigts d'une main.
Alors, je propose à tous ces courageux anonymes, s'ils disposent d'éléments de nature à incriminer sérieusement tel ou tel comportement de les communiquer à la Justice, ou de créer leur propre blog sur une plate-forme hébergée en Russie par exemple, afin d'en informer le public.
Dans le cas contraire, qu'ils se taisent à jamais...
Mr Alpern, je vous avoue que je sature de lire toutes ces attaques gratuites et pour beaucoup infondées, et souhaite que leurs auteurs n'aient jamais d'autres clés que celles de leur porte d'entrée.
Bien à vous pour certains, bonne réflexion pour d'autres, et pour les restants, sachez que je m'inquiète vraiment pour votre santé mentale et ai néanmoins pitié de vous...
Quant à ceux qui m'ont trahi je leur oppose mon plus profond mépris.
Merci à Laurent Bocquet pour son témoignage.
RépondreSupprimerIl semble acquis aujourd'hui qu'il fut plutôt une victime qu'un protagoniste de l'affaire...
Il y a quelque temps déjà que les durs propos à son encontre, sur ce blog, ont disparu.