Lu sur le blog de 2 journalistes du Monde (présentation adaptée par AA)
Le baromètre quotidien réalisé par l'IFOP et Fiducial pour Paris Match a été réalisé juste après le premier grand meeting de campagne de François Hollande, organisé au Bourget (Seine-Saint-Denis) dimanche après-midi.
L'enquête permet de répondre à une question simple : le candidat socialiste bénéficie-t-il d'un effet "post-Bourget" dans les sondages ?
A première vue, la réponse est non : en termes d'intentions de vote, l'impact du meeting du Bourget, au vu de cette enquête, est nul.
Avec 27 % des intentions de vote au premier tour, François Hollande se situe exactement au même niveau aujourd'hui qu'il y a quelques jours. .
Le constat est le même pour le second tour. Si le second tour avait lieu ces jours-ci, le candidat socialiste continuerait à l'emporter largement face au président sortant, avec un score avoisinant les 56-57 %.
Mais les intentions de vote ne sont pas tout, et plusieurs indicateurs suggèrent que le meeting du Bourget a tout de même profité à M. Hollande.
Il s'agit d'abord du résultat à la question : "Qui, selon vous, remportera l'élection ?" Ici, les courbes marquent des inflexions assez nettes : hier encore, 33 % des personnes interrogées répondaient François Hollande. Aujourd'hui 38 % des sondés répondent que le candidat socialiste sera, selon eux, le prochain président de la République.
A l'inverse, la conviction selon laquelle le président sortant sera réélu le 6 mai a tendance à baisser. Aujourd'hui, ils ne sont que 20 % contre 23 à 25%. Autrement dit, de plus en plus de Français s'attendent à une victoire de M. Hollande et à une défaite de M. Sarkozy.
La réponse à cette question concernant "le pronostic de victoire" est intéressante. Elle peut suggérer deux choses. La première est que François Hollande a réussi son examen de passage en termes de "présidentialité". La seconde est que la capacité même de Nicolas Sarkozy à renverser la tendance est de plus en plus sujette à caution.
Le deuxième indicateur qui, pour M. Hollande, est plutôt rassurant, a pour objet la "sûreté du choix" des personnes interrogées.
L'évolution n'est pas flagrante, mais notable. Mi-janvier, 57-58 % des personnes interrogées assuraient qu'elles étaient certaines de leur choix. Aujourd'hui, 61 % répondent qu'elles ne changeront pas d'avis. Pour le candidat qui fait la course en tête, une telle évolution est évidemment rassurante ; pour les autres, elle ne peut qu'être jugée inquiétante.
Concernant M. Hollande, une chose, au moins, est certaine : sa prestation du Bourget n'a pas troublé les électeurs au point de faire monter, parmi eux, la proportion des hésitants. Au contraire : le sens de la courbe tend à suggérer que certains parmi ceux qui étaient jusque-là indécis le sont moins aujourd'hui.
Tous ces chiffres demandent bien sûr à être confirmés. Le meeting du Bourget n'était, pour François Hollande, que le premier acte d'une semaine politique marquée par deux autres rendez-vous : la présentation de son projet, jeudi 26 janvier en fin de matinée, et l'explicitation de celui-ci, le soir-même, dans l'émission "Des paroles et des actes" sur France 2. Ce n'est qu'au terme de cette séquence qu'il sera vraiment possible de mesurer les effets, dans les sondages, de cette nouvelle étape de la campagne du candidat socialiste.
A ce stade, il faut donc rester prudent. Une chose est sûre : le candidat socialiste n'a pas décroché dans les intentions de vote.
Faut-il déduire pour autant de la stabilité des courbes que l'impact de ce grand rendez-vous médiatique a été nul ?
Les indicateurs suggérant un effet positif du meeting du Bourget sur l'image de François Hollande auront-ils un impact sur des intentions de vote qui, pour l'instant, restent d'une grande stabilité ? Un peu de patience est nécessaire : ce n'est que la semaine prochaine, passée l'actuelle séquence très médiatique du candidat socialiste, que la réponse à cette question aura vraiment du sens.
Les indicateurs suggérant un effet positif du meeting du Bourget sur l'image de François Hollande auront-ils un impact sur des intentions de vote qui, pour l'instant, restent d'une grande stabilité ? Un peu de patience est nécessaire : ce n'est que la semaine prochaine, passée l'actuelle séquence très médiatique du candidat socialiste, que la réponse à cette question aura vraiment du sens.
Thomas Wieder
les obamas boys au qg de francois hollande
RépondreSupprimerpour formation lu dans le parisien hier