La vérité aura mis près de dix-huit ans à surgir, mais elle a une très grande portée historique et diplomatique. Car cette fois, elle n'est pas d'ordre politique mais scientifique : l'expertise menée à Kigali par le juge français Marc Trévidic établit que les tirs qui, le 6 avril 1994, ont abattu le Falcon 50 du président rwandais Juvénal Habyarimana sont partis du camp militaire de Kanombé, tenu par l'armée officielle, censée protéger le chef de l'Etat.
L'enquête établit donc que ce sont les extrémistes hutu qui ont assassiné le président Habyarimana parce qu'il venait d'accepter un partage du pouvoir avec les Tutsi. Et non par des combattants tutsi proches de l'actuel président Paul Kagamé, en guerre contre le régime Habyarimana, comme le juge Jean-Louis Bruguière, prédécesseur de M. Trévidic, l'avait affirmé en 2006 sans jamais avoir enquêté sur le terrain. A l'époque, ses conclusions avaient conduit le Rwanda à rompre ses relations diplomatiques avec la France.
Or cette vérité n'est pas seulement balistique : elle révèle une réalité historique qui établit le mécanisme terrible qui, cent jours durant, a conduit à la mort 800 000 Rwandais, essentiellement tutsi, mais aussi hutu modérés.
Elle montre que l'attentat contre l'avion présidentiel, qui fut le point de départ mais non la cause d'un génocide préparé de longue date, s'inscrit dans une stratégie de la terreur de la part des extrémistes hutu. Il s'agissait de provoquer une situation de chaos propice à la perpétration du massacre planifié et systématique des Tutsi et des opposants hutu. De fait, les tueries ont démarré immédiatement après le crash.
L'expertise judiciaire anéantit ainsi la thèse défendue notamment par le juge Bruguière et le journaliste Pierre Péan, selon laquelle les soldats rebelles tutsi venus d'Ouganda et conduits par Paul Kagamé auraient, pour s'emparer du pouvoir, provoqué sciemment le génocide de leur propre peuple, les Tutsi de l'intérieur. L'enquête biaisée du juge Bruguière a failli aboutir non seulement à un terrifiant fiasco judiciaire, mais à une conclusion négationniste : le génocide des Tutsi aurait été organisé… par ceux-là mêmes qui allaient en être les victimes.
Parce qu'elle dérange beaucoup de monde, cette vérité a mis longtemps à être établie. Elle ne gêne pas tellement la France de Nicolas Sarkozy, qui a renoué avec le régime de Paul Kagamé et qui, à Kigali, a reconnu les "graves erreurs d'appréciation" de Paris. Mais plutôt la France de la cohabitation Mitterrand-Balladur, qui a soutenu jusqu'au bout le régime Habyarimana, et celle d'une armée tricolore qui, longtemps, a approvisionné et entraîné les militaires rwandais, dont certains allaient participer au génocide.
S'il a lieu un jour, le procès aux assises du crash de 1994 ne devra pas évacuer ces responsabilités. La vérité sur le génocide rwandais doit continuer à être recherchée indépendamment de la très inquiétante dérive autoritaire de l'actuel régime de Paul Kagamé. Car, avec le génocide, il s'agit d'une tragédie historique.
sur son blog l'ar s'acherne un peu plus chaque jour a demontrer qu'ils ni sont pour rien ds le retablissement des finances puisque l'ameliration correspond aux decisions du prefet !
RépondreSupprimerJ'invite chaque élu, chaque adjoint de cette municipalité à avoir l'intelligence et la conscience de se retirer prestement pendant qu'il est encore temps afin de se prémunir de la honte imminente, de sauver son honneur, pouvoir rester à hénin après mandat, et soulager ainsi sa conscience car ce n'est pas quand on a du chocolat plein la bouche qu'il faudra nier farouchement avoir croquer à pleines dents dans le gâteau !!!
RépondreSupprimerA part la technique FN de jouer la carte du populisme absolu que font-il aujourd'hui pour les héninois ?? En laissant le champs libre à cette municipalité en attendant une chute prématuré avec l'abandon de Monsieur Binaisse ou en attendant sagement 2014 ?
Après tout chers héninois, malgré les scandales ou notre ancien Maire passerait pour un nain de jardin, qui se souvient avoir reçu un tract de l'opposition municipale ? Pourtant nous en étions innondés sous la mandat de Monsieur Dalongeville ? A qui profite ce silence soudain ??
Pourquoi cette soudaine décontraction du Fn bien éloignée de la vie locale en ne dénonçant plus aucun scandale et pourtant ils sont légions ! les derniers conseils municipaux ne sont même plus filmés... Ou sont les caricatures de notre barbu ? Ou sont les dessins ou la population était assimilé à des petits moutons...
Je me demande si la population héninoise n'a tout simplement pas changer les bergers (en 2009) et que les renards en profitent pour se lécher les babines.... avec la collaboration à peine dissimulé de certains bergers... certains cafés, certains restaurants, certains portables (compendre photos et vidéos gênantes) s'en font le rapporteur...