Médiapart, 21 février 2012 Par Marine Turchi
Les 10 et 11 septembre 2011, la journaliste Claire Checcaglini était aux universités d'été du Front national, à Nice. Comme de nombreux journalistes. A la différence qu'elle était de l'autre côté. De celui des militants frontistes. Celui de la soirée de gala à huis clos. Celui d'où rien ne doit sortir. C'est en fait durant huit mois, de mai 2011 à janvier 2012, que cette journaliste a infiltré le Front national et gravi les échelons du parti. «Puisque le Front avance masqué, j’avancerai masquée moi aussi», dit-elle. Elle s'appelait Gabrielle Picard, nouvelle adhérente venue «pour Marine». Une immersion pour rendre compte de ce que le parti de Marine Le Pen ne laisse pas voir. Ce que les médias ne parviennent pas forcément à raconter.
L'exercice n'est pas nouveau. La journaliste Anne Tristan l'avait initié en 1987 : elle avait adhéré au FN en se faisant passer pendant six mois pour une chômeuse, dans les quartiers Nord de Marseille (lire notre onglet «Prolonger»). Claire Checcaglini n'a pas choisi une cité, mais Neuilly et les Hauts-de-Seine (92). C'est un département hétéroclite où quartiers bourgeois et populaires coexistent. Et c'est le troisième département de France en nombre d'adhésions frontistes (plus de 700, selon les chiffres internes du FN).
Son objectif ? Aller voir ce que dissimule la «dédiabolisation» du parti, ce «nouveau FN» affiché par Marine Le Pen. Le Front national a-t-il changé ? Qui sont ses militants et cadres ? Pourquoi adhèrent-ils ? Qu'est-ce qui les lie ? Pendant huit mois, elle a laissé traîner ses oreilles et parfois son micro. Ce témoignage livre une radiographie des militants frontistes d'aujourd'hui : si l'électorat de Marine Le Pen s'est élargi, sa base militante, elle, n'a pas changé. Une évidence, diront certains ? Encore fallait-il le démontrer.
On découvre surtout, dans la pratique, la stratégie de ce «nouveau FN». Un parti qui, pour arriver au pouvoir, nettoie la vitrine et remise ses personnages et propos sulfureux dans l'arrière-boutique. Un parti où l'on peut tout dire et tout faire, tant que rien n'est public. Où un membre du comité central – et candidat aux législatives – peut écrire ceci http://www.les4verites.com/Contre-l-islamisation-la-methode-forte-2934.html
«Nous sommes en campagne...», avertit d'ailleurs la vice-présidente du FN dans un mail destiné à freiner les ardeurs de l'un de ses responsables sur «l'islamisation».
Ce sont ces huit mois qu'elle raconte dans Bienvenue au Front – Journal d'une infiltrée, livre publié le 27 février aux éditions Jacob-Duvernet.
Vous auriez du écouter le dernier journal de bord de JMLP quand il fait référence aux aventures érotiques de cette jeune femme"infiltrée" pédalant dans la choucroute avec l'intervention de Ménard car elle même ne comprend même pas ce qu'elle a écrit !
RépondreSupprimerCliquez sur le speudo et écoutez.
avec hollande certains contribuables vont s expatrier
RépondreSupprimerJMLP est particulièrement grossier, ce qui n'étonnera peronne. D'autre part je trouve que la journaliste est très claire dans ce qu'elle dit et Ménard, comme à son habitude, particulièrement borné.
RépondreSupprimerVotre démonstration est loupée. Mais personne ne peut être étonnée de cette réaction car le livre démontre bien que la soit-disant banalisation du FN sert à aller à la pêche aux électeurs...Probablement que non seulement ces derniers sont floués, mais aussi des adhérents et des sympathisants...
Ce livre et votre commentaire me confortent dans l'idée que la FN est toujours ce même parti, rétrograde et raciste...
GB a répondu à EB sur le blog de l ' AR. 1 partout , balle au centre
RépondreSupprimerMonsieur ALPERN,
RépondreSupprimerJe suis Gisèle l'une des victimes de la Mairie et je pèse mes mots...
Je voulais vous remercier pour votre soutien, pour tout ce que vous avez fait pour moi par humanité car vous avez avec la presse était précursseur d'un élan de générosité et de sympathie qui ne peut que me réconcilier avec la vie et me permettre de croire à nouveau en l'humain.
Je n'ai toujours pas le chauffage mais la chaleur humaine me donne l'énergie de me battre pour vivre ou au moins survivre...
je travaillais avec la fierté du devoir accompli puis je me suis sentie abandonnée et trahie alors que j'ai tant donné pour cette mairie parfois au détriment de ma famille en accompagnant nos adolescents à l'étranger ou en camping.
J'ai été traité de menteuse, j'ai été humilié, j'ai cru mourir Monsieur Alpern et je voulais en finir en abandonnant mes proches non par lâcheté mais par fatigue morale, par ma descente en enfer
Je suis déçue que Monsieur le Maire n'est pas pu me consacrer depuis la parution dans le journal une seconde de son si précieux temps semble t'il. Maintenant mon domicile lui restera fermée (par mes proches) car il n'est plus question qu'il me fasse RISETTE ! Voyez Monsieur Alpern, même dans la douleur je serai solidaire de mes collègues en Mairie !
Maintenant je veux démentir un point important pour une question de moralité !
Le maire m'a reçu en présence de Monsieur GOBERT et une syndicaliste en présence de CD et VR de la DRH (à la demande du maire) vers janvier 2011 de mémoire... je suis scandalisée et même horrifiée de lire qu'il ne connaissait pas ma situation...
A chacun sa morale moi j'ai la mienne (et j'ai les preuves de ce que j'avance il n'y a aucun problème pour moi)
Gisèle D.
l'intolerance mene a la barbarie, le FN devrait s'en inspirer.
RépondreSupprimerJe pense qu'il n'y a pas le bien et le mal ni de monstres mais des hommes qui commettent des actes monstrueux, j'invite les lecteurs a refléchir aux conséquences de certaines idées ( style ce connard de menard)
Votre démonstration est loupée.
RépondreSupprimerQuand savez-vous,à moins de penser pour les autres,comme la gauche aime à faire, parler et penser à la troisième personne "on".
Quant à lire des grossièretés inutile de lire Le Pen suffit de venir sur votre blog
Votre situation a touché beaucoup de monde et votre message de ce jour aura le même effet.
RépondreSupprimerIl est incompréhensible que vous ayez été traitée de la sorte...
Courage!
Le message de Gisèle m'a beaucoup touché. En ce sens que moi aussi bien que n'étant pas dans sa situation extrême je me sens trahie par cette municipalité. Elle a tout a fait raison lorsqu'elle dit s'être sentie abandonnée...et non soutenue. Qu'elle ne se sente surtout pas seule car beaucoup en mairie souffrent sans en faire part à quiconque ce qui peut aussi mener à la dépression. Je souhaite à Gisèle de continuer à se battre et de ne pas abandonner. Sa cause en vaut la peine. Et qu'elle se dise qu'elle vaut plus que certains actuellement...
RépondreSupprimerPour ce qui est du livre de GD, alors la pour l'avoir feuilleter en librairie je peux dire qu'il y a certaines incohérences dans son récit. Il semble se donner le bon rôle. Apparemment, à travers les pages feuilletées il est entré en politique comme l'agneau innocent... ? Il y a quelques vérités certes mais qui ont été révélées par la presse donc rien de nouveau sous le soleil à part peut-être les histoires d'alcôves dont tout le monde se fiche. Un passage m'a hérissé les poils : "J'aime ma ville" et bien cela s'est vu... Nous en avons fait la triste constatation. A tous ceux qui ont acheté ce livre, posez vous cette question, si vous étiez à sa place croyez vous que vous auriez à l'heure actuelle un travail car c'est ce qu'il a...Moralité : il continu d'être celui qu'il a toujours : un manipulateur qui retourne les choses à son avantage et dieu qu'il le fait bien!
Je suis déçue que Monsieur le Maire n'est pas pu me consacrer depuis la parution dans le journal une seconde de son si précieux temps semble t'il
RépondreSupprimerTrop occupé avec la mante religieuse sans doute, ex modem reconvertie au PS depuis peu .