mercredi 3 octobre 2012

Douze ans de descente en enfer du PS héninois: en avion-taxi, tous les chemins mènent à Léon.

Janvier 2009… Cette période habituellement propice aux bonnes résolutions passe pour le moins au-dessus de la tête de Gérard Dalongeville. Qui a bien compris que
cette année ne lui sourira pas autant que la précédente, même si, alors qu’il sait désormais que la brigade financière ne le lâchera pas, il n’en continue pas moins à mener ses affaires en toute absence de transparence. Néanmoins, afin de ne pas s’exposer inutilement en cette période de grande fragilité, le maire d’Hénin-Beaumont prend la décision d’annuler la cérémonie des voeux municipaux. Officiellement pour des raisons d’économies budgétaires… Ce qui en fera rire plus d’un ! D’autant que la CRC, dans le cadre de son examen de gestion, vient d’adresser au maire un questionnaire qui a la forme d’un réquisitoire accablant quant aux pratiques et dérapages héninois. Les questions des magistrats fusent tous azimuts sur les thématiques sensibles : tarifs des pompes funèbres municipales, disparition mystérieuse d’un legs, multiplication des marchés à procédure adaptée qui explosent les seuils légaux, relations troubles avec l’ex-Journal du pays, travaux indûment effectués au Cèdre bleu… et bien évidemment le devenir de la résidence de Léon.
Car, en ce début janvier, le procureur de la République de Béthune s’intéresse de très très près à cette ancienne résidence de vacances héninoise. Un ancien bijou de famille
remontant aux années Piette que Gérard Dalongeville a choisi délibérément de laisser végéter, jusqu’à ce que le bâtiment devienne insalubre et même squatté. Jusqu’à devenir un problème sécuritaire dans cette petite ville des Landes dont le maire multipliera les courriers appelant à la raison son collègue héninois. En vain. Car, en fin de mandat, le site est devenu un enjeu marchand pour Gérard Dalongeville qui donne carte blanche à son ami Guy Mollet pour « réaliser » la meilleure vente possible. Un « deal » qui débouchera sur la fameuse affaire des avionstaxis…
En 2006, plus de 101 000 € provenant des deniers municipaux seront dilapidés au fil de vingt vols en avions-taxis. Une affaire pour laquelle 16 mandats municipaux émis seront, quelques années plus tard, jugés comme fictifs par les juges de la CRC, MM. Dalongeville, Chopin (en tant qu’adjoint aux finances) et Mollet étant solidairement condamnés au remboursement de cette somme indûment extraite des fonds municipaux. En ce mois de janvier 2009, donc, un brigadier de la police municipale
de Léon est donc mandaté par la procureur de la République de Béthune pour confirmer qu’« une entreprise est bien venue vider la totalité des matériels de la résidence (meubles lavabo, bidets, toilettes, éviers en inox, matériel de cuisine) ainsi que le matériel industriel des cuisines de la résidence. » Que tout cela s’est fait sans que la mairie de Léon n’en ait été averti et qu’« aucune entreprise n’est présente sur ce site pour effectuer une prestation de gardiennage. » Un peu embêtant pour la mairie d’Hénin, tout cela, puisque les enquêteurs sont en possession de cinq factures
d’une société de surveillance toulousaine chiffrant à plus de 90 000 € la surveillance du site de Léon (même si, devant les enquêteurs, les responsables de la société expliqueront que les prestations ont été finalement annulées et transformées en… avoirs).
Mais le plus croquignolet est sans doute le témoignage du maire de Léon expliquant avoir été approché dans le cadre de la vente de la résidence appartenant à la Ville
d’Hénin-Beaumont « par une personne s’étant présentée comme médiateur de la République ». Lorsque les policiers lui citent plusieurs noms, il finit par s’arrêter sur le
nom qu’il reconnaît : celui de Guy Mollet !

PASCAL WALLART

AA:- voir en parallèle: http://alpernalain.blogspot.fr/2009/01/la-voix-du-nord-ce-jour-etencore.html

- d'autre part, c'est à la mi-janvier 2009, que je proposais, dans un café héninois, à Daniel Duquenne et Georges Bouquillon (en présence de Eugène Binaisse) de démissionner pour entraîner de nouvelles élections (j'ai résumé l'argumentation et les modalités dans: http://alpernalain.blogspot.fr/2009/01/scnarios-hnibeaumontois.html). Les 2 premiers, élus, n'étaient pas chauds, le troisième, non élu, était d'accord sur le scénario. J'avais promis de contacter David Noël et Pierre Ferrari qui me paraissaient les seuls susceptibles d'y adhérer: malheureusement, l'un comme l'autre pensait qu'il était plus efficace de continuer le combat de l'intérieur; de plus, ils pensaient que les autres ne suivraient pas...J'avais mis en avant le courage qu'on leur reconnaitrait d'avoir su démissionner hors pression que l'on pressentait...Las!
C'est cette stratégie qui fut, pourtant, utilisée quelques mois plus tard, la veille de la révocation du maire. Et là, tout le monde suivit, sauf, bien sûr, les colistiers fidèles de Dalongeville et le Front National, complètement à côté de la plaque...

3 commentaires:

  1. "....disparition mystérieuse d’un legs....".Ceci méritait de la part de PW quelques lignes d'explications...

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  2. A 7H22: voir des explications dans:
    http://alpernalain.blogspot.fr/2009/05/pele-mele-heninois5.html

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  3. Ah les pompes funèbres!Je reste
    persuadé que pas mal de cadavres
    pourraient être retrouvés si on
    prenait soin de réexaminer les
    dossiers qu'on a enterrés un peu
    vite.Comment ça ils ont disparu!!??
    Dans les cambriolages des archives!
    Bizarre,bizarre,moi j'ai dit bizarre,
    comme c'est bizarre,hein éloi?

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