Au paradis des poètes...

Ils étaient tous là pour l'accueillir. L'un des leurs venait de les rejoindre et ils avaient chaud au coeur...

Jean Ferrat les regarda un par un et il se mit à penser que "s'il avait aimé à en perdre la raison", l'amitié serait là, dorénavant, bien présente.

Georges Brassens, qui avait lu dans ses pensées, le prit, malgré sa légendaire timidité, dans ses bras et lui murmura: "Les copains, d'abord".

Gilbert Bécaud qui le voyait un peu désemparé, le rassura en lui disant qu'il s'étaient tous posé la même question, en arrivant: "Et maintenant que vais-je faire? Que sera ma vie?".

Même Jacques Brel, tout attendri, s'exclama: "J'attendais Madeleine" mais Jean est là maintenant, qu'importe!

Seul dans son coin, Léo Ferré psalmaudait: "Avec le temps, tout s'en va..."

Mais Barbara, qui avait compris la situation, vint vers lui et lui susurra à l'oreille: "Il pleut sur Nantes" mais ici, pour les poètes, il fera éternellement beau!

Charles Trénet le prit par le bras, et lui confirma: Tu vois, Jean, ici "Je chante Je chante soir et matin"

Emu aux larmes par un tel accueil, Jean les remercia:" Que ce soit dimanche ou lundi, Soir ou matin minuit midi...Nous dormirons ensemble".