dimanche 21 mars 2010

Six pistes contre le déclin de la biodiversité (2) Le Monde 19/2/2010

Produire autrement

L'agriculture intensive, fondée sur l'utilisation massive de la chimie, la spécialisation des cultures, et la destruction des obstacles au passage des machines agricoles, est l'une des principales causes de l'érosion de la biodiversité. Mais l'agriculture n'est pas forcément l'ennemie des espèces sauvages. Elle a toujours besoin des organismes présents dans le sol, qui garantissent sa fertilité, et des insectes auxiliaires qui assurent la pollinisation des cultures. Certaines pratiques agricoles, qui peu à peu gagnent du terrain, permettent à la nature de prospérer.
L'agriculture biologique, qui se passe de produits chimiques de synthèse, en est un exemple. Mais d'autres techniques sont favorables à la faune sauvage, comme l'implantation ou la préservation de haies, d'arbres isolés, de mares, de bandes enherbées près des cours d'eau. Les prairies permanentes, les cultures sans labour et la couverture des sols en hiver préservent la faune du sol. Certaines de ces pratiques sont subventionnées par les pouvoirs publics.
Des agriculteurs les mettent également en œuvre dans le cadre de leur groupement professionnel. La branche française de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a recensé en France, une cinquantaine de signes de qualité (AOC, labels, marques collectives) qui intègrent la protection de la biodiversité dans leur cahier des charges.

Economiser l'espace

Construire compact pour limiter l'étalement urbain: élus et urbanistes conviennent qu'il est urgent de stopper le grignotage des zones naturelles, après des décennies de mitage du territoire par la maison individuelle. Densifier les quartiers existants, privilégier le logement collectif, ne s'étendre qu'en lisière des zones bâties… Telles sont les nouvelles règles de l'urbanisme durable.
Parallèlement, s'est imposé le souci de développer la nature à l'intérieur même des villes, où peut s'épanouir une biodiversité inattendue. On trouve à Paris 23 espèces d'escargots, 174 d'oiseaux, une dizaine d'amphibiens. Protéger cet écosystème a un double intérêt. Éducatif, d'abord : dans un monde de citadins, c'est la meilleure entrée pour sensibiliser les enfants comme les décideurs. Physique, ensuite. Les espaces verts aident à lutter contre les îlots de chaleur urbains, or un véritable écosystème peut aider à l'autorégulation de ces espaces naturels à l'entretien coûteux.
La recette : développer les parcs et laisser proliférer une biodiversité informelle en évitant partout les pesticides et les coupes au cordeau, en végétalisant les toitures. Mais aussi permettre aux espèces de circuler et de traverser la barrière de la ville en reliant ces espaces verts par des corridors naturels. Une politique menée de façon exemplaire par Curitiba, au Brésil. En Europe, Nantes, Genève, Berlin ou Bruxelles font figure de modèles.

Sensibiliser

En 2007, le Centre pour la conservation biologique de Tayna, en République démocratique du Congo, a livré sa première promotion de diplômés. Cinquante étudiants formés aux enjeux de la préservation de la forêt tropicale et de la faune sauvage. Ailleurs en Afrique, la campagne "Planter 1 milliard d'arbres" a suscité des actions de sensibilisation à l'environnement dans les écoles primaires.
L'éducation est une des principales armes pour convaincre de l'importance de préserver la biodiversité. Jusqu'à présent, les écoles du monde entier n'ont pas été au rendez-vous. Bien souvent, l'implication se limite à dispenser quelques heures d'enseignement sur la protection de la nature dans les classes du primaire.
Consciente de l'enjeu, l'Unesco prépare un manuel universel qui donnerait les bases en des termes simples des enjeux que représente la biodiversité pour l'avenir de la planète. L'ambition est aussi de montrer à travers des exemples concrets puisés dans toutes les régions du monde, que le recul de la nature est un phénomène universel. Ce manuel, destiné à être traduit dans différentes langues pour s'insérer dans les politiques d'éducation du primaire, devrait être présenté en octobre prochain lors de la conférence de la Convention sur la diversité biologique à Nagoya (Japon).

8 commentaires:

  1. Y EN A MARRE DU VERT PRES DU PLAN D EAU: NOUS ON VEUT DE LA PRAIRIE AVEC BEAUCOUP DE FLEURS sign� LES ABEILLES

    RépondreSupprimer
  2. lu sur le blog de l'AR ce matin:
    "Suite au sujet du modem sur le tramway vous avez raison madame coget les héninois ont fait leurs choix 162 personnes vos sueurs neuves nièces marie voici votre électorat même pas les parents d'élèves de votre école .vous ne représentez rien de l'air.aujourd'hui jour d'électionou le front national pourrez gagner comme la semaine derniére tous les bureaux de votes votre principal soucis reste un siége a la commission tramway.vous avez raison madame coget nous ne sommes pas du même monde je constate que votremonbrille reste toujours le centre de votre monde

    Rédigé par: doudou | 21 mars 2010 à 08:10 "

    une chose est certaine, doudou ferait bien d'y retourner à l'école... problème de lecture, de compréhension, de syntaxe et de rédaction, sans parler de l'orthographe... ya du boulot doudou, va vite chercher ton cartable et en avant !!!

    RépondreSupprimer
  3. Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire.
    A.Einstein

    RépondreSupprimer
  4. en matière de biodiversité il s'agit d'être glocal :
    penser globalement : la disparition d'espèces aux antipodes nous importe tous
    agir localement : au quotidien nous pouvons agir
    t et m

    RépondreSupprimer
  5. Etre ignorant de son ignorance est la maladie de l'ignorant.

    Je vous rassure ce n'est pas M.Bouquillon qui l'a dit !

    RépondreSupprimer
  6. recherche un expert en informatique pour débloquer le blog de l'AR !

    RépondreSupprimer
  7. L'éducation !
    Tout est dit avec ce mot, la sauvegarde de la biodiversité, des espèces, de notre planète comme pour la propreté d'ailleurs passe par l'éducation ...
    Chacun peut aider la faune et la flore en créant une biodiversité dans son jardin, en y plantant des arbres et des fleurs, ou en y créant une mare par exemple mais surtout en n'y mettant pas de désherbant ou autres engrais chimiques car contrairement à ce que l'on pense, c'est le particulier le premier pollueur avec son jardin mais c'est aussi lui qui à le moyen très simple de recréer une biodiversité locale qui feront autant de corridors biologiques.
    Si vous voulez de l'aide, des renseignements et simplement vous informer, Rapprochez vous de l'association "La chaîne des terrils" à Loos en gohelle et vous verrez le travail formidable que font ces personnes.(je ne parle pas de vous Alain, car vous connaissez déjà très bien)
    La biodiversité et la sauvegarde de l'environnement ne se passent pas seulement au Congo, au Tibet ou dans la forêt Amazonienne mais aussi chez vous.
    Il n'y a pas de petits gestes quand nous sommes des millions à les faire ...

    RépondreSupprimer
  8. CET APRES MIDI JE SUIS ALLE FAIRE UN PETIT TOUR VERS LE PARC DES ILES. SURPRISE! UN PANNEAU A L ANGLE DE LA RUE ROBERT SALE ET BD LETERME SUR LEQUEL EST INSCRIT CHAUSSEE DEFORMEE????? IL ETAIT TEMPS PRESQUE ARRIVE A ROUVROY. JE VOUS CONSEILLE MR L ADJOINT AUX FUTURS TRAVAUX ET M 206, LA POSE DE CE TYPE D INFORMATION ROUTIERE SUR TOUS LES PANNEAUX AUX ENTREES DE LA VILLE D HENIN BEAUMONT

    RépondreSupprimer