Eva Joly, candidate Europe Ecologie-Les Verts (-EE-LV) à l'élection présidentielle, a dénoncé, vendredi 30 septembre, "la volonté du pouvoir de mettre un couvercle sur les affaires".
Selon l'ex-magistrat, cette volonté "remonte à loin", avec notamment l'annonce par Nicolas Sarkozy, en janvier 2009, de supprimer le juge d'instruction. "La seule raison" de le supprimer, "c'est l'affaire Karachi", a-t-elle dit. "Depuis le début de son quinquennat, il a voulu empêcher que ce dossier sorte" mais "les magistrats indépendants sont très déterminés et [le chef de l'Etat] n'arrive pas à étouffer les affaires malgré son désir."
Que Brice Hortefeux, qui s'est expliqué vendredi pendant près de trois heures devant la police, "soit entendu, me paraît dans la logique des choses", car "il a été pris en flagrant délit de viol du secret de l'instruction et il en répond!", a lancé Eva Joly.
Pour la candidate, "toutes les élections présidentielles depuis quinze ans sont bidouillées en ce qui concerne les financements". Il faut donc, selon elle, "renforcer le pouvoir de la commission des comptes de campagne pour intervenir en temps réel et pas a posteriori". Un texte devrait bientôt être déposé au Parlement par les élus EE-LV, a-t-elle dit, soulignant le "devoir d'exemplarité" des politiques.
Quant à la probable mise en examen du procureur de Nanterre, Philippe Courroye, dans l'affaire Bettencourt, l'eurodéputée a rappelé avoir "dénoncé depuis le début le fait qu'il ne jouait pas le rôle du procureur. Il avait choisi son camp, il était l'homme du président et son objectif était d'empêcher le dossier de sortir".
AFP et le Monde 30/9/2011
AA: Faisons confiance à Eva Joly: elle sait de quoi elle parle...
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