Les positions changeantes de Nicolas Sarkozy sur l'intervention au Mali
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"Que fait-on là-bas ? Sinon soutenir des putschistes et tenter de contrôler un territoire trois fois grand comme la France avec 4 000 hommes ? La règle, c'est qu'on ne va jamais dans un pays qui n'a pas de gouvernement." La charge est signée Nicolas Sarkozy ; elle est rapportée par l'hebdomadaire Valeurs actuelles. Elle est d'autant plus sévère qu'elle vient rompre une tradition républicaine, qui veut qu'on ne critique pas son successeur à la tête de l'Etat, surtout sur les questions internationales.
Cette position sur la guerre au Mali apparaît comme extrêmement difficile à tenir. Le propos, malvenu alors qu'un quatrième soldat français vient de mourir en opération, a suscité de nombreuses critiques quant au manque de réserve de l'ex-chef de l'Etat. Et ce, y compris dans le propre camp de M. Sarkozy, comme le relevait le Journal du dimanche (AA; les proches collaborateurs de NS se sont déclarés surpris que l'entretien discret soit devenu un interview, alors qu'il était prévu que l'ex-président reste silencieux jusqu'aux municipales. Il semblerait que soit le conseiller spécial, Patrick Buisson, inspirateur de la droitisation de la fin de campagne de N. Sarkozy, qui soit intervenu auprès de "Valeurs actuelles" pour que les confidences sarkoziennes fassent la une...) .
Mais au-delà de l'aspect purement politique, les propos même de Nicolas Sarkozy sont en contradiction avec ceux qu'ils pouvait tenir lorsqu'il était encore président de la République et donc, à ce titre, chef des armées (AA: non seulement, c'est un adepte de "ne fais pas ce que je fais", mais c'est un impatient et qui n'a qu'une idée en tête: prendre sa revanche). Les troubles au Mali ont commencé alors que Nicolas Sarkozy était toujours à l'Elysée ; il a donc eu l'occasion de s'exprimer sur le sujet en tant que chef de l'Etat. "Il faut tout faire pour éviter la constitution d'un Etat terroriste ou islamique au cœur du Sahel", reconnaissait ainsi le président Sarkozy le 14 avril 2012, estimant nécessaire de "travailler avec les Touaregs", qui peuplent le nord du pays et ont constitué un Etat rebelle, ensuite infiltré par les islamistes d'Al-Qaida au Maghreb islamique.
"ENTRAVER L'ÉTABLISSEMENT D'UN ÉTAT NARCOTERRORISTE"
S'il se disait opposé à une intervention directe de la France, estimant que les Etats africains devaient être capables de régler la situation, il ajoutait : "La France est prête à aider mais elle ne peut pas être leader pour un certain nombre de raisons qui appartiennent d'ailleurs à l'histoire coloniale de la France à cet endroit du monde." Même chose lors du débat d'entre-deux-tours : "La France est l'ancien pays colonial, donc la France ne peut pas intervenir directement. La France ne peut intervenir qu'en soutien avec ces pays. Mais il faut pousser ces pays – Algérie, Niger, Mali, Mauritanie, Sénégal – à travailler ensemble, et que la France et d'autres pays les aident matériellement et techniquement", disait alors M. Sarkozy.
Des positions qui ne sont pas sans rappeler celle du président Hollande. "La France n'interviendra pas au Mali, elle ne peut pas intervenir à la place des Africains", martelait le chef de l'Etat, alors que se profilait, à long terme, l'envoi de troupes africaines sur le sol malien. Mais en janvier, la probable avancée des islamistes vers le Sud et la capitale Bamako a contraint l'actuel chef de l'Etat à changer d'avis. Une position qui a été saluée par l'opposition. Jean-François Copé, pour ne citer que lui, soutenait l'intervention au nom de l'urgence qu'il y avait à "entraver l'établissement d'un Etat narcoterroriste". AA: La volonté de Copé de prendre le parti en vue de 2017, le désistement de Fillon pour la mairie de Paris afin de mieux rebondir, cette guerre maintenant larvée à l'UMP, tout cela aurait dû inciter Sarkozy à se taire. D'autant plus que si Hollande se plante, le tapis rouge lui aurait été déroulé...Mais cet homme est le contraire d'un sage et ne mérite aucunement d'exercer la fonction de Président de la République....
Drogue, fanatisme, terrorisme : la situation au Sahel est complexe et les enjeux dépassent largement les frontières des Etats. Il existe d'ailleurs une concomitance, si ce n'est un lien de causalité, avec la fin du régime de Kadhafi, en Libye. En effet, de nombreux rebelles touareg de la région de l'Azawad ont fui la Libye pendant la guerre qui opposait le "guide" libyen aux rebelles, aidés par l'opération militaire de l'OTAN. Une opération dont Nicolas Sarkozy a revendiqué la paternité, alors même que l'Etat libyen, miné par la guerre civile, n'avait plus réellement de gouvernement (AA: ce qui décrédibilise plus encore Sarko qui a déclaré, comme rapporté en début de post: "La règle, c'est qu'on ne va jamais dans un pays qui n'a pas de gouvernement.")
Samuel Laurent et Jonathan Parienté
MAIS VA T ON DANS UNE VILLE QUI A PLUSIEURS MAIRES? signé FARMER.
RépondreSupprimerQu'est-on allés faire au Mali ? Supprimer les terroristes djihadistes mais quand on croit qu'il n'y en a plus, il y en a encore et encore, même des français s'y mettent ! Peine perdue ? et nos otages, y-a-ton pensé ?, leurs vies ne tiennent plus qu'à un fil quand on voit que 7 otages étrangers viennent d'être exécutés, cela fait froid dans le dos. Et de plus, tout cet argent dépensé, n'eût-il pas été plus utile ailleurs ? beaucoup de questions, peu de réponses. I.K
RépondreSupprimerNous ne sommes pas allé supprimer les terroristes. On a pas vocation à tuer les terroristes du monde entier. Mais empêcher l'établissement d'un Etat terroriste islamiste et terroriste. On reste pour empecher que ce risque ne revienne d'ici peu de temps ( on peut pas les repousser au nord. Partir. observer qu'ils retournent vers la capitale, les rangs grossis, les repousser vers le nord etc ). Et justement, affirmer que c'est inadmissible , c'est aussi , en partie, empêcher les vocations de jihadiste en France. Ceci étant dit ; le prix de la sécurité d'un Etat, "tout cet argent dépensé", non, n'aurait pas été plus utile ailleurs. L'indépendance d'un Etat, la souverainneté du peuple , l'intégrité du territoire, sont je crois assez important. Pour les otages, nous sommes d'accord , c'est horrible, mais dans un état d'exception ( en l'occurence, celui de la guerre ) , la raison d'Etat prime sur l'intérêt du citoyen - oui c'est horrible. Mais on a pas trouvé comment faire autrement - Mais des précautions sont prises : l'exécution des chefs, affirmée à l'envie par le Tchad ( par fierté, compréhensible, c'est la deuxième armée sur le terrain, et la meilleur d'Afrique de l'Ouest ) , a été démentie par la France, justement pour éviter des represailles sur les otages... J'espère en effet, que ce n'est pas peine perdue...
Supprimerles conneries du jour,tirées du livre « le dictionnaire de laurent baffie « .à ne pas confondre avec les binaissades quotidiennes.
RépondreSupprimerClavier : un clavier azerty en vaut deux,
clignotant : le clignotant c'est comme le préservatif : faut pas oublier de le mettre avant de tourner,
cet interview de NS c'est du sarkoterrorisme !
RépondreSupprimeron pourrait commencer par la france ,qui est minée de djihadistes et de cellules dormantes .on a même pas vu mehrad à notre porte.
RépondreSupprimerHollande l'énarque évite bien de poser avec les cercueils des soldats qu'il a envoyés se faire tuer au mali. C'est pas bon pour la côte de popularité de notre chef des armées. On mesure ainsi la grandeur du bonhomme.
RépondreSupprimerL'énarque? La grandeur du bonhomme? évite bien de poser avec les cercueils des soldats? J'avoue que je ne comprends pas très bien ces remarques...
Supprimerc'est pas bien grave si vous ne comprenez ces remarques. suis encore plus mauvais en dessin qu'en français
Supprimerphilippe binaisse et eugéne thibaut.j'espére que cette fois -ci vous avez prévu du sel ou du sable.météo-france vous a prévenu depuis plus de 3 jours.nous allons pouvoir vérifier votre capacité , votre réactivité et votre compétence dans la gestion de la ville !!!!
RépondreSupprimerje pense surtout à toutes les personnes agées qui vont devoir faire leurs courses ce matin à pied,puisque les magasins sont fermés le dimanche,les écoliers,ainsi que tous les piétons qui vont au boulot.
9h39 nous sentons en tout cas chez vous un grand bonhomme , comment pouvions nous vivre sans vous connaître , quant à 10 h 13 la politesse , le respect des gens, , de leur nom , la politesse , bref le savoir vivre n'est pas votre fort , enfin il y en a beaucoup comme cela .
RépondreSupprimersi je vous comprends pour 9H39, je ne saisis pas bien ce que vous reprochez à l'anonyme de 10H13 qui fait preuve de prévenance pour ses concitoyens. Certes, il écorne les noms du maire et du DGS, mais c'est de l'humour car beaucoup (même à l'intérieur de la majorité municipale) pensent que le véritable maire, c'est le DGS...Si vous n'êtes pas d'accord avec cela, évidemment, je comprends que cela vous irrite, mais de là en être offusqué...
Supprimermerci merci pour vos compliments 15:10. je vais finir par choper la trique
Supprimerun article du courrier international pointe la dangerosité pour l'image de françois hollande de se faire photographier "en train d’accueillir des cercueils enveloppés dans le drapeau tricolore". La photographie qui accompagne ce papier est remarquable. Elle illustre à merveille mes propos.
RépondreSupprimerhttp://www.courrierinternational.com/article/2013/01/16/hollande-prend-des-risques-au-mali
http://maliactu.net/detruire-les-terroristes-une-communication-de-guerre-aux-accents-bushiens/
Il n'a envoyé personne se fait tuer , mais des soldats faire la guerre, il y a une nuance qui est de taille. Qu'il soit énarque n'a pas d'intérêt pour le propos ( sinon pour souligner qu'il soit un homme de "bureau" et pas "de terrain". Sauf que ça n'a toujours pas d'intérêt ; il va pas aller se battre lui-même.)
SupprimerIl y a , dans toute guerre, une communication de guerre ; elle est destinée en premier lieu à l'ennemi. Surtout que ici , ils sont reliés aux réseaux médiatiques immédiatements, et savent les utilisés aussi bien que nous. Et évidemment, il y a des réticences à présenter le chef des armées devant ses soldats mort. Ceci étant dit , le soutien aux familles, la considération pour leur courage ne laisse aucun doute.
Je rappelle l'article L 4111-1 : " L'état militaire exige en toute circonstance esprit de sacrifice, pouvant aller jusqu'au sacrifice suprême (...) Les devoirs qu'il comporte et les sujétions qu'il implique méritent le respect des citoyens et la considération de la Nation."
Merci pour votre lien du courrier international, toujours intéressant de voir les évènements interprétés par d'autres pays, en l'occurence le RU. Votre deuxième article est beaucoup plus contestable. Déjà le site est très orienté en lui-même. Et l'article, en particulier est dans l'erreur à plusieurs reprises.
Juxtaposition des toutes les voix marginales qui se sont faites entendre en France pour contester cette décision ; c'est partial et partiel et donc pas juste "engagé" , mais bien mensonger. Je vais juste me permettre de faire un point de précision.
Pourquoi dire qu'on fait la guerre à des terroristes ?
Parce qu'on ne fait pas la guerre à des islamistes. Sur le terrain, dans le combat, l'idéologie qui motive leurs actions armées n'influent pas , justement, sur leurs actions armées. Un terroriste rouge, un terroriste islamiste, dans la réalité concrete du combat, dans la matérialité de la guerre, c'est la même chose. Ensuite ce n'est pas en tant que islamistes terroristes que la France leur fait la guerre ; les islamistes non terroristes , i.e , ceux qui diffusent leur idéologie autrement que par les armes ne rencontrent pas les armes françaises.
Voilà pourquoi on ne fait pas la guerre, aux islamistes. Maintenant pourquoi dit-on qu'ils sont terroristes? Pas pour les rendre inhumains. Les Etats , en effet, se respectent jusque dans la guerre , en tant qu'ennemis. Les terroristes auxquels nous vons affaire : ils sont sont motivés par un engagement politique ( et pas étatique) , ne portent pas d'uniforme, n'ont pas de chef de guerre, ne portent pas ouvertement les armes, n'intègrent pas le droit de la guerre ( notamment par le meurtre de civils ), n'ont pas de signe distinctif et reconnaissable à distance, refusent le front. Bref, pour le Droit et les conventions internationales, ils ne sont pas des combattants réguliers. Ils sont terroristes. J'ajoute que ce sont eux qui considèrent que nous nos concepts de droit, de loi sont une mystification idéologique.
hollande fait encore plus fort
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