Mes chers enfants,
Voilà maintenant plus d'un an que je ne vous ai donné des nouvelles de cette France que vous avez, pour l'instant, quittée.
Comme vous le savez, à travers vos lectures et autres regards, notre pays est bien mal en point. Pourquoi ? Pour 2 raisons essentielles : l'espoir est absent et la solidarité disparaît.
Les 10 années que nous avons passées jusqu'en mai dernier, avait été marquées par des gouvernements de droite qui ont mené des politiques... de droite. Ce qu'avaient fait Reegan et Thatcher, nos présidents Chirac et Sarkozy l'ont fait : ils ont défait ce qui avait été mis en place, les 50 années précédentes et, en grande partie, ils ont détruit ce lien social défini par le programme issu de la Résistance et développé par tous les gouvernements successifs de droite comme de gauche... Les Français avaient alors vécu d'espoir : l'espoir d'un avenir meilleur pour eux et leurs enfants, l'espoir d'un progrès constant de leur environnement économique et social. Un effort collectif pour vivre mieux dans un monde meilleur. Les projets les plus fous ont pu naître à ce moment-là : la construction de l'Europe, certes, mais également une sécurité sociale unique au monde, des réalisations, telles que le Concorde ou le bateau France, qui ont redonné fierté à un peuple malmené pendant la seconde guerre mondiale, un développement culturel et littéraire qui faisait de notre pays un phare pour les autres : Sartre et Simone de Beauvoir, Foucault, Levi-Strauss et Derrida, mais aussi Cocteau, Truffaut et Godart...ont maintenu haut la notoriété française. Ces rêves fous ont trouvé leur apogée en mai 68 avec cette révolution qui n'était pas politique, mais utopique, par le fait qu'elle symbolisait le passage d'une génération qui avait vécu la guerre à celle qui était née après 45 et qui souhaitait que le progrès économique, social et culturel s'accompagne de l'émancipation de l'Homme. Tout était alors possible, même l'impossible... Certes, les premières crises dites "pétrolières" étaient annonciatrices de lendemains plus difficiles, mais l'espoir subsistait et aboutissait à l'élection de François Mitterrand comme Président de la République. C'est cette foi en l'avenir qui a maintenant disparu : nous avons vécu, depuis 2002, une droitisation des politiques, culminant avec une grave crise économique, quasi-mondiale, dans laquelle nous baignons depuis 2008...
Et pendant ces dix dernières années, où le désespoir a succédé à l'espoir, les politiques de solidarité ont été écornées, voire détruites : l'indemnisation du chômage, les prestations sociales, la progressivité de l'impôt... Sans parler des politiques sécuritaires qui ont dressé les Français les uns contre les autres, et provoqué une xénophobie digne des années trente... Les Français font face aux difficultés quotidiennes, se demandent comment leurs enfants s'en sortiront et, pendant ce temps-là, on avive ce climat angoissant par des mesures renforçant la peur de l'autre, délinquant en puissance, surtout s'il a un "look" étranger. Cette défiance, que l'on instille chez chacun, provoque un recroquevillement sur soi, peu favorable à la créativité ou à l'épanouissement de chacun...
C'est dans cet état d'esprit désespéré que les Français ont élu François Hollande (ou se sont débarrassés de Sarkozy), en mai dernier, il y a à peine 10 mois. Alors que Mitterrand avait, dans les mois suivant son élection, fait voter de grandes lois de réenchantement (39 heures, hausse du SMIC, cinquième semaine de congés, abolition de la peine de mort, nationalisations, retraite à 60 ans, lois de décentralisation...), le nouveau François s'attelle, dans une situation économique difficile, à mettre en place son programme, avec quelques écarts ou retards (accords de compétitivité, vote des étrangers non communautaires, limitation du cumul de mandats, mesures contre le chômage jugées insatisfaisantes...) qui ne satisfont pas les Français: les uns sont déçus par le manque de résultats des mesures prises, d'autres (parfois les mêmes) sont accablés par la politique d'austérité menée par le gouvernement. Y a-t-il une autre politique possible, dit F. Hollande ? Le fait est que, même si la situation est quasiment identique dans les autres pays européens (exceptée l'Allemagne), même si les contraintes semblent difficiles à desserrer tant les solutions ne sont pas nationales, mais internationales, les Français ne s'y retrouvent pas. Pire encore, les chantres d'une autre politique (à droite comme à gauche) ne sont pas crédibles et on en arrive à une situation telle que le ras-le-bol est généralisé et qu'une étincelle pourrait provoquer l'explosion.
Vous comprendrez pourquoi la situation est morose (et c'est un euphémisme!) et l'on ne voit pas, à ce jour, ce qui pourrait changer. Les Français n'ont toujours pas d'espoir en leur futur... et c'est grave, parce que n'importe quel bonimenteur pourrait leur faire croire n'importe quoi...
J'espère pouvoir, dans un prochain courrier, être moins pessimiste...
Je vous embrasse.
Votre père
SOYONS RAISONNABLES, DEMANDONS L IMPOSSIBLE.....
RépondreSupprimerdavid noel comme son ex compére font le lit du FRONT national
RépondreSupprimerHum! Pourriez-vous au moins argumenter cette affirmation étonnante? Sinon, je la supprime pour manque d'intérêt!
SupprimerQue peut faire Hollande? Ecoutez Mélenchon? Celui-ci préconise d'augmenter les salaires, minima sociaux immédiatement de 10% et de nationaliser: est-ce sérieux? Et l'endettement? et le déficit du commerce extérieur?
RépondreSupprimerles conneries du jour,tirées du livre « le dictionnaire de laurent baffie « .à ne pas confondre avec les binaissades quotidiennes.
RépondreSupprimercravate : trait d'union entre le cerveau et la bite,
crédit : permet de payer le présent avec du futur,
Il faut sortir de l'euro
RépondreSupprimerN'importe quoi. Et pourquoi pas revenir aux sesterces tant que vous y êtes ?
SupprimerUne monnaie commune, c'est bien. C'est lorsque l'on vous prend trop de cette monnaie unique que cela ne va plus. Impôts exponnentiels (salut les héninois), retraites (pourtant bien méritées) de plus en plus basses, taxations par-ci et par-là, hausse des frais de soin, de l'énergie... la liste est trop longue. Encore plus que du temps de la dime ou de la gabelle. Les nobles ont changé de nom, ils sont élus, entrepreneurs du CAC40... Les vassaux sont les mêmes.
Prenons aux riches, laissons-en plus aux autres, soit 90% des gens, et vous verrez que la monnaie unique ira à ravir à la très grande majorité. Y compris à ceux qui la critiquent.
Tom Jericho.
Merde, je suis devenu coco ! Iossif, sors de ce corps ! ;)))
Tom, Vous faîtes un passage de "monnaie commune" ( qui est sans doute, comme vous le dite, bien", à "monnaie unique" , pour le moins étrange !
SupprimerD'accord, la fiscalité, c'est une grande partie de la politique économique. sauf que la monnaie est aussi une grande partie de cette politique économique. La maitrise d'une monnaie c'est essentiel. La zone monétaire optimale aussi. 10h46 est expéditif et laconique. Mais vous occultez volontairement l'essentiel.
N'ayez aucune crainte Tom Jericho ! vous n'êtes pas devenu coco. Ces derniers ne critiquent jamais les élus en tant que tels; mais vous, vous venez de le faire en les comparant à des nobles de l'Ancien Régime. Pour ma part j'opterais plutôt pour un clan tant ils défendent leurs privilèges tout en exigeant la vertu et légiférant pour...les autres.
Supprimeroui sortons de l euro une vie de plus en chére plus de 10 EUROS UNE PLACE DE CIN2 avant cela couté 10 franc regardez le prix de l essence en euros assez de bobar l euro nous coute chére
SupprimerJ'ai même connu la place de cinéma à 1, 30 franc!
RépondreSupprimerQuant à l'essence, ce n'est pas l'euro, mais le prix du brut et le montant des taxes qui la font augmenter...