La Ministre de la Justice travaille sur un projet qui voudrait vider les prisons d'une grande partie des courtes peines...Comme on le sait, les prisons sont surpeuplées et la France est montrée du doigt pour sa politique carcérale. Sujet explosif s'il en est! L'idée serait d'éviter les récidives en assurant un suivi intense de la réinsertion du petit délinquant.
Conformément à une recommandation du Conseil de l'Europe, Christiane Taubira, la Ministre, voudrait élargir le rôle de la probation: celle-ci étant définie comme " une série d'activités et d'interventions qui impliquent suivi, conseil et assistance dans le but de réintégrer socialement l'auteur d'infraction dans la société et de contribuer à la sécurité collective ". Il ne s'agirait de ne placer en détention les délinquants (pas des criminels, bien sûr) "qu'en dernier recours", et de leur infliger une peine "dans la communauté", c'est-à-dire dans la société, et non pas en prison.
" Les politiques pénales de ces cinq dernières années ont aggravé la récidive, expliquait en juin Christiane Taubira. Notre but n'est pas tant de lutter contre la surpopulation en prison, parce que c'est la politique pénale qui régule la population carcérale, mais bien de lutter contre la récidive."
Les gouvernements ont adopté 55 textes depuis 2002 (!) qui ont tous poussé à l'incarcération ou alourdi le quantum des peines. En 2001, 20 837 personnes ont été écrouées, et 88 058 en 2011; la durée moyenne de détention a augmenté (8,1 mois en 1999 contre 9,8 mois en 2011); les peines de plus de vingt ans sont passées de 1 252 en 2000 à 2 291 en 2011, selon des magistrats et chercheurs, auteurs d'un manifeste paru dans Libération.
Pour éviter l'explosion, l'Etat, tout en affichant une fermeté de principe, a discrètement doublé le nombre des aménagements de peine, multipliant par cinq le nombre de bracelets électroniques depuis 2005. Un vaste programme de construction de prisons a par ailleurs été lancé, 57 000 places à ce jour, 80 000 prévues. A un coût faramineux : 95 millions d'euros de loyer en 2010, mais 567 en 2017, a prévenu la Cour des comptes, et sans réussir pour autant à contenir la surpopulation carcérale. Il s'agit du fameux partenariat public/privé, par lequel des investisseurs construisent des prisons louées à l'Etat gestionnaire pour des durées de plusieurs dizaines d'années avant que l'Etat ne devienne propriétaire des bâtiments.
Cette simple gestion des flux n'a en rien réduit la récidive, au contraire. La principale étude française a prouvé que 63 % des sortants de prison sans aménagement de peine étaient à nouveau condamnés dans les cinq ans, contre 39 % pour les sortants en libération conditionnelle. Les différentes études internationales confirment ces résultats, une étude canadienne de référence conclut franchement à " l'inefficacité des stratégies punitives pour réduire la récidive".
Il existe, bien entendu, un suivi des condamnés en France, confié à 4 000 conseillers d'insertion et de probation débordés, qui gèrent chacun jusqu'à 180 dossiers (contre 25 en Suède). Mais il s'agit surtout de contrôler les obligations des anciens détenus, qu'ils pointent bien au commissariat, qu'ils dédommagent les victimes ou qu'ils ne déménagent pas sans prévenir. Il n'existe pas en France de véritable outil d'évaluation des risques de récidive, et les travaux internationaux ne sont ni connus ni enseignés. Pour sortir de ce "bricolage méthodologique", insiste le manifeste, il faut parvenir à une véritable peine de probation qui, au Canada, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas ou en Suède a permis de réduire la récidive de 50 % en moyenne.
Les chercheurs proposent ainsi que soit créée une peine de probation, prononcée par un tribunal, qui en fixerait la durée et l'emprisonnement encouru en cas de non-respect, et qui se substituerait aux actuelles alternatives à la prison. Après une phase d'évaluation, un juge d'application des peines déciderait des conditions d'un suivi "sur mesure". C'est aussi une idée de bon sens: est-il plus utile d'envoyer un chauffard en prison ou de le condamner à travailler un an dans une association contre la violence routière? Des programmes ont été expérimentés depuis des années dans le monde anglo-saxon pour mesurer " la désistance ", c'est-à-dire la sortie de la délinquance.
En résumé, plutôt qu'augmenter le nombre de prisons, ne vaut-il pas mieux embaucher des conseillers en probation et faciliter la réinsertion...La France serait gagnante sur tous les plans...Encore faut-il rompre avec la politique dispendieuse de construction de prisons, instaurée par Sarkozy, et convaincre nos concitoyens, à l'encontre de ce que leur racontent l'UMP et le FN, qu'il vaut mieux éviter la promiscuité en prison avec les moyens et gros délinquants, facteur important de récidive...
Texte inspiré par un article paru dans Le Monde du 21/8/2012
Nucléaire? Non, merci!!!!!
RépondreSupprimerGaz de schiste? NON MERCI!!!!
Duflot: Démission!!!!!
Complice des lobbys capitalistes!
Elections: piège à CONS!!!!!!
dis papy,
RépondreSupprimer3.000.000 de chomeurs
+ les R.M.I
+ les R.S.A.
+ les S.D.F
+ tous les non- déclarés
+ les E.T.C.
cha fé kombien toucha.
té kro que jaré du boulo,mi pu tar.
hé françois ,
RépondreSupprimerj'ai voté pour toi.
alors ,fais pas le con
,n'oublies pas de surtaxer les crapules des stations services qui volent les utilisateurs des autoroutes.
essence ,sandwitchs,huile,etc.
tous des amis du nabot,alias(l'agité du bocal )
"Coget a brisé le tabou de la mobilité" écrit un anonyme ... mais qui cela peut bien être???
RépondreSupprimerpour être mobile elle est mobile coget tout en faisant du sur place... allez CC encore un petit effort.
Cela sera dur de la voir partir, mais cette grande femme politique mérite un autre destin qu'Hénin Beaumont.
Marly Gomont
Triffoulli les oies etc etc mériteraient aussi d 'avoir cette humaniste désintéressée.
Je suis sur même que nombreux sont prêt a lui payer le ticket de train