Avant de partir au Gabon, en septembre 79, j'ai pris mon premier engagement politique, en adhérant au PS. On devinait, vingt mois avant, que la gauche allait accéder au pouvoir : Mitterrand faisait feu de tout bois, le programme commun (PS/PC/Radicaux de gauche) était en marche. Je quittais la France au moment où la gauche allait connaître un moment historique, 45 ans après le Front populaire ! Il fallait que je fasse quelque chose pour participer à l'allégresse ambiante...
Il n'y avait pas de section socialiste à Libreville (ni ailleurs) et je n'ai pas milité pendant mes 3 ans passés dans cette ancienne colonie française. Le 10 mai 1981, je jouais au bridge dans le club local, lorsque le bruit de la victoire de l'union de la gauche parvint jusqu'à nous. Personne ne sembla s'en réjouir outre mesure. Je sortis quelques instants de la salle pour laisser éclater ma joie, mais j'étais tout seul... Le milieu expatrié votait à droite (j'avais donné procuration à l'un de mes frères), les enseignants semblaient plutôt à droite également, à l'inverse de l'éducation nationale en France, pourvoyeuse d'électeurs et de députés de gauche... Voilà ce que fut mai 81 pour moi : un moment de joie intense et de solitude alors que l'euphorie régnait au pays !
J'arrivais en Belgique en septembre 1982, bien décidé à prendre contact avec la politique française. Je m'inscrivis à la section PS de Bruxelles et il n'étonnera personne que celle-ci était surtout composée de hauts fonctionnaires européens. Les réunions, dans un restaurant très connu près de la Bourse, étaient d'un très haut niveau intellectuel, mais ne correspondaient pas du tout avec mon envie de "faire du terrain", de me confronter aux premières désillusions quand Mauroy dût prendre le tournant de la rigueur, après les décisions trop généreuses prises dans la foulée de la victoire du 10 mai... Bref, je n'y trouvais pas mon compte. Je m'inscrivis donc à la section socialiste de Lens, ville dans laquelle mon frère était conseiller municipal. A chaque élection, je me relayais avec lui, à la tête d'un bureau de vote et j'avais, enfin, l'impression de participer à la vie politique française (il y a une bonne heure de route entre Bruxelles et Lens). Je côtoyais les élus lensois et Dominique Delelis (la fille d'André) était très souvent assesseur de mon bureau de vote. J'ai l'impression d'avoir manqué ces belles années "socialistes", mais je me réjouis, aujourd'hui, de n'être pas entré dans le "système" dans lequel j'aurais été immanquablement aspiré...
A Bruxelles, j'eus l'occasion, tout en suivant de près la politique française, de m'intéresser à la politique belge et au fonctionnement des institutions européennes. La scène politique belge fourmille de talents et, ces dernières années, on a pu le voir avec le libéral Guy Verhofstadt, européen convaincu qui aurait dû succéder à Prodi à la présidence de la Commission européenne s'il n'y avait eu une opposition anglaise (il fut battu par le terne Barroso). Autre figure politique belge : le socialiste bien connu en France ("l'homme au nœud papillon rouge") et ex-premier ministre de talent, Elio di Rupo. On s'étonnait en Belgique de mon intérêt pour la vie politique belge, mais je la trouvais moins agressive qu'en France et basée sur la recherche du consensus. Mes amis belges préféraient parler de ce qui se passait en France et qu'ils connaissaient parfaitement : "l'herbe paraît toujours plus verte chez le voisin"... Quand au fonctionnement des institutions européennes, il me paraissait, malgré la bonne connaissance que j'en avais, trop complexe pour convaincre les citoyens européens. L'Europe des nations, sans grand pouvoir dans des domaines essentiels (défense, fiscalité, social...) et régie par la nécessaire unanimité pour décider, ne pouvait (et ne peut toujours pas) avancer...
A suivre
A suivre
Marine le pen a renoncé à son voyage dans les Dom Tom. Indésirable. Elle sera accueillie à Arras par un concert de casseroles. Espérons qu'elle renonce aussi. Et à Béziers, la ville de son copain,ça bouge.
RépondreSupprimerEchos de la gauchosphère.
"Le Conseil Municipal de #Béziers suspendu : #Ménard récolte ce qu’il sème
A force de dresser les français les uns contre les autres, on récolte ce que l’on sème… Les bitterois ne devraient pas avoir de couleur, pour un élu républicain, ce que Ménard n’est sûrement pas. En relevant en totale illégalité les patronymes des enfants de sa commune pour en faire ses petites statistiques personnelles plus qu’ignobles, il était inévitable que certains parents en soient contrariés. Ne sont-ils en effet pas en effet aussi français que d’autres, malgré le prénom de leurs enfants ?Ne l’ont-ils pas assez payé par la sueur de leur front et le mépris de leurs con-citoyens ?
« Omar né à Béziers n’est pas moins français que Robert né à Oran ».
Alors, ce soir, certains l’ont fait savoir, perturbant le conseil municipal, qui a du être suspendu, et la salle évacuée, ce mardi soir. Bien fait. Le petit facho local le méritait amplement. Je suis de tout cœur avec ses opposants. Puisque l’état français n’est pas fichu de faire respecter les lois républicaines dans cette commune, en laissant passer depuis son élection les agissements délirants de son maire, je leur reconnais quant à moi le droit de perturber comme ils l’ont fait une séance du conseil municipal. Je les invite même à rendre ingérable cette ville, puisque leurs droits ne sont pas reconnus."
Bazi un jour,bouzouk toujours.
SupprimerBilde: "on aime Hénin Beaumont ou on la quitte"
RépondreSupprimerNe prends pas tes rêves pour des réalités. le nettoyage idéologique n est pas encore autorisé en France et que c est pour cela que j aime mon pays et ma commune. En revanche je n aime pas les partis menaçants clivants
"La France, tu l'aimes ou tu la quitte". Nicolas Sarkozy.
SupprimerPerso, je ne suis pas très favorable à ce genre de propos. Cela dit quand en plus c'est totalement dé contextualisé, cela prend une dimension déconnectée de ce qui fut exprimé.
SupprimerLa république, tu l'aimes ou tu la quittes
SupprimerLes démocrates
Le nettoyage idéologique est en cours à Hénin. Le fn n'est pas un parti républicain.
SupprimerRéfuter les changements, c'est être dépassé(e).
SupprimerCe commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
SupprimerAccepter l'inacceptable de ce "changement", c'est être aveuglé(e).
SupprimerQui a dit qu'il/elle accepte ? Réponse : vous.
Supprimerespionnage americain peut etre aussi russe chinois etc pendant ce temps la le chomage augmente etc etc tout va bien attention nous sommes tous ecoutes enfin pas pour tout
RépondreSupprimerSeul le nettoyage des finances et de la voirie se verra dans les urnes, et l ideologie suivra. Pour l instant il faut reconnaitre que c est bien parti.
RépondreSupprimerEt ça semble vous enchanté! On a les "bonheurs'' a sa mesure. Petits...
Supprimer... comme votre orthographe.
SupprimerRediabolisons le FN et l'extrême droite... vite!
RépondreSupprimer"Le FN et ses cadres brûleurs de voiture
Ainsi, le désormais «ex» numéro 2 du Front National de Seine-et-Marne Adrien Desport a été écroué pour avoir incendié douze véhicules dans la nuit du 8 au 9 avril dernier afin de contribuer à créer un sentiment d’insécurité dans son département. Et vu qu’au FN on a peur de rien, ce responsable FN en a bien sûr profité pour dénoncer ensuite ces faits sur son blog afin, croit-il, de ramasser les voix de quelques riverains excédés. Nul doute que les méthodes politiques du FN aient laissé un souvenir amer aux habitants et aux autres. Ce genre de manœuvres de la part de l’extrême droite est déjà bien connu mais il est plus rare qu’elles éclatent ainsi au grand jour. ( combien d'incendies dans les cités seraient dues à des militants de l'extrême droite?)
Tchin-tchin avec les néonazis
Et puisque la machine à dédiaboliser le parti tourne trop bien, c’est Bruno Gollnisch qui a décidé d’enfoncer le clou le 18 juin dernier (comme le signalait le blog droites-extrêmes). Le cadre historique et député européen FN a décidé d’aller trinquer au sens propre comme au sens figuré avec ce que Paris compte comme radicaux d’ultra droite. Il a en effet répondu favorablement à une invitation d’ «apéro/débat» de la part de Logan Djian, propriétaire du bar politique Le Crabe-Tambour) situé dans le 15ème arrondissement de Paris.
Affiche partagée par le GUD sur sa page Facebook.
Logan Djian étant bien sûr un activiste néo-nazi notoire et responsable du GUD (Groupe Union Défense). Un sombre personnage arborant des tatouages sans équivoque et appréciant à l’occasion tendre le bras, notamment pour faire des « quenelles». Marine Le Pen compte t’elle engager une nouvelle procédure disciplinaire? A ce rythme là il ne restera bientôt plus grand monde au FN..."
Oui rediabolisons ce fut un réel succès MDR
SupprimerC'est la dédiabolisation qui enfume. Re diabolisons, vite!
Supprimer4200 € le tirant de la DAT... TIC, TAC, BOUM
RépondreSupprimer