jeudi 07.07.2011 La Voix du Nord
Les affaires n'ont pas encore commencé mais le courant passe apparemment plus que bien entre José Lefrère et ses potentiels nouveaux associés en affaires.
Deux jours après le coup de main donné au tribunal de Béthune, Dalongeville et Lefrère se retrouvent chez L, dans la banlieue douaisienne. Et là, le maire d'Hénin-Beaumont lui fait part de son plus vif intérêt pour l'affaire marocaine dont il veut être partenaire. En ce 28 février 2009, le dossier semble alors être sur de bons rails. Seule ombre au tableau, Mollet, qui a entendu parler de la réunion chez L. et de l'escapade béthunoise, peste d'avoir été tenu à l'écart de tout cela. Mais comme Lefrère est décidé à ne plus mêler ce Mollet qu'il juge peu fiable à ses affaires, rien de dramatique.
Mais, vingt-quatre heures plus tard, la situation s'obscurcit d'un seul coup. Ne tenant pas à ce que les choses traînent, Lefrère a préparé fissa un projet de contrat pour son projet Kibati-Maroc qu'il amène à ses partenaires chez S, un aménageur foncier où tout le monde se retrouve régulièrement (dès le déclenchement de l'affaire Dalongeville, S. fermera d'ailleurs vite fait bien fait son enseigne héninoise).
Et là, voilà que notre homme se retrouve dans une ambiance à couper au couteau, une tension incroyable étant toujours palpable. Dalongeville est hyperexcité, une véritable pile, alors que Mollet, au comble de l'énervement, quitte rapidement les lieux.
Le mobilier de l'agence est sens dessus dessous, attestant qu'un début de rixe a eu lieu. L explique alors que «pour une histoire de fric», Mollet est devenu très agressif à l'encontre de Dalongeville et S, mais que, en s'interposant, c'est lui qui a encaissé les coups. De quoi refroidir sérieusement l'enthousiasme du chef d'entreprise béthunois... Mais L, malin comme un singe, ne laisse pas filer comme ça un gros poisson et, le soir venu, il réussit à amadouer Lefrère en lui faisant miroiter l'arrivée d'un nouvel investisseur. Un type fiable, chef d'entreprise, qui a de l'argent et qu'il faut rencontrer très vite.
Impression de déjà-vu
Très vite, ce sera dès le lendemain où tous se retrouvent à nouveau au Mercure de Lesquin. Et là, face à lui, Lefrère découvre ce nouveau partenaire qu'on lui a annoncé comme prêt à rejoindre l'affaire marocaine. Un quinquagénaire dont la chevelure poivre et sel n'est pas sans raviver en lui quelques souvenirs : «Cet homme-là, je l'avais rencontré quelques années plus tôt dans un vol Paris-Agadir. Il jouait alors au tarot, si je me souviens bien, et on a entamé une conversation. J'allais faire du golf et lui m'expliquait qu'il adorait ça... Et puis sa tête me disant quelque chose, je lui ai demandé s'il n'avait pas, dans le temps, participé au chantier de réhabilitation de la prison de Loos, coordonné par un de mes amis. Moi même j'y avais fait du chiffrage. Il m'explique que si et qu'il a, entre autres, participé à la rénovation du mirador... Je lui ai parlé du Maroc d'où est originaire ma compagne et il m'a dit combien il aimait s'y rendre...» Ce nouvel investisseur, c'est bien évidemment Jean-Marc Bouche... Si, à Lesquin, on parle beaucoup des terrains marocains, Gérard Dalongeville en profite pour essayer de refourguer à son nouvel ami la fameuse résidence de Léon dont il n'arrive pas à se défaire. Et lui présente comme une affaire en or. Il présente à Lefrère deux avis des domaines, d'1,6 M puis de 800 000 €. Quelques jours plus tard, Lefrère chargera un marchand de bien landais d'aller vérifier le bien-fondé de cette affaire en or...
À suivre
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