Bloc-notes

"Cachez ce sein..." ou les limites de l'information

La guerre au Mali et la prise d'otages en Algérie nous rappellent, tous les jours, que le travail des journalistes est ingrat. Tous les médias ont dépêché des journalistes sur place qui...ne nous disent rien, puisqu'ils n'ont accès à rien! A part reprendre les dépêches d'agences ou interviewer, à longueur de journée, des Maliens qui se réjouissent de l'intervention de la France, ils n'ont rien à nous dire. Le présentateur, à Paris, a beau répèter: 'Nous sommes maintenant en direct avec l'un de nos journalistes, à Bamako (ou dans telle ville à 60 ou 80 km des combats)", le malheureux brode et il ne se passe rien: quelques images (ou du son) sur des missiles ou du matériel déployés par les soldats... Et on le comprend, secret militaire oblige...

Ainsi, également, qui a été surpris par les déclarations de Lance Amstrong? Personne! Sans remonter à Coppi, Simpson ou Anquetil, on sait très bien et les journalistes, les premiers, qu'il y a longtemps que tous les coureurs cyclistes se dopent...Pourquoi cette quasi-omerta des journalistes? Je sais bien que l'on trouvera toujours celui qui a dit que...Qui osera raconter aujourd'hui que les joueurs de foot se chargent? Personne ne rappellera cette histoire du joueur lensois, d'il y a belle lurette, qui, le match terminé, cherchait toujours après le ballon, dans les vestiaires...La chape de plomb pèse un peu partout!