Dé-ses-pé-rant!

- Dé-ses-pé-rant! Cela fait plus de 30 ans que l'on réclame la sortie du nucléaire! Après Three Mille Island et Tchernobyl, il semblait qu'une certaine prise de conscience se faisait. Peu de pays ont pris les dispositions nécessaires pour cesser de produire de l'énergie nucléaire. Rappelons que celle-ci, si on répercute les vrais coûts, est chère, elle est dangereuse et que l'on ne sait quoi faire des déchets à durée de vie très longue...

Tout cela alors que l'on connait les alternatives au nucléaire: réduction des consommations et énergies alternatives...

Le Japon, qui a construit des centrales dans des régions hautement sismiques (!), nous rappelle que, un jour ou l'autre, nous aurons une catastrophe nucléaire. Celle en cours, que l'on essaye de minimiser, comme au temps de Tchernobyl, démontre, encore une fois, que personne n'est préparé à l'inéluctabilité. On avait d'abord évacué 6000 personnes "par précaution", et ce matin, nous en sommes à 230 000 et un deuxième réacteur a explosé...Comme d'habitude, bien sûr, rien à craindre! La France a réuni une commission extraordinaire sur les éventuelles conséquences de ce qu'on appellera, pudiquement, un incident, mais encore une fois, c'est par précaution...

Il est évident qu'il faut sortir du nucléaire, vu les risques et parce que nous avons des solutions alternatives. Mais, une nouvelle fois, tout est business et Areva est le premier constructeur mondial de centrales. D'ailleurs elle construit les centrales les plus fiables et rien ne peut arriver, nous dit-on. Je rappelle qu'une simple attaque aérienne terroriste sur Gravelines (aucun dispositif sérieux de sécurité, en la matière, n'est prévu) provoquerait des millions de victimes en Europe! Certes, cette dernière doit montrer l'exemple, mais l'arrêt concerne le monde entier. 

Un plan sur 30 ans pour tout stopper? J'espère que les conséquences de cette nouvelle catastrophe au Japon, seront minimes. J'en doute, mais il faudra, enfin, que les apprentis-sorciers prennent les décisions indispensables!

- Dé-ses-pé-rant! Le RC Lens fonce vers la Ligue 2 et, bien sûr, cette catastrophe annoncée n'est rien du tout, par rapport à celle ci-dessus. Tout est relatif, mais... quand même!

Il ne s'agit pas ici de tirer sur telle ou telle ambulance, mais de faire quelques observations:

* Comment en vouloir à Gervais Martel après tout tout ce qu'il a fait pour le club? Mais les mauvaises décisions s'accumulent: les recrutements insensés de Papin, Guy Roux avec des joueurs médiocres qui sont venus dans leurs valises, la cession de Boukari, Roux, la tardive confiance faite aux jeunes du centre de formation...Et c'est vrai que, comme dans les domaines économiques et politiques, on tarde trop à passer la main...

* Lens en Ligue 2:  rien n'est fait et nous garderons, jusqu'à la fin, un espoir fou de maintien. Mais la descente pourrait signifier, cette fois-ci, la fin du foot professionnel à Lens! Vous vous rendez compte de l'effet négatif sur toute une région, non seulement pour des raisons économiques, mais pour le mental...

La dernière descente, suivie d'une remontée immédiate, n'avait pas eu de graves conséquences parce que l'on avait conservé la majorité des joueurs et donc un budget important dont on paye les conséquences aujourd'hui. Une descente, en fin de saison, demandera des sacrifices financiers importants, peu favorables à une remontée immédiate. Quand on voit où en sont les clubs (Metz, Strasbourg, Nantes) qui ont vécu la même destinée que celle qui se profile pour le RCL, on peut se dire que cela signifie un long tunnel pour notre club favori...

D'autre part, doit-on toujours envisager les travaux de rénovation du stade en vue de l'Euro 2016? Budget prévu: 111 millions!

Licenciements de personnel, centralité de la ville, etc...autant de dommages collatéraux et de remises en question. Sans parler de l'effet Louvre-Lens, lié en partie à la ferveur autour du stade Félix-Bollaert...

Décidément, il vaut mieux garder ne serait-ce qu'un minimum d'espoir, mais...