Le Monde.fr avec AFP
09.04.2012
Affichage officiel, spots télévisés, règles encore plus contraignantes sur l'égalité du temps de parole : ce lundi 9 avril marque le début d'une troisième et dernière période de la campagne présidentielle, la campagne officielle, qui prendra fin à la veille du premier tour, le samedi 21 avril à zéro heure.
Dès ce lundi, les panneaux d'affichage électoral aux abords des bureaux de vote mis en place par les mairies pourront être recouverts par les affiches des candidats. Tout est strictement encadré avec précision, jusqu'à la taille des affiches. Ainsi, chaque candidat a droit, pour chaque tour de scrutin, à deux affiches par emplacement, l'une pour exposer leurs programmes, l'autre pour annoncer les réunions électorales ainsi que la date et l'heure des émissions qui sont réservées au candidat à la radio et à la télévision. Ces affiches doivent être uniformes pour l'ensemble du territoire et placardées dans un ordre précis, défini par tirage au sort. Dans les deux cas sont interdites les affiches imprimées sur papier blanc (réservé à l'administration) ou comprenant une combinaison de couleurs bleu, blanc, rouge, à l'exception de la reproduction de l'emblème d'un parti ou groupement politique.
Les candidats peuvent aussi envoyer aux électeurs une déclaration sur un feuillet double : là c'est jusqu'au grammage du papier qui est déterminé, entre 60 et 80 grammes au mètre carré.
Côté audiovisuel, les spots de campagne des candidats à l'élection présidentielle ont commencé à être diffusés sur les radios et chaînes publiques ce lundi matin dans un ordre également défini par tirage au sort : François Bayrou a ouvert le bal à 7 h 40 sur France Ô. Chaque candidat a droit à 43 minutes entre le 9 et le 20 avril, soit dix spots de petit format (une minute et trente secondes) et huit de grand format (trois minutes et trente secondes).
"UN JT DE 20 HEURES N'EST PAS ÉGAL À UNE ÉMISSION À 4 HEURES DU MATIN"
Par ailleurs, en cette nouvelle période, les régles d'égalité du temps de parole deviennent encore plus contraignantes. Depuis le 20 mars, les radios et chaînes de télévision devaient respecter une stricte égalité de temps de parole entre les dix candidats à la présidentielle, mais pouvaient décider dans quelles émissions ces derniers s'exprimaient. Désormais, télévisions et radios devront donner aux candidats des conditions de programmation comparables : "Un JT de 20 heures n'est pas égal à une émission à 4 heures du matin", souligne-t-on au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA).
Selon un bilan d'étape publié jeudi par le CSA, pendant le début de la période d'égalité, entre le 20 et le 30 mars, "presque toutes les chaînes de télévision et de radio ont donné la parole aux dix candidats à l'élection présidentielle ou à leurs soutiens". Les télévisions généralistes ont diffusé neuf heures d'interventions, les radios généralistes 37 heures, et les chaînes d'information en continu 65 heures.
Mais si ces dernières ont donné la parole à tous en conséquence, c'est parfois en utilisant quelques subterfuges. Alors que les rassemblements de Nicolas Sarkozy ou François Hollande étaient diffusés en journée, BFM TV ou iTélé ont diffusé la nuit des extraits, parfois un peu longs, de meetings des candidats moins bien placés dans les sondages sur les intentions de vote : 40 minutes de Philippe Poutou ou 20 minutes de Jean-Luc Mélenchon entre 2 heures et 4 heures dans la nuit de jeudi à vendredi sur iTélé, 5 minutes de Nathalie Arthaud ou 10 minutes de retransmission d'émission avec Jacques Cheminade sur BFM TV...
A partir de cette semaine, les chaînes d'info vont donc équilibrer le temps de parole par tranche horaire.
Vous y croyez vraiment à l'égalité du temps de parole ?
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