Le parti d'extrême droite entend tirer profit de la division de l'UMP et emporter plusieurs villes en 2014
Après une longue pause estivale, le Front national s'apprête à faire sa rentrée. Et le parti d'extrême droite l'aborde en position de force, après ses bons scores électoraux à la présidentielle et aux législatives. Le grand rendez-vous sera son université d'été à La Baule (Loire-Atlantique) le week-end du 22 septembre. Marine Le Pen, qui devait revenir à Paris le 2 septembre, sera aussi présente à la grande braderie d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) dimanche 9.
Le bilan de la séquence électorale donne au FN une assise politique nouvelle, estiment ses cadres, et leur permet d'en finir avec leurs soucis financiers. Selon Bruno Bilde, chef de cabinet de Mme Le Pen, " la conjoncture est favorable " pour le parti. " La gauche a tous les pouvoirs et il n'existe pas un leader d'opposition autant en situation que Mme Le Pen ", ajoute-t-il. " On veut incarner l'opposition la plus consistante, la plus solide à la gauche au pouvoir ", souhaite pour sa part Nicolas Bay, membre du bureau politique.
Le congrès de l'UMP ne les inquiète pas, au contraire. " Leur guerre fratricide ne peut que nous profiter ", note M. Bilde. " Ce qui domine à l'UMP, c'est la fracture entre les dirigeants - opposés à un rapprochement avec le FN - et leur base, qui demande ce rapprochement ", estime M. Bay.
Pas question pourtant de changer de stratégie : il n'y aura pas d'accord d'appareil avec l'UMP. " Nos lignes politiques sont trop incompatibles ", lâche M. Bay. " Que ce soit Fillon ou Copé, l'UMP sera empoisonnée par la question du retour de Sarkozy. Le gagnant voudra sûrement se présenter en 2017. Et rien ne dit que le perdant renoncera. La guerre des chefs se fera à deux ou à trois pendant cinq ans ", veut croire Florian Philippot, ex-directeur de campagne de Mme Le Pen, promu cet été vice-président chargé de la stratégie et de la communication.
Le grand dossier de la rentrée sera l'opposition au Traité budgétaire européen qui doit être voté par le Parlement en octobre. Le parti d'extrême droite réclame un référendum. Une pétition en ligne a été lancée pendant l'été. Et cette question devrait être l'un des sujets phares du discours de Mme Le Pen à La Baule, le 23 septembre.
Le FN veut aussi utiliser ses deux députés, Gilbert Collard et Marion Maréchal-Le Pen, pour porter sa voix au Palais -Bourbon et faire entendre sa différence, notamment sur cette question.
L'autre grand objectif du parti d'extrême droite : les municipales de 2014, des élections pour lesquelles le FN espère bien profiter de ses bons scores locaux obtenus lors des législatives de juin.
Hénin-Beaumont est un des objectifs de conquête du parti de Mme Le Pen : elle a échoué d'un cheveu à la législative, et Steeve Briois, le secrétaire général du FN, est bien placé pour emporter la mairie en 2014. " Notre chantier prioritaire, c'est celui du terrain, du renforcement des structures, de l'implantation locale et de la formation, annonce M. Philippot. Ça va de pair avec les municipales. On peut rafler des mairies de 10 000 à 30 000 habitants, comme Hénin-Beaumont, Carpentras - Vaucluse - ou Tarascon - Bouches-du-Rhône - . "
Les municipales occupent beaucoup l'esprit des frontistes pour plusieurs raisons. D'abord, elles sont pour eux le levier principal d'une implantation locale et d'un maillage du territoire qui leur fait défaut depuis la scission de Bruno Mégret en 1998. Ensuite, les maires peuvent apporter leur signature pour la candidature à l'élection présidentielle. Une quête qui s'avère toujours compliquée pour le parti lepéniste.
" Les municipales seront l'épreuve de vérité ", veut croire M. Briois qui veut mettre l'accent sur la détection de nouveaux cadres pour le FN et qui veut mettre en place " une machine de guerre ". " Je fonctionne à la méritocratie. Les gens compétents qui occupent le terrain progresseront dans l'appareil. En 2012, toutes les fédérations n'ont pas été opérationnelles, nous en tirerons les conséquences ", note encore M. Briois, dont certains critiquent ce qu'ils appellent " un côté cassant ". Les fédérations visées seraient notamment celles de Paris et de l'Ile-de-France.
Le FN entend aussi être beaucoup plus présent qu'auparavant dans " la société civile ". " On va décliner les thèmes de la présidentielle comme la question des retraités, l'habitat, la dépendance, etc. Ce la suppose un ancrage plus fort dans la société civile. On fera un travail de veille avec les associations et les fondations ", note encore M. Philippot, qui encadrera ce travail de veille. Le think-tank " Idées nations " devrait aussi être réactivé pour faire venir au FN des " personnalités extérieures ".
Dans le même sens, les statuts de l'association Rassemblement bleu Marine auraient été déposés en juillet. Son but : être une structure d'accueil pour tous ceux qui ne veulent pas adhérer au Front national, mais qui souhaitent travailler avec lui, comme le député du Gard Gilbert Collard ou les souverainistes Paul-Marie Couteaux ou Bertrand Dutheil de La Rochère. Une association qui travaille à des listes de " rassemblement " pour les municipales.
Abel Mestre
© Le Monde 4/9/2012
Quelle grave faute de Binaisse et de l'équipe municipale en relaçant la nocture brosolette ! ça va rester...
RépondreSupprimerGRACE AUX ANCIENNES IDÉES, C EST DANS LES VIEUX POTS.......signé:nouyenapacerveaureflechir onprenlesidéesdanlongevillemollet.
RépondreSupprimerbinaisse fait monter le fn avec sa politique pro dalongeville nule doute de sa défaite son gendre lui prépare une place à la smt
RépondreSupprimerle maire n'est pas un Maire, je m'explique, il valide le projet et apres parait géné... a n'y rien comprendre
RépondreSupprimerA 11H58: commentaire non validé, car la personne en question n'est pas partie en vacances!
RépondreSupprimerA 22H38, hier, commentaire non validé une nouvelle fois parce que vous n'avez pas tout édulcoré...