La Voix du Nord
Pascal Wallart
03/09/2012
À deux, on fait mieux... Tout au moins, c'est ce qu'il paraît et a, sans doute, présidé à la fusion des associations politiques de Georges Bouquillon (Civisme et valeurs républicaines) et Christine Coget (Transparence et citoyenneté)...
Mis dans un shaker, tout cela donne « Civisme et Transparence » et sonne le départ de l'union de deux colères. Différentes, mais ayant la même cible : Gérard Dalongeville. « On ne va pas se contenter d'être des aiguillons ! », préviennent-ils d'entrée de jeu en cette fin novembre 2005.
Lutte sans merci
Du haut de leurs 71 adhérents, les nouveaux mariés promettent une lutte sans merci « contre le populisme du maire et de son entourage » et « de réconcilier les Héninois avec la politique dans ce qu'elle a de plus noble ».
La nouvelle association explique déjà vouloir travailler en partenariat avec tous ceux qui, comme eux, « combattent aussi bien Dalongeville que Briois » : en ligne de mire, Daniel Duquenne et son pôle de résistance socialiste (qui vient d'être à nouveau plébiscité par les siens à la tête de la section héninoise... même s'ils ne furent alors que cinquante-sept votants) et les Verts d'Alain Alpern et Jean-Marc Bureau.
Pendant que le PS héninois compte désormais ses membres, la chambrée étant désormais très éloignée des années fastes, il en est d'autres qui, dans l'ombre, dessinent les contours d'un nouveau PS. Plus « Dalongevillo-progressiste », dirons-nous !
En effet, depuis qu'Olivier Vergnaud et ses amis ont été exclus du PRG par un Pierre Georget jouant les « Monsieur propre », ceux-ci ont commencé à travailler, en étroite collaboration avec Gérard Dalongeville, sur une renaissance qui pourrait bien faire les choux gras du maire d'Hénin-Beaumont.
Pour l'instant, le groupe des exclus lance une simple association « radicale-socialiste » qui se veut être « la réunion d'hommes de gauche, qu'ils soient ou non cartés, et partageant les valeurs humanistes et progressistes qui nous sont propres ».
Une initiative qui, après quelques mois de réflexion et de négociation avec la fédération socialiste, prendra une autre ampleur pour devenir une véritable force de frappe au service de Gérard Dalongeville... mais aussi signer l'arrêt de Daniel Duquenne et sa section d'empêcheurs de tourner en rond... AA: à l'époque, on avait compris que le PS avait choisi officiellement de soutenir G. Dalongeville. Il lâchait ainsi ces militants fidèles qu'étaient D. Duquenne et ses amis. C'était donc la deuxième fois que le PS agissait de la sorte: après avoir laissé tomber P. Darchicourt, maire socialiste sortant, en 2001, pour un Dalongeville, pas même adhérent du PS, le parti ignora la section d'HB, pour soutenir, en 2005, GD, et créa un pseudo parti radical-socialiste qui devenait, de fait, la véritable section socialiste! Troisième erreur du PS: aujourd'hui, en 2012, près de 150 militants (cartés ou ex-cartés) attendent de créer une nouvelle section, mais, encore une fois, le PS veut jouer la carte de quelques individus, proches du pouvoir en place, mais là, c'est plus compliqué, parce que le maire n'est pas (pour l'instant?) socialiste et on ne peut pas dire qu'il y ait du répondant solide sur place. Ironie de l'histoire, certains qui se voient aujourd'hui officieusement légitimés sont ceux qui, hier, avec Daniel Duquenne, étaient ignorés et bafoués par le PS!
Le PS62 n'est intéressé que par les hommes et les femmes élus. Il n'a aucun respect et se fout royalement des militants historiques. Il devient donc un parti de Notables et n'est plus depuis longtemps un parti de militants.
RépondreSupprimerSes dirigeants se réclament d'eux pour justifier parfois "que les militants ne comprendraient pas si...", mais ceci n'est qu'une clause de style qui démontre si besoin est que les tenants du système n'ont qu'un objectif: reproduire le système tel qu'il fonctionne depuis 65 ans.
Il s'ensuit naturellement une altération de la pensée et de l'inventivité puisqu'aucun sang nouveau ne vient perturber ce beau joujoux qui s'autoalimente avec l'argent public mais qui oublie totalement sa vocation de servir la collectivité.
C'est bien ainsi qu'on en est arrivé à un système conservateur incapable de se remettre en cause et surtout incapable de miser sur l'avenir des populations qu'il prétend servir.
On aboutit ainsi à un conservatisme de fait bien plus réactionnaire que ce que l'on peut rencontrer dans d'autres régions pourtant gouvernées par la gauche classique, voire la droite, où le renouvellement a pu développer un sens social ou sociétal bien plus conséquent que chez nous; c'est la raison pour laquelle on peut désigner les dirigeants de ce PS62 comme des usurpateurs puisqu'ils sont la contradiction même de ce que doit être la notion de socialisme et même de république.