samedi 31 octobre 2015

Réponse de la Préfète à mon courrier.


Le 3 octobre, je signalais ici que j'écrivais à la Préfète du Pas-de-Calais, pour lui faire part des "conditions antidémocratiques" dans lesquelles se déroulaient les conseils municipaux à Hénin-Beaumont, et je mettais en avant celui du 29 septembre qui avait dépassé toutes les bornes de la décence (http://alpernalain.blogspot.fr/2015/10/lettre-au-prefet-du-pas-de-calais.html). La Préfète m'a répondu, en date du 20 octobre, et voici sa réponse :

Monsieur,

Par courriel du 14 octobre 2015, vous avez appelé mon attention sur le fonctionnement du conseil municipal d'Hénin-Beaumont.

Vous dénoncez, notamment, le non-respect des dispositions de l'article 2121-16 du Code Général des Collectivités Territoriales concernant la police de l'assemblée.

Je vous informe que j'ai, d'ores et déjà, demandé des explications au maire d'Hénin-Beaumont au sujet des conditions dans lesquelles se dérouleraient des séances du conseil municipal. Je lui ai également rappelé ses obligations en la matière.

Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de ma considération distinguée.

Pour la Préfète,
Le Secrétaire Général,
Marc Del Grande

L'article 2121-16 du CGCT (Loi 96-142 1996-02-21 jorf 24 février 1996) énonce : 
"Le maire a seul la police de l'assemblée.

Il peut faire expulser de l'auditoire ou arrêter tout individu qui trouble l'ordre.

En cas de crime ou de délit, il en dresse un procès-verbal et le procureur de la République en est immédiatement saisi."

Ce qui s'était passé le 29 septembre avait interpellé tous les vrais démocrates (le conseiller municipal communiste, David Noël, avait également écrit à la représentante de l'Etat), tout en dévoilant ce qu'était véritablement le FN (si tant est que l'on ne le savait pas...).
Je reste attentif à ce qui va se passer, dorénavant, et ne manquerait pas de continuer à agir pour la défense des valeurs de la République, si souvent bafouées à Hénin-Beaumont.




vendredi 30 octobre 2015

Lu ce matin


- Selon le quotidien koweïtien Al Qabas, le flamboyant prince saoudien et entrepreneur, al-Waleed bin Talal dit que son pays doit revoir ses engagements régionaux et élaborer une nouvelle stratégie pour lutter contre l’influence croissante de l’Iran dans les États du Golfe en forgeant un pacte de défense avec Tel Aviv pour dissuader toute tentative iranienne possible à la lumière des développements qui se déroulent suite à l’intervention militaire de la Syrie et de Moscou.
AA : on n’y comprend plus rien ! Vous allez voir que l’on va apprendre que… Israël et le Hamas se liguent contre… Contre qui, au fait ?

- "S'il n'y a pas de race, il faut supprimer les subventions aux associations anti-racistes" (tweet de Nadine Morano).
AA : Ça alors ! elle pique les idées du FN... Manque pas d'air tout de même 

- Mercredi matin sur BFMTV, Marion Maréchal-Le Pen a cité le seul nom d'Henri Guaino, parmi les élus Les Républicains avec qui elle pourrait travailler. S'il précise qu'il ne travaillerait pas dans un gouvernement FN, l'intéressé n'exclut pas de travailler par exemple à "un rapport" avec la tête de liste FN en région Paca: "C'est quelqu'un que je respecte"
AA : Marion Guaino et Henri Maréchal Le Pen (me voila...), il y a quelque chose dans l'air...

- La tête de liste FN en Nord-Pas-de-Calais-Picardie a rencontré plus de 200 personnes en trois jours, qui aspirent à se présenter sur ses listes aux régionales. Le but? Eviter les candidats dont les paroles ou les blagues douteuses pèseraient sur sa candidature. Le Front national, qui ne dit pas si l'expérience pourrait être reconduite dans les autres régions, avait été contraint d'exclure seize candidats aux élections départementales (BFMTV).
AA : Sur quoi portait l’examen ? Voici les conseils du Gorafi (voir le détail sur le site) pour se présenter devant un recruteur : 1- Portez des vêtements. 2- Amenez un cadeau (le plus efficace est d’offrir de l’argent liquide). 3- Ne commencez pas l’entretien par un Haka. 4- Camouflez votre nazisme. 5- Acceptez d’être payé en fromage (exiger la qualité : morbier, livarot, chaussée aux moines…). 6- Répondez en Allemand à une question sur deux (pour faire croire que vous êtes bilingue…)

jeudi 29 octobre 2015

Cela fait du bien...


Le Gorafi 

Une étude publiée par des chercheurs de l’université du New Hampshire (UNH) fait grand bruit, en venant confirmer une tendance largement relayée dans les médias depuis plusieurs années : la plus grande partie des choses plaisantes, agréables ou savoureuses de la vie seraient mauvaises pour la santé.

Se faire plaisir de temps en temps : un mode de vie particulièrement dangereux
Sans surprise, c’est au niveau de la nourriture que le diagnostic de cette équipe chevronnée est le plus sévère : viande rouge, poisson d’élevage et volaille nourrie autrement qu’au lait des Alpes seraient la première cause de mortalité des populations ayant les moyens d’en consommer régulièrement. Il en va de même pour le sel qui boucherait les artères, ou le sucre qui les perforerait.
Les assaisonnements ne seraient pas non plus en reste puisque huile, mayonnaise et leurs dérivés seraient « du cholestérol en bouteille », tandis que moutarde et ketchup entraîneraient d’embarrassants cancers du colon. Les scientifiques ne prennent même pas la peine de s’attarder sur les fritures et les plats en sauce, « qui vous tueront plus rapidement qu’un requin dans un James Bond ».
Quant à ceux qui auraient la chance d’avoir trouvé une alimentation alternative, ils devront prendre garde à ne l’arroser ni de trop d’alcool (cancer du foie), ni de trop de café (ulcères), ni de trop de sodas (cancer du pancréas), ni même de boissons gazeuses en général puisqu’elles mèneraient inévitablement au cancer de l’estomac. L’eau du robinet, notoirement surchargée en calcaire, ne constituerait pas non plus une solution fiable.
« Une alimentation trop riche vous tuera à coups de maladie cardio-vasculaire », résume Steven Peele, directeur de l’équipe. « De la même manière, une alimentation trop biologique vous tuera tout aussi sûrement à coups de carence diverse ».
Un véritable numéro d’équilibrisme alimentaire, face auquel la parade semble pour le moins contraignante : « fruits et légumes frais de moins de 2 heures et cultivés sans aucune intervention humaine, en accompagnement de viande blanche élevée en plein air et prélevée directement sur l’animal encore en vie ».

Des mises en garde contre la plupart des éléments du quotidien
Mais là où la mise en pratique des recommandations de l’étude pose véritablement problème, c’est dans la vie de tous les jours. En effet, passé l’alimentation, la liste des habitudes de vie cancérigènes ne cesse de s’allonger : séries télé, cinéma, réseaux sociaux, jeux vidéos et internet en général entraîneraient inéluctablement isolation, dépendance puis cancer. Idem pour les écrans, les appareils électroniques et les ondes qui les alimentent, la pratique insuffisante ou excessive du sport, les poêles anti-adhésives, les déodorants en aérosol, le stress, les transports en commun et la mer Méditerranée.
Interrogée sur le comportement à tenir face à ces prescriptions drastiques, le Dr. Peele se veut rassurant et conciliant : « il suffit simplement de ne rien faire, ne rien manger et ne plus sortir en attendant l’émergence d’un mode de vie alternatif ».

AA : ben... il faut bien mourir de quelque chose. Et le plus tard possible, ajoute-t-on souvent, un brin entendu. Pas d'accord ! Et si l'on choisissait, par un engagement officiel, l'âge de sa mort à l'avance ? Les économies dégagées, du fait d'un décès prématuré (par rapport à un âge moyen), notamment au niveau de la sécurité sociale, pourraient être reversées, en partie, à la famille du défunt, comme prime de participation à une cause nationale... Cette prime plus les économies réalisées pourraient contribuer au développement économique, engendrant, en effet, des dépenses de consommation et d'investissements, éléments vertueux de la croissance. 
Je vais de ce pas faire breveter le concept...


NordPresse

Jules-Edouard Moustic renie son fils Florian Philippot: « Un con »

 28 octobre 2015

Après Le Pen père et fille, les turpitudes familiales au FN deviennent une tradition suite aux déclarations de Jules-Édouard Moustic, présentateur du JT Grolandais. Il renie aujourd’hui son fils Florian Philippot.

Jusqu’à présent discret sur sa vie familiale, bien que légèrement dévoilée par la magazine Closer, le vice-président du FN révèle malgré lui son papa qui n’est autre que Jules-Édouard Moustic le célèbre amuseur du PAF dans l’émission Groland.
Dans une déclaration Facebook, il explique les raisons d’une telle rupture familiale:
« J’ai longtemps cru que ça allait lui passer, que sa place au sein du FN n’était qu’un hobby temporaire, pour déconner. Depuis l’extraordinaire montée du Front National dans les sondages et s’approchant du pouvoir, j’espérais que mon petit Florian allait renoncer à cette mascarade avant de commettre l’irréparable: devenir ministre de Marine le Pen.
Il est raffiné, porte des cravates et utilise une fourchette spécifique pour manger du fromage.Qu’est-ce qui lui est passé par la tête pour fréquenter une poissonnière vulgaire à faux seins ?
Je déclare donc officiellement renier mon fils et je le déshérite. Il ne mérite pas mon pognon.
Pour finir, je lui conseille également d’arrêter cette farce de se prétendre homosexuel, personne n’y croit et sa femme regrette qu’il en oublie la sexualité classique, y’a pas que la sodomie dans la vie.
En privé Mathilde Philippot me confie avoir assez mal au cul. »

AA : Reconnaissons à Florian Phillipot le mérite de ne pas avoir surfé sur la gloire de son père et d'avoir mené sa barque indépendamment de lui. Quant à sa vie privée, le journaliste Jules-Edouard Moustic a commis une faute en l'évoquant. Peut-être que les lois en Groland sont différentes de celles en vigueur en France, néanmoins, elles me semblent teintées d'un conservatisme attentatoire à la vie privée des citoyens... En tout cas, ce nouvel épisode des guerres familiales intestines au FN n'augure rien de bon pour l'avenir politique de M. Le Pen.


mercredi 28 octobre 2015

Au sujet du débat d'hier soir...


Dans le débat opposant Pierre de Saintignon (PDS), Xavier Bertrand (XB), Marine Le Pen (MLP), j'ai été frappé par l'incapacité des 2 journalistes (JP. Elkabbach et M. Darmon) de mener les débats. Ils ont laissé MLP, non seulement sortir du cadre des questions posées, mais également interrompre continuellement les 2 autres têtes de listes. Leur incompétence a éclaté quand on les a vus parler en même temps ! Ils ont également, à plusieurs reprises, interrompu PDS. Et l'exemple le plus frappant fut quand ils demandèrent aux trois politiques leur position sur la sécurité : MLP énuméra ses positions et PDS commença par les commenter, mais fut brutalement interrompu par M. Darmon qui voulait savoir ce qu'il pensait des déclarations de Valls de l'après-midi, au sujet du fait qu'il ne fallait pas laisser le FN gagner une seule région !
Xavier Bertrand fut très arrogant tout au long du débat, attaquant brutalement MLP, sans toujours beaucoup de discernement. Il faut dire que cette dernière le provoqua à plusieurs reprises (sur son action en tant que ministre du travail ou comme maire de Saint-Quentin).
MLP tenta à plusieurs reprises de s'extirper des questions régionales, qu'elle ne connait manifestement pas bien, en revenant sur des thèmes nationaux. Sur ce dernier point, les journalistes ne trouvèrent rien à redire du fait qu'elle sortait du cadre du débat...

Comme le remarquèrent, sur LCI, Françoise Fressoz, éditorialiste politique au journal Le Monde, et un directeur d'un institut de sondage, PDS fut la "révélation" de ce débat. Non seulement il était le seul à maîtriser les sujets régionaux, mais il sut faire partager son discours passionné sur l'activité économique. Dommage qu'il ne put pas bénéficier du même temps de parole accordé aux 2 autres.

Sur le plan politique, il apparut évident que XB et MLP considèrent, tous les 2, l'élection régionale comme un marche-pied pour un destin national. MLP confirma que, si elle gagnait, elle s'absenterait pendant la campagne présidentielle; bizarrement, elle parla de 3 mois d'absence, alors qu'entre l'élection régionale et l'élection présidentielle, il s'écoulera plus de 16 mois. Mais chut, c'est un point qu'il vaut mieux édulcorer. Quant à XB, il esquiva, mais il se présentera bien à la primaire de son parti en novembre 2016 sans que l'on sache très bien ce qu'il ferait, pendant tout ce temps, de son éventuel poste de président de région. PDS affirma bien qu'il n'ambitionnait aucun autre mandat et que ses 2 adversaires étaient "de passage". Passe d'armes amusante quand MLP traita XB et ses têtes de liste départementales (Woerth, Létard, Bouchard...) de cumulards ! Personne ne songea à rappeler à la présidente du FN que conseillère régionale et député européenne était un cumul d'importance...

Sur le plan économique, après que MLP eût décliné son patriotisme économique national en patriotisme régional, sans autre indication précise autre que de fournir les cantines par des circuits courts, par l'inclusion de clauses sociales et environnementales pour favoriser les entreprises locales, PDS lui rétorqua que 80% des 577 marchés publics, pendant le mandat, avaient été attribués à des entreprises régionales. X. Bertrand repris sa proposition de créer 60 000 emplois en 9 mois en pourvoyant aux 120 000 offres d'emploi d'entreprises qui ne trouvaient pas preneur... PDS en profita pour demander combien de contrats de travail étaient signés annuellement dans la Région : 30 000 répondit MLP, peu sûre d'elle-même, et la réponse de 200 000 lui rabattit son caquet et réduisit la proposition de Bertrand à néant ou presque...

Questionné sur ce qu'il comptait faire avec les migrants à Calais, PDS eut une réponse "humaniste", en indiquant qu'il fallait accueillir ceux qui fuyaient la guerre et ses exactions, quand XB parla de faire appel à l'armée (!) et que MLP dit qu'elle supprimerait les aides aux associations (!) qui, pourtant, tentent de soulager le sort des migrants. Rien que cette attitude face au drame humain, restitue bien la différence entre un personnage sensible aux souffrances et deux monstres froids et calculateurs.

XB coinça MLP sur son vote à Bruxelles pour le canal Seine-Nord : elle n'avait pas voté "pour" (comme elle l'affirmait dur comme fer, alors qu'elle s'est, en fait, abstenue) ce projet qu'elle applaudit aujourd'hui des 2 mains dans le cadre de la campagne électorale. Cela ne fait que confirmer l'attitude constamment mensongère de la candidate FN.

En résumé :
PDS fut une révélation pour ceux qui ne le connaissaient pas ; 
XB est sans consistance ;
MLP n'est que mensonge et opportunisme...

Communiqué du Front National de la République dominicaine

Traduction AA

Le Front national, une nouvelle fois, ne peut que s'élever contre le laxisme de la ministre de la justice, Christelle Raubira. Comment admettre que 2 ressortissants étrangers, condamnés à 20 ans de prison pour trafic de cocaïne, puissent être laissés en liberté sous prétexte qu'ils aient fait appel de la décision. Le FN appelle à ce qu'aucune mansuétude ne soit accordée aux délinquants. Le fait qu'ils soient étrangers démontre, une fois de plus, que la République dominicaine ne peut accueillir ces caïds étrangers, peu respectueux de notre beau pays. Le FN appelle à un contrôle accru à nos frontières. Le FN dénonce une justice irresponsable qui facilite l'impunité des délinquants.
Les Dominicains ne peuvent admettre ce pied de nez qui leur est fait et demande la démission de Christelle Raubira.

mardi 27 octobre 2015

Dans l'intimité de MLP... (suite)

Les moyens technologiques modernes me permettent, à présent, de saisir les instants de la vie personnelle des gens (voir posts des 13 et 20 octobre). 

Ainsi, j'ai pu enregistrer le contenu d'une réunion très importante qui s'est tenue, il y a peu, autour de MLP sur le sujet du programme des élections régionales. Autour d'elle, Marion Le Pen (tête de liste Provence-Alpes-Côte d'Azur), Wallerand de Saint-Just (tête de liste Île-de-France), Florian Philippot (tête de liste Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine), Steeve Briois (conseiller régional actuel NPDC). 

- MLP : je rappelle notre objectif national, en matière économique et que j'ai rappelé dans le document que vous avez entre les mains : stop aux 35 heures et suppression du code du travail actuel. Qui veut dire un mot sur la très coûteuse politique de la ville ?
- Steeve Briois (SB) : comme cette politique bénéficie surtout aux étrangers et aux immigrés chômeurs, il faut en finir et aider seulement les Français. Pour moi, donc stop aux programmes ANRU et occupons-nous de nos compatriotes nés de parents français.
- Florian Philippot (FP) : cela fera une belle économie que je lie à une autre économie, c'est la politique de la coopération décentralisée dans laquelle les régions donnent des millions à des collectivités dans des pays africains...
Wallerand de Saint-Just  (WSJ) : quoique si cela permet aux habitants de ne pas émigrer...
- SB : tu parles, Charles ! c'est comme pisser dans un violon... Nous à Hénin, on a carrément supprimé toute aide aux fêtes et manifestations qui ne sont pas françaises...
- MLP : je voudrais lier cela au repas dans les cantines. Nous veillerons scrupuleusement au respect de la laïcité, valeur non négociable...
- Marion Le Pen-Maréchal : donc, pas de halal ?
- WSJ : tu crois que c'est de la laïcité le fait d'exclure ? Pourquoi ne pas prévoir de repas végétarien ? De plus la viande rouge et la charcuterie, c'est cancérigène...
- MLP : pas de halal ! Point barre !
- FP : je lis également dans le document que "nous favoriserons l'économie locale par la commande publique". Qui dit appel d'offres, dit que tous les fournisseurs sont sur un pied d'égalité...
- MLP : on fera un appel d'offres limité territorialement... Et puis, si cela ne va pas, on changera la loi...
- SB : mais Marine, tu sais bien que cela va à l'encontre des règles européennes !
- MLP : mais l'Europe, on s'en fout... De toutes les façons on va la quitter... Bon, je vois que tout le monde est d'accord : on favorise l'économie locale...
- Marion : même si c'est halal ? Ne me regardez pas comme cela : je blague... Je fais du Estrosi !

A suivre










lundi 26 octobre 2015

Oui, la République est en danger !

Je suis entièrement d'accord avec le grand maître du Grand Orient de France qui estime que la République est en danger. Cela parce que les Français sont dans la désespérance depuis la fin des 30 Glorieuses (1950-1980) et qu'aucun parti politique n'a su les sortir de cette absence de rêve depuis lors, tous partis convaincus. Ce n'est pas le FN qui le pourra, car ce n'est pas un parti républicain, même s'il se déclare comme tel : "On ne peut pas qualifier de républicain un parti dont les ressorts politiques sont la désignation de boucs émissaires, la tentation populiste et la dénonciation de la classe politique dans sa globalité sur le thème du "tous pourris!". J'ajouterai que n'est pas républicain un parti qui trompe sciemment les Français pour recueillir leurs voix... De même, MLP brandit l'étendard de la laïcité : or celle-ci "n’est pas un œcuménisme. C’est une organisation de la République dans laquelle on sépare ce qui relève de l’intérêt général des religions, des puissances dogmatiques". Et cela ne signifie pas non plus un quelconque ostracisme envers une religion... 
La question fondamentale reste : comment convaincre ceux qui se laissent berner par le "tous pourris", de corrompus, d'anti-démocrates et de menteurs ? Là est la question...


Le grand maître du Grand Orient : "La République est en danger"


dimanche 25 octobre 2015 

INTERVIEW - Énarque et normalien, chef d'entreprise, Daniel Keller, 56 ans, a été réélu en août grand maître du Grand Orient de France, pour la troisième et dernière fois. Le président de la première obédience maçonnique s’inquiète : "Nous sommes en train de dérouler le tapis rouge au FN."    

Comment avez-vous vécu l'annulation surprise de l'émission Des paroles et des actes dont Marine Le Pen devait être l'invitée?
C'est un exemple de plus de la panique médiatique dans laquelle on vit. Je crains que Marine Le Pen ne gagne encore des points après ce pugilat qui n'honore pas la République. Cet épisode aurait dû à mon avis rester un non-événement. La majorité des Français se fiche, en effet, de savoir si Marine Le Pen est venue ou pas à une émission de télé. Je suis consterné de voir que, finalement, le débat public se focalise sur les faux problèmes. Continuons comme ça et, dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, elle ne va pas faire 46% mais 60%. Il y a une course à l'abîme face à laquelle un sursaut collectif est nécessaire. On est en train de dérouler le tapis rouge au Front national. Ce qui paraissait impossible devient chaque jour un peu plus vraisemblable s'agissant de la présidentielle de 2017.


Faites-vous une différence entre le FN du père et celui de la fille?
Non. Le Front national est l'expression d'un bloc qui, finalement, n'a jamais admis la Révolution française, n'a jamais admis la République et dont les racines philosophiques, intellectuelles et politiques sont authentiquement réactionnaires. C'est un courant politique qui a toujours existé dans notre pays depuis 1789. Il a connu des périodes de basses eaux et des périodes de hautes eaux. On est, aujourd'hui, plutôt dans les hautes eaux. La République s'est justement construite contre cette vision réactionnaire de la société. La République reste un combat. Ce n'est pas un régime acquis définitivement. Si tout le monde baisse les bras, je le dis : la République est en danger.

"Pour les régionales, le désistement républicain est le minimum à faire"


Mais Marine Le Pen se dit elle-même "républicaine"…
Bien entendu! La différence entre les années 1930 et aujourd'hui, c'est que les ennemis de la République étaient à l'époque clairement identifiés. Aujourd'hui, tout le monde est officiellement républicain. Mais la République, c'est d'abord une éthique. On ne peut pas qualifier de républicain un parti dont les ressorts politiques sont la désignation de boucs émissaires, la tentation populiste et la dénonciation de la classe politique dans sa globalité sur le thème du "tous pourris!". Ces ressorts qui sont au fondement du Front national sont aux antipodes de l'éthique républicaine.


Si la menace d'une victoire frontiste – comme le laissent entendre les sondages – se précise en Nord-Pas-de-Calais Picardie, en Paca, voire ailleurs, souhaitez-vous que la liste de droite ou de gauche la moins bien placée se retire au profit de l'autre?
Le Grand Orient de France, dans son histoire, a toujours mis en garde contre la progression du FN, et notre position n'a pas varié. Ce qui est inquiétant aujourd'hui, c'est de constater l'état de profonde division des partis de gouvernement, que ce soit les écologistes, le PS ou la droite républicaine. Cela rappelle la période de l'entre-deux-guerres, ce moment où les partis démocrates n'ont pas su s'entendre et ont ouvert la voie aux ennemis de la démocratie. En ce qui concerne les élections à venir, le désistement républicain est, selon moi, le minimum à faire. Il faut à tout prix éviter des triangulaires au second tour des régionales.

Certains craignent que cela alimente le discours anti-"UMPS" du FN…
Les électeurs ne sont pas des sots. Ils peuvent comprendre qu'il y a une urgence, un sursaut nécessaire. Et puis, le désistement, ce n'est pas une magouille. C'est accepter de sacrifier ses propres couleurs pour l'intérêt général. Il y a des moments dans la vie politique où c'est nécessaire.

"On ne peut exclure que la France soit à la veille d'une explosion sociale"



Quelles sont, à vos yeux, les causes de cette percée du FN?
Ce qui est très préoccupant, c'est la situation de désespoir dans laquelle se trouve une grande partie de la population française. Le désespoir fait le lit du malheur. Nous sommes entrés il y a quarante ans dans un cycle dévastateur. Il y a eu les Trente Glorieuses, et au début des années 1970, nous sommes entrés, sans le savoir, dans les "Quarante Malheureuses". Le président Pompidou disait qu'au-delà de 500.000 chômeurs la société exploserait. Ils sont 5,5 millions aujourd'hui, toutes catégories confondues. Nous faisons face à la fois à l'ouverture des économies, à l'obsolescence des États, à la déconstruction des politiques publiques et à un chômage de masse, devenu structurel. On paie quarante ans d'errements politiques. Il ne s'agit pas de dire que tel ou tel gouvernement est responsable. Les hommes politiques qui se sont succédé ont tous, malgré eux, préparé cette bombe à retardement que nous devons affronter aujourd'hui.


Les Français disent ne plus avoir confiance dans leurs élus…
Ils ont effectivement le sentiment qu'ils essaient la droite ou la gauche, que cela ne donne pas de résultats, d'où ce boulevard dans lequel s'engouffrent les extrêmes des deux camps. La République, c'est la capacité des citoyens à se rassembler dans une culture du compromis et de la décision raisonnable. Si cela se termine par des émeutes dans la rue et dans le chaos, j'insiste, la République est en danger. Or, on ne peut pas exclure que la France soit à la veille d'une explosion sociale. Fermer les yeux ne servirait à rien. L'Histoire ne se répète pas mais prenons garde : il y a aujourd'hui un peu des années 1930, un peu du boulangisme, une part aussi du climat social qui prévalait au XIXe siècle. Inquiétantes références.

"Le rôle des maçons, c'est d'être les pédagogues de la République"


Quel rôle les francs-maçons entendent-ils jouer dans ce climat de crise?
Au Grand Orient de France, nous sommes une association de plus de 50.000 membres. Il doit y avoir, toutes obédiences confondues, 150.000 à 170.000 maçons en France, qui partagent les mêmes valeurs. Ce qui est important, c'est qu'ils se mobilisent sur le terrain. J'aurai moi-même l'occasion d'aller dans le nord de la France d'ici au mois de décembre pour y faire des conférences publiques, pour faire ce travail de pédagogie, de hussard noir de la République, dont nous avons tant besoin. Aujourd'hui, la France souffre d'un tissu social déchiré et il faut le recoudre, réapprendre aux gens à se parler, retisser du lien. Le rôle des maçons c'est d'être les pédagogues de la République, et de rappeler que la République, ce n'est pas le populisme.


Les migrants, est-ce une chance pour l’Europe ou un danger?
C’est une chance, évidemment. L’histoire de notre pays s’est faite à travers des flux migratoires. Ce qui fait la République, c’est la capacité à intégrer des populations nouvelles. Il ne faut pas avoir peur du mot intégration, même si l’intégration suppose de construire les politiques publiques qui vont avec. Quand des milliers de gens en détresse arrivent dans votre pays, il faut un minimum d’organisation pour les accueillir et faire en sorte que, quand on fera le point dans quelques années, ils ne fassent plus parler d’eux, parce qu’ils auront appris à parler français, que leurs enfants seront scolarisés, qu’ils auront trouvé un emploi, un logement… Je ne dis pas que la France doit accueillir tous les réfugiés du monde mais les chiffres dont on parle aujourd’hui n’ont rien d’insurmontables quand on se souvient des rapatriés d’Algérie ou des Espagnols qui ont fui le franquisme.


Il semble pourtant y avoir une réaction épidermique des Français face à l’arrivée de ces réfugiés…
Oui, parce que nous sommes dans une société fragilisée par les "Quarante Malheureuses". Aujourd’hui la France a besoin d’un New deal. Elle attend une nouvelle espérance pour se ressaisir, repartir de l’avant et croire à nouveau en l’avenir. Mais sortir de l’Europe, dresser des murs aux frontières et, comme on l’entend, chasser les étrangers, ce n’est pas un avenir. L’avenir de la France, ce n’est pas de transformer le pays en prison ou en forteresse.

"La laïcité a une dimension émancipatrice. Elle permet aux individus de conquérir leur liberté"


La laïcité, dont vous êtes d’ardents défenseurs, est-elle menacée?
Les religions font un retour en force, et pas seulement l’islam, parce qu’il y a une quête de sens. Face à cela, le risque aujourd’hui, c’est de mettre la laïcité au service du dialogue interconfessionnel. Or la laïcité, ce n’est pas un œcuménisme. C’est une organisation de la République dans laquelle on sépare ce qui relève de l’intérêt général des religions, des puissances dogmatiques. C’est une société dans laquelle les citoyens se rassemblent pour décider des lois qu’ils veulent se donner, sans aucune onction divine. La laïcité a une dimension émancipatrice. Elle permet aux individus de conquérir leur liberté. Je constate que ce message-là a été perdu de vue et c’est très inquiétant. On ne cesse de parler de la laïcité comme quelque chose de liberticide, alors qu’au contraire c’est libérateur. Je rappelle que le combat pour la loi de 1905 a été un combat musclé. D’ailleurs, je ne suis pas convaincu qu’aujourd’hui on voterait cette loi. On a oublié que la laïcité a été un combat, et qu’elle reste aujourd’hui un combat.



Formulez-vous un vœu pour la prochaine campagne présidentielle?
Le Grand Orient de France, lorsqu’il y a une élection présidentielle, reste impartial. Nous ne sommes pas un parti politique, et je respecte la diversité des opinions politiques de nos 51.000 membres. Notre devoir, c’est d’aller parler de la République aux gens, avec le langage de tous les jours et en essayant d’écouter, en disant quand on n’est pas d’accord et pourquoi. Je crois profondément à la puissance de conviction de la raison. Je serai donc sur le terrain. En tant que grand maître, il est important que je sois aux côtés des francs-maçons qui s’y trouvent déjà, notamment dans le mouvement associatif et qui, comme moi, sont très inquiets de la situation politique.

dimanche 25 octobre 2015

Carnets du dimanche

- AA : je n'avais pas osé jusqu'à présent l'écrire, mais cela fait quelques semaines que je le soupçonnais : Marion, dite Marine, Le Pen est enceinte ! J'en ai eu confirmation, aujourd'hui, sur une vidéo du Parlement européen, où, debout, haranguant Juncker, son état ne laissait plus aucun doute. Dans son entourage, on l'avait prévenue... A force de vouloir séduire un électorat "catho", elle se vantait de n'utiliser aucun moyen contraceptif : ni pilule, ni stérilet, ni préservatif ! Ce qui devait arriver, arriva : elle s'est retrouvée enceinte et, comme l'accouchement est attendu pour début décembre, la question devint vite politique. Elle refusa, bien entendu, l'avortement. Mais pouvait-elle être absente de la campagne des Régionales, dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie, alors que les élections sont prévues les 6 et 13 décembre, en pleine date supposée de l'arrivée de l'heureux événement ? Un sondage a été commandité et les résultats sont sans appel : 97% des personnes qui déclarent voter FN ne voient aucun inconvénient à ce que MLP disparaisse les derniers jours précédents les élections (1% pensent qu'il s'agit d'une plaisanterie, 1% n'ont pas d'avis, 1% disent que "tout peut arriver dans les prochaines semaines"...). 
L'heureux présumé père, Louis Aliot, tête de liste en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, ne se pose pas de problème car il sera présent "jusqu'au bout" dans cette élection. Il admet, en aparté, que la nouvelle pourrait booster sa campagne, mal engagée jusqu'à présent. 
De son côté, MLPM (Marion Le Pen Maréchal), tête de liste en Provence-Alpes-Côte d'Azur, pourrait être la marraine de l'enfant, et devrait également en tirer un avantage décisif dans le cadre de son mano a mano avec le maire de Nice, Christian Estrosi. Ce dernier, sentant le vent tourner, aurait déclaré : "c'est pas juste, je suis sûr qu'ils l'ont fait exprès !"
A cette occasion, allons-nous assister à une triple naissance : les victoires de papa, maman et marraine dans chacune de leur région respective ?

- La ministre de l’écologie l'a confirmé ce matin, la plus vieille centrale nucléaire encore en activité sur le sol Français vient d’être choisie comme site pour accueillir du public lors des prochaines journées du patrimoine.
Prévues autour du thème « Le Patrimoine français, que vous le vouliez ou non », le Journées du patrimoine 2016 verront de nombreux bâtiments habituellement fermés ouvrir gratuitement leurs portes. Le site de la centrale de Fessenheim rejoint la longue liste des nouveaux lieux ouverts au public pour l’occasion avec le RER B ou plusieurs centaines de bureaux de poste qui ouvriront exceptionnellement jusqu’à 20h30. Critiquée pour sa vétusté, la centrale de Fessenheim reste la cible de nombreuses associations anti-nucléaires qui réclament sa fermeture. Une aubaine pour Jean-Bernard Lévy, PDG de EDF qui a déclaré que les militants écologistes seraient invités à déployer une banderole à l’intérieur même du cœur du réacteur. Le Gorafi

- C’était une hypothèse proposée par quelques proches du polémistes Eric Zemmour, qui s’étonnaient de le voir tellement changer idéologiquement depuis l’année 2002, comme si il était devenu quelqu’un d’autre. Aujourd’hui la police de Corbeil-Essonnes vient de confirmer ces soupçons: le véritable Eric Zemmour était enchaîné dans une cave depuis 13 ans.
Surprenante découverte pour les forces de l’ordre de cette petite commune d’Île-de-France. Alors qu’ils prenaient d’assaut une cave soupçonnée de stocker plusieurs kilos de gaufres de Liège contrefaites de Tizi Ouzou, ils purent découvrir un petit homme, pas terrible physiquement, recroquevillé dans un coin de la sombre cave.
D’abord perçu comme un simple arabe, puis, après quelques analyses médicales, comme un berbère vaguement bronzé, une infirmière musulmane l’a finalement clairement identifié en déclarant: « Tiens, il ressemble beaucoup à l’autre connard raciste de la télé wallah ».
Surpris par cette remarque, il sortit de son silence post-traumatique pour se déclarer féroce adversaire de l’extrême droite et communiste jusqu’au bout des ongles, tout le contraire de son sosie maléfique.
Il dit avoir été capturé alors qu’il commençait son ascension médiatique et télévisuelle, s’apprêtant à devenir une figure majeure du communisme moderne.
Mais son double rodait autour de lui, il attendait les premières invitations dans des grands médias pour usurper la place du journaliste, et obtenir une tribune pour ses idées extrémistes.
C’est ce qui arriva le 19 janvier 2002, avant le passage d’Eric Zemmour chez Thierry Ardisson pour un livre sur le président Chirac. Ce matin là, le taxi que prit Eric Zemmour, conduit par son futur ravisseur, disparut pour toujours. Nous connaissons la suite.
L’usurpateur, qui s’appellerait en réalité Heinrich Zweimör, n’a toujours pas été retrouvé. NordPress

- Les titres du Canard : " Interdit de candidature à la Fifa, Platini proteste : "C'est du footage de gueule"
"A deux mois des régionales, il part en campagne : Hollande racle les fonds de terroir".


samedi 24 octobre 2015

Une opinion intéressante...

Le journal suisse "Le Temps", a publié, le 22 octobre, un interview de Pierre Mathiot dont je vous ai dit, à plusieurs reprises, qu'il était un des initiateurs de l'appel à un rassemblement de la gauche dès le premier tour. Interview ci-dessous.

Le sondage, publié ce jour dans La Voix du Nord, semble confirmer ce que nous (je suis signataire de l'appel) pressentions, à savoir que les 8% prévus pour EELV/PG et les 5% du PC ne vont servir à rien... sauf à éliminer la gauche du second tour et de l'assemblée régionale... 

Ce sondage BVA, au sujet duquel La Voix du Nord titre : "La liste FN pourrait l'emporter, dans tous les cas de figure, au second tour des régionales", comporte une grave erreur de méthode : les deux hypothèses de second tour concernent une triangulaire, hautement improbable, et un duel FN/droite. Pas de duel Gauche/FN envisagé, alors que l'ensemble des voix de gauche est supérieur au nombre de voix de la droite. 

Bizarre... Vous avez dit bizarre ?


«Marine Le Pen n'a pas besoin de descendre dans l'arène»

Pour le politologue Lillois Pierre Mathiot, la région Nord est politiquement au bord du précipice
Ancien directeur de Sciences Po Lille, Pierre Mathiot, 49 ans, est un universitaire engagé. Régulièrement interrogé par les médias, il s’alarme de l’affaissement des élites politiques locales, et des progrès régionaux du Front national. Avec un collectif de leaders d’opinion, il vient de lancer un «appel aux hommes et femmes de bonne volonté» qui a reçu plus de mille signatures.

Le Temps: Plusieurs sondages donnent aujourd’hui Marine Le Pen largement en tête dans la région au premier tour, puis victorieuse au second. Sont-ils crédibles?
Pierre Mathiot: L’élection régionale aura lieu au début décembre et d’ici là, des changements peuvent bien sûr intervenir. Mais pour l’heure, tous les indicateurs prévoient un score massif du Front national. Marine Le Pen n’a même pas besoin de descendre dans l’arène. Elle surfe sur la forte vague de mécontentement envers le parti socialiste au niveau national, et sur l’incapacité du PS local à défendre son bilan régional. Le candidat du PS, Pierre de Saintignon, proche collaborateur de la maire de Lille Martine Aubry, est considéré comme une personnalité sérieuse et crédible. Mais il n’a pas de notoriété médiatique et il ne parvient pas à dissocier les enjeux locaux des enjeux nationaux. Quant au candidat de la droite, Xavier Bertrand, il ne peut gagner, sur le papier, que si le PS se désiste en sa faveur au second tour.

Votre appel sonne comme un appel aux élites socialistes du Nord pour qu’elles se réveillent face au péril FN…
Le parti socialiste contrôle cette région depuis très longtemps. L’effet d’usure est maximal. Dans cette ambiance de repli sur soi généralisé engendré par la crise économique, son discours est d’autant plus inaudible que la politique suivie par le gouvernement de Manuel Valls est difficilement lisible, et contestée par de nombreux militants sur le terrain. Les logiques partisanes pèsent aussi très lourd à gauche. Renoncer à se présenter au premier tour, ou se désister au second, c’est perdre des élus pendant les six prochaines années. Tout cela mis ensemble m’amène à dire qu’il faudrait un alignement improbable des planètes pour stopper l’ascension de Marine Le Pen en Nord-Pas-de-Calais-Picardie.

L’ancrage local du FN semble payer. Est-ce vrai?
Oui. Dans le domaine universitaire par exemple, les candidats FN soutiennent le projet d’un pôle d’excellence que nous sommes en train de constituer. Ils ne sont plus dans la logique de contestation permanente qui était celle de Jean-Marie Le Pen. La marche sur Paris est programmée, et elle passe par une victoire régionale. Le FN peut aussi compter sur les règles électorales. le parti qui arrivera au second tour à atteindre au moins 34% des voix récoltera automatiquement la majorité absolue des sièges. Or aujourd’hui, les sondages donnent le Front à 35%… au premier tour.

vendredi 23 octobre 2015

Opinions de lecteurs du Monde...


Suite à un article paru ce matin, à 6h49 intitulé : Marine Le Pen annule « Des paroles et des actes » et montre sa maîtrise de l’outil médiatique, j'ai repris les commentaires parus à cette heure, ce qui donne une diversité d' opinions intéressantes...


Apicole 23/10/2015 - 10h04
Dites la redac du Monde, vous ne pouvez pas passer a autre chose? Je crois que vous avez beaucoup fait sur de coup la. Et puis ca n'est difficile de trouver plus interessant, parce que LP c'est tjs pareil.




CATON 23/10/2015 - 09h53
 La quête de l'audience seule motivation des responsables de cette émission pour justifier une nouvelle invitation. "Le statut de l’émission impose qu’on invite les figures de proue". Soumission d'un média aux attentes du plus grand nombre. Comment ne pas y voir les prémices de la future allégeance des médias au FN si Marine Le Pen était élue en 2017.

Exécrable 23/10/2015 - 09h53
Elle en a. Parmi les hommes politiques c'est la seule a en avoir
.
 

ricardo uztarroz 23/10/2015 - 09h52
Ce n'est qu'un épiphénomène qui sera oublié sous peu. Il n'est pas sûr qu'elle en sorte gagnante. Elle peut paraître comme celle qui s'est dégonflée. Ce n'est pas la télévision, et d'une manière générale la presse, qui fait l'opinion mais plutôt l'inverse. C'est parce que le FN est une force politique incontournable qu'elle est invitée. Ce genre d'émission conforte les opinions mais ne les fait pas changer. Ses partisans applaudissent, ses opposants sifflent. Et chacun reste sur son quant-à-soi



mdut 23/10/2015 - 09h35
« Parce que je représente des millions d’électeurs français qui ont droit à la considération et au respect du service public, à moi, M. Pujadas, on n’impose rien. » Phrase ahurissante, dans un pays où la liberté de la presse existe encore. On sent bien que l'étape suivante sera de répondre « oui, votre majesté » ou, mieux encore «Ja, mein f...». Cette dame est une véritable calamité, et dire que certains se reconnaissent en elle !



ulises 23/10/2015 - 09h50
je note qu'à cette heure les réactions sont assez consensuelles. Les trolls appointés ou non ne vont pas tarder ... hahaha



Danièle RANNOU 23/10/2015 - 09h24
Mais tout le monde aurait réagi de cette façon, réaction tres naturelle et trop belle pour faire un coup! Pas besoin pour ça de "maîtriser l'outil informatique" !... Titre nul, comme souvent, il a été choisi par un robot ?


ulises 23/10/2015 - 09h23
Fifille est dans le jeu médiatique. Quand on la regarde travailler dans ses mandats électifs c'est autre chose. Par exemple son absentéisme à Strasbourg où elle est pourtant élue. Dans ma région nous avons depuis des années un couple de conseillers régionaux du FN qui de notoriété publique ne travaillent pas. Ils sont toujours absent des sessions. Pour dire que le FN n'est pas un parti sérieux . C'est du vent. Libre à ceux qui veulent se faire flouer de voter pour ce parti pire que les autres.


AE 23/10/2015 - 09h20
A-t-elle eu raison (elle reste au centre de l'actualité sans se montrer et il restera de cette affaire que F2 a cédé à la pression de l'UMPS ; elle-même aura d'autres occasions de s'exprimer) ou tort (elle a perdu deux heures de présence télévisuelle)? Ce qui est sûr est l'attitude désastreuse de Sarkosy qui a téléphoné à Cambadélis, se ravalant au rang du magouilleur du PS. Après l'affaire Morano, il est définitivement classé parmi les has been du "système" que les Français ne supportent plus.



Sylvie 23/10/2015 - 09h11
Oui tout à fait. Elle s'est débinée avec panache. La TV lui offre une belle tribune et Le Monde aussi. Elle a bcp d'électeurs donc il faut lui donner la parole ? Et plus on lui offrira une tribune, plus elle aura d'électeurs... Ca a déjà largement commencé




bruno lefebvre 23/10/2015 - 09h09
Draftdutal, le titre dit vrai et vous aussi : elle a reculé, et c'est une force de savoir refuser des millions d'auditeurs car elle a, comme tous les gens très connus, tout à perdre à affronter la contradiction durant deux heures. Son refus du dialogue est la même tactique que celle utilisée par les contradicteurs du FN depuis des décennies, elle retourne cette arme maintenant que sa notoriété est acquise ; les leaders qui passent à des émissions longues en sortent tous contestés, affaiblis.



- GERONIMO 23/10/2015 - 09h02
Ma 1ère réaction a été de penser qu'elle avait eu tort d'annuler. Je pensais un peu comme son père ici. Mais après coup, elle inscrit dans le marbre la funeste collusion entre Sarkozy et Cambadelis et le fameux UMPS (ou RPS). Elle valide la stratégie du "tous copains" et, en prime, pour tenter de la maitriser voire de la faire taire sur un sujet pourtant mineur (une apparition de plus à la TV). Je rejoins donc totalement les conclusions de cet excellent article du Monde.


Jean-Jacques Gonod 23/10/2015 - 09h00
Un journaliste bien gentil, bien polis et bien servile face à moi ou rien, ça démontre la conception de l'information et du pouvoir au FN. Tant de mensonges et d'inepties qu'il vaut mieux fuir un vrai débat.

dominique ROGER 23/10/2015 - 08h59
Pourquoi le Monde fait-il un titre qui valorise MLP , alors qu'elle n'a fait preuve que d'un mépris total pour les médias qui "à priori" sont libres et pour les téléspectateurs qui voulaient regarder ce débat (et dont je ne faisait pas parti) !! Non MLP ne maîtrise pas l'outil médiatique, encore moins l'outil démocratique. Elle donne l'impression d'avoir fait un vilain caprice et d'avoir fui le débat ! Alors ce titre en forme de carpette, c'est abominable !!!
 

Draftdudal 23/10/2015 - 08h00
Pas d'accord sur le thème "MLP montre sa maîtrise de l'outil médiatique". Elle a reculé. Elle a eu peur d'être placée face à des contradicteurs qui l'auraient amenée sur un terrain local qu'elle connaît moins bien. N'oublions pas qu'elle a aussi refusé que Cohn Bendit vienne la contredire. Refuser de dialoguer ne démontre pas beaucoup de maîtrise mais est un aveu de faiblesse. Elle va bien sûr se charger avec ses sherpas de le retourner à son avantage. Pourquoi donc Le Monde l'y aidez vous?