Comment, d'un problème consensuel (les conséquences du réchauffement climatique) on engendre une cacophonie quand on veut le résoudre...
Cela paraît pourtant très simple au départ et même admis par tous (ou presque): notre planète est menacée par une augmentation moyenne des températures comprise entre 2 et 4 degrés d'ici 2100. Par comparaison, le siècle dernier a vu une augmentation moyenne de 0,6 degré. Tous les scientifiques sont d'accord sur cette catastrophe annoncée, qui pourrait être fatale à l'espèce humaine... La divergence de rares scientifiques (C. Allègre, dont cela n'est d'ailleurs pas la spécialité)porte sur l'origine anthropique (humaine) de ce réchauffement. Les experts (plus de 99% d'entre eux, en tous les cas) mettent en cause l'origine humaine dans l'augmentation des gaz à effet de serre (GES): cette accroissement (principalement le gaz carbonique, C02, et le méthane, CH4)vient gonfler la couche atmosphérique constituée de ces gaz, filtrants, en partie, dans l'atmosphère, les rayons ultra-violets réémis par la terre, à partir du rayonnement solaire, et maintenant ainsi une température propice à la vie sur terre: plus il y aura de GES, plus les ultra-violets seront arrêtés et s'accumuleront et plus la température augmentera.
Conclusion évidente: pour que la vie sur terre puisse se perpétuer (nous parlons ici de nos descendants, à l'horizon 2100), limitons les rejets de GES. Les principaux gaz sont émis dans la vie quotidienne, notamment par:
1- le transport: le pétrole.
Les réserves de pétrole sont très limitées (moins d'un siècle) et, de toutes les façons, sa raréfaction, puis sa disparition sont inéluctables (même si de temps en temps, on annonce des découvertes, mais qui ne font que reculer sa fin, mais augmente son prix, au bénéfice des groupes pétroliers!). Évidemment, il suffit, pour échapper à la finitude de cette ressource, de réduire les transports (routiers et aériens) et/ou d'utiliser une autre source d'énergie, renouvelable cette fois-ci( électricité, hydrogène notamment). A noter que les effets néfastes des carburants fossiles (pétrole, dans ce cas)concernent aussi la biodiversité, garante de la vie sur terre, et la santé. Cela fait des dizaines d'années que sont dénoncés ces véritables "crimes contre l'humanité", notamment par les écologistes. Ce combat, qui commence à être victorieux, a longtemps été contrecarré par les puissants lobbys (pétroliers, constructeurs, transporteurs), avec la complicité des pouvoirs publics...Les solutions, bien connues, sont de 2 ordres:
- limitation des transports polluants: transports doux (à pied, à vélo, roller, etc...), transports collectifs (train, bus, tramway, métro, auto-partage...), auto-limitation volontaire (je prends moins ma voiture ou l'avion). Avec, en corollaire, des conséquences sur l'urbanisme: densification des villes, retour des commerces en centre-ville, partage des voies de circulation...Souvent, je cite l'exemple de retour des hypers (sous quelque forme que ce soit) en ville et l'on me rétorque que porter les marchandises est plus facile en voiture qu'à pied, sans penser à la livraison à domicile...
- remplacement des carburants pétroliers par des énergies renouvelables. Ce qui signifie investissements massifs dans la recherche (ce qui aurait dû être fait depuis longtemps et aurait empêché la faillite ou les renflouements beaucoup plus onéreux aujourd'hui, de constructeurs).
Évidemment, tout ce qui précède est créateur d'emplois, généralement non délocalisables...
2- L'habitat
Le chauffage et l'électricité (même d'origine nucléaire, mais en moindre mesure)sont producteurs de GES
- l'isolation correcte du parc immobilier français serait générateur de 50% d'économies de consommation! Des gains pour les occupants, des emplois pour l'économie! Se pose le financement des mesures: tout le monde (citoyens, entreprises, Etat) étant gagnant, il n'est pas très compliqué à mettre en route (il commence aujourd'hui, mais c'est encore trop timide).
- les énergies renouvelables (éolien, solaire, géothermique, etc)sont un gage, pour la vie, ici-bas, que l' "accident", pour l'humanité, du fossile, ne se renouvellera pas. Ces techniques sont "rentables ", actuellement, pour les particuliers (et pour les entreprises: mais, pour elles, la notion de moyen terme est intégrée dans les esprits), mais sur des périodes qui apparaissent trop longues pour eux (5 à 10 ans). En incidence, une politique urbaine doit prendre en compte cet aspect là: même si la ville n'est pas ou peu financeur, le Maire est là pour donner l'impulsion.
3- Divers:
Toutes les autres activités humaines sont génératrices de GES. Il faut en prendre conscience, car agir en ces domaines n'est pas toujours évident. Deux exemples:
- l'agriculture est un des plus gros producteurs de GES: que l'on songe au méthane émis par les flatulences (ainsi que les rots, le lisier, etc) des bovins (selon la Caisse des dépôts et consignations, l'élevage représente 8 % des émissions nationales de GES et la première source réside dans la fermentation au sein du système digestif des ruminants....). Mais des solutions existent: notamment la production d'énergie via la méthanisation.
- les énergies renouvelables sont créatrices de GES (fabrication du matériel, transport...). Même chose pour la fabrication des centrales nucléaires et le cycle de l'uranium: extraction, transformation, transport, etc...
Limiter et même réduire l'émission de GES, pour que, en 2050, l'élévation de température soit de 2 degrés, ce qui constitue un moindre mal, voilà un objectif partagé par tous. On connaît même les solutions, que je viens brièvement de survoler!
Comme celle qui consisterait à faire confiance aux individus pour qu'ils modèrent leur consommation d'énergie et s'attèlent aux mesures nécessaires, prendra très, et même, trop longtemps: les pouvoirs publics doivent jouer leur rôle dans la réussite de ce véritable "struggle for life" (combat pour la vie), expression utilisée à un autre propos.
Et justement, c'est là que le bât blesse...
A suivre.
vendredi 31 juillet 2009
mercredi 29 juillet 2009
Procrastination
La procrastination, d'où le verbe "procrastiner", signifie: la remise à plus tard de ce que l'on doit faire, souvent d'urgence. C'est une pathologie, bien documentée sur les sites (Wikipedia, Doctissimo, etc...). Ce n'est pas ici le lieu de s'étendre sur les fondements, les symptômes et les thérapies.
Le but des lignes qui suivent, est d'en mesurer l'importance en politique, à travers quelques exemples, et non d'en faire une typologie, ce qui serait pourtant intéressant (qui veut faire une thèse sur la procrastination politique?).
-La procrastination par impuissance: quand toutes les réformes de fond de la Sécurité Sociale, de l'Education Nationale et de la fiscalité sont remises à plus tard. Jamais un homme politique ne s'est lancé dans une réforme en profondeur de ces 3 systèmes obsolètes. On rafistole pour finalement tomber dans des aberrations, plus bureaucratiques et ubuesques les unes que les autres. Impuissance, ou plutôt manque de courage politique?
-La procrastination par prudence: quand Daniel Duquenne reporte des décisions importantes à septembre. Je me suis fait une obligation personnelle de ne pas critiquer la nouvelle majorité, tant qu'on ne l'aura pas vue en action, et avouons que blâmer systématiquement, comme le font certains, une municipalité en place depuis 3 semaines,en pleine période estivale, est, au mieux, de l'esprit revanchard, au pire, de la mauvaise foi. Mais je n'ai pas compris pourquoi on ne pouvait pas voter des délibérations qui auraient permis à des associations de souffler un peu au niveau trésorerie, en arguant de ces décisions auprès des banquiers, des fédérations ou autres organismes. Je me dis qu'il doit y avoir des raisons impérieuses, mais j'aurais aimé qu'on nous les explique.
-La procrastination par camouflage ou mensonge: quand on décide de la baisse de la TVA pour les restaurateurs, en disant que l'on va multiplier les controles que l'on sait impossibles à réaliser, que l'on punira ceux qui contreviendraient, ce qui n'arrivera pas, c'est ce se moquer du monde, parce que l'on connaissait tout cela avant, que l'on savait que cette baisse ne servirait qu'à augmenter les marges des professionnels. De plus, personne n'était dupe: il serait impossible de revenir en arrière...
-La procrastination par défi: quand Martine Aubry tance Manuel Valls, elle dit: "attention si tu continues, je te vire". Que se passera-t-il si elle y procède? Plus elle tergiverse, plus elle enfonce le PS, quelle que soit sa décision...
-La procrastination par peur du lendemain: quand Obama remet à plus tard sa décision de sanctionner l'Iran pour sa course à l'armement nucléaire, les conséquences risquent d'être très dommageables (intervention d'Israël, attaque iranienne, guerre civile...).
-La procrastination par incompétence: quand Dalongeville n'a jamais défendu les dossiers de rénovation urbaine (programmes ANRU), c'est bien parce que ses centres d'intérêt étaient ailleurs.
Bien sûr, ce ne sont que des exemples destinés à faire comprendre la notion.
A titre personnel, j'ai trop procrastiné la rédaction de cet article...
Le but des lignes qui suivent, est d'en mesurer l'importance en politique, à travers quelques exemples, et non d'en faire une typologie, ce qui serait pourtant intéressant (qui veut faire une thèse sur la procrastination politique?).
-La procrastination par impuissance: quand toutes les réformes de fond de la Sécurité Sociale, de l'Education Nationale et de la fiscalité sont remises à plus tard. Jamais un homme politique ne s'est lancé dans une réforme en profondeur de ces 3 systèmes obsolètes. On rafistole pour finalement tomber dans des aberrations, plus bureaucratiques et ubuesques les unes que les autres. Impuissance, ou plutôt manque de courage politique?
-La procrastination par prudence: quand Daniel Duquenne reporte des décisions importantes à septembre. Je me suis fait une obligation personnelle de ne pas critiquer la nouvelle majorité, tant qu'on ne l'aura pas vue en action, et avouons que blâmer systématiquement, comme le font certains, une municipalité en place depuis 3 semaines,en pleine période estivale, est, au mieux, de l'esprit revanchard, au pire, de la mauvaise foi. Mais je n'ai pas compris pourquoi on ne pouvait pas voter des délibérations qui auraient permis à des associations de souffler un peu au niveau trésorerie, en arguant de ces décisions auprès des banquiers, des fédérations ou autres organismes. Je me dis qu'il doit y avoir des raisons impérieuses, mais j'aurais aimé qu'on nous les explique.
-La procrastination par camouflage ou mensonge: quand on décide de la baisse de la TVA pour les restaurateurs, en disant que l'on va multiplier les controles que l'on sait impossibles à réaliser, que l'on punira ceux qui contreviendraient, ce qui n'arrivera pas, c'est ce se moquer du monde, parce que l'on connaissait tout cela avant, que l'on savait que cette baisse ne servirait qu'à augmenter les marges des professionnels. De plus, personne n'était dupe: il serait impossible de revenir en arrière...
-La procrastination par défi: quand Martine Aubry tance Manuel Valls, elle dit: "attention si tu continues, je te vire". Que se passera-t-il si elle y procède? Plus elle tergiverse, plus elle enfonce le PS, quelle que soit sa décision...
-La procrastination par peur du lendemain: quand Obama remet à plus tard sa décision de sanctionner l'Iran pour sa course à l'armement nucléaire, les conséquences risquent d'être très dommageables (intervention d'Israël, attaque iranienne, guerre civile...).
-La procrastination par incompétence: quand Dalongeville n'a jamais défendu les dossiers de rénovation urbaine (programmes ANRU), c'est bien parce que ses centres d'intérêt étaient ailleurs.
Bien sûr, ce ne sont que des exemples destinés à faire comprendre la notion.
A titre personnel, j'ai trop procrastiné la rédaction de cet article...
mardi 28 juillet 2009
Décisions du Conseil Régional
Lors de sa Commission Permanente du 29/6, le CR a pris quelques délibérations, en matière de Développement Durable, qui ont quelque peu échappé à l'attention, et pourtant...
1- Création d'un Fonds Régional d'Investissement pour le Climat (FORIC)
Ce fonds, doté de 5 millions d'euros, doit assurer, à des PME, le financement d'investissements d'efficacité énergétique et/ou d'énegies renouvelables souvent non pris en compte par les institutions financières.
Le CR dotera ce fonds de 2,5 millions d'euros. Le FORIC sera géré par la Finorpa, et conjuguera avances remboursables et financement en fonds propres.
2- Programme d'actions Agendas 21 lycées.
32 lycées ont posé candidature et ont été tous retenus. Seuls 2 du Bassin Mininier (Béhal à Lens et Joliot Curie à Oignies)s'étaient portés candidats! Sur 3 ans un programme d'actions de sensibilisation au Développement Durable sera mis en place, afin de concourir à des économies d'énergie, une gestion éco-responsable, et une sensibilisation de l'ensemble de la communauté éducative.
3- Le projet d'autoroute ferroviaire Atlantique Eco-Fret
Le Grenelle de l'Environnement a prévu le développement d'un réseau d'autoroutes ferroviaires pour offrir une alternative performante aux transports routiers à longue distance. Dans une première phase, 3 autoroutes ferroviaires seront mises en place:
- l'autoroute ferroviaire alpine prolongée jusqu'en région lyonnaise,
- l'autoroute ferroviaire entre Perpignan et le Luxembourg
- et l'Autoroute ferroviaire Atlantique Eco-fret (AF AEF) entre le Pays Basque, la région parisienne et le nord de la France( d'où l'importance de la plate-forme de Dourges).
Des travaux énormes sont à prévoir (tunnels, ouvrages d'art...).
Tributaires de la réalisation de la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux prévue en 2016,l'Etat, les Conseils Régionaux concernés (Aquitaine, Poitou-Charentes, Centre, Ile-de-France et NPDC) et RFF (Réseau Ferré de France) ont décidé d'anticiper cette date, vu l'urgence de la situation, et de mettre en place un itinéraire alternatif via Saintes et Niort, pour mi-2011.
La délibération concernée porte sur la convention de financement,prévu jusqu'en 2013, pour laquelle le Conseil Régional NPDC participera à hauteur de 15 millions d'euros, sur 175 millions (dont 78 millions de l'Etat).
4- Schéma régional des véloroutes et voies vertes: validation de la charte de signalisation.
Véloroutes: itinéraires pour cyclistes, à moyenne et longue distance, reliant les régions et traversant les agglomérations dans de bonnes conditions.
Voies vertes: aménagements en site propre réservé aux déplacements non motorisés.Elles sont destinées aux piétons, cyclistes, rollers, personnes à mobilité réduite.
Ces vélo-routes et voies vertes doivent "faire l'objet d'un jalonnement et d'un balisage spécifiques et uniformes sur leur ensemble, et facilement identifiables".
1- Création d'un Fonds Régional d'Investissement pour le Climat (FORIC)
Ce fonds, doté de 5 millions d'euros, doit assurer, à des PME, le financement d'investissements d'efficacité énergétique et/ou d'énegies renouvelables souvent non pris en compte par les institutions financières.
Le CR dotera ce fonds de 2,5 millions d'euros. Le FORIC sera géré par la Finorpa, et conjuguera avances remboursables et financement en fonds propres.
2- Programme d'actions Agendas 21 lycées.
32 lycées ont posé candidature et ont été tous retenus. Seuls 2 du Bassin Mininier (Béhal à Lens et Joliot Curie à Oignies)s'étaient portés candidats! Sur 3 ans un programme d'actions de sensibilisation au Développement Durable sera mis en place, afin de concourir à des économies d'énergie, une gestion éco-responsable, et une sensibilisation de l'ensemble de la communauté éducative.
3- Le projet d'autoroute ferroviaire Atlantique Eco-Fret
Le Grenelle de l'Environnement a prévu le développement d'un réseau d'autoroutes ferroviaires pour offrir une alternative performante aux transports routiers à longue distance. Dans une première phase, 3 autoroutes ferroviaires seront mises en place:
- l'autoroute ferroviaire alpine prolongée jusqu'en région lyonnaise,
- l'autoroute ferroviaire entre Perpignan et le Luxembourg
- et l'Autoroute ferroviaire Atlantique Eco-fret (AF AEF) entre le Pays Basque, la région parisienne et le nord de la France( d'où l'importance de la plate-forme de Dourges).
Des travaux énormes sont à prévoir (tunnels, ouvrages d'art...).
Tributaires de la réalisation de la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux prévue en 2016,l'Etat, les Conseils Régionaux concernés (Aquitaine, Poitou-Charentes, Centre, Ile-de-France et NPDC) et RFF (Réseau Ferré de France) ont décidé d'anticiper cette date, vu l'urgence de la situation, et de mettre en place un itinéraire alternatif via Saintes et Niort, pour mi-2011.
La délibération concernée porte sur la convention de financement,prévu jusqu'en 2013, pour laquelle le Conseil Régional NPDC participera à hauteur de 15 millions d'euros, sur 175 millions (dont 78 millions de l'Etat).
4- Schéma régional des véloroutes et voies vertes: validation de la charte de signalisation.
Véloroutes: itinéraires pour cyclistes, à moyenne et longue distance, reliant les régions et traversant les agglomérations dans de bonnes conditions.
Voies vertes: aménagements en site propre réservé aux déplacements non motorisés.Elles sont destinées aux piétons, cyclistes, rollers, personnes à mobilité réduite.
Ces vélo-routes et voies vertes doivent "faire l'objet d'un jalonnement et d'un balisage spécifiques et uniformes sur leur ensemble, et facilement identifiables".
lundi 27 juillet 2009
A Monsieur Daniel Duquenne, Maire
Comme je l'avais précédemment annoncé, j'ai adressé le courrier suivant au Maire d'Hénin-Beaumont, courrier auquel j'ai joint les propositions que je vous avais exposées et que j'ai amendées des remarques qui ont pu être faites.
Je tiens ce nouveau texte à disposition de ceux qui le souhaiteraient (alainalpern@gmail.com).
Monsieur le Maire,
Vous trouverez, ci-joint, un projet de démocratie locale participative. Celui-ci a fait l’objet d’un débat sur mon blog et a été amendé en en tenant compte.
Il comporte 3 volets sur la bonne gouvernance démocratique : l’information, la concertation et la participation de nos concitoyens. Mots galvaudés, mais dont l’ignorance peut coûter cher…
Pourquoi vous présenter ces propositions, aussi rapidement après votre élection ? Les raisons en sont les suivantes :
- cela correspond, à mon avis, à un besoin de communication urgente : il s’agit, en effet, de redonner confiance à nos concitoyens, confiance en l’action publique et envers les hommes politiques. C’est un problème général, mais encore plus exacerbé à Hénin-Beaumont, pour les raisons que vous connaissez;
- c’est un projet qui ne coûte pas très cher, si les financements adéquats sont utilisés et si les redéploiements de personnel effectués. En cette période de restrictions budgétaires, vous pouvez prouver aux Héninois que l’on peut quand même aller de l’avant.
Mais je suis obligé d’attirer votre attention sur les contraintes imposées par la mise en place d’une telle politique :
- elle ne peut faire l’objet d’un « tronçonnage » : c’est un tout cohérent et lisible. Il ne s’agit pas de gadgets à utiliser pour assurer une quelconque promotion;
- elle impose un important effort de formation. Formation de vos administrés : c’est la seule façon de les motiver et de leur donner confiance. Formation de vos collègues élus, tous néophytes en la matière. Ecouter, motiver, réaliser ne s’improvise pas.
- Elle demande, de votre part, un investissement personnel réel et une volonté politique sans faille. Vous connaissez la théorie des «jours de grâce» des nouveaux élus : la réussite d’un mandat se joue dans les cent premiers jours…
Bien entendu, c’est en tant que citoyen que je mets à votre disposition cet outil, fruit d’une expérience personnelle lors de fonctions électives antérieures, et d’un intérêt personnel pour l’avenir de nos sociétés.
Je n’insisterai pas sur le fait que mettre en place un tel dispositif pourrait anticiper sur l’immobilisme que certains pourraient, éventuellement, vous reprocher bientôt…
Meilleures salutations…
Alain Alpern
26/7/09
Je tiens ce nouveau texte à disposition de ceux qui le souhaiteraient (alainalpern@gmail.com).
Monsieur le Maire,
Vous trouverez, ci-joint, un projet de démocratie locale participative. Celui-ci a fait l’objet d’un débat sur mon blog et a été amendé en en tenant compte.
Il comporte 3 volets sur la bonne gouvernance démocratique : l’information, la concertation et la participation de nos concitoyens. Mots galvaudés, mais dont l’ignorance peut coûter cher…
Pourquoi vous présenter ces propositions, aussi rapidement après votre élection ? Les raisons en sont les suivantes :
- cela correspond, à mon avis, à un besoin de communication urgente : il s’agit, en effet, de redonner confiance à nos concitoyens, confiance en l’action publique et envers les hommes politiques. C’est un problème général, mais encore plus exacerbé à Hénin-Beaumont, pour les raisons que vous connaissez;
- c’est un projet qui ne coûte pas très cher, si les financements adéquats sont utilisés et si les redéploiements de personnel effectués. En cette période de restrictions budgétaires, vous pouvez prouver aux Héninois que l’on peut quand même aller de l’avant.
Mais je suis obligé d’attirer votre attention sur les contraintes imposées par la mise en place d’une telle politique :
- elle ne peut faire l’objet d’un « tronçonnage » : c’est un tout cohérent et lisible. Il ne s’agit pas de gadgets à utiliser pour assurer une quelconque promotion;
- elle impose un important effort de formation. Formation de vos administrés : c’est la seule façon de les motiver et de leur donner confiance. Formation de vos collègues élus, tous néophytes en la matière. Ecouter, motiver, réaliser ne s’improvise pas.
- Elle demande, de votre part, un investissement personnel réel et une volonté politique sans faille. Vous connaissez la théorie des «jours de grâce» des nouveaux élus : la réussite d’un mandat se joue dans les cent premiers jours…
Bien entendu, c’est en tant que citoyen que je mets à votre disposition cet outil, fruit d’une expérience personnelle lors de fonctions électives antérieures, et d’un intérêt personnel pour l’avenir de nos sociétés.
Je n’insisterai pas sur le fait que mettre en place un tel dispositif pourrait anticiper sur l’immobilisme que certains pourraient, éventuellement, vous reprocher bientôt…
Meilleures salutations…
Alain Alpern
26/7/09
samedi 25 juillet 2009
Lettre ouverte à Martine Aubry: Martine, il faut choisir!
Chère Martine,
Puisqu’il semblerait que cela devienne une coutume au PS, je t’adresse publiquement ce courrier. Oh ! bien sûr, il n’aura pas le même impact médiatique que ton échange avec Manuel Valls, ne serait-ce que parce qu’il émane d’un modeste militant, sans section véritable (n’ayant jamais voulu adhérer à celle d’Hénin-Beaumont, récemment dissoute : tout le monde s’en fiche, mais j’ai quand même été accueilli par des camarades d’une section voisine). Et je ne suis pas animé des mêmes intentions que le Maire d’Evry.
Militant à Béthune, de 1978 à 1991, date à laquelle je démissionne, révulsé par le comportement d’un certain Jacques Mellick, j’adhère aux Verts de 1997 à 2007.
Bien qu’outré par l’attitude bienveillante du PS vis à vis de G.Dalongeville, je reviens au PS en juin 2008, sachant que tu allais probablement en prendre les rênes, persuadé que le parti allait s’écologiser (on ne sort pas indemne de 10 ans chez les Verts). Je t’ai raconté tout cela dans un courrier, que je te joins à nouveau, dans lequel, partant du cas héninois et de sa gestion désastreuse par le parti (pas uniquement la Fédération du Pas-de-Calais…), je dressais quelques pistes de réflexion pour l’avenir du PS et de la gauche en général.
Mon propos de ce jour n’est pas de reprendre mon discours d’hier. Il est de te dire que si Manuel Valls dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas, il n’est nullement question d’avaliser son positionnement politique.
Certes, je pense aussi que tout est à revoir de fond en comble. Il est quand même extraordinaire de posséder en son sein quelques-uns des femmes et des hommes politiques français les plus brillants et d’avoir un système qui craque de partout : je ne reviens pas sur la gestion désastreuse d’Hénin-Beaumont, sur les Européennes du 7 juin dernier, ni sur les turpitudes de Julien Dray, qui sont les preuves de cette faillite. Certes, on peut penser que certains insistent trop grossièrement sur ces derniers évènements, car ils ont en vue des Régionales prochaines, mais force est de constater que la déliquescence est bien installée.
Tu sais mieux que moi comment s’est mis en place un système de vassaux et de suzerains, dans presque toute la France. Ce système voulu par F.Mitterand, a permis la réussite électorale du PS, avec un chef majoritairement reconnu, mais dès le chef disparu, tout le système féodal s’est refermé sur lui-même, sans roi incontesté pour le diriger et l’amener à s’ouvrir. Quel gâchis !
J’ai cru, et je le crois encore, que tu étais la seule capable de tout changer. Tu as pour toi ta carrière réussie (merveilleuse expérience au gouvernement, conquête de Lille et de sa Métropole), la reconnaissance de presque tous les camarades, des qualités humaines hors du commun (du caractère, du charme, de l’honnêteté, de l’ouverture d’esprit, etc, etc…).
D’autre part, nous connaissons, tous, les solutions pour nous en sortir, à savoir : faire place aux nouvelles générations, tout en mettant à bas les féodalités (certains appellent cela les baronnies, mais cela ne rend pas assez compte des sujétions), réaffirmer nos valeurs de gauche pour rebâtir notre projet social, écologiste et antilibéral, tout en nous rassemblant avec nos partenaires naturels.
Je le répète : tu es la seule capable de mener à bien cette révolution interne.
Pour cela, je pense , Martine, que tu te dois de faire 2 choix personnels (mais qui, en fait, sont des choix pour la France, pas seulement pour la gauche).
Le premier, c’est de te consacrer presque entièrement au travail herculéen que je résumais ci-dessus. Il faut que tu abandonnes la fonction de première magistrate de la ville de Lille, tout en restant Présidente de Lille-Métropole, afin de te consacrer aux affaires internes du parti. 2/3 de ton temps pour le PS, cela représente plus de 35 heures par semaine : eh bien, tant pis !
Il faudrait ensuite que tu annonces que tu ne sera pas candidate aux Présidentielles de 2012. Bien que, à mon avis, tu sois l’une des rares à en avoir la stature, cela me semble essentiel à la révolution que tu dois mener. Chef, leader, arbitre : autant de tâches incompatibles avec une candidature aux Présidentielles de 2012.
Je pense que ces 2 décisions seraient fortement appréciées par les militants et les Français en général, même si beaucoup, comme moi, auraient souhaité que ce soit toi qui portes le combat contre N.Sarkozy.
Je te prie de croire en mon total soutien dans ces moments difficiles,
Amitiés socialistes
Puisqu’il semblerait que cela devienne une coutume au PS, je t’adresse publiquement ce courrier. Oh ! bien sûr, il n’aura pas le même impact médiatique que ton échange avec Manuel Valls, ne serait-ce que parce qu’il émane d’un modeste militant, sans section véritable (n’ayant jamais voulu adhérer à celle d’Hénin-Beaumont, récemment dissoute : tout le monde s’en fiche, mais j’ai quand même été accueilli par des camarades d’une section voisine). Et je ne suis pas animé des mêmes intentions que le Maire d’Evry.
Militant à Béthune, de 1978 à 1991, date à laquelle je démissionne, révulsé par le comportement d’un certain Jacques Mellick, j’adhère aux Verts de 1997 à 2007.
Bien qu’outré par l’attitude bienveillante du PS vis à vis de G.Dalongeville, je reviens au PS en juin 2008, sachant que tu allais probablement en prendre les rênes, persuadé que le parti allait s’écologiser (on ne sort pas indemne de 10 ans chez les Verts). Je t’ai raconté tout cela dans un courrier, que je te joins à nouveau, dans lequel, partant du cas héninois et de sa gestion désastreuse par le parti (pas uniquement la Fédération du Pas-de-Calais…), je dressais quelques pistes de réflexion pour l’avenir du PS et de la gauche en général.
Mon propos de ce jour n’est pas de reprendre mon discours d’hier. Il est de te dire que si Manuel Valls dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas, il n’est nullement question d’avaliser son positionnement politique.
Certes, je pense aussi que tout est à revoir de fond en comble. Il est quand même extraordinaire de posséder en son sein quelques-uns des femmes et des hommes politiques français les plus brillants et d’avoir un système qui craque de partout : je ne reviens pas sur la gestion désastreuse d’Hénin-Beaumont, sur les Européennes du 7 juin dernier, ni sur les turpitudes de Julien Dray, qui sont les preuves de cette faillite. Certes, on peut penser que certains insistent trop grossièrement sur ces derniers évènements, car ils ont en vue des Régionales prochaines, mais force est de constater que la déliquescence est bien installée.
Tu sais mieux que moi comment s’est mis en place un système de vassaux et de suzerains, dans presque toute la France. Ce système voulu par F.Mitterand, a permis la réussite électorale du PS, avec un chef majoritairement reconnu, mais dès le chef disparu, tout le système féodal s’est refermé sur lui-même, sans roi incontesté pour le diriger et l’amener à s’ouvrir. Quel gâchis !
J’ai cru, et je le crois encore, que tu étais la seule capable de tout changer. Tu as pour toi ta carrière réussie (merveilleuse expérience au gouvernement, conquête de Lille et de sa Métropole), la reconnaissance de presque tous les camarades, des qualités humaines hors du commun (du caractère, du charme, de l’honnêteté, de l’ouverture d’esprit, etc, etc…).
D’autre part, nous connaissons, tous, les solutions pour nous en sortir, à savoir : faire place aux nouvelles générations, tout en mettant à bas les féodalités (certains appellent cela les baronnies, mais cela ne rend pas assez compte des sujétions), réaffirmer nos valeurs de gauche pour rebâtir notre projet social, écologiste et antilibéral, tout en nous rassemblant avec nos partenaires naturels.
Je le répète : tu es la seule capable de mener à bien cette révolution interne.
Pour cela, je pense , Martine, que tu te dois de faire 2 choix personnels (mais qui, en fait, sont des choix pour la France, pas seulement pour la gauche).
Le premier, c’est de te consacrer presque entièrement au travail herculéen que je résumais ci-dessus. Il faut que tu abandonnes la fonction de première magistrate de la ville de Lille, tout en restant Présidente de Lille-Métropole, afin de te consacrer aux affaires internes du parti. 2/3 de ton temps pour le PS, cela représente plus de 35 heures par semaine : eh bien, tant pis !
Il faudrait ensuite que tu annonces que tu ne sera pas candidate aux Présidentielles de 2012. Bien que, à mon avis, tu sois l’une des rares à en avoir la stature, cela me semble essentiel à la révolution que tu dois mener. Chef, leader, arbitre : autant de tâches incompatibles avec une candidature aux Présidentielles de 2012.
Je pense que ces 2 décisions seraient fortement appréciées par les militants et les Français en général, même si beaucoup, comme moi, auraient souhaité que ce soit toi qui portes le combat contre N.Sarkozy.
Je te prie de croire en mon total soutien dans ces moments difficiles,
Amitiés socialistes
vendredi 24 juillet 2009
La démocratie locale participative.3ème partie: la participation des citoyens
3- LA PARTICIPATION DES CITOYENS
3-1 : Les conseils de quartier (CDQ)
Observations préalables :
a) l’intérêt des conseils de quartier est triple :
- le CDQ est un outil de gestion locale : on écoute des citoyens ;
- il développe le lien social : en favorisant les liens élus/citoyens, mais aussi ceux entre habitants ;
- il relégitime le politique : c’est une école de la démocratie, car il associe le citoyen aux décisions
b) la réussite des CDQ passe par un véritable esprit démocratique... Si ces conseils ne peuvent s’autosaisir de problématiques, d’être maîtres de leurs ordres du jour, de choisir leurs relations extérieures, alors ils auront de grandes chances de péricliter, car la participation sera vide d’enjeux et de sens !
A- Organisation des CDQ
- leur nombre, leur territoire sont à reprendre en fonction de l’existant. Il pourrait être judicieux de fixer temporairement ou définitivement leur implantation dans les lieux scolaires auxquels les gens accèdent plus facilement ;
- leur composition : 20 personnes tirées au sort sur les listes électorales (parité hommes/femmes), plus au minimum 2 élus municipaux, sans droit de vote. Après des réunions préparatoires (formation ; rédaction d’un règlement intérieur ; apprendre à se connaître), le CDQ élit un bureau de 6 membres dont un Président, un Vice-Président, un Secrétaire et un Trésorier. Les 6 premiers mois, un expert assistera le bureau pour lui apprendre à maîtriser les réunions du CDQ.
- Les membres du CDQ sont élus pour 2 (ou 3) ans.
- Rôle des élus : l’élu est présent pour prendre en compte les opinions ou problématiques évoquées et, en tant que représentant du projet municipal, il peut être amené à préciser et à défendre les valeurs et les grandes priorités politiques de la municipalité. Ce qui sous-entend que chaque élu doit être porteur du projet politique municipal, sous peine d’apparaître imprécis, dans l’incapacité de répondre, ou politiquement faible. En dehors de son implication c’est donc une vraie formation de l’élu qui est nécessaire !
- La ville dote les CDQ des moyens logistiques nécessaires : informatique (espace sur le site de la ville…), d’un secrétariat, d’un interlocuteur/animateur…
- Le bureau et les élus municipaux établissent les ordres du jour et valident les compte-rendus
- Le CDQ est doté d’un budget de fonctionnement (minime) et d’un budget d’investissement, pour les travaux qu’il jugerait prioritaires (10 000 euros la première année, par exemple)
- Tous les habitants du quartier peuvent assister aux réunions. A la fin de ces dernières, un espace temps sera prévu pour des débats avec la salle.
B- Compétences du CDQ :
- Le conseil de quartier fait des propositions au maire. Une réponse motivée sera fournie à chaque.
- Le Maire peut le consulter sur toute question concernant le quartier ou la ville.
- Le maire peut l’ associer à l’élaboration, à la mise en œuvre et à l’évaluation des actions intéressant le quartier. (dans ce cas, l’avis du conseil de quartier est joint au projet de délibération transmis aux membres du conseil municipal).
- Le Maire vient présenter son projet de Budget Primitif, dans les CDQ, et lors du vote en Conseil Municipal, il fait part des remarques. Le Maire vient de la même façon évoquer le Compte administratif, après adoption par le Conseil Municipal
- Le CDQ dispose d’un budget pour les petits investissements prioritaires.
En conclusion sur les Conseils de Quartier :
Attention de ne pas enfermer le quartier sur lui-même et sur ses problèmes récurrents, en limitant la participation aux seuls aspects locaux, perdant ainsi l’âme et l’identité de la commune. Pour éviter cet écueil le Maire réunira les bureaux des conseils, 2 fois par an, pour un échange sur le fonctionnement des CDQ, et pour leur exposer ses projets municipaux.
3-2 Les Associations
Elément essentiel de la vie locale, le Maire privilégiera les rapports avec les associations existantes, tout en favorisant la création de nouvelles.
4 points sont mettre en œuvre :
- une charte sur les relations Mairie/Associations reprendra les droits et devoirs des 2 partenaires ;
- toutes les associations subventionnées doivent être liées par une convention avec la Ville. Cette dernière prendra accord avec les autres financeurs publics pour que cette convention soit, sinon mutualisée, mais au moins cohérente, avec les autres. La subvention sera soumise à la fourniture, par l’association, du projet de l’année et au bilan de l’année précédente. Bien sûr, tout doit être fait pour que les subventions soient versées en temps et en heure ;
- le maire réunira tous les ans les Présidents d’association pour un échange ;
- cette réunion pourrait avoir lieu à l’occasion du Forum annuel des associations.
3-1 : Les conseils de quartier (CDQ)
Observations préalables :
a) l’intérêt des conseils de quartier est triple :
- le CDQ est un outil de gestion locale : on écoute des citoyens ;
- il développe le lien social : en favorisant les liens élus/citoyens, mais aussi ceux entre habitants ;
- il relégitime le politique : c’est une école de la démocratie, car il associe le citoyen aux décisions
b) la réussite des CDQ passe par un véritable esprit démocratique... Si ces conseils ne peuvent s’autosaisir de problématiques, d’être maîtres de leurs ordres du jour, de choisir leurs relations extérieures, alors ils auront de grandes chances de péricliter, car la participation sera vide d’enjeux et de sens !
A- Organisation des CDQ
- leur nombre, leur territoire sont à reprendre en fonction de l’existant. Il pourrait être judicieux de fixer temporairement ou définitivement leur implantation dans les lieux scolaires auxquels les gens accèdent plus facilement ;
- leur composition : 20 personnes tirées au sort sur les listes électorales (parité hommes/femmes), plus au minimum 2 élus municipaux, sans droit de vote. Après des réunions préparatoires (formation ; rédaction d’un règlement intérieur ; apprendre à se connaître), le CDQ élit un bureau de 6 membres dont un Président, un Vice-Président, un Secrétaire et un Trésorier. Les 6 premiers mois, un expert assistera le bureau pour lui apprendre à maîtriser les réunions du CDQ.
- Les membres du CDQ sont élus pour 2 (ou 3) ans.
- Rôle des élus : l’élu est présent pour prendre en compte les opinions ou problématiques évoquées et, en tant que représentant du projet municipal, il peut être amené à préciser et à défendre les valeurs et les grandes priorités politiques de la municipalité. Ce qui sous-entend que chaque élu doit être porteur du projet politique municipal, sous peine d’apparaître imprécis, dans l’incapacité de répondre, ou politiquement faible. En dehors de son implication c’est donc une vraie formation de l’élu qui est nécessaire !
- La ville dote les CDQ des moyens logistiques nécessaires : informatique (espace sur le site de la ville…), d’un secrétariat, d’un interlocuteur/animateur…
- Le bureau et les élus municipaux établissent les ordres du jour et valident les compte-rendus
- Le CDQ est doté d’un budget de fonctionnement (minime) et d’un budget d’investissement, pour les travaux qu’il jugerait prioritaires (10 000 euros la première année, par exemple)
- Tous les habitants du quartier peuvent assister aux réunions. A la fin de ces dernières, un espace temps sera prévu pour des débats avec la salle.
B- Compétences du CDQ :
- Le conseil de quartier fait des propositions au maire. Une réponse motivée sera fournie à chaque.
- Le Maire peut le consulter sur toute question concernant le quartier ou la ville.
- Le maire peut l’ associer à l’élaboration, à la mise en œuvre et à l’évaluation des actions intéressant le quartier. (dans ce cas, l’avis du conseil de quartier est joint au projet de délibération transmis aux membres du conseil municipal).
- Le Maire vient présenter son projet de Budget Primitif, dans les CDQ, et lors du vote en Conseil Municipal, il fait part des remarques. Le Maire vient de la même façon évoquer le Compte administratif, après adoption par le Conseil Municipal
- Le CDQ dispose d’un budget pour les petits investissements prioritaires.
En conclusion sur les Conseils de Quartier :
Attention de ne pas enfermer le quartier sur lui-même et sur ses problèmes récurrents, en limitant la participation aux seuls aspects locaux, perdant ainsi l’âme et l’identité de la commune. Pour éviter cet écueil le Maire réunira les bureaux des conseils, 2 fois par an, pour un échange sur le fonctionnement des CDQ, et pour leur exposer ses projets municipaux.
3-2 Les Associations
Elément essentiel de la vie locale, le Maire privilégiera les rapports avec les associations existantes, tout en favorisant la création de nouvelles.
4 points sont mettre en œuvre :
- une charte sur les relations Mairie/Associations reprendra les droits et devoirs des 2 partenaires ;
- toutes les associations subventionnées doivent être liées par une convention avec la Ville. Cette dernière prendra accord avec les autres financeurs publics pour que cette convention soit, sinon mutualisée, mais au moins cohérente, avec les autres. La subvention sera soumise à la fourniture, par l’association, du projet de l’année et au bilan de l’année précédente. Bien sûr, tout doit être fait pour que les subventions soient versées en temps et en heure ;
- le maire réunira tous les ans les Présidents d’association pour un échange ;
- cette réunion pourrait avoir lieu à l’occasion du Forum annuel des associations.
mercredi 22 juillet 2009
La démocratie locale participative.2ème partie: la consultation des citoyens
2- LA CONSULTATION DES CITOYENS
2-1 Les référendums locaux
Il en existe effectivement 2 types (je n’entrerai pas dans les détails, ce n’est pas le but).
- le référendum consultatif qui existe depuis longtemps et qui est d’initiative municipale : le Maire demande l’avis de ses concitoyens sur tel ou tel sujet ;
- le référendum décisionnel local, qui date de 2003, et qui permet, avec des conditions strictes (décision de la majorité du conseil municipal, la majorité des électeurs inscrits doivent avoir pris part au vote, accord du Préfet…) de prendre des décisions entrant dans le cadre des compétences communales, par consultation des électeurs.
Ces référendums sont donc uniquement d’initiative municipale, sauf à utiliser un droit de pétition qui permet de faire inscrire un sujet (et donc une demande de référendum) à l’ordre du jour du Conseil Municipal, par des citoyens. Mais encore une fois la décision revient au conseil.
Bref, le référendum d’initiative populaire n’existe pas en France (il a du succès en Suisse).
Libre donc au Maire de l’utiliser sur un sujet ponctuel, consultatif ou non. Généralement le référendum consultatif est utilisé, politiquement, pour montrer que la population est hostile à un aménagement décidé par une autre autorité ( enfouissement de déchets, usine polluante…).
Je ne proposerai donc pas d’en faire un outil de démocratie locale important ; c’est plutôt un instrument au service du Maire pour faire avaliser une décision, et la plupart du temps, à visée démagogique…
2-2 Les comités consultatifs
2 raisons principales à leur existence :
- véritable apprentissage citoyen à la démocratie
- richesse des points de vue exposés… à condition d’y prêter attention
Dans tous les cas, ces organes ne fonctionneront que s’ils sont pilotés par un animateur et un élu, et que le conseil municipal s’y intéresse de fort près. Ils n’existeront pleinement que si il y a une volonté du maire de les faire exister, sinon ils ne sont que des gadgets…
A- Le Conseil municipal de jeunes (CMJ)
- Objectifs : apprendre la démocratie, la citoyenneté, le travail collectif, l’intérêt général, aux conseillers, mais également à leur faire partager cette expérience autour d’eux.
- Le CMJ peut soumettre des initiatives pour les jeunes au conseil municipal ; ce dernier peut lui soumettre certains projets de délibération ayant un impact sur la jeunesse.
- Il est en contact avec les centres de loisirs et les associations ( culturelles, sportives, etc) fréquentées par des jeunes ( dans les expériences que je connais, on oublie ce point essentiel).
- Le CMJ est généralement composé de collégiens, élus pour 2 ans.
- Un organisme spécialisé (l’ANACEJ) aide à la constitution d’un CMJ, notamment parce qu’il a une base de données des différentes expériences, dans toute la France.
B- Le Conseil des Anciens (ou des Sages) :
- objectifs : donner son avis sur des projets de délibérations spécifiques (sur les personnes âgées) qu’on lui soumet. Il peut se saisir de tout projet pour donner son avis. Il peut faire toute proposition sur tout sujet . Comme le CMJ, il se doit d’être en relation avec toute institution ou association concernant les personnes âgées.
- Il est composé de personnes de plus de 65 ans (la limite pouvant être repoussée), élues par leurs pairs, pour la durée du mandat municipal.
C- Les Ateliers d’Urbanisme
Le projet urbanisme d’HB sera un chantier permanent, pendant très longtemps.
Pour sensibiliser les habitants aux problèmes d’urbanisme durable, mais également pour les rendre acteurs du renouvellement de leurs quartiers (et de leur ville, bien sûr), il faut créer un lieu consacré uniquement à cette thématique (ce lieu pouvant être transféré temporairement dans les quartiers (notamment sur demande des conseils de quartier).
La réussite de la rénovation ou de la transformation du tissu urbain dépend essentiellement de l'adéquation entre les solutions proposées et les attentes des usagers de la ville. L'objet des ateliers d'urbanisme est de soumettre les projets aux habitants au cours de séances thématiques et d’expositions permanentes.
En conclusion de cette partie sur la consultation des habitants :
- Tous ces comités entraîneront des dépenses peu importantes, certes ; en tous les cas, elles seront le prix à payer pour sensibiliser les Héninois à la démocratie locale, et, ainsi leur redonner confiance en la Politique au sens premier du terme (la gestion de la cité).
- Ces dépenses consisteront en frais de personnel : les animateurs spécialisés seront un des garants de cette politique. Des financements divers peuvent être obtenus.
- Les autres garants seront les élus. Sans volonté politique, ces sujets seront considérés comme des gadgets. L’implication du Maire (présence à des séances de restitution, prise en compte des propositions) et des élus (non seulement celui qui sera en charge de cette délégation, mais d’autres) sera une condition sine qua non de la bonne marche de ces différents comités.
A suivre (La participation des citoyens)
2-1 Les référendums locaux
Il en existe effectivement 2 types (je n’entrerai pas dans les détails, ce n’est pas le but).
- le référendum consultatif qui existe depuis longtemps et qui est d’initiative municipale : le Maire demande l’avis de ses concitoyens sur tel ou tel sujet ;
- le référendum décisionnel local, qui date de 2003, et qui permet, avec des conditions strictes (décision de la majorité du conseil municipal, la majorité des électeurs inscrits doivent avoir pris part au vote, accord du Préfet…) de prendre des décisions entrant dans le cadre des compétences communales, par consultation des électeurs.
Ces référendums sont donc uniquement d’initiative municipale, sauf à utiliser un droit de pétition qui permet de faire inscrire un sujet (et donc une demande de référendum) à l’ordre du jour du Conseil Municipal, par des citoyens. Mais encore une fois la décision revient au conseil.
Bref, le référendum d’initiative populaire n’existe pas en France (il a du succès en Suisse).
Libre donc au Maire de l’utiliser sur un sujet ponctuel, consultatif ou non. Généralement le référendum consultatif est utilisé, politiquement, pour montrer que la population est hostile à un aménagement décidé par une autre autorité ( enfouissement de déchets, usine polluante…).
Je ne proposerai donc pas d’en faire un outil de démocratie locale important ; c’est plutôt un instrument au service du Maire pour faire avaliser une décision, et la plupart du temps, à visée démagogique…
2-2 Les comités consultatifs
2 raisons principales à leur existence :
- véritable apprentissage citoyen à la démocratie
- richesse des points de vue exposés… à condition d’y prêter attention
Dans tous les cas, ces organes ne fonctionneront que s’ils sont pilotés par un animateur et un élu, et que le conseil municipal s’y intéresse de fort près. Ils n’existeront pleinement que si il y a une volonté du maire de les faire exister, sinon ils ne sont que des gadgets…
A- Le Conseil municipal de jeunes (CMJ)
- Objectifs : apprendre la démocratie, la citoyenneté, le travail collectif, l’intérêt général, aux conseillers, mais également à leur faire partager cette expérience autour d’eux.
- Le CMJ peut soumettre des initiatives pour les jeunes au conseil municipal ; ce dernier peut lui soumettre certains projets de délibération ayant un impact sur la jeunesse.
- Il est en contact avec les centres de loisirs et les associations ( culturelles, sportives, etc) fréquentées par des jeunes ( dans les expériences que je connais, on oublie ce point essentiel).
- Le CMJ est généralement composé de collégiens, élus pour 2 ans.
- Un organisme spécialisé (l’ANACEJ) aide à la constitution d’un CMJ, notamment parce qu’il a une base de données des différentes expériences, dans toute la France.
B- Le Conseil des Anciens (ou des Sages) :
- objectifs : donner son avis sur des projets de délibérations spécifiques (sur les personnes âgées) qu’on lui soumet. Il peut se saisir de tout projet pour donner son avis. Il peut faire toute proposition sur tout sujet . Comme le CMJ, il se doit d’être en relation avec toute institution ou association concernant les personnes âgées.
- Il est composé de personnes de plus de 65 ans (la limite pouvant être repoussée), élues par leurs pairs, pour la durée du mandat municipal.
C- Les Ateliers d’Urbanisme
Le projet urbanisme d’HB sera un chantier permanent, pendant très longtemps.
Pour sensibiliser les habitants aux problèmes d’urbanisme durable, mais également pour les rendre acteurs du renouvellement de leurs quartiers (et de leur ville, bien sûr), il faut créer un lieu consacré uniquement à cette thématique (ce lieu pouvant être transféré temporairement dans les quartiers (notamment sur demande des conseils de quartier).
La réussite de la rénovation ou de la transformation du tissu urbain dépend essentiellement de l'adéquation entre les solutions proposées et les attentes des usagers de la ville. L'objet des ateliers d'urbanisme est de soumettre les projets aux habitants au cours de séances thématiques et d’expositions permanentes.
En conclusion de cette partie sur la consultation des habitants :
- Tous ces comités entraîneront des dépenses peu importantes, certes ; en tous les cas, elles seront le prix à payer pour sensibiliser les Héninois à la démocratie locale, et, ainsi leur redonner confiance en la Politique au sens premier du terme (la gestion de la cité).
- Ces dépenses consisteront en frais de personnel : les animateurs spécialisés seront un des garants de cette politique. Des financements divers peuvent être obtenus.
- Les autres garants seront les élus. Sans volonté politique, ces sujets seront considérés comme des gadgets. L’implication du Maire (présence à des séances de restitution, prise en compte des propositions) et des élus (non seulement celui qui sera en charge de cette délégation, mais d’autres) sera une condition sine qua non de la bonne marche de ces différents comités.
A suivre (La participation des citoyens)
mardi 21 juillet 2009
La démocratie locale participative.1ère partie: l'information des citoyens
Il me paraît opportun, puisque nous sommes en début de mandat, de mettre en place les outils d’une démocratie locale participative (DLP).
Pour ce faire, je vous propose de vous soumettre un texte de base, à parfaire par les commentaires des uns et des autres, et que, au nom de tous ceux qui y auront participé, je transmettrai au Maire. Suivant le nombre et la qualité des remarques, je ferai une synthèse, à discuter.
Certes, on pourrait penser que la période estivale n’est pas propice à un tel exercice, mais :
- le nombre de visites sur ce blog n’a diminué que de 20% par rapport à celui de l’entre-deux tours. De plus en plus de personnes consultent le Net, même quand elles sont en vacances ;
- nous avons, en cette période de l’année, peut-être un peu plus de temps pour réfléchir et apporter nos contributions ;
- bien sûr, je compte sur les Héninois pour commenter, mais également, sur les lecteurs extérieurs, qui vivent peut-être des expériences locales intéressantes.
Pour la clarté de l’exposé, je diviserai cette contribution en 3 parties, portant sur : l’information, la consultation et la participation des citoyens.
1- L'INFORMATION DES CITOYENS
1-1 Informations sur les décisions
A- Les délibérations du Conseil Municipal
- elles doivent être publiées sur le site Internet de la Mairie, en même temps qu’elles sont communiquées aux conseillers municipaux ;
- elles doivent comporter des explications simples sur les motifs de leur présentation ;
- à partir de leur publication sur le site, des questions peuvent être posées au Maire, qui répondra ;
- les débats étant filmés, ceux qui n’y auront pas assisté, auront tout loisir de voir, en direct ou en podcast (différé), la séance. La Ville prendra toute disposition pour que le public puisse être présent, soit dans le salon d’honneur, soit dans uns salle connexe où sera installé un écran ;
- sur le site de la ville, les délibérations adoptées figureront avec les résultats des votes.
- Un classement thématique sera organisé (urbanisme, culture…), afin de pouvoir se référer rapidement à une décision. Les délibérations antérieures seront reprises.
B- La Communauté d’Agglomération Hénin-Carvin (CAHC)
- Le Maire demandera à la CAHC de fournir les mêmes informations, dans les mêmes conditions, que celles données par la commune d’HB à ses habitants.
- 3 fois par an, en Conseil Municipal, et, donc en direction de ses concitoyens, le Maire fera un rapport sur l’activité de la CAHC. Ce rapport sera en ligne et pourra faire l’objet de questions/réponses.
C- Autres instances
Le Maire demandera aux conseillers généraux et, éventuellement, régionaux de présenter sur le site informatique de la ville un rapport d’activités 2 fois par an.
1-2- Accès aux documents
- Les documents budgétaires seront mis en ligne et chaque citoyen pourra en réclamer une copie gratuite. Une présentation pédagogique de l’Adjoint en charge, analysera les différents budgets (budget primitif, compte administratif, décisions modificatives) ; il répondra aux questions ;
- Tout rapport devra figurer, pour information, sur le site. Non seulement tout rapport commandé par la Mairie, mais également tout rapport officiel (par exemple sur la gestion des services publics locaux)
1-3 La communication locale
A- Presse municipale
Il s’agit d’un journal d’information et d’échanges, mensuel
- un comité de rédaction composé du Maire ou de son représentant, de l’adjoint chargé de la communication, d’autres élus, du responsable interne de la communication et de représentants des Conseils de quartier, pilotera le contenu
- comme il s’agit d’un journal d’information, il sera tourné vers les associations, la vie dans les quartiers. Il reprendra les informations du site informatique concernant les délibérations du Conseil municipal et des autres instances ;
- il comprendra une partie réservée à l’expression des groupes politiques municipaux;
- ce sera un lieu d’échanges, avec questions-réponses.
B- Site Internet
Le site est actuellement de qualité.
- Comme indiqué précédemment, il doit être un lieu d’échanges sur la vie municipale. Il sera demandé aux élus une forte implication ;
- La Ville mettra à la disposition des quartiers, dans des lieux bien précisés (maisons de quartiers, établissements scolaires), des ordinateurs reliés à Internet (avec des formateurs).
C- Communication dans les quartiers
Les Conseils de quartier qui le souhaitent pourront publier une information-papier concernant le quartier. De même s’ils souhaitent ouvrir un site internet.
La Ville mettra, à leur disposition, les moyens nécessaires.
A suivre
Pour ce faire, je vous propose de vous soumettre un texte de base, à parfaire par les commentaires des uns et des autres, et que, au nom de tous ceux qui y auront participé, je transmettrai au Maire. Suivant le nombre et la qualité des remarques, je ferai une synthèse, à discuter.
Certes, on pourrait penser que la période estivale n’est pas propice à un tel exercice, mais :
- le nombre de visites sur ce blog n’a diminué que de 20% par rapport à celui de l’entre-deux tours. De plus en plus de personnes consultent le Net, même quand elles sont en vacances ;
- nous avons, en cette période de l’année, peut-être un peu plus de temps pour réfléchir et apporter nos contributions ;
- bien sûr, je compte sur les Héninois pour commenter, mais également, sur les lecteurs extérieurs, qui vivent peut-être des expériences locales intéressantes.
Pour la clarté de l’exposé, je diviserai cette contribution en 3 parties, portant sur : l’information, la consultation et la participation des citoyens.
1- L'INFORMATION DES CITOYENS
1-1 Informations sur les décisions
A- Les délibérations du Conseil Municipal
- elles doivent être publiées sur le site Internet de la Mairie, en même temps qu’elles sont communiquées aux conseillers municipaux ;
- elles doivent comporter des explications simples sur les motifs de leur présentation ;
- à partir de leur publication sur le site, des questions peuvent être posées au Maire, qui répondra ;
- les débats étant filmés, ceux qui n’y auront pas assisté, auront tout loisir de voir, en direct ou en podcast (différé), la séance. La Ville prendra toute disposition pour que le public puisse être présent, soit dans le salon d’honneur, soit dans uns salle connexe où sera installé un écran ;
- sur le site de la ville, les délibérations adoptées figureront avec les résultats des votes.
- Un classement thématique sera organisé (urbanisme, culture…), afin de pouvoir se référer rapidement à une décision. Les délibérations antérieures seront reprises.
B- La Communauté d’Agglomération Hénin-Carvin (CAHC)
- Le Maire demandera à la CAHC de fournir les mêmes informations, dans les mêmes conditions, que celles données par la commune d’HB à ses habitants.
- 3 fois par an, en Conseil Municipal, et, donc en direction de ses concitoyens, le Maire fera un rapport sur l’activité de la CAHC. Ce rapport sera en ligne et pourra faire l’objet de questions/réponses.
C- Autres instances
Le Maire demandera aux conseillers généraux et, éventuellement, régionaux de présenter sur le site informatique de la ville un rapport d’activités 2 fois par an.
1-2- Accès aux documents
- Les documents budgétaires seront mis en ligne et chaque citoyen pourra en réclamer une copie gratuite. Une présentation pédagogique de l’Adjoint en charge, analysera les différents budgets (budget primitif, compte administratif, décisions modificatives) ; il répondra aux questions ;
- Tout rapport devra figurer, pour information, sur le site. Non seulement tout rapport commandé par la Mairie, mais également tout rapport officiel (par exemple sur la gestion des services publics locaux)
1-3 La communication locale
A- Presse municipale
Il s’agit d’un journal d’information et d’échanges, mensuel
- un comité de rédaction composé du Maire ou de son représentant, de l’adjoint chargé de la communication, d’autres élus, du responsable interne de la communication et de représentants des Conseils de quartier, pilotera le contenu
- comme il s’agit d’un journal d’information, il sera tourné vers les associations, la vie dans les quartiers. Il reprendra les informations du site informatique concernant les délibérations du Conseil municipal et des autres instances ;
- il comprendra une partie réservée à l’expression des groupes politiques municipaux;
- ce sera un lieu d’échanges, avec questions-réponses.
B- Site Internet
Le site est actuellement de qualité.
- Comme indiqué précédemment, il doit être un lieu d’échanges sur la vie municipale. Il sera demandé aux élus une forte implication ;
- La Ville mettra à la disposition des quartiers, dans des lieux bien précisés (maisons de quartiers, établissements scolaires), des ordinateurs reliés à Internet (avec des formateurs).
C- Communication dans les quartiers
Les Conseils de quartier qui le souhaitent pourront publier une information-papier concernant le quartier. De même s’ils souhaitent ouvrir un site internet.
La Ville mettra, à leur disposition, les moyens nécessaires.
A suivre
lundi 20 juillet 2009
Pêle-mêle
1- Courrier adressé à La Voix du Nord
"Merci d'avoir informé vos lecteurs sur le contenu de mon courrier au Maire, concernant le tramway (ce dernier m'a répondu pour me préciser qu'il soumettait cette proposition au prochain bureau municipal).
Pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté, je confirme que le délai de 6 mois minimum souhaité n'est pas motivé uniquement par le souci du tracé du tramway dans HB, mais bien par le fait que cette révolution implique un projet d'urbanisme global que l'on ne peut régler comme cela en quelques jours ou semaines. Surtout si l'on souhaite associer nos concitoyens à cette réflexion, ce qui me paraît une nécessité.
C'est ce travail qui aurait dû avoir été entrepris depuis longtemps, mais ce n'était pas une préoccupation de GD et de ses colistiers.
Arrivant à la tête de la ville, n'ayant rien trouvé, je suppose, dans les cartons, il va falloir quand même que la nouvelle équipe se penche sur la question. Même si on peut penser que ce sujet devait avoir été réfléchi à l'AR depuis plusieurs années d'opposition et 2 élections municipales...
Je n'ai rien trouvé dans le programme de l'AR. Mais j'ai abordé ce sujet à plusieurs reprises sur mon blog et, bien, entendu, ce dernier étant public, D. Duquenne peut s'y référer..."
2-Recours de l'ancien Maire
Ce dernier affirme que la démission collective qui a permis que le Conseil Municipal ne soit pas au complet au moment d'élire le nouveau Maire et a, de ce fait, entraîné de nouvelles élections. Il écrit que, quand un élu a démissionné, les suivants de liste ne sont pas encore conseillers municipaux et ne peuvent donc démissionner régulièrement. Je ne rentre pas dans le détail de cet argument car, de toutes les façons, ce recours n'a aucune chance de prospérer puisque la Cour administrative d'appel de Nancy a déjà statué dans un cas identique:"que, dès lors, si une partie ou tous les membres de la même liste, successivement appelés à siéger au fur et à mesure de la démission du membre élu qui les précède, démissionnent simultanément, leur démission prend nécessairement effet de manière concomitante (CAA de Nancy, 3 mars 2005,Ville de Metz, n° 03NC01111).
Cas réglé.
3- Le Parti socialiste dans la tourmente
Nous le savions depuis un bout de temps (3 élections présidentielles perdues de suite), le PS et la gauche ne se portent pas bien.
La gestion des élections municipales l'avait amplement démontré. Les Européennes l'ont confirmé.
Pas de projet d'avenir, car pas de fond idéologique, pas de leader reconnu, car trop d'ambitions personnelles, tout cela sur fond de crise: cela fait beaucoup pour rebondir...
Les déclarations de Valls, Dray, Montebourg (les quadra) ne sont pas faites pour ressouder le parti...
Je pense qu'avant toute chose, il faut rebâtir un projet de société de gauche (démocratique, solidaire, social et écologique) avant de... désigner le candidat aux Présidentielles. La stratégie avec l'ensemble de la gauche s'inscrira dans ce cadre-là. J'y reviendrai.
4- Le présent blog
Il continuera à fonctionner tout l'été. 2 remarques:
- l'actualité politique locale va se ralentir (même si la nouvelle majorité élue a du pain sur la planche et qu'elle négligera ses vacances, exceptionnellement cette année) pendant ces quelques semaines prochaines: aussi pourrons-nous aborder des sujets de fond;
- j'espère que les commentaires pourront, de ce fait, plus souvent être en rapport avec le sujet traité...
"Merci d'avoir informé vos lecteurs sur le contenu de mon courrier au Maire, concernant le tramway (ce dernier m'a répondu pour me préciser qu'il soumettait cette proposition au prochain bureau municipal).
Pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté, je confirme que le délai de 6 mois minimum souhaité n'est pas motivé uniquement par le souci du tracé du tramway dans HB, mais bien par le fait que cette révolution implique un projet d'urbanisme global que l'on ne peut régler comme cela en quelques jours ou semaines. Surtout si l'on souhaite associer nos concitoyens à cette réflexion, ce qui me paraît une nécessité.
C'est ce travail qui aurait dû avoir été entrepris depuis longtemps, mais ce n'était pas une préoccupation de GD et de ses colistiers.
Arrivant à la tête de la ville, n'ayant rien trouvé, je suppose, dans les cartons, il va falloir quand même que la nouvelle équipe se penche sur la question. Même si on peut penser que ce sujet devait avoir été réfléchi à l'AR depuis plusieurs années d'opposition et 2 élections municipales...
Je n'ai rien trouvé dans le programme de l'AR. Mais j'ai abordé ce sujet à plusieurs reprises sur mon blog et, bien, entendu, ce dernier étant public, D. Duquenne peut s'y référer..."
2-Recours de l'ancien Maire
Ce dernier affirme que la démission collective qui a permis que le Conseil Municipal ne soit pas au complet au moment d'élire le nouveau Maire et a, de ce fait, entraîné de nouvelles élections. Il écrit que, quand un élu a démissionné, les suivants de liste ne sont pas encore conseillers municipaux et ne peuvent donc démissionner régulièrement. Je ne rentre pas dans le détail de cet argument car, de toutes les façons, ce recours n'a aucune chance de prospérer puisque la Cour administrative d'appel de Nancy a déjà statué dans un cas identique:"que, dès lors, si une partie ou tous les membres de la même liste, successivement appelés à siéger au fur et à mesure de la démission du membre élu qui les précède, démissionnent simultanément, leur démission prend nécessairement effet de manière concomitante (CAA de Nancy, 3 mars 2005,Ville de Metz, n° 03NC01111).
Cas réglé.
3- Le Parti socialiste dans la tourmente
Nous le savions depuis un bout de temps (3 élections présidentielles perdues de suite), le PS et la gauche ne se portent pas bien.
La gestion des élections municipales l'avait amplement démontré. Les Européennes l'ont confirmé.
Pas de projet d'avenir, car pas de fond idéologique, pas de leader reconnu, car trop d'ambitions personnelles, tout cela sur fond de crise: cela fait beaucoup pour rebondir...
Les déclarations de Valls, Dray, Montebourg (les quadra) ne sont pas faites pour ressouder le parti...
Je pense qu'avant toute chose, il faut rebâtir un projet de société de gauche (démocratique, solidaire, social et écologique) avant de... désigner le candidat aux Présidentielles. La stratégie avec l'ensemble de la gauche s'inscrira dans ce cadre-là. J'y reviendrai.
4- Le présent blog
Il continuera à fonctionner tout l'été. 2 remarques:
- l'actualité politique locale va se ralentir (même si la nouvelle majorité élue a du pain sur la planche et qu'elle négligera ses vacances, exceptionnellement cette année) pendant ces quelques semaines prochaines: aussi pourrons-nous aborder des sujets de fond;
- j'espère que les commentaires pourront, de ce fait, plus souvent être en rapport avec le sujet traité...
dimanche 19 juillet 2009
Le vote FN à Hénin (IFOP) (2)
Cette 2ème partie de l'étude portant sur les européennes, avec la possibilité d'un léger biais, vu la faible participation électorale, appelle plusieurs remarques:
- la montée irréversible de Marine Le Pen au sein du FN, pour succéder à son père, avec un ton plus lisse et raisonnable;
- le "tous pourri" du FN n'a même plus besoin d'être exprimé: les faits parlent d'eux-mêmes;
- le FN a tout loisir à écouter les gens (sans apporter de solution, bien sûr), ce que ne font pas les autres partis, qui, eux, ont le pouvoir, et pourraient apporter des réponses aux interrogations des gens;
- le PS s'auto-détruit et a perdu toute crédibilité: il n'existe plus auprès de ses clientèles habituelles;
- l'UMP a bien pris des voix au FN, mais dans les régions comme les nôtres, ses discours sur l'immigration et l'insécurité tombent à côté de la plaque.
2-Elections européennes : Marine Le Pen fait de la résistance dans sa circonscription
Pour spectaculaire et localisée qu’elle soit, la poussée du FN aux élections municipales à Hénin-Beaumont n’est pas une véritable surprise et s’inscrit dans un mouvement plus général. Ainsi, lorsque l’on compare l’évolution du FN entre 2004 et 2009 dans les circonscriptions européennes, on s’aperçoit en effet que c’est dans la circonscription du grand Nord-Ouest, que la capacité de résistance du FN a été la plus forte.
Evolution relative du score du Front National aux élections européennes
dans les 7 circonscriptions métropolitaines
La baisse relative (calculée selon la formule suivante : (score 2009- score 2004) / score 2004) n’ y a été que de 21 % quand dans le même temps, le FN voyait son score reculer de près de 50 % en Ile-de-France et dans la circonscription Centre.
Dans un contexte de baisse généralisée, Marine Le Pen est donc parvenue à mieux contenir ce reflux dans sa circonscription alors que le score de son père était amputé d’un tiers dans le Sud-Est et celui de son rival Bruno Gollnisch de 39 % dans l’Est. On remarquera que la baisse relative a été la plus forte dans les trois circonscriptions où le FN était historiquement le moins bien implanté. Dépourvu d’un appareil militant et de relais, le parti de Jean-Marie Le Pen n’a pu retenir son maigre électorat dans ces régions où il a désormais quasiment disparu du paysage avec par exemple un score de 3,1 % seulement sur la circonscription Ouest. Le recul est d’autant plus marqué en Ile-de-France qu’en 2004, c’est Marine Le Pen qui y avait tiré la liste. Dans la région Centre, la liste FN « officielle » (5,1 %) a eu à subir la concurrence d’une liste dissidente, emmenée par le conseiller régional Jean Verdon, qui a obtenu près de 2 %.
Dans la circonscription Nord-Ouest, en dépit des 1,5 % de la liste emmenée par Carl Lang , Marine Le Pen atteint 10,2 %, soit le meilleur résultat au plan national. Les scores par département montrent une meilleure implantation dans l’Aisne (13,4 %), le Pas-de-Calais (12,9 %), l’Oise (12,4 %) et la Somme (12 %) que dans les départements normands : 6,5 % pour le Calvados et 6 % pour la Manche.
Il n'y a pas de corrélation évidente entre le recul du vote FN et la progression de l’UMP, ce qui laisse à penser que les électeurs qui ont quitté le FN se sont, pour une large part d’entre eux, réfugiés dans l’abstention.
Ce mouvement s’est également produit dans la circonscription Nord-Ouest mais avec une amplitude bien moins forte comme on l’a vu. Quand on analyse au niveau cantonal ces évolutions entre 2004 et 2009 dans les trois principales zones de force du FN : Nord-Pas-de-Calais, Picardie et Haute-Normandie, on s’aperçoit de surcroît que le recul a été concentré sur certains territoires. Il s’agit principalement des aires urbaines: la région lilloise, les agglomérations de Dunkerque, Amiens, Beauvais, Rouen et le Havre
En revanche, dans de nombreuses zones rurales de ces trois régions, la liste FN a maintenu à l’identique son niveau de 2004 ou n’a enregistré qu’un léger recul (- 1,5 point). Les campagnes autour d’Amiens, le Santerre et le Pays de Caux appartiennent à cette catégorie. Et, fait plus spectaculaire, à rebours de la tendance nationale, la liste conduite par Marine Le Pen a amélioré le score de 2004 dans l’Artois, dans le Ponthieu, le Vimeu, le nord-est de l’Oise, certains cantons cauchois, la Thiérache et bien entendu autour d’Hénin-Beaumont. Hormis dans le cas du bassin minier, toutes ces zones de progression disposent d’un profil assez similaire : celui de territoires ruraux excentrés, populaires, dans des régions durement touchées par la crise et les fermetures de sites industriels. Il semble que cette configuration ait constitué un terreau de base, favorable à la progression du FN. D’autres territoires présentent en France des caractéristiques assez proches et pour autant, le parti d’extrême-droite n’y a pas enregistré de gains lors de cette élection européenne. Les conditions socio-économiques ne sont donc pas à elles seules suffisantes. Pour créer une dynamique localement, le FN a pu s’appuyer sur une figure charismatique, en la personne de Marine Le Pen, et sur un appareil militant qui dans ces régions existait encore quelque peu, alors qu’il a disparu ou s’est considérablement étiolé dans le reste du pays. Cette efficacité militante s’était déjà manifestée lors de la préparation de l’élection présidentielle où la Picardie avait été la région à fournir le plus de signatures de grands électeurs pour permettre la candidature de Jean-Marie Le Pen. Lors des européennes, cette présence militante fut de nouveau assez visible (contrairement à ce qu’on observait ailleurs en France) avec des opérations de collage ciblant particulièrement ces zones rurales et des slogans déclinés par région (« les Ch’tis avec Marine », « les Picards avec Marine »). Les axes de campagne s’organisaient autour d’une dénonciation des conséquences néfastes de la mondialisation et incriminaient l’Union européenne. Si les thèmes classiques de l’insécurité et de l’immigration n’avaient pas disparu, ils n’ont pas pour autant été au cœur de la campagne du FN. Il est d’ailleurs intéressant de souligner qu’il n’y a pas eu de poussée frontiste autour de Calais, où la question des immigrés clandestins est très sensible , mais encore une fois dans des zones rurales excentrées et peu ou pas du tout concernées par la présence d’une population étrangère. De la même façon, la performance de Marine Le Pen à Hénin-Beaumont, mais aussi plus largement dans bon nombre de petites villes situées dans la partie occidentale du bassin minier, ne peut s’expliquer par un réflexe anti-étranger lié à des problèmes de cohabitation, les populations locales comptant très peu d’immigrés.
Nous pensons en revanche que le discours anti-élites abondamment servi par le FN, a été bien plus efficace. Dans ces régions de Picardie, du Nord-Pas-de-Calais et de Haute-Normandie, la désindustrialisation (équipementiers automobiles, métallurgie…) s’accélère sous l’effet de la crise et vient déstructurer un tissu social fragilisé. A cela s’ajoutent les difficultés rencontrées par la filière agricole et les marins-pêcheurs, secteurs prompts à dénoncer les méfaits de « Bruxelles ». Tout ceci contribue à nourrir un sentiment de colère dans la population et un ressentiment vis-à-vis des élites économiques et politiques qui laisseraient ces habitants seuls face à la crise. L’analyse menée à différentes échelles spatiales plaide en faveur de cette hypothèse. C’est bien, on l’a vu, dans le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie et la Haute-Normandie, régions parmi les plus durement touchées que le FN a obtenu ses meilleurs résultats. Et lorsque l’on descend dans ces territoires au niveau communal, la cartographie du vote FN est très parlante. Si les grandes agglomérations (Lille, Rouen, Amiens, Arras, Beauvais), où vit une proportion non négligeable de classes moyennes et où la situation socio-économique n’est pas la plus préoccupante, ont faiblement voté pour la liste de Marine Le Pen, cette dernière obtient des scores élevés autour d’Hénin-Beaumont, où les fermetures d’entreprises se sont multipliées ces dernières années (Métaleurop à Noyelles-Godault, Samsonite à Hénin-Beaumont, Filartois à Douvrin…).
Le résultat du Front National aux européennes dans certaines communes
du Bassin Minier du Pas de Calais:
Hénin-Beaumont 27,7 % 26 000 Habitants
Courcelles-lès-Lens 26,6 % 6 100 H
Noyelles-Godault 24,7 % 5 500 H
Montigny-en-Gohelle 21,5 % 10 600 H
Oignies 20,9 % 10 500 H
Mazingarbe 20,4 % 7 470 H
Dourges 19,9 % 5 700 H
Rouvroy 19,4 % 9 100 H
Méricourt 18,7 % 11 700 H
Loison-sous-Lens 18,7 % 5 600 H
Courrières 18,4 % 10 600 H
Wingles 18,3 % 8 690 H
Douvrin 18,1 % 5 400 H
Sallaumines 18,1 % 10 700 H
Harnes 18,1 % 13 700 H
C’est également le cas de très nombreuses communes rurales qui sont la plupart du temps très excentrées.
Ces communes se concentrent pour l’essentiel aux confins des départements et de part et d’autres des limites administratives. On repère ce phénomène le long de la frontière orientale de la Seine-Maritime, dans le nord de l’Oise, aux limites de la Somme, de l’Aisne et du Pas-de-Calais, dans la vallée de la Sambre et le nord de l’Aisne. Cette implantation n’est pas sans rappeler celle de CPNT, qui outre ses fiefs dans les zones de chasse aux gibiers d’eaux, avait obtenu des résultats significatifs dans le « rural profond ». On avait déjà à l’époque expliqué ce vote particulier par l’existence d’un sentiment d’isolement social et spatial et par un certain ressentiment que nourrissaient ces populations rurales très modestes vis à vis de la « France d’en haut ».
Il semblerait bien qu’aujourd’hui, la crise aidant, cet état d’esprit soit le principal moteur du vote FN dans cette France ouvrière et populaire du Nord. Bien davantage que l’insécurité ou l’immigration, c’est le sentiment d’avoir été abandonné par les pouvoirs publics et laissé seul et sans protection face à la mondialisation qui motiverait ce vote de colère. En se positionnant sur ce créneau, le Front National pourrait ainsi se créer un nouvel espace politique alors que l’UMP et Nicolas Sarkozy continuent d’occuper le terrain sur l’insécurité et l’immigration. Marine Le Pen aurait un triple avantage à porter cette stratégie. Elle incarnerait ainsi le nouveau visage et le nouveau positionnement du parti. Elle pourrait poursuivre son implantation dans ces terres du Nord et de Picardie, où cette thématique est très porteuse et ce faisant, s’imposer, grâce à ces résultats électoraux, à la tête du parti lorsque son père quittera ses fonctions.
Jérôme FOURQUET
Directeur Adjoint du Département Opinion et Stratégies d’Entreprise de l’IFOP
Juillet 2009
- la montée irréversible de Marine Le Pen au sein du FN, pour succéder à son père, avec un ton plus lisse et raisonnable;
- le "tous pourri" du FN n'a même plus besoin d'être exprimé: les faits parlent d'eux-mêmes;
- le FN a tout loisir à écouter les gens (sans apporter de solution, bien sûr), ce que ne font pas les autres partis, qui, eux, ont le pouvoir, et pourraient apporter des réponses aux interrogations des gens;
- le PS s'auto-détruit et a perdu toute crédibilité: il n'existe plus auprès de ses clientèles habituelles;
- l'UMP a bien pris des voix au FN, mais dans les régions comme les nôtres, ses discours sur l'immigration et l'insécurité tombent à côté de la plaque.
2-Elections européennes : Marine Le Pen fait de la résistance dans sa circonscription
Pour spectaculaire et localisée qu’elle soit, la poussée du FN aux élections municipales à Hénin-Beaumont n’est pas une véritable surprise et s’inscrit dans un mouvement plus général. Ainsi, lorsque l’on compare l’évolution du FN entre 2004 et 2009 dans les circonscriptions européennes, on s’aperçoit en effet que c’est dans la circonscription du grand Nord-Ouest, que la capacité de résistance du FN a été la plus forte.
Evolution relative du score du Front National aux élections européennes
dans les 7 circonscriptions métropolitaines
La baisse relative (calculée selon la formule suivante : (score 2009- score 2004) / score 2004) n’ y a été que de 21 % quand dans le même temps, le FN voyait son score reculer de près de 50 % en Ile-de-France et dans la circonscription Centre.
Dans un contexte de baisse généralisée, Marine Le Pen est donc parvenue à mieux contenir ce reflux dans sa circonscription alors que le score de son père était amputé d’un tiers dans le Sud-Est et celui de son rival Bruno Gollnisch de 39 % dans l’Est. On remarquera que la baisse relative a été la plus forte dans les trois circonscriptions où le FN était historiquement le moins bien implanté. Dépourvu d’un appareil militant et de relais, le parti de Jean-Marie Le Pen n’a pu retenir son maigre électorat dans ces régions où il a désormais quasiment disparu du paysage avec par exemple un score de 3,1 % seulement sur la circonscription Ouest. Le recul est d’autant plus marqué en Ile-de-France qu’en 2004, c’est Marine Le Pen qui y avait tiré la liste. Dans la région Centre, la liste FN « officielle » (5,1 %) a eu à subir la concurrence d’une liste dissidente, emmenée par le conseiller régional Jean Verdon, qui a obtenu près de 2 %.
Dans la circonscription Nord-Ouest, en dépit des 1,5 % de la liste emmenée par Carl Lang , Marine Le Pen atteint 10,2 %, soit le meilleur résultat au plan national. Les scores par département montrent une meilleure implantation dans l’Aisne (13,4 %), le Pas-de-Calais (12,9 %), l’Oise (12,4 %) et la Somme (12 %) que dans les départements normands : 6,5 % pour le Calvados et 6 % pour la Manche.
Il n'y a pas de corrélation évidente entre le recul du vote FN et la progression de l’UMP, ce qui laisse à penser que les électeurs qui ont quitté le FN se sont, pour une large part d’entre eux, réfugiés dans l’abstention.
Ce mouvement s’est également produit dans la circonscription Nord-Ouest mais avec une amplitude bien moins forte comme on l’a vu. Quand on analyse au niveau cantonal ces évolutions entre 2004 et 2009 dans les trois principales zones de force du FN : Nord-Pas-de-Calais, Picardie et Haute-Normandie, on s’aperçoit de surcroît que le recul a été concentré sur certains territoires. Il s’agit principalement des aires urbaines: la région lilloise, les agglomérations de Dunkerque, Amiens, Beauvais, Rouen et le Havre
En revanche, dans de nombreuses zones rurales de ces trois régions, la liste FN a maintenu à l’identique son niveau de 2004 ou n’a enregistré qu’un léger recul (- 1,5 point). Les campagnes autour d’Amiens, le Santerre et le Pays de Caux appartiennent à cette catégorie. Et, fait plus spectaculaire, à rebours de la tendance nationale, la liste conduite par Marine Le Pen a amélioré le score de 2004 dans l’Artois, dans le Ponthieu, le Vimeu, le nord-est de l’Oise, certains cantons cauchois, la Thiérache et bien entendu autour d’Hénin-Beaumont. Hormis dans le cas du bassin minier, toutes ces zones de progression disposent d’un profil assez similaire : celui de territoires ruraux excentrés, populaires, dans des régions durement touchées par la crise et les fermetures de sites industriels. Il semble que cette configuration ait constitué un terreau de base, favorable à la progression du FN. D’autres territoires présentent en France des caractéristiques assez proches et pour autant, le parti d’extrême-droite n’y a pas enregistré de gains lors de cette élection européenne. Les conditions socio-économiques ne sont donc pas à elles seules suffisantes. Pour créer une dynamique localement, le FN a pu s’appuyer sur une figure charismatique, en la personne de Marine Le Pen, et sur un appareil militant qui dans ces régions existait encore quelque peu, alors qu’il a disparu ou s’est considérablement étiolé dans le reste du pays. Cette efficacité militante s’était déjà manifestée lors de la préparation de l’élection présidentielle où la Picardie avait été la région à fournir le plus de signatures de grands électeurs pour permettre la candidature de Jean-Marie Le Pen. Lors des européennes, cette présence militante fut de nouveau assez visible (contrairement à ce qu’on observait ailleurs en France) avec des opérations de collage ciblant particulièrement ces zones rurales et des slogans déclinés par région (« les Ch’tis avec Marine », « les Picards avec Marine »). Les axes de campagne s’organisaient autour d’une dénonciation des conséquences néfastes de la mondialisation et incriminaient l’Union européenne. Si les thèmes classiques de l’insécurité et de l’immigration n’avaient pas disparu, ils n’ont pas pour autant été au cœur de la campagne du FN. Il est d’ailleurs intéressant de souligner qu’il n’y a pas eu de poussée frontiste autour de Calais, où la question des immigrés clandestins est très sensible , mais encore une fois dans des zones rurales excentrées et peu ou pas du tout concernées par la présence d’une population étrangère. De la même façon, la performance de Marine Le Pen à Hénin-Beaumont, mais aussi plus largement dans bon nombre de petites villes situées dans la partie occidentale du bassin minier, ne peut s’expliquer par un réflexe anti-étranger lié à des problèmes de cohabitation, les populations locales comptant très peu d’immigrés.
Nous pensons en revanche que le discours anti-élites abondamment servi par le FN, a été bien plus efficace. Dans ces régions de Picardie, du Nord-Pas-de-Calais et de Haute-Normandie, la désindustrialisation (équipementiers automobiles, métallurgie…) s’accélère sous l’effet de la crise et vient déstructurer un tissu social fragilisé. A cela s’ajoutent les difficultés rencontrées par la filière agricole et les marins-pêcheurs, secteurs prompts à dénoncer les méfaits de « Bruxelles ». Tout ceci contribue à nourrir un sentiment de colère dans la population et un ressentiment vis-à-vis des élites économiques et politiques qui laisseraient ces habitants seuls face à la crise. L’analyse menée à différentes échelles spatiales plaide en faveur de cette hypothèse. C’est bien, on l’a vu, dans le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie et la Haute-Normandie, régions parmi les plus durement touchées que le FN a obtenu ses meilleurs résultats. Et lorsque l’on descend dans ces territoires au niveau communal, la cartographie du vote FN est très parlante. Si les grandes agglomérations (Lille, Rouen, Amiens, Arras, Beauvais), où vit une proportion non négligeable de classes moyennes et où la situation socio-économique n’est pas la plus préoccupante, ont faiblement voté pour la liste de Marine Le Pen, cette dernière obtient des scores élevés autour d’Hénin-Beaumont, où les fermetures d’entreprises se sont multipliées ces dernières années (Métaleurop à Noyelles-Godault, Samsonite à Hénin-Beaumont, Filartois à Douvrin…).
Le résultat du Front National aux européennes dans certaines communes
du Bassin Minier du Pas de Calais:
Hénin-Beaumont 27,7 % 26 000 Habitants
Courcelles-lès-Lens 26,6 % 6 100 H
Noyelles-Godault 24,7 % 5 500 H
Montigny-en-Gohelle 21,5 % 10 600 H
Oignies 20,9 % 10 500 H
Mazingarbe 20,4 % 7 470 H
Dourges 19,9 % 5 700 H
Rouvroy 19,4 % 9 100 H
Méricourt 18,7 % 11 700 H
Loison-sous-Lens 18,7 % 5 600 H
Courrières 18,4 % 10 600 H
Wingles 18,3 % 8 690 H
Douvrin 18,1 % 5 400 H
Sallaumines 18,1 % 10 700 H
Harnes 18,1 % 13 700 H
C’est également le cas de très nombreuses communes rurales qui sont la plupart du temps très excentrées.
Ces communes se concentrent pour l’essentiel aux confins des départements et de part et d’autres des limites administratives. On repère ce phénomène le long de la frontière orientale de la Seine-Maritime, dans le nord de l’Oise, aux limites de la Somme, de l’Aisne et du Pas-de-Calais, dans la vallée de la Sambre et le nord de l’Aisne. Cette implantation n’est pas sans rappeler celle de CPNT, qui outre ses fiefs dans les zones de chasse aux gibiers d’eaux, avait obtenu des résultats significatifs dans le « rural profond ». On avait déjà à l’époque expliqué ce vote particulier par l’existence d’un sentiment d’isolement social et spatial et par un certain ressentiment que nourrissaient ces populations rurales très modestes vis à vis de la « France d’en haut ».
Il semblerait bien qu’aujourd’hui, la crise aidant, cet état d’esprit soit le principal moteur du vote FN dans cette France ouvrière et populaire du Nord. Bien davantage que l’insécurité ou l’immigration, c’est le sentiment d’avoir été abandonné par les pouvoirs publics et laissé seul et sans protection face à la mondialisation qui motiverait ce vote de colère. En se positionnant sur ce créneau, le Front National pourrait ainsi se créer un nouvel espace politique alors que l’UMP et Nicolas Sarkozy continuent d’occuper le terrain sur l’insécurité et l’immigration. Marine Le Pen aurait un triple avantage à porter cette stratégie. Elle incarnerait ainsi le nouveau visage et le nouveau positionnement du parti. Elle pourrait poursuivre son implantation dans ces terres du Nord et de Picardie, où cette thématique est très porteuse et ce faisant, s’imposer, grâce à ces résultats électoraux, à la tête du parti lorsque son père quittera ses fonctions.
Jérôme FOURQUET
Directeur Adjoint du Département Opinion et Stratégies d’Entreprise de l’IFOP
Juillet 2009
vendredi 17 juillet 2009
Le vote FN à Hénin (IFOP) (1)
Etude IFOP;« Front National : dans le Nord, la flamme n’est pas éteinte ».
Cette étude est parue dans une note du cercle Jean-Jaurès, hier, et vous pouvez la retrouver sur le site suivant:
http://www.jean-jaures.org/
J'ai supprimé certains passages qui ne sont que des rappels que vous connaissez. Je n'ai pas repris les les tableaux statistiques qui rendaient mal sur ce blog, mais l'analyse est conservée.
2 remarques préalables:
- L'échantillon de 500 personnes du 1er tour est réduit. Il s'agit de celui qui avait servi aux résultats du sondage effectué pour le compte de La Voix du Nord avant le scrutin. Il avait placé le FN à 35% alors qu'il a obtenu 39% au 1er tour.
- L'argument du report de voix d'électeurs Darchicourt du 1er tour vers le FN est à prendre avec des pincettes:le raisonnement n'est pas très scientifique (les bureaux de vote dans lesquels le vote Darchicourt était le plus élevé sont ceux où la progression du vote FN entre les 2 tours est la plus importante), mais séduisante (non pas un report idéologique, mais correspondant à la diversité de ceux qui votent pour l'ancien maire).
En arrivant largement en tête au premier tour de l’élection municipale partielle d’Hénin-Beaumont, la liste conduite par Steeve Briois et Marine Le Pen a créé l’évènement et focalisé l’attention de la scène politique française au lendemain des élections européennes. [...] On sait aussi que le FN y est implanté de longue date et qu’il bénéficie autour de la personne de Steeve Briois d’un de ses rares réseaux militants qui continue de fonctionner. Reprenant les méthodes du PC, qui fut jadis puissant dans cette commune , tout en gommant les aspects les plus radicaux de l’idéologie frontiste, ces militants locaux quadrillent le terrain et sont parvenus au fil des ans à ancrer en profondeur leur mouvement dans le paysage local. La ville d’Hénin-Beaumont offre en effet depuis de nombreuses années des scores importants au FN.
1-Les résultats de Front National à Hénin-Beaumont ces dernières années
La situation locale n’a pas échappé à Marine Le Pen qui a décidé en 2007 d’en faire son point de chute pour les élections législatives. Le ticket constitué pour les municipales avec Steeve Briois, qui était tête de liste, offrait une configuration optimale pour le FN puisqu’il pouvait s’appuyer à la fois sur l’image et la visibilité médiatique de Marine Le Pen et sur la forte notoriété et popularité de Steeve Briois, « l’enfant du pays », comme le présentaient les affiches. Pour compléter ce scénario idéal, la mairie se trouvait en quasi faillite et le maire sortant Gérard Dalongeville était incarcéré pour malversation. Outre les déchirements que cette situation allait provoquer dans la gauche locale avec pas moins de cinq listes concurrentes, ces évènements sont venus apporter de l’eau au moulin de Steeve Briois quoi dénonçait depuis longtemps les « magouilles » du maire et ont constitué pour lui un véritable tremplin électoral.
En un an, le score de sa liste au premier tour est en effet passé de 28,5 % des suffrages exprimés à 39,3 % soit une progression de près de 11 points. Cette très forte poussée s’explique en partie par le recul des suffrages exprimés (de 66 % en 2008 à 59 % en 2009), une partie des électeurs de l’ancienne majorité municipale, écœurée par ces révélations, ayant manifestement boudé les urnes. Mais même calculé sur la base des personnes inscrites sur les listes électorales, le résultat du FN progresse puisqu’il passe de 18,9 % à 23,2 %. Il est donc parvenu en d’autres termes à gagner de nouveaux électeurs quand au niveau global, la participation reculait. Cette poussée du FN est plus forte dans trois bureaux (BV) où son score de 2008 était en retrait :
BV1 : 14,3 % des inscrits en 2008 ; + 6 points
BV7 : 16,7 % des inscrits en 2008 ; + 6,6 points
BV14: 17,2 % des inscrits en 2008 ; + 7 points
Mais elle est également sensible dans le bureau de vote numéro 11 (+6,8 points) alors que le résultat obtenu en 2008 était déjà important : 20,3 % des inscrits. Quand on regarde l’orientation politique des bureaux de vote, il n’est pas aisé de déterminer sur quel électorat la progression du FN s’est produite et il semble que la poussée s’est effectuée tout azimut.
L’Ifop a réalisé pour La Voix du Nord deux sondages sur les intentions de vote pour les municipales en 2008 et 2009. Ces deux enquêtes avaient permis de mesurer la poussée frontiste mais elles nous livrent également des enseignements intéressants quant à la sociologie du vote dans cette commune où 500 personnes ont été interrogées à chaque fois. On a re-pondéré les deux échantillons sur la base des résultats réels afin de comparer les structures de l’électorat Briois-Le Pen en 2008 et en 2009. Comme c’est généralement le cas au plan national, la liste du FN faisait en 2008 ses meilleurs scores chez les hommes et dans les foyers ouvriers. Les femmes, les catégories supérieures (peu nombreuses à Hénin) et les personnes âgées apparaissaient comme les plus réfractaires, même si, contexte local aidant, les niveaux dans ces catégories étaient loin d’être négligeables.
La forte poussée en 2009 a concerné quasiment toutes les strates de la population locale même si son intensité a été différente. On constate une progression très importante parmi les personnes âgées de plus de 65 ans (+23 points) mais également dans l’électorat féminin (35 % soit une progression de 15 points par rapport à 2008, contre 44 %, + 7 points chez les hommes). Tout se passe comme si dans ces deux catégories, jusque là assez réfractaires (ou du moins plus réfractaires que la moyenne) au message politique porté par le tandem Briois/Le Pen, un verrou avait sauté sous l’effet notamment de la mise en examen du maire. La progression est également importante parmi les moins de 35 ans qui, comme les femmes, avaient constitué en 2008 une part significative de l’électorat Dalongeville.
Seuls les cadres et les professions intermédiaires ont semble t-il résisté à cette poussée. Le clivage sociologique devient plus marqué encore avec les ouvriers, qui bien que déjà assez acquis au FN, accentuent sensiblement leur soutien à cette liste (45 %, + 14 points par rapport à 2008). Au soir du premier tour, le tandem Briois/Le Pen pouvait donc s’appuyer sur une base électorale conséquente et une implantation, certes inégale, mais néanmoins réelle dans toutes les strates de la population héninoise.
Face aux appels divers et variés (de Xavier Bertrand à Dany Boon en passant par Harlem Désir) à la constitution d’un front républicain et au retrait de la liste de gauche de Pierre Ferrari, la question était de savoir si le FN bénéficiait encore de réserves électorales. Force est de constater que sa capacité à progresser fut bien réelle. D’un dimanche à l’autre, la liste gagne en effet 1 019 voix (sur une ville qui compte 19 333 inscrits) et passe ainsi de 39,3 % à 47,6 % des suffrages exprimés, la progression étant moins spectaculaire, mais néanmoins visible, si l’on se base sur les inscrits (pour neutraliser le différentiel de participation) puisqu’on passe alors de 23,2 % à 28,5 %.
Quels ont été les ressorts de cette nouvelle progression ? L’analyse par bureaux de vote ne fait pas ressortir clairement un mouvement de rattrapage.
La progression entre les deux tours n’est pas corrélée positivement ou négativement avec les résultats d’un premier tour.
Si dans les bureaux numéros 12 et 18, où les scores au premier tour étaient les plus faibles, on enregistre les plus fortes progressions, le gain est également important dans le bureau numéro 11, alors même que ce bureau est celui qui avait accordé au premier tour son meilleur résultat au FN. A l’inverse, la liste Briois/Le Pen progresse nettement moins que la moyenne dans le bureau de vote numéro 1, qui avait pourtant assez peu voté pour elle au premier tour.
Une autre approche consiste à observer dans les bureaux où la progression du FN a été la plus forte, les niveaux de vote au premier tour des « petites » listes pour voir si leurs électeurs se sont reportés ou non sur la liste Briois/Le Pen. Il ne semble pas que les électeurs de la liste Ramdani (UMP) aient constitué l’essentiel des renforts.
Dans les sept bureaux dans lesquels le FN a le plus progressé, l’UMP ne faisait pas, dans la plupart des cas, des scores supérieurs à sa moyenne.
Il semble en revanche exister un lien statistique plus étroit entre la progression de la liste FN et les scores au premier tour de la liste divers gauche de l’ancien maire Pierre Darchicourt. Dans six des sept bureaux, où les gains du FN ont été les plus importants entre les deux tours, la liste Darchicourt avait enregistré, au premier tour, des résultats supérieurs à sa moyenne. Bien que l’orientation idéologique de cette liste soit éloignée de celle du tandem Briois/Le Pen, ces reports (qui n’ont pas dû néanmoins concerner une majorité de cet électorat) pourrait s’expliquer par la nature assez hétéroclite des électeurs ayant voté pour cette liste, le ciment fédérateur étant constitué par l’image et la popularité de l’ancien maire. Dans une ville de la taille d’Hénin-Beaumont, et au regard du score obtenu par cette liste au premier tour (5,3 %), cet électorat s’apparente sans doute plus à l’électorat personnel et aux proches ou relations de Monsieur Darchicourt, qu’à un électorat constitué sur une base idéologique, les électeurs de gauche ayant le choix de voter pour quatre autres listes. On comprend dès lors qu’une fraction de ces électeurs aient pu basculer sur un vote Briois/Le Pen au second tour en l’absence de la liste Darchicourt.
A suivre
Cette étude est parue dans une note du cercle Jean-Jaurès, hier, et vous pouvez la retrouver sur le site suivant:
http://www.jean-jaures.org/
J'ai supprimé certains passages qui ne sont que des rappels que vous connaissez. Je n'ai pas repris les les tableaux statistiques qui rendaient mal sur ce blog, mais l'analyse est conservée.
2 remarques préalables:
- L'échantillon de 500 personnes du 1er tour est réduit. Il s'agit de celui qui avait servi aux résultats du sondage effectué pour le compte de La Voix du Nord avant le scrutin. Il avait placé le FN à 35% alors qu'il a obtenu 39% au 1er tour.
- L'argument du report de voix d'électeurs Darchicourt du 1er tour vers le FN est à prendre avec des pincettes:le raisonnement n'est pas très scientifique (les bureaux de vote dans lesquels le vote Darchicourt était le plus élevé sont ceux où la progression du vote FN entre les 2 tours est la plus importante), mais séduisante (non pas un report idéologique, mais correspondant à la diversité de ceux qui votent pour l'ancien maire).
En arrivant largement en tête au premier tour de l’élection municipale partielle d’Hénin-Beaumont, la liste conduite par Steeve Briois et Marine Le Pen a créé l’évènement et focalisé l’attention de la scène politique française au lendemain des élections européennes. [...] On sait aussi que le FN y est implanté de longue date et qu’il bénéficie autour de la personne de Steeve Briois d’un de ses rares réseaux militants qui continue de fonctionner. Reprenant les méthodes du PC, qui fut jadis puissant dans cette commune , tout en gommant les aspects les plus radicaux de l’idéologie frontiste, ces militants locaux quadrillent le terrain et sont parvenus au fil des ans à ancrer en profondeur leur mouvement dans le paysage local. La ville d’Hénin-Beaumont offre en effet depuis de nombreuses années des scores importants au FN.
1-Les résultats de Front National à Hénin-Beaumont ces dernières années
La situation locale n’a pas échappé à Marine Le Pen qui a décidé en 2007 d’en faire son point de chute pour les élections législatives. Le ticket constitué pour les municipales avec Steeve Briois, qui était tête de liste, offrait une configuration optimale pour le FN puisqu’il pouvait s’appuyer à la fois sur l’image et la visibilité médiatique de Marine Le Pen et sur la forte notoriété et popularité de Steeve Briois, « l’enfant du pays », comme le présentaient les affiches. Pour compléter ce scénario idéal, la mairie se trouvait en quasi faillite et le maire sortant Gérard Dalongeville était incarcéré pour malversation. Outre les déchirements que cette situation allait provoquer dans la gauche locale avec pas moins de cinq listes concurrentes, ces évènements sont venus apporter de l’eau au moulin de Steeve Briois quoi dénonçait depuis longtemps les « magouilles » du maire et ont constitué pour lui un véritable tremplin électoral.
En un an, le score de sa liste au premier tour est en effet passé de 28,5 % des suffrages exprimés à 39,3 % soit une progression de près de 11 points. Cette très forte poussée s’explique en partie par le recul des suffrages exprimés (de 66 % en 2008 à 59 % en 2009), une partie des électeurs de l’ancienne majorité municipale, écœurée par ces révélations, ayant manifestement boudé les urnes. Mais même calculé sur la base des personnes inscrites sur les listes électorales, le résultat du FN progresse puisqu’il passe de 18,9 % à 23,2 %. Il est donc parvenu en d’autres termes à gagner de nouveaux électeurs quand au niveau global, la participation reculait. Cette poussée du FN est plus forte dans trois bureaux (BV) où son score de 2008 était en retrait :
BV1 : 14,3 % des inscrits en 2008 ; + 6 points
BV7 : 16,7 % des inscrits en 2008 ; + 6,6 points
BV14: 17,2 % des inscrits en 2008 ; + 7 points
Mais elle est également sensible dans le bureau de vote numéro 11 (+6,8 points) alors que le résultat obtenu en 2008 était déjà important : 20,3 % des inscrits. Quand on regarde l’orientation politique des bureaux de vote, il n’est pas aisé de déterminer sur quel électorat la progression du FN s’est produite et il semble que la poussée s’est effectuée tout azimut.
L’Ifop a réalisé pour La Voix du Nord deux sondages sur les intentions de vote pour les municipales en 2008 et 2009. Ces deux enquêtes avaient permis de mesurer la poussée frontiste mais elles nous livrent également des enseignements intéressants quant à la sociologie du vote dans cette commune où 500 personnes ont été interrogées à chaque fois. On a re-pondéré les deux échantillons sur la base des résultats réels afin de comparer les structures de l’électorat Briois-Le Pen en 2008 et en 2009. Comme c’est généralement le cas au plan national, la liste du FN faisait en 2008 ses meilleurs scores chez les hommes et dans les foyers ouvriers. Les femmes, les catégories supérieures (peu nombreuses à Hénin) et les personnes âgées apparaissaient comme les plus réfractaires, même si, contexte local aidant, les niveaux dans ces catégories étaient loin d’être négligeables.
La forte poussée en 2009 a concerné quasiment toutes les strates de la population locale même si son intensité a été différente. On constate une progression très importante parmi les personnes âgées de plus de 65 ans (+23 points) mais également dans l’électorat féminin (35 % soit une progression de 15 points par rapport à 2008, contre 44 %, + 7 points chez les hommes). Tout se passe comme si dans ces deux catégories, jusque là assez réfractaires (ou du moins plus réfractaires que la moyenne) au message politique porté par le tandem Briois/Le Pen, un verrou avait sauté sous l’effet notamment de la mise en examen du maire. La progression est également importante parmi les moins de 35 ans qui, comme les femmes, avaient constitué en 2008 une part significative de l’électorat Dalongeville.
Seuls les cadres et les professions intermédiaires ont semble t-il résisté à cette poussée. Le clivage sociologique devient plus marqué encore avec les ouvriers, qui bien que déjà assez acquis au FN, accentuent sensiblement leur soutien à cette liste (45 %, + 14 points par rapport à 2008). Au soir du premier tour, le tandem Briois/Le Pen pouvait donc s’appuyer sur une base électorale conséquente et une implantation, certes inégale, mais néanmoins réelle dans toutes les strates de la population héninoise.
Face aux appels divers et variés (de Xavier Bertrand à Dany Boon en passant par Harlem Désir) à la constitution d’un front républicain et au retrait de la liste de gauche de Pierre Ferrari, la question était de savoir si le FN bénéficiait encore de réserves électorales. Force est de constater que sa capacité à progresser fut bien réelle. D’un dimanche à l’autre, la liste gagne en effet 1 019 voix (sur une ville qui compte 19 333 inscrits) et passe ainsi de 39,3 % à 47,6 % des suffrages exprimés, la progression étant moins spectaculaire, mais néanmoins visible, si l’on se base sur les inscrits (pour neutraliser le différentiel de participation) puisqu’on passe alors de 23,2 % à 28,5 %.
Quels ont été les ressorts de cette nouvelle progression ? L’analyse par bureaux de vote ne fait pas ressortir clairement un mouvement de rattrapage.
La progression entre les deux tours n’est pas corrélée positivement ou négativement avec les résultats d’un premier tour.
Si dans les bureaux numéros 12 et 18, où les scores au premier tour étaient les plus faibles, on enregistre les plus fortes progressions, le gain est également important dans le bureau numéro 11, alors même que ce bureau est celui qui avait accordé au premier tour son meilleur résultat au FN. A l’inverse, la liste Briois/Le Pen progresse nettement moins que la moyenne dans le bureau de vote numéro 1, qui avait pourtant assez peu voté pour elle au premier tour.
Une autre approche consiste à observer dans les bureaux où la progression du FN a été la plus forte, les niveaux de vote au premier tour des « petites » listes pour voir si leurs électeurs se sont reportés ou non sur la liste Briois/Le Pen. Il ne semble pas que les électeurs de la liste Ramdani (UMP) aient constitué l’essentiel des renforts.
Dans les sept bureaux dans lesquels le FN a le plus progressé, l’UMP ne faisait pas, dans la plupart des cas, des scores supérieurs à sa moyenne.
Il semble en revanche exister un lien statistique plus étroit entre la progression de la liste FN et les scores au premier tour de la liste divers gauche de l’ancien maire Pierre Darchicourt. Dans six des sept bureaux, où les gains du FN ont été les plus importants entre les deux tours, la liste Darchicourt avait enregistré, au premier tour, des résultats supérieurs à sa moyenne. Bien que l’orientation idéologique de cette liste soit éloignée de celle du tandem Briois/Le Pen, ces reports (qui n’ont pas dû néanmoins concerner une majorité de cet électorat) pourrait s’expliquer par la nature assez hétéroclite des électeurs ayant voté pour cette liste, le ciment fédérateur étant constitué par l’image et la popularité de l’ancien maire. Dans une ville de la taille d’Hénin-Beaumont, et au regard du score obtenu par cette liste au premier tour (5,3 %), cet électorat s’apparente sans doute plus à l’électorat personnel et aux proches ou relations de Monsieur Darchicourt, qu’à un électorat constitué sur une base idéologique, les électeurs de gauche ayant le choix de voter pour quatre autres listes. On comprend dès lors qu’une fraction de ces électeurs aient pu basculer sur un vote Briois/Le Pen au second tour en l’absence de la liste Darchicourt.
A suivre
Lettre au Maire
Alain Alpern
Hénin-Beaumont
à
Monsieur Duquenne
Maire d’Hénin-Beaumont
Monsieur le Maire,
Je me dois d’attirer votre attention sur un des dossiers essentiels pour l’avenir d’Hénin-Beaumont. Il s’agit de la liaison Liévin/Hénin par tramway.
Je ne doute pas que vous vous êtes déjà penché dessus.
En effet, il y a une double raison à mon empressement auprès de vous :
- tout d’abord, le Syndicat Mixte des Transports doit boucler son dossier dans les semaines prochaines, concernant le passage du tramway dans Hénin-Beaumont. Je sais que le Président Wéry doit vous contacter à ce sujet.
- Ensuite, et surtout, ce projet va bouleverser l’urbanisme de la Ville. Tant mieux, d’autant plus que le financement sera en grande partie extérieur à Hénin-Beaumont. Mais ce pas vers un nouvel Hénin ne peut pas se faire sans la participation des habitants. Au moment où va se redessiner notre ville, nous ne pouvons pas être l’objet de pression : nous devons prendre notre temps.
C’est le plus beau sujet qu’il soit donné à un Maire : rebâtir sa ville. Nous ne pouvons nous permettre de traiter l’avenir d’Hénin-Beaumont, en quelques semaines.
Je me permets donc de vous proposer de :
- obtenir des délais supplémentaires pour faire part de ce que nous attendons comme tracé (6 mois me paraît un minimum)
- mettre en place une commission de réflexion comprenant des urbanistes, des paysagistes, des élus et des citoyens pour, tout d’abord, plancher sur Hénin 2050, avant toute décision sur le tracé du tramway. Les frais afférents ne devront pas être payés par le budget de la Ville.
- soumettre à concertation des habitants le pré-projet établi par la commission précédente. Contrairement aux concertations habituelles, il faut absolument que les citoyens, qui le souhaitent, soient préalablement formés sur l’urbanisme durable par des experts en la matière (et en communication).
- décider du projet Hénin-Beaumont 2050, lors d’un conseil municipal extraordinaire, à l’Escapade, par exemple, ouvert largement au public (avec possibilité d’interventions de ce dernier).
- Décider, seulement ensuite, après un nouveau large débat, du tracé du tramway.
J’insiste beaucoup sur le fait que vous devez demander un délai supplémentaire de 6 mois pour procéder comme suggéré. Nous sommes une des 3 villes les plus importantes concernées par le tramway. Les circonstances exceptionnelles que nous venons de traverser plaident pour que l’on retarde le projet de ces quelques mois.
Au sein de l’association « Vérité et Espoir », nous avons anticipé ce dossier et travaillons à des propositions que nous pourrions vous transmettre si vous le souhaitez.
Je vous prie de croire, Monsieur le Maire, en mes sentiments les meilleurs
Alain Alpern
Conseiller Régional.
Le 15/7/2009
Hénin-Beaumont
à
Monsieur Duquenne
Maire d’Hénin-Beaumont
Monsieur le Maire,
Je me dois d’attirer votre attention sur un des dossiers essentiels pour l’avenir d’Hénin-Beaumont. Il s’agit de la liaison Liévin/Hénin par tramway.
Je ne doute pas que vous vous êtes déjà penché dessus.
En effet, il y a une double raison à mon empressement auprès de vous :
- tout d’abord, le Syndicat Mixte des Transports doit boucler son dossier dans les semaines prochaines, concernant le passage du tramway dans Hénin-Beaumont. Je sais que le Président Wéry doit vous contacter à ce sujet.
- Ensuite, et surtout, ce projet va bouleverser l’urbanisme de la Ville. Tant mieux, d’autant plus que le financement sera en grande partie extérieur à Hénin-Beaumont. Mais ce pas vers un nouvel Hénin ne peut pas se faire sans la participation des habitants. Au moment où va se redessiner notre ville, nous ne pouvons pas être l’objet de pression : nous devons prendre notre temps.
C’est le plus beau sujet qu’il soit donné à un Maire : rebâtir sa ville. Nous ne pouvons nous permettre de traiter l’avenir d’Hénin-Beaumont, en quelques semaines.
Je me permets donc de vous proposer de :
- obtenir des délais supplémentaires pour faire part de ce que nous attendons comme tracé (6 mois me paraît un minimum)
- mettre en place une commission de réflexion comprenant des urbanistes, des paysagistes, des élus et des citoyens pour, tout d’abord, plancher sur Hénin 2050, avant toute décision sur le tracé du tramway. Les frais afférents ne devront pas être payés par le budget de la Ville.
- soumettre à concertation des habitants le pré-projet établi par la commission précédente. Contrairement aux concertations habituelles, il faut absolument que les citoyens, qui le souhaitent, soient préalablement formés sur l’urbanisme durable par des experts en la matière (et en communication).
- décider du projet Hénin-Beaumont 2050, lors d’un conseil municipal extraordinaire, à l’Escapade, par exemple, ouvert largement au public (avec possibilité d’interventions de ce dernier).
- Décider, seulement ensuite, après un nouveau large débat, du tracé du tramway.
J’insiste beaucoup sur le fait que vous devez demander un délai supplémentaire de 6 mois pour procéder comme suggéré. Nous sommes une des 3 villes les plus importantes concernées par le tramway. Les circonstances exceptionnelles que nous venons de traverser plaident pour que l’on retarde le projet de ces quelques mois.
Au sein de l’association « Vérité et Espoir », nous avons anticipé ce dossier et travaillons à des propositions que nous pourrions vous transmettre si vous le souhaitez.
Je vous prie de croire, Monsieur le Maire, en mes sentiments les meilleurs
Alain Alpern
Conseiller Régional.
Le 15/7/2009
mercredi 15 juillet 2009
Retour de Dalongeville: cauchemar ou réalité?
Suite aux nombreuses questions posées, je reviens sur le sujet plus en détail.
Le délai minimum qu'aurait dû observer le Préfet, après le décret de révocation pris en Conseil des Ministres (recours devant le Conseil d'État), avant de convoquer les électeurs, était de 2 mois (délai de recours oblige); en fait, comme on tombait en période estivale, il pouvait, à partir du 29 juillet, convoquer les électeurs pour septembre (pendant l'intervalle il nommait une Délégation spéciale pour expédier les affaires courantes et préparer les élections).
SAUF s'il y a recours, auquel cas il doit attendre que le Conseil d'État (CE) se soit prononcé. Au cas où le CE annule le décret, Dalongeville redevient Maire, les élections des 28 juin et 5 juillet sont considérées comme nulles et non avenues. Toutes les décisions de la municipalité sont annulées, ce qui peut poser de gros problèmes: quid des engagements déjà suivis d'effet (commandes publiques, travaux, nominations, avancements, mariages...)?. De belles procédures en perspective...
On peut alors supputer plusieurs hypothèses:
1) GD est toujours en préventive, mais il est toujours maire et on revient à la situation quo ante: c'est JM Legrand qui expédie les affaires courantes; et on attend qu'un nouveau décret puisse s'appliquer (avec le délai subséquent de 2 mois)pour convoquer les électeurs.
2) GD n'est plus en préventive, et son affaire n'est pas encore instruite: il est toujours maire, et dans ce cas, il exerce la fonction de Maire puisque sa suspension d'un mois est terminée. Une nouvelle fois, un décret de révocation en conseil des Ministres doit être pris, mais en tenant compte des motifs d'annulation du précédent décret (ce qui n'est pas évident!); et GD reste maire encore au minimum 2 mois (en espérant que le décret ne soit pas à nouveau annulé!) Je rappelle que la démission des élus d'avril 2009 n'a aucune répercussion, le Conseil Municipal siègera , même incomplet (les démissions n'avaient d'intérêt que parce que l'on réélisait un maire, GD ayant été révoqué...). Cela peut durer comme cela tant que les 2 mois après un décret valide ne se soit écoulé (avec toujours la possibilité pour GD de faire un recours, retardant l'application du décret, et la possibilité que le Conseil d'État continue d'annuler le ou les recours...). En fait, il y aurait une semi-parade à tout cela, c'est qu'un nouveau décret suspende GD pour un an (c'est le maximum prévu par la loi!), mais les conditions sont tellement strictes que.... Dans ce cas, en attendant qu'un décret de révocation puisse s'appliquer (et cela peut prendre du temps, comme on l'a vu), c'est JM Legrand qui fait fonction de maire. Ce qui ne fait pas beaucoup avancer les affaires d'HB (pas à cause de la personne, mais du fait de l'incertitude...)
3) Si, avant que des élections n'aient eu lieu, et vous avez vu que cela peut, dans les cas extrêmes(décrets à plusieurs reprises annulés)durer longtemps,Dalongeville était jugé:
- il n'est pas condamné (peu pensable, mais un vice de procédure est vite arrivé!): il redevient maire, si les décrets ne sont toujours pas validés!
- il est condamné pénalement et, donc, avec une peine d'inéligibilité, et là il ne peut plus être maire...
SAUF que, dans le premier cas (pas condamné), le Parquet peut faire appel, et que dans le deuxième cas (condamnation), GD peut interjeter appel, et que dans les 2 cas, c'est suspensif!!! G. Dalongeville reste maire!
Je m'arrêterai là, bien que l'on puisse continuer plus avant dans les différentes hypothèses...
Pour résumer: au cas où la décision du Préfet de convoquer les électeurs (et Maître Cattoir, défenseur de GD, y a forcément pensé) était annulée, nous aurons:
- au pire, le retour de G. Dalongeville
- au moins pire: le retour de l'ancienne équipe, même incomplète
Il s'agirait vraiment d'un cauchemar, mais...
Le délai minimum qu'aurait dû observer le Préfet, après le décret de révocation pris en Conseil des Ministres (recours devant le Conseil d'État), avant de convoquer les électeurs, était de 2 mois (délai de recours oblige); en fait, comme on tombait en période estivale, il pouvait, à partir du 29 juillet, convoquer les électeurs pour septembre (pendant l'intervalle il nommait une Délégation spéciale pour expédier les affaires courantes et préparer les élections).
SAUF s'il y a recours, auquel cas il doit attendre que le Conseil d'État (CE) se soit prononcé. Au cas où le CE annule le décret, Dalongeville redevient Maire, les élections des 28 juin et 5 juillet sont considérées comme nulles et non avenues. Toutes les décisions de la municipalité sont annulées, ce qui peut poser de gros problèmes: quid des engagements déjà suivis d'effet (commandes publiques, travaux, nominations, avancements, mariages...)?. De belles procédures en perspective...
On peut alors supputer plusieurs hypothèses:
1) GD est toujours en préventive, mais il est toujours maire et on revient à la situation quo ante: c'est JM Legrand qui expédie les affaires courantes; et on attend qu'un nouveau décret puisse s'appliquer (avec le délai subséquent de 2 mois)pour convoquer les électeurs.
2) GD n'est plus en préventive, et son affaire n'est pas encore instruite: il est toujours maire, et dans ce cas, il exerce la fonction de Maire puisque sa suspension d'un mois est terminée. Une nouvelle fois, un décret de révocation en conseil des Ministres doit être pris, mais en tenant compte des motifs d'annulation du précédent décret (ce qui n'est pas évident!); et GD reste maire encore au minimum 2 mois (en espérant que le décret ne soit pas à nouveau annulé!) Je rappelle que la démission des élus d'avril 2009 n'a aucune répercussion, le Conseil Municipal siègera , même incomplet (les démissions n'avaient d'intérêt que parce que l'on réélisait un maire, GD ayant été révoqué...). Cela peut durer comme cela tant que les 2 mois après un décret valide ne se soit écoulé (avec toujours la possibilité pour GD de faire un recours, retardant l'application du décret, et la possibilité que le Conseil d'État continue d'annuler le ou les recours...). En fait, il y aurait une semi-parade à tout cela, c'est qu'un nouveau décret suspende GD pour un an (c'est le maximum prévu par la loi!), mais les conditions sont tellement strictes que.... Dans ce cas, en attendant qu'un décret de révocation puisse s'appliquer (et cela peut prendre du temps, comme on l'a vu), c'est JM Legrand qui fait fonction de maire. Ce qui ne fait pas beaucoup avancer les affaires d'HB (pas à cause de la personne, mais du fait de l'incertitude...)
3) Si, avant que des élections n'aient eu lieu, et vous avez vu que cela peut, dans les cas extrêmes(décrets à plusieurs reprises annulés)durer longtemps,Dalongeville était jugé:
- il n'est pas condamné (peu pensable, mais un vice de procédure est vite arrivé!): il redevient maire, si les décrets ne sont toujours pas validés!
- il est condamné pénalement et, donc, avec une peine d'inéligibilité, et là il ne peut plus être maire...
SAUF que, dans le premier cas (pas condamné), le Parquet peut faire appel, et que dans le deuxième cas (condamnation), GD peut interjeter appel, et que dans les 2 cas, c'est suspensif!!! G. Dalongeville reste maire!
Je m'arrêterai là, bien que l'on puisse continuer plus avant dans les différentes hypothèses...
Pour résumer: au cas où la décision du Préfet de convoquer les électeurs (et Maître Cattoir, défenseur de GD, y a forcément pensé) était annulée, nous aurons:
- au pire, le retour de G. Dalongeville
- au moins pire: le retour de l'ancienne équipe, même incomplète
Il s'agirait vraiment d'un cauchemar, mais...
mardi 14 juillet 2009
J'ai des doutes...
Cela fait quelques semaines que je suis perplexe sur toute les procédures qui ont été engagées à Hénin, suite aux graves erreurs et turpitudes de GD.
Je rappelle ce qui s'est passé:
- "Par arrêté de la ministre de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales en date du 27 avril 2009, M. Gérard DALONGEVILLE, maire de la commune de Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), est suspendu de ses fonctions pour une durée d’un mois à compter de la notification de l’arrêté à l’intéressé"
Je ne sais quand cela fut notifié, mais probablement au Journal Officiel du lendemain. A partir de cette date, Gérard Dalongeville avait 2 mois pour exercer un recours devant le Conseil d'Etat.
- "Décret du 28 mai 2009 portant révocation de M. Gérard DALONGEVILLE, maire de la commune de Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais)
Journal Officiel, 29 Mai 2009 (num. 123)".
Pouvait-on le révoquer alors que le délai de recours précédent n'était pas écoulé? Je pense que oui parce qu'il n'y a aucun lien entre la suspension et la révocation: GD aurait pu être révoqué sans avoir auparavant été suspendu.
- Le Préfet a pris un arrêté de convocation des électeurs le 2 juin pour de nouvelles élections (28 juin et 5 juillet).
Je me demande si cet arrêté est légal. En effet, il n'aurait dû prendre cette décision qu'après que le délai de recours de 2 mois soit passé, ou, si il y avait eu recours, qu'après que le Conseil d'Etat ait statué.
En d'autres termes, si G.Dalongeville exerce un recours contre le décret le révoquant, avant le 29 juillet, et qu'il obtient satisfaction devant le Conseil d'Etat (compétent quand il s'agit d'un décret pris en Conseil des Ministres), il ...redeviendrait maire! Nous aurions donc 2 maires!
Le Préfet aurait donc dû nommer une délégation spéciale pour gérer les affaires courantes en attendant de pouvoir convoquer les électeurs, donc après le 28/7!
J'avais d'ailleurs écrit le 24 mai dernier: "Seul petit bémol à ce qui précède, c’est que GD peut faire un recours contre le décret de révocation, qui serait suspensif"
J'ai récemment fustigé les différents recours et plaintes déposés contre D.Duquenne, parce qu'ils étaient inconsistants et entraînaient un climat délétère peu propice à ramener la sérénité dont nous avons tant besoin.
J'ai bien conscience que si un recours était déposé sur les bases que je viens d'évoquer, il plomberait encore plus l'ambiance.
Je rappelle ce qui s'est passé:
- "Par arrêté de la ministre de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales en date du 27 avril 2009, M. Gérard DALONGEVILLE, maire de la commune de Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), est suspendu de ses fonctions pour une durée d’un mois à compter de la notification de l’arrêté à l’intéressé"
Je ne sais quand cela fut notifié, mais probablement au Journal Officiel du lendemain. A partir de cette date, Gérard Dalongeville avait 2 mois pour exercer un recours devant le Conseil d'Etat.
- "Décret du 28 mai 2009 portant révocation de M. Gérard DALONGEVILLE, maire de la commune de Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais)
Journal Officiel, 29 Mai 2009 (num. 123)".
Pouvait-on le révoquer alors que le délai de recours précédent n'était pas écoulé? Je pense que oui parce qu'il n'y a aucun lien entre la suspension et la révocation: GD aurait pu être révoqué sans avoir auparavant été suspendu.
- Le Préfet a pris un arrêté de convocation des électeurs le 2 juin pour de nouvelles élections (28 juin et 5 juillet).
Je me demande si cet arrêté est légal. En effet, il n'aurait dû prendre cette décision qu'après que le délai de recours de 2 mois soit passé, ou, si il y avait eu recours, qu'après que le Conseil d'Etat ait statué.
En d'autres termes, si G.Dalongeville exerce un recours contre le décret le révoquant, avant le 29 juillet, et qu'il obtient satisfaction devant le Conseil d'Etat (compétent quand il s'agit d'un décret pris en Conseil des Ministres), il ...redeviendrait maire! Nous aurions donc 2 maires!
Le Préfet aurait donc dû nommer une délégation spéciale pour gérer les affaires courantes en attendant de pouvoir convoquer les électeurs, donc après le 28/7!
J'avais d'ailleurs écrit le 24 mai dernier: "Seul petit bémol à ce qui précède, c’est que GD peut faire un recours contre le décret de révocation, qui serait suspensif"
J'ai récemment fustigé les différents recours et plaintes déposés contre D.Duquenne, parce qu'ils étaient inconsistants et entraînaient un climat délétère peu propice à ramener la sérénité dont nous avons tant besoin.
J'ai bien conscience que si un recours était déposé sur les bases que je viens d'évoquer, il plomberait encore plus l'ambiance.
lundi 13 juillet 2009
Canard enchaîné du 8/7
Dans le Canard enchaîné daté du 8 juillet, outre 2 textes extra-héninois, que vous trouverez plus bas, je ne résiste pas à vous citer 2 références du Canard à notre sujet :
- Le fameux bandeau de 1ère page : « Marine refoulée à Hénin-Beaumont : Bienvenue chez…les Ch’tés ! ».
- En dernière page : un dessin (intitulé : Bienvenue chez les Ch’tis suite) : une route, un arbre sur la gauche, avec une affiche (« Les ch’tis avec Marine »), une auto qui roule, vue par derrière (avec une affiche FN). Le chauffeur dit « Le Nord, tu pleures quand tu arrives… » ; la dame blonde (vous voyez qui…) « …et encore plus quand tu pars » !
2 articles « à la Canard » (qui titre par ailleurs : « Travailler le dimanche, samedi rien ! ») :
1) Le change, pas le changement
On est prié de le noter après que l’Express puis Le Point l’ont déjà martelé, notre omniprésident l’a lui-même répété à la direction de Nouvel Observateur : il n’est plus le même car, « l’exercice du pouvoir oblige à réfléchir et à changer », et l’exercice du pouvoir absolu encore plus.
Il a donc, qu’on se le dise, beaucoup changé, et n’a pas fini de le faire. Il est plus « serein » maintenant qu’il habite sa charge « proprement inhumaine » et toujours en mutation perpétuelle. Ce n’est pas nouveau, le changement ne date pas d’hier. On a ainsi déjà entendu le défenseur de l’ultralibéralisme fustiger » les patrons voyous » et se poser en « refondateur du capitalisme ». On a vu aussi « le président du pouvoir d’achat » faire l’inverse de ce qu’il avait clamé la main sur le cœur tout au long de sa campagne. Et le même qui foulait aux pieds le vieux modèle économique français le porter voilà peu aux nues à Versailles devant le Congrès. Et voilà que celui qui, au temps de son bling-bling ostentatoire et revendiqué, écartait vivement toute forme d’excuses et vouait la repentance aux gémonies de la ringardise en est à « regretter » ses excès comme ses emportements de « d ébut de mandat », dont il n’est »pas fier », et à reconnaître des « erreurs » . Changement, quand tu nous tiens !
Mais c’est ainsi, notre omniprésident est omnichangeant, il change sur tout et tout le temps. Mais, attention, il ne change pas de convictions. S’il peut parfois donner cette fâcheuse impression, c’est qu’ »avec l’âge » il est devenu « plus tolérant, plus ouvert » et, du coup, il n’est « pas réductible à un camp ». On le croit plus facilement que quand il affirme, sans rire : « Je ne me suis jamais senti parjure à mes engagements, je resterai fidèle à ceux-ci », car en attendant il fait volontiers ses courses dans le camp de l’adversaire. Il revendique une « adhésion large » avant son second quinquennat, et pour ce faire il lui faut ratisser large tout en continuant au nom de l’ouverture à tout verrouiller. Alors il change au gré des sondages qualitatifs qu’il ne cesse de commander sur tout et n’importe quoi. Des consultations qui dictent son discours du jour, quitte à lui faire affirmer l’inverse de ce qu’il déclarait hier. Ce n’est pas grave puisque demain, si d’autres sondages l’incitent à le faire, il pourra tenir à nouveau les discours contraires. Au nom de l’adaptation à la situation, les mots du moment effacent les précédents. Là non plus, ce n’est pas une franche nouveauté.
Mais il suffit d’occuper le terrain médiatique pour ne pas laisser le temps de s’en apercevoir, et c’est ce qu’il fait en claironnant sa nouvelle dimension, sa nouvelle manière d’habiter le costume présidentiel. Un costume extralarge qu'il façonne chaque jour un peu plus en habit de monarque républicain, dernier point qui, on l'’aura compris, constitue avec ses revirements au gré du vent le seul vrai changement de notre omniprésident.
Erik Emptaz
2) Sous le titre « l’empire d’essence », le Canard s’en prend à la gabegie d’énergie de la parade aérienne du 14 juillet.
« En incluant les répétitions, et en fonction de l’altitude, de la vitesse pour ce type d’exhibition, du poids de ces engins, l’addition force le respect : 1 million deux cents mille litres de carburant ! » Un Rafale : entre 2200 et 10 000 litres d’essence par heure, selon la vitesse et l’altitude, un Alphajet de la Patrouille de France : 1000 litres. Le moindre hélicoptère consomme au minimum 250 litres par heure.
Si on devait compter le reste de la parade, on devrait tenir compte des 298 véhicules terrestres dont le char Leclerc ( 400 litres de fioul à l’heure !).
Et dire que l’Etat doit nous montrer l’exemple!
M.Borloo, copie à revoir !
- Le fameux bandeau de 1ère page : « Marine refoulée à Hénin-Beaumont : Bienvenue chez…les Ch’tés ! ».
- En dernière page : un dessin (intitulé : Bienvenue chez les Ch’tis suite) : une route, un arbre sur la gauche, avec une affiche (« Les ch’tis avec Marine »), une auto qui roule, vue par derrière (avec une affiche FN). Le chauffeur dit « Le Nord, tu pleures quand tu arrives… » ; la dame blonde (vous voyez qui…) « …et encore plus quand tu pars » !
2 articles « à la Canard » (qui titre par ailleurs : « Travailler le dimanche, samedi rien ! ») :
1) Le change, pas le changement
On est prié de le noter après que l’Express puis Le Point l’ont déjà martelé, notre omniprésident l’a lui-même répété à la direction de Nouvel Observateur : il n’est plus le même car, « l’exercice du pouvoir oblige à réfléchir et à changer », et l’exercice du pouvoir absolu encore plus.
Il a donc, qu’on se le dise, beaucoup changé, et n’a pas fini de le faire. Il est plus « serein » maintenant qu’il habite sa charge « proprement inhumaine » et toujours en mutation perpétuelle. Ce n’est pas nouveau, le changement ne date pas d’hier. On a ainsi déjà entendu le défenseur de l’ultralibéralisme fustiger » les patrons voyous » et se poser en « refondateur du capitalisme ». On a vu aussi « le président du pouvoir d’achat » faire l’inverse de ce qu’il avait clamé la main sur le cœur tout au long de sa campagne. Et le même qui foulait aux pieds le vieux modèle économique français le porter voilà peu aux nues à Versailles devant le Congrès. Et voilà que celui qui, au temps de son bling-bling ostentatoire et revendiqué, écartait vivement toute forme d’excuses et vouait la repentance aux gémonies de la ringardise en est à « regretter » ses excès comme ses emportements de « d ébut de mandat », dont il n’est »pas fier », et à reconnaître des « erreurs » . Changement, quand tu nous tiens !
Mais c’est ainsi, notre omniprésident est omnichangeant, il change sur tout et tout le temps. Mais, attention, il ne change pas de convictions. S’il peut parfois donner cette fâcheuse impression, c’est qu’ »avec l’âge » il est devenu « plus tolérant, plus ouvert » et, du coup, il n’est « pas réductible à un camp ». On le croit plus facilement que quand il affirme, sans rire : « Je ne me suis jamais senti parjure à mes engagements, je resterai fidèle à ceux-ci », car en attendant il fait volontiers ses courses dans le camp de l’adversaire. Il revendique une « adhésion large » avant son second quinquennat, et pour ce faire il lui faut ratisser large tout en continuant au nom de l’ouverture à tout verrouiller. Alors il change au gré des sondages qualitatifs qu’il ne cesse de commander sur tout et n’importe quoi. Des consultations qui dictent son discours du jour, quitte à lui faire affirmer l’inverse de ce qu’il déclarait hier. Ce n’est pas grave puisque demain, si d’autres sondages l’incitent à le faire, il pourra tenir à nouveau les discours contraires. Au nom de l’adaptation à la situation, les mots du moment effacent les précédents. Là non plus, ce n’est pas une franche nouveauté.
Mais il suffit d’occuper le terrain médiatique pour ne pas laisser le temps de s’en apercevoir, et c’est ce qu’il fait en claironnant sa nouvelle dimension, sa nouvelle manière d’habiter le costume présidentiel. Un costume extralarge qu'il façonne chaque jour un peu plus en habit de monarque républicain, dernier point qui, on l'’aura compris, constitue avec ses revirements au gré du vent le seul vrai changement de notre omniprésident.
Erik Emptaz
2) Sous le titre « l’empire d’essence », le Canard s’en prend à la gabegie d’énergie de la parade aérienne du 14 juillet.
« En incluant les répétitions, et en fonction de l’altitude, de la vitesse pour ce type d’exhibition, du poids de ces engins, l’addition force le respect : 1 million deux cents mille litres de carburant ! » Un Rafale : entre 2200 et 10 000 litres d’essence par heure, selon la vitesse et l’altitude, un Alphajet de la Patrouille de France : 1000 litres. Le moindre hélicoptère consomme au minimum 250 litres par heure.
Si on devait compter le reste de la parade, on devrait tenir compte des 298 véhicules terrestres dont le char Leclerc ( 400 litres de fioul à l’heure !).
Et dire que l’Etat doit nous montrer l’exemple!
M.Borloo, copie à revoir !
samedi 11 juillet 2009
Les Amis de l'Escapade
Nous constituons actuellement une association appelée "Les Amis de l'Escapade" (l'ADE).
Son objet est d'aider financièrement l'Escapade qui, comme vous le savez, a de gros problèmes, certes en voie de résolution, mais au prix d'une cure d'amaigrissement, préjudiciable à la vie culturelle, et donc sociale de la Ville.
L'ADE aura 2 axes d'actions:
- Le premier vise à étendre le rayonnement de l'Escapade: faire venir ou aller vers de nouveaux publics (particuliers, mais aussi comités d'entreprises, associations similaires ou autres). Une carte de membre, moyennant une cotisation relativement accessible, permettra de bénéficier de nombreux avantages:
- réduction sur un abonnement-spectacles à l’Escapade, mais également à des spectacles ou expositions extérieures (avec déplacements en commun);
- présentation privée du programme annuel;
- des soirées réservées (spectacles, débats...);
- informations régulières sur la vie culturelle régionale;
- etc...
Bien entendu, l'ADE sera habilitée à recevoir des dons (et legs),permettant de bénéficier de déductions fiscales (60%), et à reverser à l'Escapade.
- le deuxième axe sera celui du mécénat. Ce dernier consiste en un soutien financier ou matériel apporté par une entreprise à une action ou activité d’intérêt général (culture, recherche, humanitaire...). Le mécénat se distingue du sponsoring par la nature des actions soutenues et par le fait qu’il n’y a normalement pas de contreparties contractuelles publicitaires au soutien du mécène. Le mécénat correspond généralement à des objectifs d’image. Le mécénat permet des déductions fiscales importantes.
Dorénavant, la loi permet d'offrir, aux mécènes, des contreparties en communication et relations publiques. Nous irons vers les regroupements d'entreprises (CCI, Hén'Industries...). L'argent récolté sera reversé à l'Escapade.
En outre, l'ADE établira un partenariat spécifique avec Le Louvre-Lens. Nous pourrions être le relais de ce prestigieux musée, installé à moins de 20 km d'HB.Relais après son ouverture en 2012, mais également, dès maintenant (conférences, sensibilisation des jeunes et des moins jeunes, dans les écoles et les quartiers).
Nous avons également prévu d'organiser un Festival, sur un thème à choisir, fin 2010/début 2011.
Comme vous le voyez, beaucoup de perspectives et également beaucoup de travail avant l'AG constitutive,début octobre.
Si vous voulez participer avec nous à la mise en place de l'ADE, nous serions heureux de vous y associer(contact: alainalpern@gmail.com).
Nous solliciterons, dès début septembre, tous ceux qui voudront adhérer, à un échange, en septembre pour parfaire le projet...
Son objet est d'aider financièrement l'Escapade qui, comme vous le savez, a de gros problèmes, certes en voie de résolution, mais au prix d'une cure d'amaigrissement, préjudiciable à la vie culturelle, et donc sociale de la Ville.
L'ADE aura 2 axes d'actions:
- Le premier vise à étendre le rayonnement de l'Escapade: faire venir ou aller vers de nouveaux publics (particuliers, mais aussi comités d'entreprises, associations similaires ou autres). Une carte de membre, moyennant une cotisation relativement accessible, permettra de bénéficier de nombreux avantages:
- réduction sur un abonnement-spectacles à l’Escapade, mais également à des spectacles ou expositions extérieures (avec déplacements en commun);
- présentation privée du programme annuel;
- des soirées réservées (spectacles, débats...);
- informations régulières sur la vie culturelle régionale;
- etc...
Bien entendu, l'ADE sera habilitée à recevoir des dons (et legs),permettant de bénéficier de déductions fiscales (60%), et à reverser à l'Escapade.
- le deuxième axe sera celui du mécénat. Ce dernier consiste en un soutien financier ou matériel apporté par une entreprise à une action ou activité d’intérêt général (culture, recherche, humanitaire...). Le mécénat se distingue du sponsoring par la nature des actions soutenues et par le fait qu’il n’y a normalement pas de contreparties contractuelles publicitaires au soutien du mécène. Le mécénat correspond généralement à des objectifs d’image. Le mécénat permet des déductions fiscales importantes.
Dorénavant, la loi permet d'offrir, aux mécènes, des contreparties en communication et relations publiques. Nous irons vers les regroupements d'entreprises (CCI, Hén'Industries...). L'argent récolté sera reversé à l'Escapade.
En outre, l'ADE établira un partenariat spécifique avec Le Louvre-Lens. Nous pourrions être le relais de ce prestigieux musée, installé à moins de 20 km d'HB.Relais après son ouverture en 2012, mais également, dès maintenant (conférences, sensibilisation des jeunes et des moins jeunes, dans les écoles et les quartiers).
Nous avons également prévu d'organiser un Festival, sur un thème à choisir, fin 2010/début 2011.
Comme vous le voyez, beaucoup de perspectives et également beaucoup de travail avant l'AG constitutive,début octobre.
Si vous voulez participer avec nous à la mise en place de l'ADE, nous serions heureux de vous y associer(contact: alainalpern@gmail.com).
Nous solliciterons, dès début septembre, tous ceux qui voudront adhérer, à un échange, en septembre pour parfaire le projet...
jeudi 9 juillet 2009
Des précisions...importantes
1- Guy Delcourt ,député-maire de Lens n'est pas exclu, ni ne s'est auto-exclu du PS.
Il s'est auto-exclu des instances fédérales du PS. Ce qui est complètement différent, même s'il s'agit d'un acte de courage. On peut ne pas être d'accord sur les raisons, mais s'opposer à la "Fédé" du Pas-de-Calais n'est pas si fréquent
Guy Delcourt soutient P.Ferrari , sermonné par la Fédération 62 parce qu'il a porté plainte contre le futur nouveau Maire lundi. Comme il avait également pratiquement fait un putsch contre le candidat désigné par le PS... De plus il a été sanctionné par le MJS (mouvement des jeunes socialistes)62
2- G. Dalongeville, du fond de sa prison, a déposé un recours en inéligibilité contre D.Duquenne au prétexte que les fonctions de ce dernier au Conseil Régional l'empêchaient d'être candidat à la Mairie.
Le texte concernant les inéligibilités est le suivant:
Article L231 du Code Electoral (et non pas un mystérieux art L213-15, comme annoncé partout)
Ne sont pas éligibles dans le ressort où ils exercent ou ont exercé leurs fonctions depuis moins de trois ans les préfets de région et les préfets, depuis moins d'un an les sous-préfets, les secrétaires généraux de préfecture, les directeurs de cabinet de préfet, les sous-préfets chargés de mission auprès d'un préfet et les secrétaires généraux ou chargés de mission pour les affaires régionales ou pour les affaires de Corse.
Ne peuvent être élus conseillers municipaux dans les communes situées dans le ressort où ils exercent ou ont exercé leurs fonctions depuis moins de six mois :
1° Les magistrats des cours d'appel ;
2° Les membres des tribunaux administratifs et des chambres régionales des comptes ;
3° Les officiers des armées de terre, de mer et de l'air, dans les communes comprises dans le ressort de leur commandement territorial ;
4° Les magistrats des tribunaux de grande instance et d'instance ;
5° Les fonctionnaires des corps actifs de la police nationale ;
6° Les comptables des deniers communaux agissant en qualité de fonctionnaire et les entrepreneurs de services municipaux ;
7° Les directeurs et les chefs de bureau de préfecture et les secrétaires en chef de sous-préfecture ;
8° Les directeurs de cabinet du président du conseil général et du président du conseil régional, les directeurs généraux, les directeurs, les directeurs adjoints, chefs de service et chefs de bureau de conseil général et de conseil régional, le directeur de cabinet du président de l'assemblée et le directeur de cabinet du président du conseil exécutif de Corse, les directeurs généraux, les directeurs, les directeurs adjoints, chefs de service et chefs de bureau de la collectivité territoriale de Corse et de ses établissements publics ;
Rappelons qu'il y a dans la fonction publique le grade et la fonction:
- le grade: dans le grade d'attaché territorial, DD est Directeur Territorial. Il n'est pas (encore) au grade supérieur à celui d'attaché qui est celui d'administrateur territorial (grade de Chruszez, par exemple)
- la fonction: DD est chargé de mission et travaille sur le tourisme: il est d'ailleurs seul et n'a pas de service (le tourisme est en grande partie délégué au CRT: Comité régional du Tourisme).
On vient bien que les inéligibilités visées concernent ceux qui, moins de 6 mois avant l'élection, étaient encore en fonction dans des domaines où ils auraient pu avoir favorisé, par une décision, une collectivité dans laquelle ils allaient être élus.
Or DD, en tant que chargé de mission n'a aucun pouvoir de décision; il effectue seulement des études.
C'est d'ailleurs faire injure aux fonctionnaires de penser qu'ils ne connaissent pas leurs obligations. Si DD avait été concerné par ce cas d'inéligibilité, il aurait démissionné (ou se serait mis en disponibilité)6 mois avant l'élection. C'est un cas d'école pour les fonctionnaires!
Évidemment, on peut penser que le terme "Direction" a fait bondir les procéduriers: avant de s'exciter ils auraient dû se renseigner sur les fonctions professionnelles du probable futur maire...
Il s'est auto-exclu des instances fédérales du PS. Ce qui est complètement différent, même s'il s'agit d'un acte de courage. On peut ne pas être d'accord sur les raisons, mais s'opposer à la "Fédé" du Pas-de-Calais n'est pas si fréquent
Guy Delcourt soutient P.Ferrari , sermonné par la Fédération 62 parce qu'il a porté plainte contre le futur nouveau Maire lundi. Comme il avait également pratiquement fait un putsch contre le candidat désigné par le PS... De plus il a été sanctionné par le MJS (mouvement des jeunes socialistes)62
2- G. Dalongeville, du fond de sa prison, a déposé un recours en inéligibilité contre D.Duquenne au prétexte que les fonctions de ce dernier au Conseil Régional l'empêchaient d'être candidat à la Mairie.
Le texte concernant les inéligibilités est le suivant:
Article L231 du Code Electoral (et non pas un mystérieux art L213-15, comme annoncé partout)
Ne sont pas éligibles dans le ressort où ils exercent ou ont exercé leurs fonctions depuis moins de trois ans les préfets de région et les préfets, depuis moins d'un an les sous-préfets, les secrétaires généraux de préfecture, les directeurs de cabinet de préfet, les sous-préfets chargés de mission auprès d'un préfet et les secrétaires généraux ou chargés de mission pour les affaires régionales ou pour les affaires de Corse.
Ne peuvent être élus conseillers municipaux dans les communes situées dans le ressort où ils exercent ou ont exercé leurs fonctions depuis moins de six mois :
1° Les magistrats des cours d'appel ;
2° Les membres des tribunaux administratifs et des chambres régionales des comptes ;
3° Les officiers des armées de terre, de mer et de l'air, dans les communes comprises dans le ressort de leur commandement territorial ;
4° Les magistrats des tribunaux de grande instance et d'instance ;
5° Les fonctionnaires des corps actifs de la police nationale ;
6° Les comptables des deniers communaux agissant en qualité de fonctionnaire et les entrepreneurs de services municipaux ;
7° Les directeurs et les chefs de bureau de préfecture et les secrétaires en chef de sous-préfecture ;
8° Les directeurs de cabinet du président du conseil général et du président du conseil régional, les directeurs généraux, les directeurs, les directeurs adjoints, chefs de service et chefs de bureau de conseil général et de conseil régional, le directeur de cabinet du président de l'assemblée et le directeur de cabinet du président du conseil exécutif de Corse, les directeurs généraux, les directeurs, les directeurs adjoints, chefs de service et chefs de bureau de la collectivité territoriale de Corse et de ses établissements publics ;
Rappelons qu'il y a dans la fonction publique le grade et la fonction:
- le grade: dans le grade d'attaché territorial, DD est Directeur Territorial. Il n'est pas (encore) au grade supérieur à celui d'attaché qui est celui d'administrateur territorial (grade de Chruszez, par exemple)
- la fonction: DD est chargé de mission et travaille sur le tourisme: il est d'ailleurs seul et n'a pas de service (le tourisme est en grande partie délégué au CRT: Comité régional du Tourisme).
On vient bien que les inéligibilités visées concernent ceux qui, moins de 6 mois avant l'élection, étaient encore en fonction dans des domaines où ils auraient pu avoir favorisé, par une décision, une collectivité dans laquelle ils allaient être élus.
Or DD, en tant que chargé de mission n'a aucun pouvoir de décision; il effectue seulement des études.
C'est d'ailleurs faire injure aux fonctionnaires de penser qu'ils ne connaissent pas leurs obligations. Si DD avait été concerné par ce cas d'inéligibilité, il aurait démissionné (ou se serait mis en disponibilité)6 mois avant l'élection. C'est un cas d'école pour les fonctionnaires!
Évidemment, on peut penser que le terme "Direction" a fait bondir les procéduriers: avant de s'exciter ils auraient dû se renseigner sur les fonctions professionnelles du probable futur maire...
Troll
Comme le phénomène "TROLL" est en cours sur ce blog, et que j'ai décidé d'agir énergiquement pour mettre fin à cette tentative de le détruire, je vous livre, ci-dessous, un extrait de l'article TROLL de Wikipedia
Un troll est un utilisateur qui cherche à créer une polémique en provoquant les participants d'un espace de discussion (de type forum, newsgroup ou wiki) sur un réseau informatique, notamment Internet et Usenet.
Par métonymie, on parle de troll pour un message dont le caractère est susceptible de générer des polémiques ou est excessivement provocateur, sans chercher à être constructif, ou auquel on ne veut pas répondre et que l’on tente de discréditer en le nommant ainsi.
Le mot « troll » peut également faire référence à un débat conflictuel dans sa globalité. Dans la majorité des cas, l'évaluation repose sur l'aspect récurrent ou caricatural de l'argumentation, les participants peuvent alors tout aussi bien être qualifiés de « trolls » que de « trolleurs ».
Le terme troll provient de l’expression trolling ou pêche à la traîne qui est une ligne munie d’hameçons (à ne pas confondre avec trawling qui est la pêche au chalut à grand filet en forme d’entonnoir), les remarques polémiques constituant un troll étant considérées, métaphoriquement, comme des appâts destinés aux contributeurs qu’on veut hameçonner. Les personnes se rendant coupables de trolling ont été appelées, progressivement, des Trolls, en allusion aux monstres laids et déplaisants de la mythologie nordique ; par ailleurs, dans le jeu Donjons et Dragons, les trolls ont une capacité de régénération, les membres découpés repoussent en quelques heures, la comparaison avec les fils de discussion qui se multiplient est d’autant plus judicieuse.
Objectifs d’un troll
Les objectifs d’un troll peuvent être multiples et variés, allant du simple jeu à la volonté d’imposer ses idées, d’amusement pur et simple, ou même à la tentative de détruire l’intérêt d’un forum, ou d’une discussion visée par ses actions, par censure…
On distingue en général deux catégories intentionnelles, le troll bénin et le troll malin.
Le troll bénin
Dit aussi « troll newbie », « troll bête »… Désigne simplement un internaute dont la conversation n'est pas très pertinente ou très polie et engendre de nombreuses discussions inutiles.
Le troll malin
Désigne un internaute qui cherche volontairement à saboter les procédés de communication. Il comprend en général très bien le fonctionnement d'internet et sait qu'il est très facile de s'en servir pour manipuler ou mentir.
Souvent il considère l'espace de discussion sans autre intérêt que celui que peut représenter un jeu de rôle. Le but recherché est de faire vivre un personnage imaginaire, de gagner de la considération ou du respect en s'attribuant de fausses compétences ou en marquant des points sur d'autres intervenants arbitrairement considérés comme des adversaires pour le déroulement du « jeu ». L'état d'esprit est proche de celui d'un jeu de rôle. La capacité de régénération agit de la même façon que chez le troll mythique. Certains intervenants ont deux ou plusieurs personnages virtuels afin de se renforcer les uns les autres ou soutenir le personnage principal. Lorsque le personnage principal et ses intentions sont mis en évidence, et qu'il est banni par les modérateurs ou en perte de prestige, un autre personnage vient se substituer au « mort ». Tout ça sous les ficelles d'un seul et même internaute.
Une petite partie ont des objectifs plus précis que simplement se défouler et nourrir leur égo (marketing, propagande…).
Déroulement
On dit qu’une discussion s’enflamme lorsque les échanges se multiplient entre les participants et que le ton monte. L’origine du conflit - si conflit il y a - n’est pas forcément un troll ou tout du moins, n’est pas forcément un troll « volontaire ». On ne parle de troll que lorsqu’on pense avoir décelé une volonté de polémiquer allant au-delà de la volonté d’avancer dans une discussion.
Les méthodes d’action du troll vont de la simple insulte au flood, en passant par diverses démarches, telles que :
* ne jamais être d’accord sur n’importe quel type de sujet, ou au contraire être systématiquement d'accord, le but n'étant pas de donner son avis mais d'alimenter la polémique ;
* ne jamais être d'accord avec un interlocuteur considéré gênant, l'accusant de fake, d'inculte, de naïf et même de troll.
* allusion à un débat voisin, mais hautement polémique (par exemple, allusion au conflit israélo-palestinien dans un débat sur la politique égyptienne) ;
* attaques sur la forme (par exemple, commencer les réponses avec l'expression « c'est n'importe quoi ») ;
* hors-sujet (attaques personnelles, détournements du fond du débat) ;
* double discours ;
* sous-entendus menaçants ;
* insultes visant un groupe de personnes (nationalité, religion, opinion politique, etc.) et permettant de déclencher de nouvelles interventions ;
* procès d’intention ;
* délation et/ou diffamation ;
* bluff ;
* sophisme ;
* autodérision de façade pour camoufler des intentions malveillantes ;
* moquerie fraternelle et private joke ;
* mélange de flatterie envers les uns et injures envers les autres, pour s'attirer à la fois alliés et ennemis. Lorsque le but du troll est le jeu ou la provocation il tente de maximiser son nombre d'adversaires. Au contraire s'il est déterminé à nuire il va tenter d'avoir un maximum d'alliés et d'isoler sa victime.
Le sujet « part en troll » si des participants au débat « tombent dans le piège » tendu par le troll et se lancent dans une discussion stérile loin du sujet initial. On a tendance à dire que l’unique solution se trouve dans la phrase « Don’t feed the Troll », en français « Ne nourrissez pas le troll », c’est-à-dire, ignorez le troll ou ne lui donnez pas matière à polémiquer.
Le troll change souvent d’état. Ici, victime ou génie incompris, là, sympathique bonhomme cherchant du soutien, là encore, agressif et provocateur ou encore conseiller désintéressé. Il est toujours pugnace, il abandonne parfois le débat mais jamais le sujet qui l'obsède. Ainsi, un troll ignoré ou insatisfait tentera à plusieurs reprises d’enflammer la discussion. Le troll obsessionnel est attaché à un sujet et ramène les débats toujours à lui, en général un concept, une idée simpliste ou même un mot d'ordre.
En général, si la discussion s’envenime suffisamment, et que les arguments viennent à manquer, le troll ou l’un de ceux qui le nourrissent finissent par atteindre le point Godwin.
Limite
Certaines personnes dénoncent les abus d’utilisation du terme « troll » qui pourrait parfois servir à couper court à toute discussion et débat. Ainsi, un intervenant à un débat pourrait utiliser ce terme afin de discréditer les personnes qui remettent en cause ses thèses, en les accusant de vouloir polémiquer. Le troll se détachant d’une simple opposition d’idées par l’aspect volontaire de la polémique, il est parfois extrêmement difficile à détecter. Ainsi, parfois, ce peut être l’accusateur qui est en fait un troll.
Des polémiques peuvent être productives, un troll productif est alors appelé Stallo (qui n’a rien à voir avec l’acteur Sylvester Stallone, malgré une apparente similitude). Cependant, nombreux sont ceux qui estiment que le troll ayant pour but principal de prendre le pouvoir idéologique sur un forum, de le couler, voire de le tuer, ne cherche pas une polémique constructive, et que par conséquent, le terme Stallo n’a pas de sens.
Enfin il ne faut pas confondre un troll avec un toad. La principale différence est que le toad est sincère, il cherche juste à imposer ses idées qui peuvent être malsaines mais il ne cherche pas à parasiter les discussions.
Un troll est un utilisateur qui cherche à créer une polémique en provoquant les participants d'un espace de discussion (de type forum, newsgroup ou wiki) sur un réseau informatique, notamment Internet et Usenet.
Par métonymie, on parle de troll pour un message dont le caractère est susceptible de générer des polémiques ou est excessivement provocateur, sans chercher à être constructif, ou auquel on ne veut pas répondre et que l’on tente de discréditer en le nommant ainsi.
Le mot « troll » peut également faire référence à un débat conflictuel dans sa globalité. Dans la majorité des cas, l'évaluation repose sur l'aspect récurrent ou caricatural de l'argumentation, les participants peuvent alors tout aussi bien être qualifiés de « trolls » que de « trolleurs ».
Le terme troll provient de l’expression trolling ou pêche à la traîne qui est une ligne munie d’hameçons (à ne pas confondre avec trawling qui est la pêche au chalut à grand filet en forme d’entonnoir), les remarques polémiques constituant un troll étant considérées, métaphoriquement, comme des appâts destinés aux contributeurs qu’on veut hameçonner. Les personnes se rendant coupables de trolling ont été appelées, progressivement, des Trolls, en allusion aux monstres laids et déplaisants de la mythologie nordique ; par ailleurs, dans le jeu Donjons et Dragons, les trolls ont une capacité de régénération, les membres découpés repoussent en quelques heures, la comparaison avec les fils de discussion qui se multiplient est d’autant plus judicieuse.
Objectifs d’un troll
Les objectifs d’un troll peuvent être multiples et variés, allant du simple jeu à la volonté d’imposer ses idées, d’amusement pur et simple, ou même à la tentative de détruire l’intérêt d’un forum, ou d’une discussion visée par ses actions, par censure…
On distingue en général deux catégories intentionnelles, le troll bénin et le troll malin.
Le troll bénin
Dit aussi « troll newbie », « troll bête »… Désigne simplement un internaute dont la conversation n'est pas très pertinente ou très polie et engendre de nombreuses discussions inutiles.
Le troll malin
Désigne un internaute qui cherche volontairement à saboter les procédés de communication. Il comprend en général très bien le fonctionnement d'internet et sait qu'il est très facile de s'en servir pour manipuler ou mentir.
Souvent il considère l'espace de discussion sans autre intérêt que celui que peut représenter un jeu de rôle. Le but recherché est de faire vivre un personnage imaginaire, de gagner de la considération ou du respect en s'attribuant de fausses compétences ou en marquant des points sur d'autres intervenants arbitrairement considérés comme des adversaires pour le déroulement du « jeu ». L'état d'esprit est proche de celui d'un jeu de rôle. La capacité de régénération agit de la même façon que chez le troll mythique. Certains intervenants ont deux ou plusieurs personnages virtuels afin de se renforcer les uns les autres ou soutenir le personnage principal. Lorsque le personnage principal et ses intentions sont mis en évidence, et qu'il est banni par les modérateurs ou en perte de prestige, un autre personnage vient se substituer au « mort ». Tout ça sous les ficelles d'un seul et même internaute.
Une petite partie ont des objectifs plus précis que simplement se défouler et nourrir leur égo (marketing, propagande…).
Déroulement
On dit qu’une discussion s’enflamme lorsque les échanges se multiplient entre les participants et que le ton monte. L’origine du conflit - si conflit il y a - n’est pas forcément un troll ou tout du moins, n’est pas forcément un troll « volontaire ». On ne parle de troll que lorsqu’on pense avoir décelé une volonté de polémiquer allant au-delà de la volonté d’avancer dans une discussion.
Les méthodes d’action du troll vont de la simple insulte au flood, en passant par diverses démarches, telles que :
* ne jamais être d’accord sur n’importe quel type de sujet, ou au contraire être systématiquement d'accord, le but n'étant pas de donner son avis mais d'alimenter la polémique ;
* ne jamais être d'accord avec un interlocuteur considéré gênant, l'accusant de fake, d'inculte, de naïf et même de troll.
* allusion à un débat voisin, mais hautement polémique (par exemple, allusion au conflit israélo-palestinien dans un débat sur la politique égyptienne) ;
* attaques sur la forme (par exemple, commencer les réponses avec l'expression « c'est n'importe quoi ») ;
* hors-sujet (attaques personnelles, détournements du fond du débat) ;
* double discours ;
* sous-entendus menaçants ;
* insultes visant un groupe de personnes (nationalité, religion, opinion politique, etc.) et permettant de déclencher de nouvelles interventions ;
* procès d’intention ;
* délation et/ou diffamation ;
* bluff ;
* sophisme ;
* autodérision de façade pour camoufler des intentions malveillantes ;
* moquerie fraternelle et private joke ;
* mélange de flatterie envers les uns et injures envers les autres, pour s'attirer à la fois alliés et ennemis. Lorsque le but du troll est le jeu ou la provocation il tente de maximiser son nombre d'adversaires. Au contraire s'il est déterminé à nuire il va tenter d'avoir un maximum d'alliés et d'isoler sa victime.
Le sujet « part en troll » si des participants au débat « tombent dans le piège » tendu par le troll et se lancent dans une discussion stérile loin du sujet initial. On a tendance à dire que l’unique solution se trouve dans la phrase « Don’t feed the Troll », en français « Ne nourrissez pas le troll », c’est-à-dire, ignorez le troll ou ne lui donnez pas matière à polémiquer.
Le troll change souvent d’état. Ici, victime ou génie incompris, là, sympathique bonhomme cherchant du soutien, là encore, agressif et provocateur ou encore conseiller désintéressé. Il est toujours pugnace, il abandonne parfois le débat mais jamais le sujet qui l'obsède. Ainsi, un troll ignoré ou insatisfait tentera à plusieurs reprises d’enflammer la discussion. Le troll obsessionnel est attaché à un sujet et ramène les débats toujours à lui, en général un concept, une idée simpliste ou même un mot d'ordre.
En général, si la discussion s’envenime suffisamment, et que les arguments viennent à manquer, le troll ou l’un de ceux qui le nourrissent finissent par atteindre le point Godwin.
Limite
Certaines personnes dénoncent les abus d’utilisation du terme « troll » qui pourrait parfois servir à couper court à toute discussion et débat. Ainsi, un intervenant à un débat pourrait utiliser ce terme afin de discréditer les personnes qui remettent en cause ses thèses, en les accusant de vouloir polémiquer. Le troll se détachant d’une simple opposition d’idées par l’aspect volontaire de la polémique, il est parfois extrêmement difficile à détecter. Ainsi, parfois, ce peut être l’accusateur qui est en fait un troll.
Des polémiques peuvent être productives, un troll productif est alors appelé Stallo (qui n’a rien à voir avec l’acteur Sylvester Stallone, malgré une apparente similitude). Cependant, nombreux sont ceux qui estiment que le troll ayant pour but principal de prendre le pouvoir idéologique sur un forum, de le couler, voire de le tuer, ne cherche pas une polémique constructive, et que par conséquent, le terme Stallo n’a pas de sens.
Enfin il ne faut pas confondre un troll avec un toad. La principale différence est que le toad est sincère, il cherche juste à imposer ses idées qui peuvent être malsaines mais il ne cherche pas à parasiter les discussions.
mercredi 8 juillet 2009
Au sujet du présent blog
Pour l'instant je supprime les commentaires particulièrement insultants, quelle que soit la personne visée (je suis pénalement responsable de tels propos).
Ce blog a toujours fonctionné sans censure. Les dernières semaines ont donné lieu à un défoulement compréhensible: peu d'espaces Internet libres où s'exprimer.
Durant la campagne, on comprend que les esprits se sont échauffés. Depuis dimanche, on peut encore comprendre que ceux qui ont perdu n'ont pas encore digéré leur défaite.
La ville d'HB a maintenant une nouvelle équipe et bientôt un nouveau Maire; que l'on en soit content ou pas, les choses doivent aller de l'avant. Laissons à la nouvelle majorité la possibilité de mener à bien ses politiques.
Que les uns critiquent les décisions, que d'autres les approuvent, c'est le jeu de la démocratie. Certains feront de l'opposition systématique, d'autres de l'opposition constructive et beaucoup travailleront avec la nouvelle équipe.
Nous espérons ne plus vivre des semaines comme les dernières. Nous souhaitons que notre ville sorte de la tourmente. Pour cela HB a besoin de calme et de sérénité.
Déposons les armes et laissons une chance à Daniel Duquenne et ses amis de trouver des solutions aux maux héninois.
Nous devons être attentifs à ce que va mettre en place la nouvelle majorité. Si cela va dans le bon sens, nous le dirons. Si nos espérances étaient bafouées, nous le ferons savoir, également.
Mais laissons leur au moins une chance!
De ce fait outre les écrits insultants, je pense que nous ne devrions plus voir sur ce blog:
- d'attaques ad hominem pour des positions passées (ainsi, contre celles de tous les candidats);
- d'allusions et de rumeurs (sur les rapports FN/AR, sur la vie privée des personnes, par exemple);
- de propos à l'emporte-pièce (généralement incompréhensibles ...sauf pour celui qui les a écrits et encore!)...
Est-ce trop demandé que de limiter vos commentaires à:
- l'article en question;
- des faits d'actualité;
- des propositions;
- des débats?
Comme l'écrivait ici quelqu'un:"CONSTRUISONS, AVANCONS, TRAVAILLONS MAINTENANT", et ne "gémissons" pas sans raison.
Je serai obligé, à partir de lundi, de tenir compte de tous ces critères pour éviter les dérapages, à l'égard de qui que ce soit...
Ce blog a toujours fonctionné sans censure. Les dernières semaines ont donné lieu à un défoulement compréhensible: peu d'espaces Internet libres où s'exprimer.
Durant la campagne, on comprend que les esprits se sont échauffés. Depuis dimanche, on peut encore comprendre que ceux qui ont perdu n'ont pas encore digéré leur défaite.
La ville d'HB a maintenant une nouvelle équipe et bientôt un nouveau Maire; que l'on en soit content ou pas, les choses doivent aller de l'avant. Laissons à la nouvelle majorité la possibilité de mener à bien ses politiques.
Que les uns critiquent les décisions, que d'autres les approuvent, c'est le jeu de la démocratie. Certains feront de l'opposition systématique, d'autres de l'opposition constructive et beaucoup travailleront avec la nouvelle équipe.
Nous espérons ne plus vivre des semaines comme les dernières. Nous souhaitons que notre ville sorte de la tourmente. Pour cela HB a besoin de calme et de sérénité.
Déposons les armes et laissons une chance à Daniel Duquenne et ses amis de trouver des solutions aux maux héninois.
Nous devons être attentifs à ce que va mettre en place la nouvelle majorité. Si cela va dans le bon sens, nous le dirons. Si nos espérances étaient bafouées, nous le ferons savoir, également.
Mais laissons leur au moins une chance!
De ce fait outre les écrits insultants, je pense que nous ne devrions plus voir sur ce blog:
- d'attaques ad hominem pour des positions passées (ainsi, contre celles de tous les candidats);
- d'allusions et de rumeurs (sur les rapports FN/AR, sur la vie privée des personnes, par exemple);
- de propos à l'emporte-pièce (généralement incompréhensibles ...sauf pour celui qui les a écrits et encore!)...
Est-ce trop demandé que de limiter vos commentaires à:
- l'article en question;
- des faits d'actualité;
- des propositions;
- des débats?
Comme l'écrivait ici quelqu'un:"CONSTRUISONS, AVANCONS, TRAVAILLONS MAINTENANT", et ne "gémissons" pas sans raison.
Je serai obligé, à partir de lundi, de tenir compte de tous ces critères pour éviter les dérapages, à l'égard de qui que ce soit...
mardi 7 juillet 2009
N'importe quoi!
D'après La Voix du Nord de ce jour:
"Le blogueur, Alain Alpern (soutien de Daniel Duquenne avant le 2ème tour) est également mis en cause pour avoir laissé publier "plus de 200 commentaires diffamatoires pendant l'ouverture des bureaux". Un cas manifeste "de violation du Code électoral", selon Bruno Bilde".
- pendant les heures d'ouverture des bureaux, dimanche, 21 commentaires ont été publiés!
- absolument aucun n'était diffamatoire!
- les commentaires émanaient aussi bien de proFN que de proDuquenne
- enfin, et surtout, le code électoral, dans l'article auquel se réfère
le FN, ne vise que les candidats!
Que cherche le FN en annonçant des recours et des poursuites, sans aucune chance de succès? Entretenir un climat délétère? A-t-il mal digéré sa défaite et veut-il faire croire à ses électeurs que des manœuvres déloyales sont la cause de sa défaite?
Ce sont des méthodes de propagande, de manipulation et d'intimidation indignes de notre démocratie.
Il y a quelques mois S. Briois avait tenté de m'intimider de la sorte, en me demandant de supprimer un passage d'un article soi-disant diffamatoire. Je n'ai point obtempéré et que croyez-vous qu'il arriva?
J'ai déjà utilisé cette expression à propos du FN: "chassez le naturel et il revient au galop"! Les dirigeants de ce parti sont tellement imprégnés de leur idéologie, qu'ils dérapent à la moindre occasion...Il n'y a pas que sur le "point de détail" ou la couleur des joueurs de l'équipe de France de foot, qu'ils démontrent leur véritable visage!
"Le blogueur, Alain Alpern (soutien de Daniel Duquenne avant le 2ème tour) est également mis en cause pour avoir laissé publier "plus de 200 commentaires diffamatoires pendant l'ouverture des bureaux". Un cas manifeste "de violation du Code électoral", selon Bruno Bilde".
- pendant les heures d'ouverture des bureaux, dimanche, 21 commentaires ont été publiés!
- absolument aucun n'était diffamatoire!
- les commentaires émanaient aussi bien de proFN que de proDuquenne
- enfin, et surtout, le code électoral, dans l'article auquel se réfère
le FN, ne vise que les candidats!
Que cherche le FN en annonçant des recours et des poursuites, sans aucune chance de succès? Entretenir un climat délétère? A-t-il mal digéré sa défaite et veut-il faire croire à ses électeurs que des manœuvres déloyales sont la cause de sa défaite?
Ce sont des méthodes de propagande, de manipulation et d'intimidation indignes de notre démocratie.
Il y a quelques mois S. Briois avait tenté de m'intimider de la sorte, en me demandant de supprimer un passage d'un article soi-disant diffamatoire. Je n'ai point obtempéré et que croyez-vous qu'il arriva?
J'ai déjà utilisé cette expression à propos du FN: "chassez le naturel et il revient au galop"! Les dirigeants de ce parti sont tellement imprégnés de leur idéologie, qu'ils dérapent à la moindre occasion...Il n'y a pas que sur le "point de détail" ou la couleur des joueurs de l'équipe de France de foot, qu'ils démontrent leur véritable visage!
lundi 6 juillet 2009
Au secours, ils sont tous devenus fous!
On pensait que l'élection de Daniel Duquenne allait permettre un moment de sérénité, après les mois de folies politiques. Non seulement, la trêve estivale est là, non seulement il y a toujours une période de grâce après une élection, mais, en outre, la nouvelle équipe a besoin de prendre ses marques et de se confronter aux énormes dossiers héninois.
Or, que croyez-vous qu'il arriva en ce lendemain d'élections? Lisez bien ce qui suit!
- Le FN annonce une série de recours et de procédures (dont contre moi, paraît-il, pour avoir laissé des commentaires s'écrire ce dimanche!): tout cela était à peu près prévisible.
- Pierre Ferrari entame une procédure judiciaire pour propos calomnieux de D.Duquenne à son égard (dans un tract, DD parlait de complicité de PF avec Dalongeville).
- David Noël, sur son blog, manifeste sa fureur sur la même complicité que le futur nouveau maire lui a reproché...
- Quant à C.Coget, sur le blog de D.Noël, elle accuse DD et G. Bouquillon d'amitiés et de collusion avec le FN (recours de l'AR rédigé par le FN, rencontres avec le FN).
Stupéfiant!
Qu'ont-ils tous à vouloir "dézinguer", illico, les nouveaux élus qu'ils soutenaient hier encore (pour le FN, bien sûr, on a l'habitude...)?
J'avoue que je ne comprends pas... A quoi cela sert-il? Qui cela sert-il? Est-ce concerté?
Qui peut expliquer ces attaques convergentes quelques heures après ce 5 juillet "historique"?
Or, que croyez-vous qu'il arriva en ce lendemain d'élections? Lisez bien ce qui suit!
- Le FN annonce une série de recours et de procédures (dont contre moi, paraît-il, pour avoir laissé des commentaires s'écrire ce dimanche!): tout cela était à peu près prévisible.
- Pierre Ferrari entame une procédure judiciaire pour propos calomnieux de D.Duquenne à son égard (dans un tract, DD parlait de complicité de PF avec Dalongeville).
- David Noël, sur son blog, manifeste sa fureur sur la même complicité que le futur nouveau maire lui a reproché...
- Quant à C.Coget, sur le blog de D.Noël, elle accuse DD et G. Bouquillon d'amitiés et de collusion avec le FN (recours de l'AR rédigé par le FN, rencontres avec le FN).
Stupéfiant!
Qu'ont-ils tous à vouloir "dézinguer", illico, les nouveaux élus qu'ils soutenaient hier encore (pour le FN, bien sûr, on a l'habitude...)?
J'avoue que je ne comprends pas... A quoi cela sert-il? Qui cela sert-il? Est-ce concerté?
Qui peut expliquer ces attaques convergentes quelques heures après ce 5 juillet "historique"?
Quel blog pour demain?
Je vous rappelle que j'avais fixé comme objectifs à ce blog:
"réflexion sur des sujets de société; analyse et propositions politiques. Tous les modes d'expression peuvent être utilisés: prose, poésie, satire, humour, caricatures, etc..."
Ces dernières semaines, j'ai presque exclusivement écrit sur la situation à Hénin, pour les raisons que vous connaissez...
J'aimerais connaître votre opinion sur les contenus futurs, sachant que les lecteurs quotidiens de ce blog doivent avoisiner les 1500 (peut-être même plus) et que 20% sont héninois, 30%, d'autres territoires du NPDC et 50%, du reste de la France (beaucoup de Parisiens apparemment...). Évidemment ces chiffres sont approximatifs; j'utilise 3 sites de comptage: l'un est à 500 connections quotidiennes, l'autre à 1500, et le troisième à plus de 3000! J'ai donc retenu le chiffre intermédiaire...
Si vous aviez la gentillesse, en me répondant, de m'indiquer le lieu d'où vous vous connectez (ville, département, région), je pourrais ainsi mieux analyser vos attentes, sachant que je ne pourrais satisfaire tout le monde...
Merci d'avance...
"réflexion sur des sujets de société; analyse et propositions politiques. Tous les modes d'expression peuvent être utilisés: prose, poésie, satire, humour, caricatures, etc..."
Ces dernières semaines, j'ai presque exclusivement écrit sur la situation à Hénin, pour les raisons que vous connaissez...
J'aimerais connaître votre opinion sur les contenus futurs, sachant que les lecteurs quotidiens de ce blog doivent avoisiner les 1500 (peut-être même plus) et que 20% sont héninois, 30%, d'autres territoires du NPDC et 50%, du reste de la France (beaucoup de Parisiens apparemment...). Évidemment ces chiffres sont approximatifs; j'utilise 3 sites de comptage: l'un est à 500 connections quotidiennes, l'autre à 1500, et le troisième à plus de 3000! J'ai donc retenu le chiffre intermédiaire...
Si vous aviez la gentillesse, en me répondant, de m'indiquer le lieu d'où vous vous connectez (ville, département, région), je pourrais ainsi mieux analyser vos attentes, sachant que je ne pourrais satisfaire tout le monde...
Merci d'avance...
dimanche 5 juillet 2009
17H: Ce qui nous attend ou ce à quoi nous avons échappé
Comment le FN gérait ses villes
LEMONDE.FR | 02.07.09 | 13h54 • Mis à jour le 02.07.09 | 16h27
Dimanche 5 juillet, le Front national pourrait à nouveau gérer une grande ville française pour la première fois depuis 2002. A Hénin-Beaumont, la liste menée par Steeve Briois et Marine Le Pen est en effet arrivée en tête au premier tour.
La première conquête d'une mairie par le FN remonte à 1995. Le Front national remportait Marignane, Orange et Toulon à la faveur de triangulaires. En 1997, c'est au tour de Vitrolles. Quatre villes qui doivent alors devenir pour le parti le "laboratoire" d'une stratégie de conquête nationale. Le FN espère prouver qu'il est capable d'appliquer localement son programme qui allie sécurité, préférence nationale et baisse de la fiscalité.
Dans les faits, il sera suivi plus ou moins strictement selon les villes. "Les stratégies vont s'écarter entre une gestion pragmatique à Orange et Marignane et une gestion beaucoup plus idéologique à Vitrolles et Toulon", assure Gilles Ivaldi, chercheur à l'université de Nice-Sophia-Antipolis.
Vitrolles sera la commune qui ira le plus loin. La ville est rebaptisée "Vitrolles-en-Provence", et une avenue prend le nom de Jean-Pierre-Stirbois, en hommage à un dirigeant du parti mort dans un accident de voiture. Une prime de 5 000 francs est attribuée "aux enfants français nés de parents européens". La justice l'annulera. Si les trois autres maires avaient aussi promis une telle prime, ils ne l'appliqueront jamais. Leurs services refusent en revanche de délivrer les certificats d'hébergement nécessaires pour les demandes de visa.
LA RÉNOVATION DES CENTRES-VILLES PRIORITAIRE
Dans toutes les villes, les subventions aux associations sociales et culturelles jugées hostiles sont coupées. "Dans des villes où le FN a gagné justement parce que l'opposition se déchirait, ces associations représentaient souvent la première force de contestation", explique Gilles Ivaldi. A Vitrolles, les bibliothécaires qui refusent de suivre la politique éditoriale de la mairie, très conservatrice, sont écartés. Tous les maires privilégient la culture folklorique à la création contemporaine, comme à Orange, les Chorégies sont remises en cause. La rénovation des centres-villes est souvent prioritaire. Tout comme la sécurité, avec une forte hausse du nombre de policiers municipaux.
A Toulon, la mairie coupe les subventions des associations qui agissent auprès des populations issues de l'immigration, elle maintient un budget conséquent d'aide aux associations, mais en le réorientant vers les anciens combattants ou les pieds-noirs. Une association est même créée de toutes pièces : Jeunesse toulonnaise, pour organiser les colonies de vacances à la place du centre de loisirs et d'action sociale. Mal gérée, elle est placée en liquidation judiciaire en 1999.
En terme de gestion administrative, les maires décident de mettre au placard les fonctionnaires les moins dociles ou de se séparer d'eux. Des militants du FN sont recrutés pour les remplacer. Les maires FN accordent également une large place à leur famille. A Vitrolles, Bruno Mégret agit en permanence dans l'ombre de sa femme, Catherine, tête de liste à sa place après sa condamnation à une peine d'inéligibilité pour non-respect des règles de financement de campagne électorale. A Toulon, la femme de Jean-Marie Le Chevallier est placée à la tête du Centre de loisirs et d'action sociale. A Orange, c'est le neveu de l'épouse de Jacques Bompard qui est placé à la tête de l'office du tourisme. Cette politique ne se fera pas sans tensions. A Toulon, l'équipe municipale se déchire rapidement.
UN BILAN TRÈS MITIGÉ
In fine, le FN peine à appliquer son programme. En partie en raison des barrières légales insurmontables pour un simple maire, mais également pour des problèmes de gestion économique. A Marignane, les impôts locaux augmentent, et le centre-ville n'est finalement pas rénové. La chambre régionale des comptes dresse un rapport accablant, tout comme pour Vitrolles. En revanche, elles est plus élogieuse envers les finances d'Orange, qui a réussi à contenir ses dépenses courantes tout en diminuant les impôts locaux.
Mais, alors que les élus FN ont souvent fait campagne sur la lutte contre les malversations des équipes précédentes, et promis davantage de transparence, certains d'entre eux sont rapidement accusés des mêmes pratiques. Bruno Mégret est condamné en 2007 en appel pour avoir utilisé les moyens de la mairie de Vitrolles pour financer sa campagne pour les présidentielles. A Toulon, Jean-Marie Le Chevallier est condamné en 2003 pour subornation de témoins dans l'affaire du meurtre de son directeur de cabinet.
En 2001, il perd les élections et laisse une ville surendettée, en 2002 c'est au tour de Catherine Mégret à Vitrolles, qui voit sa réélection annulée. A Marignane et Orange, les maires restent en place mais s'éloignent du parti : Jacques Bompard, devenu membre du Mouvement pour la France de Philippe de Villiers, est réélu dès le premier tour en 2008. A Marignane, Daniel Simonpieri, candidat sous l'étiquette UMP, a en revanche perdu sa mairie.
"Le FN a échoué parce qu'il manquait de compétences", résume Nonna Mayer, chercheuse au Cevipof-Sciences Po. "Comme tous les partis d'extrême droite européens, le FN au pouvoir a du mal à prouver son efficacité tout en respectant son programme", estime de son coté Gilles Ivaldi. En cas de victoire à Hénin-Beaumont dimanche, Steeve Briois et Marine Le Pen pourraient bien buter à nouveau sur ce dilemme.
Pour en savoir plus :
- Analyse de la politique sociale par Jean-Marie Le Chevallier de la mairie de Toulon, dans la revue Critique internationale.
- "Le système Bompard à Orange", sur L'Express.fr
- "Les villes-laboratoires du Front national", une enquête du Monde du 8 février 1997 (archive payante).
Jean-Baptiste Chastand
LEMONDE.FR | 02.07.09 | 13h54 • Mis à jour le 02.07.09 | 16h27
Dimanche 5 juillet, le Front national pourrait à nouveau gérer une grande ville française pour la première fois depuis 2002. A Hénin-Beaumont, la liste menée par Steeve Briois et Marine Le Pen est en effet arrivée en tête au premier tour.
La première conquête d'une mairie par le FN remonte à 1995. Le Front national remportait Marignane, Orange et Toulon à la faveur de triangulaires. En 1997, c'est au tour de Vitrolles. Quatre villes qui doivent alors devenir pour le parti le "laboratoire" d'une stratégie de conquête nationale. Le FN espère prouver qu'il est capable d'appliquer localement son programme qui allie sécurité, préférence nationale et baisse de la fiscalité.
Dans les faits, il sera suivi plus ou moins strictement selon les villes. "Les stratégies vont s'écarter entre une gestion pragmatique à Orange et Marignane et une gestion beaucoup plus idéologique à Vitrolles et Toulon", assure Gilles Ivaldi, chercheur à l'université de Nice-Sophia-Antipolis.
Vitrolles sera la commune qui ira le plus loin. La ville est rebaptisée "Vitrolles-en-Provence", et une avenue prend le nom de Jean-Pierre-Stirbois, en hommage à un dirigeant du parti mort dans un accident de voiture. Une prime de 5 000 francs est attribuée "aux enfants français nés de parents européens". La justice l'annulera. Si les trois autres maires avaient aussi promis une telle prime, ils ne l'appliqueront jamais. Leurs services refusent en revanche de délivrer les certificats d'hébergement nécessaires pour les demandes de visa.
LA RÉNOVATION DES CENTRES-VILLES PRIORITAIRE
Dans toutes les villes, les subventions aux associations sociales et culturelles jugées hostiles sont coupées. "Dans des villes où le FN a gagné justement parce que l'opposition se déchirait, ces associations représentaient souvent la première force de contestation", explique Gilles Ivaldi. A Vitrolles, les bibliothécaires qui refusent de suivre la politique éditoriale de la mairie, très conservatrice, sont écartés. Tous les maires privilégient la culture folklorique à la création contemporaine, comme à Orange, les Chorégies sont remises en cause. La rénovation des centres-villes est souvent prioritaire. Tout comme la sécurité, avec une forte hausse du nombre de policiers municipaux.
A Toulon, la mairie coupe les subventions des associations qui agissent auprès des populations issues de l'immigration, elle maintient un budget conséquent d'aide aux associations, mais en le réorientant vers les anciens combattants ou les pieds-noirs. Une association est même créée de toutes pièces : Jeunesse toulonnaise, pour organiser les colonies de vacances à la place du centre de loisirs et d'action sociale. Mal gérée, elle est placée en liquidation judiciaire en 1999.
En terme de gestion administrative, les maires décident de mettre au placard les fonctionnaires les moins dociles ou de se séparer d'eux. Des militants du FN sont recrutés pour les remplacer. Les maires FN accordent également une large place à leur famille. A Vitrolles, Bruno Mégret agit en permanence dans l'ombre de sa femme, Catherine, tête de liste à sa place après sa condamnation à une peine d'inéligibilité pour non-respect des règles de financement de campagne électorale. A Toulon, la femme de Jean-Marie Le Chevallier est placée à la tête du Centre de loisirs et d'action sociale. A Orange, c'est le neveu de l'épouse de Jacques Bompard qui est placé à la tête de l'office du tourisme. Cette politique ne se fera pas sans tensions. A Toulon, l'équipe municipale se déchire rapidement.
UN BILAN TRÈS MITIGÉ
In fine, le FN peine à appliquer son programme. En partie en raison des barrières légales insurmontables pour un simple maire, mais également pour des problèmes de gestion économique. A Marignane, les impôts locaux augmentent, et le centre-ville n'est finalement pas rénové. La chambre régionale des comptes dresse un rapport accablant, tout comme pour Vitrolles. En revanche, elles est plus élogieuse envers les finances d'Orange, qui a réussi à contenir ses dépenses courantes tout en diminuant les impôts locaux.
Mais, alors que les élus FN ont souvent fait campagne sur la lutte contre les malversations des équipes précédentes, et promis davantage de transparence, certains d'entre eux sont rapidement accusés des mêmes pratiques. Bruno Mégret est condamné en 2007 en appel pour avoir utilisé les moyens de la mairie de Vitrolles pour financer sa campagne pour les présidentielles. A Toulon, Jean-Marie Le Chevallier est condamné en 2003 pour subornation de témoins dans l'affaire du meurtre de son directeur de cabinet.
En 2001, il perd les élections et laisse une ville surendettée, en 2002 c'est au tour de Catherine Mégret à Vitrolles, qui voit sa réélection annulée. A Marignane et Orange, les maires restent en place mais s'éloignent du parti : Jacques Bompard, devenu membre du Mouvement pour la France de Philippe de Villiers, est réélu dès le premier tour en 2008. A Marignane, Daniel Simonpieri, candidat sous l'étiquette UMP, a en revanche perdu sa mairie.
"Le FN a échoué parce qu'il manquait de compétences", résume Nonna Mayer, chercheuse au Cevipof-Sciences Po. "Comme tous les partis d'extrême droite européens, le FN au pouvoir a du mal à prouver son efficacité tout en respectant son programme", estime de son coté Gilles Ivaldi. En cas de victoire à Hénin-Beaumont dimanche, Steeve Briois et Marine Le Pen pourraient bien buter à nouveau sur ce dilemme.
Pour en savoir plus :
- Analyse de la politique sociale par Jean-Marie Le Chevallier de la mairie de Toulon, dans la revue Critique internationale.
- "Le système Bompard à Orange", sur L'Express.fr
- "Les villes-laboratoires du Front national", une enquête du Monde du 8 février 1997 (archive payante).
Jean-Baptiste Chastand
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